Persuasion

Cela se confirme, hélas: Jane Austen ce n'est pas pour moi.
Hélas car je connais et lis ici tant de personnes que cette auteure transporte littéralement, que j'ai vraiment le sentiment de passer à côté de quelque chose d'essentiel, comme s'il me manquait un sens.
Bien sûr l'analyse psychologique est fine, bien sûr la critique sociale affleure sous une délicate causticité, bien sûr la plume fait vibrer chaque personnage. Mais là où je me régale chez Balzac ou les soeurs Brontë, avec Jane Austen ça ne décolle pas. Je m'ennuie. Je n'arrive pas à rentrer dans le mouvement.
Et de fait, j'ai eu toutes les peines du monde à m'intéresser à cette famille de nobliaux confits, à cette héroïne intelligente mais cruche qui se fait marcher sur les pieds avec une telle abnégation que cela en devient pénible, et moins encore à la romance centrale parce que manque de bol, je n'aime pas les romances.
S'agissant de Jane Austen, je vais rester sur le bon souvenir de cette garce de Lady Susan, et m'arrêter là.

Il est difficile d'être déçue par un roman de Jane Austen d'autant plus que je suis toujours sous le charme de son écriture mais je dois avouer que "Persuasion" n'est pas mon livre préféré de la romancière anglaise.
Je trouve que l'histoire est trop proche de "Raisons et sentiments". L'héroïne Anne ressemble à Elinor et l'intrigue est quasiment la même.
En fait, j'ai aimé le début et la fin et moins le reste car je me suis perdue dans les personnages (une fois n'est pas coutume) parce qu'ils sont nommés par leurs noms de famille et pas par leurs prénoms. Entre cousins, frères, soeurs ou autre parenté j'ai dû revenir en arrière à plusieurs reprises, ce que je n'aime pas faire (je ne devais pas être très concentrée).

Anne Elliot est un peu la laisser pour compte de la famille, entre Élisabeth sa soeur aînée dominatrice et Mary la cadette hypocondriaque qui a fait un mariage respectable. La jeune femme est discrète et timide et ne trouve de soutien qu'auprès de lady Russell grande amie de sa mère décédée. C'est pourtant cette dernière qui l'a persuadée de refuser Frederick Wentworth dont elle était éperdument amoureuse huit ans plus tôt. Parce que voyez-vous chez ces gens-là le rang social compte. Seulement voilà, le vent tourne et le jeune homme va revenir dans le paysage beaucoup plus fortuné.

Jane Austin montre de façon admirable comment les valeurs de coeur et d'esprit peuvent dominer la bienséance d'une bourgeoisie étriquée. J'aime sa vision moderne de la place des femmes et sa façon d'attaquer les conventions tout en restant divertissante, l'un n'empêchant pas l'autre.
Dommage que je sois un peu passée à côté de ce roman.


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Dès le commencement de ce roman (le dernier de Jane Austen), l'auteure nous dresse le portrait de la famille Elliot. le père, Sir Walter Elliot, est un baronnet veuf et désargenté. Complètement imbu de sa personne, seul le prestige de sa lignée l'intéresse, ce qui en fait un personnage que l'on aurait du mal à prendre en affection. de son union avec sa défunte épouse sont nées trois filles : Elizabeth, qui n'apparaît guère plus sympathique que son père, semble marcher sur les traces de ce dernier ; Mary, épouse et mère de famille qui devrait être comblée, gémit continuellement et ses plaintes deviennent rapidement insupportables; et il y a Anne Elliot, le personnage principal de ce récit.

Huit années ont passé depuis qu'Anne Elliot a pris une décision qui a changé le cours de sa vie. A cette époque, elle fréquentait un jeune officier de marine dénommé Frederick Wentworth. Mais, influencée par Lady Russell, une amie de la famille, elle a mis un terme à cette relation. le temps a passé, mais les regrets et les sentiments d'Anne sont restés. Âgée désormais de vingt-sept ans, après cette longue absence, elle se retrouve confrontée au capitaine Wentworth qui a fait fortune et ne semble pas avoir oublié le rejet qu'elle lui a infligé.

J'ai souvent regardé les livres de Jane Austen avec envie, et il était temps pour moi de me plonger dans l'un d'entre eux. Comme beaucoup de personnes, je connaissais certaines des adaptations cinématographiques de ses oeuvres, mais il me tardait de découvrir son écriture. Mon choix s'est porté sur Persuasion tout simplement parce que le résumé me plaisait beaucoup.

