- Sais-tu, mon bon Pablos, en quoi réside l'essence véritable de la noblesse, ce qui la distingue du commun ? Un cheval, une épée, l'art d'aller vite et de tuer bien.
C'est aussi l'art de payer les choses d'ici-bas avec de grands principes ! (P.129)
« J’étais parti de trop bas pour renoncer à m’élever. » (p. 28)
- Bienvenue en Nouvelle-Espagne, l'ami !
- Nôtre maître est planteur de canne. Il vient d'obtenir du vice-roi la jouissance d'une vallée encore vierge. Notre travail, c'est de la nettoyer. Joins-toi à nous ! Je te promets une honnête pitance et du vin à l'envi !
Un outil ! Avais-je traversé l'océan pour m'user les mains sur un manche ?
En mon for intérieur, je jurai de m'en servir le moins possible, fidèle en cela au deuxième commandement de mon père.
- Tu ne travailleras point.
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Perdu dans mes rêves, je m'égarai.
Cupidité des uns, orgueil des autres. Les plus éhontés mensonges peuvent être crus. Il suffit de les accorder au vice de sa dupe.
Soit endurant, mon fils ! Garde toujours à l'esprit que nos mésaventures les plus cuisantes peuvent se muer, sous la patine des ans, en de savoureuses anecdotes !
Ne pas crever. Tel était le commandement de mon père.
- Tu sais, fils, pour beaucoup c'est un simple souhait. Mais pour nous autres de la gueusaille, c'est un sacerdoce, un devoir dont chaque jour il faut se convaincre et auquel nous devons veiller !
CHAPITRE III
Qui traite de ce que verra celui qui lira les mots et regardera les images.
Sois endurant, mon fils, garde toujours à l’esprit que nos mésaventures les plus cuisantes peuvent se muer, sous la patine des ans, en de savoureuse anecdotes !
Après tant d’errances,
j’ai fini par comprendre que l’homme qui ne change que de lieu, et non de mœurs
n’améliore jamais sa condition.