Le cycle des robots, tome 5 : Les robots de l'aube (1/2)

Trente années se sont écoulées entre l'écriture du quatrième volumes du cycle des robots et « Les robots de l'aube ». Notons au passage que les petits malins de J'ai Lu ont surfé sur la vague commerciale. Avec tout son talent, Isaac Asimov vend beaucoup de livres, ils ont donc décidé de couper cet opus (ainsi que « Les robots et l'Empire ») en deux, ce qui fait au total quatre livres payés au prix fort pour deux.

Du côté chronologique, deux années se sont écoulées entre l'enquête d'Elijah Baley sur la planète Solaria. Son envie d'expansion humaine à travers l'espace le démange et il commence à quitter l'obscurité des villes pour s'acclimater à l'air libre. Lors d'une de ses sorties diurnes, il est convoqué par son supérieur qui lui assigne une nouvelle investigation sur Aurora.
Aurora est la civilisation la plus avancée et la plus puissante des Spaciens. Petite parenthèse pour signaler que la traductrice Marie-France Watkins les a changées en Spatien, le “c” est remplacé par “t”. Cette fois-ci, Isaac Asimov prend tout son temps et c'est bien agréable. le voyage n'est plus expéditif. Il permet de décrire la physique de cette planète et de son étoile. le temps n'est plus découpé en multiple de 4 et de 6, mais métrique.
Je ne me souviens plus si dans le roman « Les cavernes d'acier », s'il les avait dénommé ainsi, mais je suis sûr qu'il en a fait mention brièvement, je veux bien évidemment parler des toilettes. Les water-closet comme disent les anglais, les commodités pour les raffinés, les ch… pour les vulgaires. Isaac Asimov les nomme “les Personnelles”, c'est assez poétique.

Durant cette première partie, Isaac Asimov rend un hommage à Susan Calvin et nous distille quelques clins d'oeil à ses nouvelles. Comme je l'ai pu le mettre dans l'une des citations, il nous fait mention, sans le dévoiler, a Hari Seldon dans son cycle Fondation.

Pour finir, j'ignore si notre ancien Président l'ait ou non inspiré, mais un de ses robots porte le doux nom de Giskard. Je l'ai imaginé bien raide et hautain. Par ailleurs, les androïdes et les humains sont presque à égalité. Les substantifs M. (monsieur) ou R. (robot) ne sont plus employés

À travers cette première partie, assez courte, puisqu'elle fait environ 270 pages, j'ai découvert une nouvelle facette de l'auteur. Voici Isaac Asimov coquin. Il parle en toute décontraction de sexe et de libertinage. Ajoutons à cela une pointe d'action, pas beaucoup, un peu de science et une écriture toujours aussi fluide. Dans sa construction, on pourrait le comparer au roman « Les cavernes d'acier », mais il est bien plus complet. L'intrigue est plus intéressante. Avec tous ces éléments, j'ai adoré cette première partie. Il est pour l'instant meilleur que tous les précédents opus de ce cycle.