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Dix nouvelles pour nous parler d'hommes et de femmes qui un jour repensent à un événement passé et se remettent en question.
La disparition jamais résolue d'une amie d'enfance, une femme se vengeant de la mort d'une autre sous les coups de son mari, un homme rescapé de la deuxième guerre mondiale toujours étranger malgré les années dans sa belle-famille canadienne... petites et grandes trahisons, infidélités et mensonges sont au coeur de ses nouvelles.
Celle qui m'a sans doute le plus marquée est celle où cette femme à qui tout a réussi s'interroge soudain sur sa vraie personnalité, s'étant toujours vue comme une battante alors qu'elle n'était peut-être qu'une petite fille puis femme insupportable, arriviste et capricieuse...
Il reste un part de mystère non résolu dans chacune de ces histoires attrayantes qui montrent tout le talent de conteuse de Margaret Atwood.
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Dans ces dix nouvelles, vous trouverez :
Le souvenir d'un camp d'été sur une île,
Une vengeance amoureuse,
Un mauvais poète et une vraie poétesse,
L'admiration d'une femme pour son amant plus âgé,
La disparition d'une adolescente dans un camp d'été,
La réussite d'une jeune femme qui irrite son ancien mentor,
La décongélation d'un homme mort depuis 150 ans,
Des femmes battues et des femmes qui essaient de vivre libres,
Trois soeurs et le mari de l'une d'elles,
Une journée dans la vie d'un couple d'âge moyen.

Attention, ces histoires ne dispensent pas joie et bonne humeur ! Margaret Atwood présente des vies médiocres, parfois pathétiques, des désillusions amères et des avenirs moroses. Tout passe et tout lasse sous sa plume. Chacun à leur manière, les protagonistes essaient de prendre leur revanche sur le passé, sur la jeunesse qui se défile, sur les espoirs déçus. « Il n'avait pas envie de son corps. Ce qu'il voulait, c'était être transformé par elle en quelque chose qu'il n'était pas. » (p. 101) L'autrice canadienne dépeint à merveille la triste condition humaine, tout en manifestant une tendresse lucide envers ses personnages. En moins grinçant, ce recueil m'a beaucoup rappelé Inhumaines de mon cher Philippe Claudel.
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Dix nouvelles de Margaret Atwood emmènent le lecteur à la découverte de plusieurs histoires qui se déroulent au Canada entre les années 1950 et 1990.

D'un camp de vacances où le regard indiscret de jeunes adolescents se posent sur les serveuses, à une jeune femme qui conserve précieusement un kyste ovarien sur sa cheminée, en passant par l'attraction exercée par une poétesse sur un homme, un homme des tourbières vieux de 2000 ans au centre d'un voyage adultérin, une femme tuée par son compagnon ou encore une adolescente disparue lors d'une sortie en canoë...

