La proie

Au fur et à mesure des pages, l'ambiance devient de plus en plus pesante et angoissante. Les personnages se raréfient, les décors aussi. D'une lecture feel-good sur la découverte de la jeunesse africaine, de ses rêves et de ses envies, on passe à un huis clos malsain et sordide. Philippe Arnaud a su amorcer ces changements de genre de manière subtile et avec fluidité faisant de la proie un de ces livres qu'on ne peut pas lâcher. On stresse pour Anthéa, on est outré de la manière dont elle est traitée et on se demande sans cesse quand les choses vont déraper. Philippe Arnaud nous offre ici un livre tout bonnement captivant qui terrifie, indigne, mais surtout lève le voile sur l'esclavage moderne. Une vraie claque !
Lien : https://minimouthlit.com/202..

Dans ce récit, on découvre la vie d'Anthéa, 12 ans, qui va quitter son Cameroun natal pour aller en France, dans l'espoir de connaître une vie meilleure et de donner de l'argent à sa famille. Lorsqu'elle arrive à Paris, elle déchante vite: le couple qui l'accueille se déchire, il la retire de l'école, lui confisque ses papiers et l'enferme dans l'appartement. Elle devient peu à peu l'esclave domestique de l'épouse et l'esclave sexuelle du mari. Une descente aux enfers qui va réveiller l'instinct de survie de l'adolescente. Gros coup de coeur pour ce roman coup de poing!

« La proie » est ce qu'on peut appeler un roman réaliste, car il parle de choses réelles, qui existent, malheureusement, vraiment dans notre monde. Dans ce livre, nous suivons une jeune camerounaise à travers son adolescence, l'harcèlement sur son physique qu'elle a subi. Malgré un vocabulaire quelque peu inapproprié pour de jeunes lecteurs, nous sommes captivés et aimantés par la lecture de ce livre.
LARHRAFI Amine 302 LYCEE LYAUTEY groupe de classe : Babélion

Une claque, violente, à la suite de cette lecture.
Anthéa est malienne. Jeune fille, elle n'a connu que l'Afrique. Élève en difficulté, elle est en revanche une conteuse née, pour le plus grand plaisir des enfants du village.
Mais une jour, une femme va lui raconter une histoire : elle peut emmener Anthéa en France, chez elle, son mari et leurs enfants, afin d'y finir ses études, en l'échange de quelques services.
Mais cette histoire n'est pas un conte de fées... On comprend très vite que la vie en France ne sera pas celle dont elle rêvait. Mais elle n'imaginait pas devenir LA Proie.
En tant que lecteur, on se demande sans cesse ce qu'Anthéa va bien pouvoir subir de pire. Ça va crescendo. Puis l'horreur.
Un roman que je recommande à partir de 14/15 ans. Très poignant, permettant notamment d'évoquer l'esclavage, les droits de l'enfant.

