AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,84

sur 450 notes
Gros,gros,gros coup de coeur!


Il s'agit du 3eme roman que je lis d'Isabelle Autissier et je pense mon préféré! Et pourtant les autres étaient déjà des coups de coeur, alors c'est pour dire.


Dans ce roman, Isabelle Autissier nous emmène en Russie. Nous suivons une famille sur trois générations, de l'après guerre à aujourd'hui. 

On découvre donc la Russie communiste de Staline, ses répressions, ses goulags, son culte de la personnalité, toutes les horreurs qu'un régime totalitaire peut engendrer. Non seulement pour ceux qui ont vécu cette période bien sûr, mais également pour les générations suivantes. 


L'autrice décrit très bien aussi les ravages des secrets de famille, des non-dits.

Les personnages sont très touchants, même ceux qui au début nous paraissent détestables, m'ont finalement touchés.

Comme dans tous les romans ( ceux que j'ai lu en tout cas) de cette autrice, le lecteur voyage et découvre des contrées lointaines, des peuples autochtones. le texte est extrêmement riche en détails tant sur les paysages que sur les pratiques ancestrales de ces peuples.


J'ai appris plein de choses au niveau historique et culturel.


Ce que je retiens principalement de ce roman c'est donc un enrichissement tant aux niveau de mes connaissances personnelles que beaucoup d'émotions grâce aux personnages et aux paysages que l'on découvre (presque) comme si on y était!

Commenter  J’apprécie          20
Iouri, ornithologue vivant aux Etats-Unis, apprend que son père est mourant. Il fait donc le voyage pour lui dire ses derniers adieux.
Arrivé à Mourmansk, la ville de son enfance si triste, au chevet d'un père qui n'a été que brutalité, Iouri se voit confier par ce dernier une mission : retrouver la trace de Klara, sa grand-mère, scientifique arrêtée par le Parti soviétique dans les années 50 et jamais réapparue.

C'est grâce à Jessica, du compte @le-maitre-mot, que j'ai eu l'envie de découvrir les livres d'Isabelle Autissier, romancière mais surtout navigatrice à la renommée mondiale.
A l'occasion de #MarsAuFéminin et du confinement, il m'est apparu opportun de lire ce roman qui me promettait de bons moments d'évasion dans la toundra russe.

J'ai beaucoup apprécié ma lecture, la plume n'a rien d'extraordinaire mais les descriptions de la nature font leur travail, font voyager le lecteur.
J'ai aimé ce récit construit de façon très intelligente, laissant apparaître progressivement l'histoire de la famille de Iouri en remontant dans le temps au fil des chapitres.
On découvre l'impact du passé et des traumatismes causés par L Histoire sur plusieurs générations.
La psychologie des personnages est très intéressante, le récit non manichéen.
Les thématiques de l'URSS et du Parti soviétique, du communisme et de la répression ( arrestations arbitraires, camps concentrationnaires ) m'ont particulièrement intéressées.

Un roman riche, bien écrit, dépaysant, que je vous recommande.
Commenter  J’apprécie          20
Si vous êtes comme moi, vous connaissez surtout Isabelle Autissier pour ses talents de navigatrice. Eh bien, figurez-vous qu'elle est également romancière ! Bon, pour ma part je le savais déjà, étant donné le succès qu'avait eu Soudains, seuls. Et justement, j'étais curieuse de découvrir la plume de cette femme qui, en tant que grande voyageuse, a beaucoup à nous apprendre sur notre planète.

La promesse de son dernier roman, Oublier Klara, m'a vite emballée : une histoire familiale qui a ses racines en Russie, à Mourmansk. J'avoue que ce territoire exerce une certaine fascination chez moi. Iouri qui a fui la Russie, ou plutôt un père violent, et une enfance qu'il veut oublier, est amené à rouvrir le livre de son passé, alors qu'il est appelé au chevet de son père qui se meurt. Lui-même s'interroge sur sa démarche. Va-t-il pardonner à ce père qui a meurtri son enfance ? Pourquoi, au juste, retourne-t-il dans ce pays où il sa véritable personnalité ne peut pas s'exprimer librement ? En retrouvant son père, Iouri va, contrairement à ce qu'il espérait, allonger la liste de ces questionnements. Son père lui parle de sa propre mère, Klara, dont il n'a que peu de souvenirs. A vrai dire, il se souvient surtout du jour où elle lui a été enlevée pour être déportée au Goulag, jour où son enfance heureuse s'est terminée. Il n'a jamais su pourquoi cette scientifique renommée avait été ainsi arrachée à sa famille, quel était réellement son crime. Alors, à l'article de la mort, il demande à son fils de mener l'enquête pour lui. A travers cette figure maternelle aimante, à travers l'investigation de ce passé, les deux hommes vont-ils enfin trouver un point d'entente ?

