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" Les revenants" est la deuxième partie de cette trilogie New-Yorkaise. J'avais lu "La cité de verre" qui en est la première mais il y a un moment.
Ce récit, est dès le début absurde et surprenant. L'histoire est très simple et compliquée à la fois.
Bleu, détective privé, reçoit Blanc, comme client, et lui demande une filature de Noir. Bleu, qui n'a pas beaucoup de travail en ce moment, est content de ce travail grassement rémunéré de surcroît. Blanc, lui loue en plus un studio juste en face de Noir pour mieux le surveiller. Ce dernier, passe son temps à lire et écrire, sort faire quelques courses et rentre chez lui bien sagement. Bleu, pense au début que c'est une affaire d'adultère, mais déchante assez vite car Noir est plus dans son appartement qu'à l'extérieur. Bleu doit faire un rapport chaque semaine à Blanc et ceux-ci sont assez vides vues le peu d'actions de Noir.
Paul Auster, l'auteur, à choisi de donner à ses personnages des noms de couleurs pour peut-être leur donner plus d'anonymat encore dans cette immense mégalopole qu'est New-York ?
La simplicité de l'histoire s'oppose à la complexité des individus, c'est très kafkaïen, peu à peu, l'étau se ressert, et les personnages qui ont le même âge donne cet effet miroir. Et si cette histoire était une grande farce ?
Je vous laisse le suspense de la fin...
J'ai beaucoup aimé ce récit pas comme les autres.
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(Chronique courte car davantage détaillée dans celle de la Trilogie new-yorkaise).

Le moins accessible des 3 tomes de la Trilogie, Revenants – toujours traduit par Pierre Furlan - intensifie d'un cran la mise en abîme du lecteur : fini le jeu avec les personnages, leurs doubles et leurs analogies, puisqu'ils sont ici rendus anonymes par des couleurs. « L'affaire semble relativement simple. Blanc voudrait que Bleu file un dénommé Noir ». Et cela donne quoi ? Rien…

Rien si ce n'est une certaine forme d'angoisse qui s'installe dans cette filature qui n'en est pas une, dans ces déambulations parmi les revenants, écrivains ou politiques, dont l'âme hante Orange Street, dans cette confrontation avec soi-même avouons-le, un peu lassante. C'est voulu, certes - « Alors soudain, il comprend que le secret c'est d'aller lentement, plus lentement qu'il ne l'a jamais fait jusqu'alors quand il s'agit de mots » - mais lu de manière isolée, ça n'est pas la meilleure entrée dans l'oeuvre de Paul Auster.
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Tome 2: déception numéro 2. Soit je suis vraiment trop idiote pour comprendre, soit je suis hermétique à Auster.
Même topo que le premier tome: un suspense monstre, on attend de savoir, on tourne les pages, encore et encore, et à la fin, pas de solution.
J'entame le troisième volet: s'il se termine comme les autres, j'abandonne à jamais l'idée de rajouter un autre Auster dans ma bibliothèque.
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Dans une mégapole telle que New York, les noms n'ont plus d'utilité réelle. C'est ainsi que nous rencontrons Bleu, détective privé engagé par Blanc pour surveiller Noir, un homme dont, au final, on ne saura à peu près rien. Pour que sa surveillance soit la plus complète possible, Bleu délaisse son foyer familial où vit sa fiancée, et s'installe à Brooklyn, en face de l'appartement occupé par Noir. Très vite, on s'aperçoit de l'absurdité de la situation : non seulement Bleu n'apprend rien de précis sur Noir, qui ne fait qu'écrire et sortir pour aller acheter à manger, mais en plus Bleu se permet de ne plus le surveiller, persuadé que, du fait de cette routine, Noir ne fera jamais rien d'exceptionnel. Il y aurait presque un côté kafkaïen à l'affaire, notamment de par la solitude extrême de Bleu (qui ne voit ni sa famille, ni son employeur) et de par le caractère hebdomadaire, inutile et obligatoire des rapports qu'il envoie à Blanc.