La proie est un ouvrage bouleversant qui traite d'un sujet peu abordé en littérature jeunesse, l'esclavage moderne. On suit le parcours d'Anthéa, petite fille camerounaise qui n'aime pas l'école mais qui se découvre divers talents. Son papa souhaite qu'elle soit libre et qu'elle puisse vivre librement sans avoir besoin d'un mari. Elle aide sa mère au marché une fois par semaine au lieu d'aller à l'école. C'est là qu'elle va rencontrer Christine, une dame blanche dont le mari a une mission au Cameroun. Son destin bascule le jour où on lui propose d'aller en France, avec la famille de Christine qui promet de lui offrir un bel avenir en contrepartie de baby sitting. Ses parents la laissent partir à contre-coeur mais ils savent que la laisser partir lui permettra d'aider les siens au Cameroun une fois qu'elle aura une bonne situation. Sauf qu'Anthéa n'a rien choisi : elle voulait rester dans son pays qu'elle adore. le départ est donc difficile. La voilà déracinée en France où là, rien ne se passe comme prévu : subrepticement, la situation dérape. Elle est scolarisée au collège en 4e et s'occupe des enfants le reste du temps. Elle est amenée à faire de plus en plus de tâches ménagères dans une famille où tout explose. le glissement s'opère lentement et la chute paraît interminable : on la déscolarise, on l'isole, on la malmène, on la surveille, on l'emprisonne, on lui fait subir des violences tant psychiques que physiques... Elle endure et essaie de ne rien montrer à sa famille. Jusqu'au jour où elle comprend que si elle ne fait rien, elle finira par en mourir. Elle s'échappe à un moment d'inattention mais se demande alors ce qu'elle vaut encore : elle a des idées suicidaires. Elle est sauvée par des personnes qui essayeront de la sortir de son calvaire. C'est un roman poignant, difficile à lire à cause des sujets traités qui écoeurent le lecteur. L'intrigue montre habilement la manipulation psychique qui conduit à une forme de déshumanisation jusqu'au moment où on pose des mots sur ses maux : le calvaire qu'elle a vécu n'est rien d'autre qu'une forme d'esclavage.

Le livre que j'ai lus s'appelle La Proie écrit par Philippe Armand.
La proie parle d'une jeune fille africaine (du Cameroun) qui se fait emmener en France par un couple Francais loin de sa famille et de son pays.
Ce livre ne m'a pas particulièrement plus, car avant tout ce n'est pas mon type de livre et que j'ai trouver ça assez ennuieux et beaucoup trop long pour moi.
Je vous conseil d'aimer la lecture pour lire ce livre.

Abou

Dans ce roman on suit l'adolescence d'Anthéa, tout d'abord au Cameroun, puis en France auprès d'une famille ayant proposé de l'emmener pour lui permettre d'accéder à une "meilleure vie". Sa vie va petit à petit se transformer en cauchemar, tandis que se dessine le profil de l'esclavage au temps modernes...
Ce roman est très fort, et assez choquant. Il dénonce un phénomène actuel, très dur, assez peu médiatisé mais pourtant présent dans notre société. La narration est fluide est nous entraîne sans qu'on s'en rende compte. le point de bascule de l'histoire est discret et l'histoire cruelle avec l'héroïne ; on souffre avec elle.
Je vous recommande ce livre, mais seulement après vous avoir avertis : Il faut avoir le coeur bien accroché et ne pas avoir peur des histoires dures.

_ Azadée _

Livre lu dans le cadre du Prix T'Aimes Lire 2019-2020.

On m'avait prévenue que La Proie était un livre difficile et en effet l'histoire est absolument horrible. Cela fait plusieurs jours que je l'ai terminé et j'ai toujours du mal à me décider sur la note à lui attribuer tellement il est perturbant.

La Proie raconte l'histoire d'Anthéa qui grandit et devient une belle jeune fille en Afrique auprès d'une famille aimante et de sa cousine l'exubérante Diane. Ce n'est pas facile tous les jours financièrement ou à l'école, mais elle aime sa terre et ses histoires. Un jour un couple de Blancs entre dans sa vie et lui offre l'opportunité d'aller étudier en France et d'aider financièrement ses parents. Anthéa ne souhaite pas quitter son village, mais elle est loin d'imaginer ce qui l'attend en Europe.

Le thème abordé ici - l'esclavage moderne -
est rare, notamment en littérature jeunesse. J'aurais aimé savoir à la fin pourquoi l'auteur a choisi d'écrire sur ce sujet justement. Un dossier documentaire aurait été le bienvenu aussi pour faire un état des lieux de ce très grave problème de société. C'est ce qui m'a gênée dans le roman, le fait qu'il n'y ait pas vraiment de "morale", de conseils ou de lueur d'espoir à la fin. On ne voit pas d'issue à la situation vécue par Anthéa , même si le dénouement est étonnamment positif.