Dans ce roman, les destins, et les voix s'entrecroisent. Au fur et à mesure que Iouri se penche sur son passé, on plonge avec lui dans différentes pages de son histoire, jusqu'à éclairer les zones d'ombre qui peuvent subsister dans ce récit familial. Et au sein de cette famille, elles sont nombreuses. Il y a beaucoup à découvrir en allant gratter le vernis. Isabelle Autissier sait nous montrer les failles de ses personnages, leurs fragilités. Si l'écriture est sans concession envers les torts de chacun, elle nous montre tout de même que tout n'est pas noir ou blanc, et que la dureté d'un père peut trouver sa source dans une enfance trop vite terminée. Dans le même temps, la sensibilité apparemment exemplaire d'un fils recèle des erreurs de parcours insoupçonnées. C'est cette justesse des personnages qui est ici à souligner, et qui fait que cette histoire vaut la peine d'être lue. On ressent à travers ces pages la minutie dont l'autrice a dû faire preuve dans son travail de documentation. Rien n'est laissé au hasard, et pour autant, cette documentation ne vient pas alourdir le roman.

Cette lecture est également appréciable pour la beauté des paysages qu'elle nous donne à voir. Beauté cruelle, certes, pour cette Sibérie glaciale, mais il faut souligner le talent de l'autrice pour décrire les scènes en pleine nature. On ressent également tout son amour de la mer, au travers du personnage de Rubin, le père, marin-pêcheur. Il aimait son métier, aussi rude fût-il, et on ressent aisément son grand respect pour l'élément maritime et son écosystème malmené. Iouri, quant à lui, est davantage touché par les oiseaux que par les poissons. Là encore, son exploration du territoire se fait avec amour, et on voit à travers les pages son envie, autant que celle d'Isabelle Autissier, de transmettre ses connaissances. Cependant, c'est leur amour de ces différents éléments qui vont conduire les deux hommes à un profond désaccord, l'un aimant par-dessus tout être aux commandes de son navire en mer, alors que l'autre préfère largement rester au calme des arbres pour observer le ballet des oiseaux. Quoiqu'il en soit, on ressent derrière ce récit l'urgence écologique, un sujet important pour la romancière. Derrière une société avide de consommation et de rendement, elle nous fait voir l'importance qu'il y a à adopter un rapport contemplatif à la nature, pour mieux la respecter.

Ce roman a donc un message important à faire passer, et cette dimension écologique constitue le talent et la personnalité littéraire d'Isabelle Autissier. Cependant, j'ai trouvé ça presque un peu trop convenu par moments, notamment dans les rapports entre les personnages. En tous cas, il manque à mon sens à ce livre le petit quelque chose qui pourrait en faire une lecture inoubliable.
Lien : https://chroniqueetudiantele..
Commenter  J’apprécie          20
Un émigré russe rentre des Etats Unis pour voir son père mourant et ce dernier a le temps de lui demander d'enquêter sur la disparition de la grand mère arrêtée lors
de la période stalinienne et du Goulag. Tout au long du récit l'on suit la vie des 3 personnes : la grand mère le père et le
petit fils et c'est ce dernier qui découvrira la vérité .
Commenter  J’apprécie          20
Je me suis inscrite il y a peu à un prix littéraire. 5 romans sont sélectionnés dont Oublier Klara. Je suis à la fois heureuse de participer et découvrir de nouvelles plumes (sur lesquelles je dois le reconnaitre, mon regard ne se serait pas attardé sans cette occasion) et à la fois anxieuse de ne pas avoir choisi mes lectures et d'en être déçue.
Je découvre ici les talents de romancière d'Isabelle Autissier. Un roman qui m'a laissée perplexe. Tout d'abord parce que malgré la fluidité de son écriture et le souffle romanesque, le récit d'Oublier Klara est très dur et nous plonge dans la Russie du début du XXème siècle, une population sous le joug de la dictature communiste, essayant de survivre plutôt que de vivre.
Ensuite, j'ai été quelque peu déçue par la place discontinue du personnage de Klara dans la construction du roman, on la perd de vue trop souvent à mon goût au cours du roman.
Malgré cet écueil et la gravité de son propos, je n'ai pas été insensible au style d'Isabelle Autissier. Mon regard s'attardera donc sur son nom la prochaine fois que je le croiserai en librairie ou bibliothèque.