Comme dans Cité de verre, Paul Auster use d'une sorte d'effet miroir entre les personnages. Noir avoue à Bleu qu'il fait le même travail que lui, que l'homme qu'il surveille ne fait rien d'autre qu'écrire et qu'il peut, lui aussi, partir plusieurs heures loin de l'objet de ses surveillances sans que cela ne porte préjudice à son travail. Les rapports qu'il écrit ont la même consistance, et usent des mêmes mots, que ceux de Bleu : à moins que ce ne soit les mêmes, ou que Noir tente de duper Bleu. Ainsi les personnages semblent-ils se confondre entre eux. Ils agissent de façon identique (comme dans Cité de verre, d'ailleurs). Les noms choisis - des noms de couleur - ne font rien pour favoriser leur identification, voire leur humanisation. Bleu pourrait être Noir, qui lui-même pourrait être Blanc dont Bleu ne connaît pas le visage. le trouble est encore accentué par le fait que les personnages se griment, se déguisent et se cachent derrière des masques comme pour dissimuler des identités dont on n'est pas sûrs. A l'échelle macro-littéraire, Les Revenants semble ainsi répondre, en miroir, à Cité de verre.

Le thème de la solitude est ici également très présent. Cela est paradoxal dans une ville comme New York, l'une des plus peuplées et les plus animées du monde. C'est en essayant de briser cette solitude que Bleu sombre dans une léthargie inquiétante. de plus, à l'instant où il décide de rencontrer Noir en se présentant à lui tel qu'il est, Bleu fait face à la mort. le lecteur ressent, face à ce très court roman, une pesanteur rare où, comme Bleu, il cherche le sens. Y en a-t-il seulement un ? On tâtonne dans ce huis-clos pour en trouver l'issue, ou au moins la raison d'être de cette narration, mais il semble seulement que l'on tourne en rond. Est-là la métaphore du métier d'écrivain, ou plus généralement de nos vies contemporaines ? Enfermement et quête de sens, donc d'ouverture, sont antinomiques et, pourtant, ils sont la base de ce roman, car l'enfermement et la solitude sont aussi synonymes d'introspection.
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Deuxième volume de la trilogie new yorkaise avec des pérégrinations à travers la ville ( peu nombreuses car l'action se situe surtout dans un appartement). "Revenants" est encore plus abstrait ( mais plus court) que les autres, un peu trop. Les personnages n'ont même plus de nom, ils sont désignés par des couleurs, ils n'ont pas d'identité et peu d'épaisseur psychologique. Bleu est appelé par Blanc pour filer Noir qui passe sa vie à lire et à écrire et qui a besoin de Bleu pour exister. Roman policier et métaphysique.
Thèmes du langage, de la littérature, de la solitude, de la quête, de l'identité.
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Cette deuxième partie de la Trilogie new-yorkaise se passe en 1947. Bleu est détective privé, et il est engagé par Blanc pour surveiller Noir. Mais Noir reste essentiellement assis chez lui à écrire. Bleu se met à réfléchir, à élaborer des scenarii possibles : ne serait-ce pas Noir lui-même qui l'a engagé pour l'observer ? Lui-même n'est-il pas l'objet d'une surveillance ? Il se consacre tellement à ce job qu'il ne fait plus rien d'autre, omet de donner de ses nouvelles à la future madame Bleue, alors même qu'il a envie de le faire. En écrivant un rapport de sa surveillance, il se rend compte que les mots ne font qu'obscurcir son récit et non l'éclairer. Après être allé voir le film La griffe du passé avec Robert Mitchum, il est hanté par l'idée que l'on ne peut pas échapper à son passé, qu'il n'y a pas de seconde chance.
Là encore, le résumé est difficile à faire, le texte contient des mises en abyme qui le rendent assez complexe, les thèmes traités sont ceux de l'enfermement, de la solitude, celle de l'écrivain en particulier, et le résultat est passionnant !
Ghosts, le titre original, se réfère aux personnalités passées qui hantent Orange Street à Brooklyn : Thoreau, Lincoln, Dickens, Whitman… et aussi à l'écrivain bien vivant qui n'est pas vraiment présent lorsqu'il est plongé dans l'acte d'écriture.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Plus une nouvelle qu'on roman, "les revenants" est une sorte d'ovni; c'est mon second de Paul Auster après "La Cité de Verre" et le premier constat qui s'impose à moi est que Paul Auster en a une belle au plafond. le thème est très proche du 1er roman de la trilogie new-yorkaise mais on s'enfonce encore un peu plus dans la perte d'identité; ça en est même malsain mais ça reste prenant. C'est court mais j'ai beaucoup aimé et les 2 sont peut-être liés… Un vrai petit ovni… Et je vais en lire d'autres.
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Un dénommé Blanc engage le jeune détective privé Bleu afin de surveiller Noir. Pour se faire, il l'installe dans un studio face au logement de Noir afin qu'il puisse avoir un oeil sur lui à tout instant.
Au début, Bleu croit seulement à une affaire conjugale. Il s'apercevra vite que l'"affaire" est bien plus obscure. Jusqu'à la fin, il cherchera à comprendre ce qu'il cherche, qui est ce Noir.