J'ai lu que l'auteur avait vécu quelques années en Afrique, en tant que lecteur on se demande forcément s'il s'est inspiré d'une connaissance pour raconter l'histoire d'Anthéa. Elle est particulièrement réaliste. Son quotidien en France est chaque jour plus oppressant. Tout comme Anthéa on perd la notion du temps et les années passent sans qu'on s'en rende compte. J'ai trouvé le début un peu lent, probablement parce que le résumé nous parlait déjà de son départ pour la France, mais après coup on se dit qu'il était nécessaire de connaître son quotidien en Afrique dans la première partie pour mieux saisir à quel point elle se retrouve coincée.

Je ressors de cette lecture avec un sentiment mitigé. C'est un livre marquant, sans nulle doute, mais dont l'histoire est très difficile avec ses scènes de harcèlement, d'enfermement, de violence ou de viols à répétition . L'écriture par contre est très accessible. A côté de ça la jeune fille est particulièrement naïve. Ses pensées et rêves lui disent pourtant de se méfier et c'est particulièrement révoltant quand on voit les choses venir.

Ce livre est à mon avis à réserver à un public averti et mature pas avant le lycée. Même là une médiation me semble absolument nécessaire. J'ai des doutes sur sa sélection dans un prix à destination des 3e-2nde qui est le cadre dans lequel je l'ai lu. Je ne l'aurais pas mis entre les mains de mes collégiens. 3/5

W., Classe de 3ème section allemande : Ce livre raconte l'histoire d'une jeune fille vivant au Cameroun dans un petit village. Mais, alors qu'elle grandit, elle est prise en charge par un couple français l'emmenant en France pour qu'elle puisse continuer ses études là-bas et espérer un meilleur avenir. Cependant, cela n'est pas le souhait d'Athéna, qui aimerait rester vivre au Cameroun.
L'histoire livre un message fort contre les préjudices raciaux et surtout contre le harcèlement. Cela représente bien la société cruelle dans laquelle on vit et montre à quel point le regard des autres à un impact psychologique surtout chez les adolescents.
Pour ma part je n'ai pas beaucoup aimé ce livre malgré le bon message qu'il véhicule. Je ne m'attendais pas du tout à cela et pensait lire un livre moins brut.
Le début est très lent, l'histoire avance très peu et j'avais tendance à m'ennuyer. Malgré son début lent, l'écriture de l'histoire, après son départ vers Le France plus précisément vers Paris, devient plus fluide et est plus facile et agréable à lire. Au cours de son aventure, Athéna rencontre plusieurs personnes qui l'aident à surmonter ses angoisses et problèmes qu'elle croise sur son chemin. À ce moment donné cette rencontre fait chaud au coeur et redonne de l'espoir. Mais très vite le récit retombe dans un univers sombre et sans espoir. En conclusion, l'histoire traite un thème actuel et sombre, mais sans doute trop noir pour moi.

Anthéa vit au Cameroun. Si elle a des difficultés à l'école, elle est douée pour le dessin, le chant et pour conter. Au marché, où elle aide sa mère, elle croise une famille de français expatriés. Ils proposent de l'emmener en France pour la scolariser et lui offrir « un meilleur avenir ». Croyant bien faire ses parents consentent. Au début elle doit s'occuper des enfants puis des tâches ménagères, puis viennent les brimades et les reproches incessants. L'auteur nous décrit avec talent l'angoisse et la peur qui montent jusqu'à l'insupportable. Anthéa va puiser sa force dans ses souvenirs mêlés de contes, d'esprits, de senteurs… pour endurer le pire. Un roman fort sur l'esclavage moderne.
La Proie est LE roman à lire pour s’informer et comprendre un sujet aussi fort que l’esclavage moderne. Loin d’être larmoyante au contraire, l’héroïne Anthéa est combative : sa culture camerounaise, sa famille et ses souvenirs sont sa force. Philippe Arnaud a construit son récit comme un thriller, la tension est progressive et nous tient jusqu’à la dernière page.