Pourtant, cette lecture m'a laissée une certaine déception. J'espérais ressentir davantage d'émotions chez cette héroïne. Elle rougit de temps à autre tout au plus, mais je ne l'ai jamais sentie réellement en colère ou triste. Ses réactions m'ont semblé très respectueuses de la bienséance de l'époque. Tout est en retenue. Je comprends que ce roman date du début du XIXème siècle, mais je m'attendais à me plonger pleinement dans ce personnage féminin que j'imaginais un peu moderne avec une soif de liberté plus grande. le récit à la troisième personne a contribué à mettre de la distance entre ma lecture et ce personnage. Et finalement il y a eu peu d'échanges entre Anne et le capitaine, a contrario, beaucoup de passages sur des protagonistes secondaires, des histoires de lignées etc qui m'ont parfois ennuyée. Loin de moi l'idée de dénigrer le talent de Jane Austen, l'écriture est très soignée, mais ce n'est pas l'idée que je me faisais de ce livre. Je reste pourtant ouverte à la lecture d'autres oeuvres de l'auteure.

Ah les auteurs du XIXe... Des vraies phrases, bien construites, avec des subordonnées, des relatives, le bon usage de la concordance des temps, et quels temps ! Des subjonctifs et des conditionnels à la pelle.. le paradis des amoureux de la langue...

En revanche, pour moi, au niveau de l'intrigue, ça coince un peu. Persuasion, c'est avant tout une histoire d'amour contrariante et contrariée entre Anne Elliot et le Capitaine Wentwoth. Et au niveau action, c'est visites des uns chez les autres, mondanités, calculs, manigances et romantisme à l'eau de rose... Genre il faut bien cinq lignes pour que nos amoureux osent se regarder dans les yeux... Je n'irai pas jusqu'à dire que je préfère lire Catherine Millet, mais il faut reconnaître qu'au niveau action, c'est autre chose !

Mais je vais plutôt comparer ce qui est comparable, et rester en Angleterre dans le XIXe siècle.

J'ai préféré, par exemple, Tess d'Urberville à Persuasion, parce que même si les amours des héros de Thomas Hardy ne sont pas beaucoup plus vivantes que celles d'Anne et Wentworth, au moins, on apprend avec lui des tas de choses sur la vie à la campagne, avec les années passées à la laiterie ou encore dans les champs. Autre point commun entre Tess et Anne, leur père, obsédé des titres et des rangs, mais bien plus pittoresque et navrant chez Hardy que chez Austen. Alors d'accord, près de quatre vingts ans séparent ces deux oeuvres...

Prenons alors Les Hauts de Hurlevent, plus proche dans le temps. Là aussi, complots, manigances, amours transis, mais des rebondissements, il y en a ! Et les personnages sont loin d'être fades, c'est le moins qu'on puisse dire...

Dans Persuasion rôde un profiteur, imposteur et manipulateur. Et comment est-il démasqué ? Par un coup d'éclat ? Par une confrontation publique, humiliante et scandaleuse ? Non ! Par une conversation : unetelle a dit que telle autre lui avait dit que...

Bref, pour mon premier contact avec Jane Austen, j'ai été assez déçue tant par l'intrigue que par l'action. Je n'en resterai cependant pas là avec cette immense et talentueuse auteure car j'ai quand même beaucoup pris plaisir à la lire.

Challenge Solidaires Contre l'illettrisme 2019 (entre autres ! )

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J'ai retrouvé l'univers Austen, j'ai retrouvé le style Austen, j'ai (trop ?) retrouvé la trame Austen, mais il m'a manqué l'humour et le mordant Austen dans ce roman. Soyons simple, je n'ai pas été Persuadée par Persuasion !

Les personnages principaux sont trop caricaturaux - j'avais déjà eu cette impression dans Emma - alors que les personnages secondaires, comme les Croft, les Musgrove et même Wentworth lui-même, pourtant plus intéressants, ne sont pas assez développés. Les amours d'Anne ne m'ont pas fait frissonner comme celles de Lizzie ou d'Elinor, les manigances de M. Elliot m'ont paru plus évidentes que celles de Willoughby ou de Whikam, les défauts du caractère de Sir Walter m'ont laissée plus indifférentes que celles de M. Woodhouse ou de Fanny Dashwood.

