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Magnifique roman graphique qui met en lumière le livre de Margaret Atwood !

Les couleurs sont éclatantes, le rouge intense des robes des servantes et des sang, le bleu pâle des épouses, le gris des dictateurs et les couleurs plus douces, pastels de la vie d'avant.
Très belle illustration !

Je recommande vivement pour ceux qui ont lu le livre, regardé la série ou ne connaissent pas du tout l'univers.
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Comme tout le monde, je connaissais le roman de Margaret Atwood (bien que jamais lu), ainsi que l'adaptation en série qui m'avait bien plu.
Dans la lignée, est sorti en 2021 ce superbe roman graphique de qualité.

Ce qui frappe ici, c'est évidemment tout ce rouge mais également ces lignes épurées, ce minimalisme et cette sobriété, désormais caractéristique de ce nouveau monde.
Un monde à l'ancienne, où la condition de la femme n'existe plus, où l'homme est placé en 1er, où les convenances religieuses y trouvent une place de choix.

Un monde révoltant, esclavagiste, où chaque femme occupe une place bien précise, un rang bien défini, une fonction, tel un objet.

Dans ce microcosme, on y trouve notamment les servantes, reconnaissables à leurs costumes rouges, couleur du sang, car oui, ces femmes servent de réceptacle pour enfanter.

Ici on va suivre l'histoire de June, l'une d'elle, désormais appelée Defred.

Cette histoire est tout à la fois géniale et dérangeante car elle se passe à notre époque ou presque.
Et je trouve que transposée ainsi, en visuel et de manière graphique, c'est d'autant plus glaçant.

Penser qu'à côté de ce nouvel état aux moeurs particulières et régit en vase clos, la vie se déroule normalement et comme on l'a toujours connue, est flippant à souhait!

Excellente lecture et gros coup de coeur .
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J'avais lu le roman de Margaret Atwood il y a longtemps, et je suis passée au travers de l'adaptation en série télé. Mon souvenir n'était donc que celui de ces servantes écarlates, mises à disposition des élites afin de procréer dans un monde où la natalité s'est effondrée (en cause : des virus, la contraception, l'avortement...). L'univers décrit est un univers à la Orwell : totalitaire, où la surveillance et la propagande sont de mise afin de contrôler toute velléité de rebellion.
J'ai beaucoup aimé cette BD, le graphisme est signifiant, dans des tonalités de rouge, gris et noir pour la description du nouveau quotidien de Defred en tant que servante (impressionnantes vues d'en haut sur les rangées de lits alignés), et avec des teintes pastels, des contours plus doux lors des évocations en flash back de sa vie d'avant. Les servantes, avec leurs tenues écarlates, ne sont pas clairement identifiables, on a l'impression qu'elles sont interchangeables. Cela a probablement été voulu par l'illustratrice, mais on se prend parfois à revenir en arrière pour s'assurer qu'on a bien tout compris. J'ai eu l'impression que, même en étant très fidèle au livre (dans son découpage en chapitres par exemple), il y avait des ellipses ou des raccourcis dans la BD. Si bien que je suis allée relire la fin du roman afin de m'assurer du dénouement.
En tout cas, cela me rend curieuse de regarder au moins la première saison de la série et d'aller lire "Les testaments".
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J'ai lu la Servante écarlate il y a une dizaine d'années et suis toujours la série TV. En découvrant cette version graphique sur le présentoir "nouveauté" de la Bib' , je n'ai pas hésité une seconde.
J'avais trouvé le roman un peu "décousu" et d'une certaine façon abstrait et j'avais eu du mal à m'immerger dedans, contrairement par exemple à sa suite Les Testaments que j'ai vraiment appréciée et qui m'a happée.
Je trouve cette version graphique très réussie ! Les dessins sont beaux, les couleurs bien choisies et
les choix narratifs m'ont paru justes: sans "voyeurisme" mais sans trop de pudeur non plus, faits avec délicatesse, et sans trop "coller" à la série TV qui est très cash et trash parfois.
Le roman est au programme des lectures pour les lycéens faisant l'option LLCE : langue et littérature en anglais donc: je me dis que cette version graphique arrive peut-être de manière très opportune pour eux !
Le roman graphique vaut largement le temps passé à le lire, surtout si vous êtes visuels !
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Je pense qu'il est nécessaire au début de cette critique de préciser que je ne connaissais ni l'autrice Margaret Atwood ni son roman ni la série qui en a découlé. Je devais être sur une île déserte car je n'avais pas entendu parlé de ce phénomène mondial. Cela m'a permis d'appréhender ce roman graphique sans apriori et sans représentation en arrière plan.