Commenter  J’apprécie          20
Très très beau roman qu'on ne peut pas lâcher, une écriture magnifique notamment quand il s'agit de dépeindre la mer, la nature, la rude existence des pêcheurs. Sans oublier l'histoire, la Russie de Staline et post Stalinienne.
A lire absolument.
Commenter  J’apprécie          20
Isabelle Autisseur, navigatrice hors pair, chroniqueuse, romancière. Son livre est très documenté. le récit est prenant du début jusqu'à la fin. Un regard affûté sur la machine à broyer des hommes et des femmes en Russie. Ce roman est aussi un hommage aux nenets, peuple nomade russe en Oural polaire, pauvres victimes de cette politique.
Commenter  J’apprécie          10
J'ai des sentiments très contradictoires sur cette lecture qui entremêle plusieurs thèmes: les destins de trois générations d'hommes d'une même famille, dont la femme/ mère/ grand-mère a disparu après son arrestation par la milice stalinienne; la vie de cette femme, Klara, en tant que détenue; enfin un récit où l'on se reconnecte aux éléments: les oiseaux et la vie à bord des chalutiers, ces passages de quasi-suicide renouvelé à chaque embarquement étant sans conteste les plus authentiques.
Le problème c'est que le roman ne fait que 322 pages et chacun de ces sujets laisse un goût d'inachevé (et particulièrement la dimension psychologique des personnages aurait pu être plus subtile), mais c'est surtout l'écriture qui m'a bloquée: le beaucoup trop scolaire voir prétentieux manque de fluidité. J'ai par exemple noté plusieurs répétitions de certains termes pompeux... Heureusement la structure romanesque indéniable du roman fait que j'ai malgré ces défauts été embarquée dans l'histoire
Lien : https://yaourtlivres.canalbl..
Commenter  J’apprécie          10
Iouri est informé que son père, Rubin, est hospitalisé et que ses jours sont comptés. Un sentiment étrange l'empare, lui qui a quitté depuis plus de 20 ans sa ville natale de Mourmansk en coupant les ponts avec sa famille.
Il se rend pourtant à son chevet. Rubin a une requête à lui formuler : celle de retrouver ce qu'il est arrivé à sa mère, Klara qui a été arrêtée par la police stalinienne quand il était petit. Tiraillé entre ses souvenirs, la mauvaise relation avec son père et le souhait de connaître un peu mieux sa famille, Iouri accepte et démarre les recherches.
Et là...déception pour moi, je pensais vraiment que l'histoire partirait dans ce sens. Mais non, on découvre l'enfance de Iouri, puis celle de son père, son amour pour la mer, la pêche et la patrie..et là j'ai trouvé le temps long... Certes il y a beaucoup de détails qui permettent de bien visualiser la vie à bord d'un bateau usine, mais ça traine en longueur à mon goût. Et même la dernière partie, qui aborde, enfin la vie de la grand mère m'a laissé sur ma faim.
Pour moi on s'est éloigné du but qui était de retrouver ce qu'est devenue Klara et le pourquoi de son arrestation.. pas assez de certitudes à mon sens, et trop de flou.
Certes on comprend pourquoi Rubin a été violent avec Iouri, il a reproduit la violence dans laquelle il a grandit, la douleur de ne pas savoir où était sa mère.. mais je suis passée à coté, je n'ai pas ressenti grand chose.. dommage!
Commenter  J’apprécie          10
Après avoir lu 'soudain seuls ' j ai voulu poursuivre avec Isabelle Autissier et le hasard m a porte vers 'oublier Klara ', c est une très très belle surprise , très émouvant , très interessant , je suis impressionnée par le travail du détail , je me suis régalée à lire cette histoire pourtant bien sombre mais Isabelle m'a totalement embarquée dans cette histoire et dans ce pan d histoire , la bas du côté de Mourmansk , des conditions extrêmes pour l'âme et pour le corps , j' ai hâte de découvrir d'autres livres de cet auteur
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (918) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1433 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}