A mon sens, le moins abouti des romans Austeniens. Je mets tout de même trois étoiles pour la plume toujours aussi agréable et l'univers pré-Victorien que j'affectionne.
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Second livre que je lis de Jane AUSTEN, très différent d'Orgueil et Préjugés. Je me suis plutôt ennuyée, j'ai eu du mal à supporter cette héroïne gentille fille dont on a besoin pour s'occuper de choses diverses et variées, que l'on ne considère pas et qui s'en contente très bien. Seul un homme saura qui elle est vraiment mais il aura du mérite, car il fallait creuser pour s'en apercevoir. Pour autant, sur certains aspects, ce livre parle d'émancipation féminine, mais ce n'est pas flagrant de prime abord.
Jane AUSTEN en profite dresse un portrait de la société anglaise du 19ème et se moque de ces gens qui privilégient l'apparence. Elle valorise la méritocratie qu'elle oppose au bien-né, ce qui n'est pas courant dans les romans de cette époque et met aussi en évidence l'évolution des moeurs à travers la manière de vivre des jeunes gens qui vivent différemment de leurs aînés nobles, cramponnés à leurs habitudes, quitte à en frôler la bêtise.
Globalement, j'ai trouvé que ce livre manquait de rythme et les discussions sans fin ont eu raison de mon intérêt.

M'étant initiée l'an dernier aux classiques de la littérature anglaise avec Jane Eyre de Charlotte Brontë, que j'avais beaucoup aimé, j'étais très enthousiaste de découvrir à présent l'oeuvre de Miss Austen. D'autant plus enthousiaste qu'il s'agissait d'une lecture commune, exercice que j'apprécie de plus en plus !

Cette plongée dans l'Angleterre du 19ème siècle, ses codes, ses us et coutumes, m'a au départ beaucoup intéressée. J'ai été frappée par l'importance démesurée accordée au rang et aux classes sociales, qui semblent régir les moindres interactions sociales des personnages. Mais assez vite, j'ai eu du mal à apprécier cette lecture comme je l'aurais souhaité.

Dans le premier quart du roman, j'ai parfois eu beaucoup de mal à m'y retrouver entre les différents lieux et personnages… à tel point que j'ai fini par me faire un schéma avec les lieux de résidence et arbres familiaux pour y voir plus clair !

Même si l'écriture est belle, indéniablement, même si les personnages sont intéressants, voire drôles tant les traits sont forcés, et que j'ai apprécié suivre Anna dans son évolution, je dois avouer que je me suis plutôt ennuyée… J'ai espéré voir arriver ce qui allait égayer le coeur d'Anna et trépigné d'impatience de voir le récit décoller, mais non... La première partie du roman m'a paru très longue. Un vrai regain d'intérêt en deuxième partie, à partir de l'arrivée à Bath, m'a donné un nouvel élan, mais là encore il y a des longueurs et la fin, que l'on attendait tant, m'a paru trop rapide ! J'aurais aimé qu'elle soit plus développée.

Bref, je suis un peu déçue par cette première expérience de Jane Austen. Il faut reconnaître que ma lecture a été assez morcelée, parce que je n'ai pas été emportée par l'histoire, certes, mais aussi en raison de journées de travail chargées. Cela n'a pas dû aider à apprécier le texte à sa juste valeur et je le relirai un jour, c'est certain. Pourquoi pas en regarder des adaptations cinématographiques également, pour mieux m'imprégner de cette histoire et ses personnages et en apprécier d'autant plus la relecture ? Mais avant cela, je me laisserai tenter par la lecture d'Orgueil et préjugés, qui a l'air de faire l'unanimité.

[...] Lire un livre deux jours après en avoir vu une adaptation télé n'est pas une bonne idée. Ce n'est pas Federico qui va le nier, tant sa frustration a été forte de ne pas apprécier Persuasion à sa juste valeur. Néanmoins, notre ami lapin a encore une fois été frappé par la modernité et la fraîcheur du ton de Jane Austen. Les personnages sont très biens dessinés et l'histoire est absolument romantique. La critique du culte des apparences est caustique et il a été difficile pour votre chroniqueur d'abandonner sa lecture pour toute autre activité. [...]
Lien : http://federicoconejo.wordpr..

J'ai l'impression d'avoir lu un livre de la Comtesse de Segur version adultes 😃 Peut-on avoir une deuxième chance en amour ? Très belle réponse de Jane Austen avec l'histoire d'Anne Elliott. C'est le dernier roman de cette autrice publié posthumément en décembre 1817 mais daté de 1818. En France, il est paru pour la première fois en 1821 sous le titre : La Famille Elliot, ou L'ancienne inclination.

Un peu déçue de cette lecture ! Je me suis un peu ennuyée !
Mais, il est intéressant de repérer comment se faisaient les alliances à cette époque-là, en fonction des intérêts et des enjeux familiaux, la nécessité de tenir son rang, etc... Et puis la place faite aux hommes, celle faite aux femmes ! On sent l'approche féministe de son auteure, à l'époque où commencent les premiers mouvements féministes en Grande Bretagne, qui mèneront aux combats des suffragettes.

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