Vous l'aurez compris, ce recueil de nouvelles est un peu mélancolique. J'ai toujours eu du mal avec le format des nouvelles, je ne dispose jamais de suffisamment de temps pour m'attacher à l'histoire et aux personnages et souvent la chute me laisse un peu sur ma fin. L'absence de liens entre chacune ne m'a pas aidée. Les récits sont bien écrits, mais j'ai trouvé les personnalités un peu torturées, les relations sentimentales qui y sont présentées peu épanouies. Je me suis lassée assez vite.
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10 nouvelles dont l'encre qui les imprime sur le papier semble avoir été trempée dans un féminisme concret et brillant. Chacune à sa façon est une peinture des moeurs de l'epoque à laquelle l'auteur l'a écrite, et toutes sont amères sans être pessimistes : dans « Hommage à Molly » le personnage principal négocie au sens propre un rendez-vous « galant » contre un don pour l'association de soutien aux femmes battues, mais elle sait que le sexe est une arme et qu'il lui suffirait de donner une information intime pour ruiner un homme ; dans « Courrier du coeur » , « L'homme de la tourbière » ou « Dans la jungle des familles » les femmes se vengent de l'homme de manière inattendue. Toujours planent l'infidélité et l'amertume, mais aussi la conscience aiguë d'une condition féminine en lutte.
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Ce n'est pas mon recueil préféré de nouvelles de Margaret Atwood, peut-être parce qu'il n'y a pas d'unité entre les différents textes, à première vue en tout cas, contrairement par exemple aux Neufs contes qui s'apparentaient tous plus ou moins au gothique ou au fantastique, et dont on retrouvait des personnages ou des thèmes d'une nouvelle à l'autre.
Néanmoins, cette oeuvre permet de découvrir de façon presque sociologique et historique le Canada qui se transforme des années 40 aux années 90, de ses paysages naturels avec lacs et maisons de famille qui cachent bien des secrets - comme dans le roman Faire surface, à ses villes qui s'urbanisent et s'enrichissent, s'uniformisent aussi, et jusqu'aux portraits des Canadiennes. Car oui, on retrouve le thème principal de l'oeuvre de l'auteure : l'émancipation des femmes. Qu'elles soient femmes d'affaires, mères de famille, jeunes amoureuses, elles doivent toutes à leur manière se battre dans un monde d'hommes.
Parmi toutes, je retiens l'image de Ronette, pauvre innocente victime d'une forme de lutte des classes insidieuse, Julie fascinée par son mentor avant de comprendre qu'elle doit prendre sa liberté, et l'amie de Molly qui séduit les hommes pour venger son amie assassinée, victime de féminicide comme on dit aujourd'hui. Des petites touches qui permettent de rendre hommage aux femmes dans toute leur diversité.
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Un bel écho féminin mais pas spécialement féministe. Une belle douceur un peu triste. Nouvelles de femmes, un peu battantes mais rattrapées par la vie. Nouvelles qui touchent et font mouche. Si mélancoliques.
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Margaret Atwood est surtout connue pour avoir écrit La servante écarlate et son C'est le coeur qui lâche en dernier, deux romans d'anticipation. Il est donc assez étonnant de la découvrir dans un genre très différent, dans ce recueil de nouvelles. Nous sommes ici dans un contexte plus réaliste, qui va de l'après guerre aux années 90. La première nouvelle nous plonge dans un camp de vacances pour riches jeunes garçons, entre tension sexuelle et différences de classe sociale. La deuxième nouvelle nous permet de rencontrer Kat, femme solitaire et de pouvoir, qui apparaît en réalité très vite plus dérangée qu'excentrique. Et je dois dire que j'ai failli abandonner ce recueil au terme des deux premiers récits, à la fois bizarres et désagréables, et à la narration un peu tarabiscotée. Ou peut-être me suis-je faite ensuite à l'écriture de Margaret Atwood ? Tout cela pour dire que j'ai continué avec bien plus de plaisir ma lecture des autres nouvelles, découvrant ainsi finalement une auteure qui excelle dans ce genre. le thème de la maternité y est présent, bien sûr, mais également l'engagement politique, l'écologie, la position des femmes dans la société, le libre arbitre et cette propension qu'à la vie souvent de faire déraper certaines situations. J'ai au final beaucoup aimé ce recueil de nouvelles (dix au total), vibrant de modernité, au goût doux amer, mais d'une véritable force littéraire.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Recueil de nouvelles. La vie de chacun des personnages est perturbée par le fait d'une rencontre : un amant, un collègue, un(e) ami (e)... Plus j'avançais, plus je me régalais. L'auteur puise dans le tréfonds des personnages, remontant parfois jusque dans leur enfance. Des nouvelles donc plutôt psychologiques où la vengeance a parfois sa place.
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Dix nouvelles plutôt intimistes, dont les héros sont en majorité des femmes, nous content des histoires mélancoliques. La dernière, le mercredi d'une mercenaire, tout en ironie subtile, est sans doute plus apaisée, mais la tonalité générale n'est pas euphorisante. Elles se déroulent sur plusieurs décennies, un personnage central se souvenant d'un instant phare de sa vie, avec lequel il vit encore (Isis dans les ténèbres ou Mort en lisière). Ruptures, tromperies, non-dits au coeur des familles.
Certaines sont cruelles (Un cadeau empoisonné est un cadeau de rupture vraiment spécial).

Mais toutes prennent au coeur et mettent à nu leurs personnages, des gens comme vous et moi, ni heureux ni malheureux.
De Margaret Atwood j'avais vraiment aimé La servante écarlate, La voleuse d'homme, L'assassin aveugle, tant de romans que je recommande, et là sa plume et son art sont présents, mais je crois que je préfère ses romans.
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Un recueil de dix nouvelles ou plus exactement des tranches de vie. Principalement, des femmes de tout âge, de toute condition sociale. Avec de la nostalgie, du regret ou de l'amertume, elles évoquent des pans de leur vie : une amie disparue, leurs enfants devenus grands ou l'amour. Celui de leur jeunesse, celui qu'elles n'ont jamais eu alors l'amour qui perdure. Pas de chute spectaculaire mais des constats doux-amers qui font grincer des dents, des regards ironiques. le tout donne une portée différente à leurs existences. Tous ces personnages se sont heurtés à des écueils, mais elles gardent un esprit très lucide, un regard implacable sur leur vie.

Les premières pages m'ont fait penser à l'écriture Katherine Mansfield. Une écriture travaillée, très précise dans les descriptions. L'auteure interfère dans le présent et les souvenirs avec une facilité déconcertante. Margaret Atwood écrit dans différents registres : elle se monte ironique, incisive ou plus douce mais toujours dans un style limpide. Sur ces dix nouvelles, j'ai eu une préférence pour « un cadeau empoisonné » ou comment une femme se venge de son amant, « hommage à Molly » sur le thème des femmes battues et « dans la jungle des familles » où on se délecte des caractères et des travers d'une fratrie.

Des tranches de vie comme dans « passer l'hiver » d'Oliver Adam ou « Un pas de plus » de Marie Desplechin. Même si j'ai fragmenté cette lecture en plusieurs temps, j'en suis sortie non pas triste mais nostalgique. Des nouvelles qui ne donnent pas un sourire béat jusqu'aux oreilles mais qui laissent un sillage de vague à l'âme. A ne pas lire en période morose !!!

Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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