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EAN : 9782246176893
290 pages
Grasset (14/02/2007)
4.62/5   13 notes
Résumé :
Dans la Camargue du Moyen Age, Jacques Roubaud, gardian, rencontre une bête étrange, moitié chèvre, moitié homme, et douée de la parole.
Cet être, peut-être le grand Pan lui-même, lui inspire, en même temps que de l'effroi, une bizarre amitié. Chef-d''oeuvrefantastique ce livre est imprégné d'une athmosphère pleine de mystère. Joseph d'Arbaud use d'une prose lyrique qui sert la veine fantastique. La Bête du Vaccarès est aussi un conte plein de tendresse et de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Lu il y a quelques années dans le cadre de mes études, j'en garde un très bon souvenir !

Je l'avais choisi parmi toute une sélection de livres en édition bilingue occitan/français et je ne regrette pas du tout ce choix.
Je crois bien que c'est le seul roman, de toutes les lectures "imposées", que j'ai autant apprécié !

L'histoire prend place en plein coeur de la Camargue. L'auteur dépeint d'une façon brillantissime sa région natale. On sent que c'est écrit avec le coeur, et il arrive parfaitement à transmettre au lecteur son amour pour cette terre sauvage, berceau du fameux "Crin-blanc". On retrouve d'ailleurs beaucoup de la personnalité de Joseph d'Arbaud dans le héros de son roman. Jacques Roubaud est gardian, plus qu'un métier, c'est une vocation, une passion pour la terre. Il vit en parfaite osmose avec la nature, avec ses animaux, chevaux et taureaux sur lesquels il veille au quotidien. C'est d'ailleurs lors d'une de ses journées typiques qu'il va rencontrer une mystérieuse créature. Mystérieuse, oui, c'est bien le mot. Difficile de dire ce qu'elle est vraiment, à part qu'elle semble présenter tous les attributs du Dieu Pan. Elle se ne se révèle à Jacques qu'en certaines circonstances et semble un peu craintive. Seule la présence des troupeaux à proximité et du gardian semble l'apaiser. Entre eux s'installe une forme de confiance réciproque et l'homme fait preuve de bienveillance à l'égard de cette créature, dont on ignorera jusqu'au bout, si elle sortait de son imagination ou non. C'est une belle histoire, une relation indéfinissable qui lie ces deux êtres.

La bête du Vaccarès est à la fois une peinture parfaite d'un mode de vie ancestral mais aussi une fable fantastique qui incite à la réflexion sur la disparition des croyances païennes de jadis.
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Bon sort ! Tu sais le mieux quand t'habite vers un endroit trop cool, c'est de te nourrir des légendes ou de la littérature du coin. J'avais déjà regardé les films adaptés des bouquins de Pagnol l'été dernier et j'avais depuis envie de continuer à entendre flirter les cigales avé mon imagination, à chaque fois que je prendrai la voiture pour découvrir la région.

L'étang du Vaccarès est l'étang le plus étendu de Camargue et a donc son lot de folklore, de légendes, de cultes. Un peu comme les bretons sauf qu'ici y'a personne qui met des chapeaux ronds tu vois ?

L'histoire, c'est celle de Jacques Roubaud, un gardian (coboille de camargue) du Moyen-Âge qui s'ballade tranquille sur son canasson camarguais Clair-de-Lune (putain en vrai quand je raconte ça a l'air trop cucul mais j'ai carrément kiffé), et qui décrit le paysage qui l'entoure (genre c'est tellement folklo que tu sens le soleil te cuire les épaules et les moustiques te pomper le sang comme un libéral le jour des élections législatives mon gars).

Puis vient la rencontre avec la Bête (un peu comme le Faune dans le Labyrinthe de Pan, d'ailleurs aujourd'hui on dirait un faune, ce qui est pas con étant donné qu'on a retrouvé des lieux de cultes dans les forêts qui avoisinent l'étang de Vaccarès). Jacques il est flippé tu vois et comme il a été élevé par un oncle bigot (on est au Moyen-Âge j'te rappelle) il lui lance des incantations pour faire fuir le démon genre c'est un monstre envoyé par Satan. Mais la Bête en fait elle est gentille, et elle lui explique que oui y'a un Dieu qui existe mais que avant lui il y avait d'autres dieux, plus animalistes et proches de la nature et tout.

Alors Jacques il est perdu. Il rentre chez lui et il cauchemarde, il pense qu'il a rêvé et il pète les plombs. En plus il a peur de l'Inquisition alors il veut pas raconter ce qu'il a vu à quiconque (tu m'étonnes, à l'époque tu disais juste un truc genre "cool" et hop tu filais au bûcher).

Enfin tout ça pour dire que la Bête du Vaccarès c'est l'American Gods de Camargue, la rencontre entre deux époques, deux univers, des divinités autrefois majestueuses réduites aujourd'hui à bouffer les résidus de la forêt.

J'ai appris plein plein de trucs sur la nature et la bouffe provençale. Et même juste après y'a une chouette histoire sur la tauromachie qui te montrera que y'a des gens bien aussi et qui aiment les animaux dans toute cette violence de spectacle à la mord moi le cul.

Un grand OUI gamin ! Juste génial ! le tout pour moins de 10 balles, peuchère minou caisse que t'attends ?

A la revisto ! adessias !
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
"Entre les roseaux emmêlés, difficilement je distinguais un arrière-train couvert de poils bourrus, grisâtres et fauves, deux pieds à la corne fendue que, bien aisément, j'identifiais ; mais ce qui me surprenait au-dessus de toute expression, c'était d'apercevoir une espèce de sayon, d'étoffe grossière, plaqué contre l'échine et les reins. Accroupie, immobile sur ses jarrets, la bête ne laissait voir ni son avant-train ni sa tête. Je sentis mes cheveux se dresser sous mon chaperon, une sueur de glace ruisseler dans mon échine. Car la tête qui se tournait vers moi avait une face humaine. Mais ceci était encore peu de chose. Je sentis tout à coup comme un souffle d'abomination haleiner sur ma figure, car je venais d'apercevoir, plantées de chaque côté du large front, dominant la face terreuse, deux cornes, oui, deux cornes, l'une rompue misérablement en son milieu, et l'autre enroulée à demi dans une volute..."
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Nous venions d'atteindre alors au douzième jour de février et ainsi nous entrions dans cette saison où les heures claires du soir commencent à se faire un peu longues.
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