Quel univers particulier que celui où les femmes sont ramenées à un rôle de servantes et limitées à leur fonction de reproduction ! Tout est aseptisé, presque déshumanisé. Renée Nault renforce cette impression en représentant toutes les servantes avec le même visage, ses couleurs nous explosent à la vue.

Toute forme de résistance à l'autorité immédiatement annihilé, tout est fait pour briser les volontés les plus fortes. On expose les corps de ceux ou celles qui ont enfreints les règles. L'atmosphère est pesante et les quelques flash back procurent des microbulles d'oxygène afin de ne pas être étouffés par la lecture ou pris d'une crise d'angoisse.

Je n'ai pas été très à l'aise au cours de cette lecture mais ce roman graphique m' adonné envie d'en savoir plus sur l'autrice et de découvrir l'oeuvre originale. Et je pense qu'en suite, je passerai à la série afin d'avoir une vision plus complète, et cela m'amènera peut-être à relire la BD.
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Il y a longtemps, j'ai lu le roman et vu le film, puis j'ai regardé la série (dont seule la saison 1 est adaptée du roman).
Aujourd'hui, c'est au roman graphique que je m'attaque.
Je ne suis pas particulièrement fan du coup de crayon (mais sans le détester non plus, n'exagérons rien) mais il est efficace.
Le graphique est particulièrement fidèle roman. le support visuel permet de se plonger encore plus dans l'histoire tout en laissant une marge pour l'imagination (contrairement au film ou à la série).
Les couleurs sont marquées, contrastées : le rouge des servantes, le bleu des épouses, le vert des domestiques, le noir des hommes (costumes des commandants, uniformes des soldats), les effluves jaunâtres des colonies, les allusions aux veuves, le contraste entre l'austérité de Gilead et le lieu où les hommes, pas à une contradiction près, rencontrent les « Jézabel »...
Le graphique ne fait pas dans le trash et nous évite une représentation des pires aspects de Gilead.
Avec ses 248 pages, il prend son temps pour raconter l'histoire et comme une image peut à elle seule résumer plusieurs pages de descriptions, le mix fait mouche.
Que ce soit le roman ou le graphique, cette histoire me fait toujours aussi peur car on voit de quelle manière insidieuse les femmes ont été dépossédées de leurs droits.
Et ce n'est pas si fantasmé que ça.
Cela pourrait bien être notre avenir. Pas seulement pour les femmes, d'ailleurs, mais pour le peuple en général.
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L'adaptation en roman graphique de la Servante écarlate de Margaret Atwood par Renée Nault est vraiment un bel objet.
Une couverture et des pages de garde où alternent le noir profond et le rouge vermillon, des planches très sombres, d'autres très colorées où l'écarlate des vêtements des servantes domine, des polices de textes blanches ou rouges se détachant sur le noir, toute une ambiance…
Des dessins magnifiques avec un certain sens du détail, des physionomies très travaillées, tantôt très neutres, tantôt très expressives…
Une réussite, vraiment !

J'ai lu le livre de Margaret Atwood, La servante écarlate, il y a environ trois ans, après avoir visionné toutes les saisons de la série adaptée de ce roman. Je découvre aujourd'hui cette autre approche sous forme de BD.
Je retrouve la grande force de caractère de l'héroïne, June, alias Defred, qui parvient à survivre dans la société patriarcale de Gilead, sans accès à aucune source pour s'exprimer, ni écrite, ni orale ; son apparent détachement, les petites choses auxquelles elle se raccroche pour rester vivante, des odeurs, des couleurs, des fleurs…, ou encore l'expression de ses souvenirs donne beaucoup d'impact au scénario, très proche de la narration d'origine…
J'avais déjà relevé avec le roman combien l'écriture à la première personne déroute à la fois par son impossibilité car, dans cette dystopie, les femmes, à fortiori les servantes dont le rôle se limite à la reproduction, n'ont plus le droit de s'exprimer, encore moins d'écrire et de conserver des écrits, et par l'espoir insensé qu'elle véhicule.

