Sur le bout des doigts

Il n'est pas toujours facile de trouver sa place lorsqu'on se sent différent. Colin s'affirme à travers sa façon très singulière de s'habiller. Il a même trouvé cela normal que des gens l'insulte de pédé ou qu'on crache à côté de lui dans la rue. "En fait, je crois que je cherche à me forger une identité aussi reconnaissable qu'un personnage de bd" (p. 18). Il se dévoile au lecteur grâce aux échanges avec son persona, un chat humain. Il évoque ses tatouages et le contexte de leur réalisation. Une passion cachée pour Oasis peut mener très loin. Les aléas se font aussi dans des choix de vie où il a fallu faire preuve de témérité. Aimer les images à ouvert le monde de l'imaginaire et faire des rencontres. Tout cela l'a amené à faire de la bande dessinée et d'en être fier. Il en a des choses à raconter Colin Atthar.

On le suit avec un vrai plaisir à travers les pages. Impossible de ne pas être touché par tant de doute, de sensibilité et de talent. Il maîtrise les codes du 9e art et en joue dans la mise en page dynamique et les jeux de couleurs. Sans oublier, son compère, espiègle et affectif qui l'incite à être honnête. Pour une première bande dessinée, on peut que c'est une vraie réussite. On garde le sourire en tournant les pages et nous invite aussi à nous plonger avec plus ou moins de nostalgie dans notre passé. Tout ce qui s'est passé, en bien ou mal, à contribuer à être la personne que nous sommes aujourd'hui. On en a fait un bout de chemin semé de doutes, de peur et d'incompréhension.
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Dernier gros coup de coeur BD en date ! (merci encore à Léa pour la recommandation) J'ai adoré plonger dans l'univers de l'auteur qui, à travers une plume caractéristique et très attachante, nous emmène pour parler identité, dans le sens très large du thème. Cette BD est son premier livre publié et j'ai adoré découvrir sa personne sous ses propres traits. J'attends avec impatience ses prochains projets, car je sens déjà une certaine attache pour ce dessinateur.