Le thème est identique à celui abordé dans le 1er tome de la trilogie. On y retrouve le détective privé, légitime celui-ci, et une filature qui traîne en longueur.
Auster joue beaucoup sur l'effet miroir. A quoi renvoie notre âme, nos pensées ? Comment sommes-nous perçus ?
Il y a également toute la symbolique du langage : pourquoi utilisons-nous ces mots et pas d'autres, que désignent les couleurs ? etc...
Comme pour le 1er tome, l'auteur ne m'a pas embarquée. L'histoire se lit un peu plus facilement mais pour moi, ne représente aucun intérêt. J'ai là encore l'impression que Auster fait surtout un travail d'introspection qu'il nous livre à l'état brut.
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Paul Auster est un écrivain américain né en 1947 à Newark, New Jersey, aux Etats-Unis. Une partie de son oeuvre évoque la ville de New York, notamment le quartier de Brooklyn où il vit. D'abord traducteur de poètes français, il écrit des poésies avant de se tourner vers le roman et à partir des années 1990 de réaliser aussi quelques films. Marié puis séparé de l'écrivaine Lydia Davis, il s'est remarié en 1981 avec une autre romancière, Siri Hustvedt. Il a deux enfants également artistes, le photographe Daniel Auster et la chanteuse Sophie Auster.
Revenants (1988) est le second volet de la Trilogie new-yorkaise qui comprend Cité de verre (1985) et La Chambre dérobée (1988).
Brooklyn, New York, en 1947. Bleu, détective en mal de clients, est engagé par Blanc pour suivre Noir et rédiger un rapport hebdomadaire complet de ses activités. Pour quelle raison, Bleu ne le sait pas mais contre la promesse de chèques bien venus il prend l'affaire. Bien vite cette mission s'avère étrange, d'un appartement loué par Blanc en face de celui de Noir, Bleu passe ses journée à l'observer écrire à l'encre rouge dans un cahier. Et c'est tout !
Ceux qui connaissent Paul Auster savent que même si ce bouquin commence comme un polar classique, ce ne pourra pas en être un. D'ailleurs, si le roman s'appuie sur ces bases dans ses premières pages, l'écrivain en réduit à néant cette voie une fois l'intrigue posée, en gelant toute action éventuelle, tout en maintenant une sorte de suspense prenant tout du long et ce n'est pas rien !
Devant cette situation qui n'évolue pas, Bleu va s'interroger : que fait Noir exactement ? Quelle est ma mission finalement ? Derrière tout ceci n'y aurait-il pas un plan subtil où ce serait moi qui serais la proie d'on ne sait quelle manigance ? A quoi pense Noir ? Alors Bleu va tenter de s'immiscer par la bande, dans la vie de Noir, en empruntant de fausses identités, il l'approche. Plus il en est près, plus il lui semble que l'autre l'attend. Mais le plus troublant c'est qu'à mesure que la personnalité de Noir se dessine, Bleu y voit comme un reflet de miroir lui renvoyant son image.
Cette « excursion dans la zone intérieure » pour reprendre le titre d'un ouvrage d'Auster, amène Bleu et le lecteur à s'interroger sur la notion d'identité et le roman prend un tour métaphysique. Si Bleu et Noir se ressemblent, c'est bonnet blanc et blanc bonnet ? Et si on pousse le raisonnement un peu plus loin, ces personnages qui au départ avaient en théorie une vie propre, s'ils deviennent fusionnels au gré de la narration de l'écrivain, ne seraient-ils pas une part des multiples facettes de l'auteur au travail ? Très souvent les écrivains se projettent plus ou moins inconsciemment dans leurs personnages.
Au final, un roman qui nous tire vers les zones grises de l'esprit où conscient/inconscient se mêlent, où un regard sur les autres peut renvoyer une image de soi-même. Un roman nébuleux autant que fabuleux.
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Au secours!
Je suis totalement hermétique.
Le style est froid, l'intrigue inexistante... C'est l'ennui profond assureavec ce livre.
Décidément je ne suis pas sensible à cet auteur
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