Quand j'avais lu le livre, ma posture de lectrice s'était trouvée un peu faussée car, grâce ou à cause de la série télévisée, je connaissais toute l'histoire et même davantage. de plus, j'avais encore en tête les physionomies des différents personnages, le couple Waterford notamment, et mes souvenirs ne collaient pas toujours avec le récit ; certains détails ou, au contraire, un manque de précision me déroutaient quelque peu…
Les illustrations de Renée Nault, les décors un peu différents, les nouveaux visages des personnages m'ont d'abord un peu surprise ; j'ai eu besoin d'un temps d'adaptation… Et puis, tout naturellement, je suis à nouveau entrée dans cette terrible dystopie, vraiment fidèle au texte original. Ce nouveau regard de Renée Nault a ouvert mon horizon, m'a procuré de nouvelles sensations comme si la dessinatrice m'offrait un nouveau prisme.

J'ai adoré !

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Pour avoir vu la serie et toutes ces saisons je peux dire que j'ai adoré ce roman graphique.
il m'a donné envie de continuer avec le Testament, que j'ai déjà réservé auprès de ma bibliothèque 🤗
je conseille fortement ce roman à ceux qui ont vu ou pas la série &#xNaN
Précision, il n'y a pas d'images choquantes
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J'ai beaucoup aimé ce graphique qui permet d'avoir un très bon point de départ pour découvrir cette dystopie. Tout le roman ne pouvant pas être repris sous la forme d' un graphique, il y a bien évidemment des ellipses.  Cela ne m'a pas du tout dérangée car l'essentiel est là: les valeurs de Galaad, la hiérarchie sociale, la prise de pouvoir par les hommes, les violences qu'elles soient psychologiques ou physiques.

Si vous avez vu la série, on y retrouve les personnages principaux. J'ai par contre eu un peu de mal à me détacher des personnages de l'adaptation TV. Ici, ils sont complètement différents, June est brune, Moira a les cheveux clairs, Serena et le commandant sont beaucoup plus âgés...

Les graphismes sont travaillés et très beaux, l'intensité des couleurs utilisées change suivant les moments de l'histoire :  rouge sang et plus sombres lorsque l'action se passe à Galaad. le trait des dessins est peut-être plus strict, plus "dur". Les illustrations passent à l'aquarelle avec donc des tons plus doux lors des flashbacks. Les illustrations transmettent très bien l'ambiance angoissante, oppressante du roman. 

C'est une adaptation très réussie, si vous hésitez à  vous lancer dans le roman, le graphique est un très bon compromis.  
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Je ne savais absolument pas que le roman de Margaret Atwood avait été adapté. Lorsque je suis tombée sur ce roman graphique à la médiathèque je n'ai pas su résister à l'attraction. Alternative totalement louable lorsque tu as le roman quelque part dans ta bibliothèque et que tu n'as toujours pas pris le temps de le lire.


Tout le monde connaît La servante écarlate que cela soit sur petit écran ou en littérature. Une dystopie tout aussi effroyable qu'intéressante. Un monde où les femmes sont catégorisées selon leurs potentiels et où évidemment le pouvoir patriarcal est au summum tout ce que l'on pourrait imaginer de pire.


Nous suivons Devred qui est devenue une servante écarlate signifiant pour elle qu'elle devra concevoir l'héritier de l'homme qui l'a acheté. Devred tout en essayant de survivre se souvient de sa vie d'avant et de sa petite fille. Un militantisme silencieux mais timide. On comprend rapidement que l'endoctrinement radical a fait son effet ainsi que la peur.


Je n'ai aucune idée si l'adaptation est proche du roman. En tout cas les illustrations sont captivantes. L'atmosphère et les enjeux sont mis en avant. Je regrette que les émotions dégagées soient ténues et contrôlées d'une certaine manière. Peut-être que le roman les retranscrit d'une manière plus prononcée. En tout cas j'ai adoré découvrir le roman de Margaret Atwood au travers de ce roman graphique. Cela donne plus envie de partir à la recherche du roman dans ma bibliothèque bordélique. Un roman graphique puissant, moderne qui soulève toutes les problématiques de notre société. Sans parler de féminisme, il nous est agréable de comparer l'évolution des conditions des femmes depuis six décennies.
Lien : https://misschocolatinebouqu..
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