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Je me demande ce qui s'est passé avec cet auteur. Je l'ai découvert avec La Belle Mort que je n'avais pas trop apprécié mais dont j'avais pourtant repéré certaines influences qui me parlaient. Puis, il y a eu Adrastée qui était également assez intéressant par cet univers visuel mais qui souffrait d'un scénario un peu vide. Mais là, c'est tout bonnement extraordinaire. Que d'évolution en si peu de temps. Est-ce que c'est bien le même auteur ? Il semblerait et nous avons là l'un des meilleurs titres de science-fiction de ces dernières années. Bref, il a réussi une belle prouesse.

Je n'ai rien à redire de ce scénario très élaboré avec un beau message véhiculé. L'univers décrit est tout bonnement magnifique. Les questions qui sont posées ainsi que les thématiques sur l'avenir de l'humanité sont passionnantes et traitées de manière fort intelligente. On apprend des concepts assez subtils sur la nécessité du pouvoir et la soumission du peuple via une société de consommation.

Par contre, c'est un peu le graphisme qui pêche mais cela demeure très acceptable. Je n'aime pas réellement les traits géométriques de ces visages humains mais bon, ce n'est qu'une question de goût. Les décors sont quant à eux parfaitement réussis avec par exemple de beaux vaisseaux spatiaux. Des couleurs également splendides.

Un album hors-normes de 220 planches que j'ai grandement apprécié. C'est digne du film 2001, l'odyssée de l'espace. C'est une bd qui aurait grandement mérité d'être dans le prix des lecteurs 2016 mais bon.
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Dans un futur plus ou moins lointain, l'homme ne peut plus vivre sur la Terre et s'entasse dans une station spatiale contrôlée par Tianzhu, une multinationale type GAFA.
Mathieu Bablet signe une oeuvre de science-fiction dystopique. La société de consommation exacerbée et le racisme ne sont guère différents de ce que nous vivons. le scénario est bien ficelé et les décors sont magnifiques. Petit bémol pour dessins des personnages.
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Superbe BD futuriste, qui fait réfléchir et fait parfois écho de manière tout à fait réaliste certains aspects de la société de consommation actuelle. On rentre très vite dans l'histoire et l'intrigue est très prenante.

La Terre n'étant plus habitable, Scott vit sur une station spatiale gérée (plutôt que "gouvernée") par une multinationale, omniprésente dans le quotidien des habitants: chaque dépense , voire chaque acte est en lien avec celle-ci. Cette situation lui convient, il réalise des missions pour la multinationale et ne se pose pas trop de questions malgré les phénomènes inquiétants qu'il découvre à cette occasion.

Il résiste même à son frère qui fait partie d'un groupe de "dissidents" en quête de réponses et de changement.

Mais des atteintes à la dignité des animaux humanoïdes et à l'éthique vont l'entrainer plus loin que prévu...
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Premier constat: Ankama fait partie de ces "petits" éditeurs qui mettent les moyens pour offrir des formats spécifiques voir d'exception à ses auteurs. Comme Akileos sur des bouquins comme Le Roy des Ribauds ou Brane zéro, ici Bablet semble avoir eu "open-bar" niveau format et pagination. On a donc un énorme one-shot doté d'une très belle couverture qui fait son effet ainsi qu'une tranche toilée. Très propre.

shangri-là est une dystopie. Dans le futur l'humanité s'est réfugiée sur une station orbitale où toute la vie est uniformisée et régentée par une multinationale furieusement inspirée d'une célèbre marque à la pomme et l'impératif de posséder le dernier modèle de terminal. Jamais la critique de l'Iphone n'a été aussi féroce... Pendant que le personnage principal enquête sur les agissements de scientifiques, une révolte gronde dans cet univers aseptisé, trop parfait.

Soyons clair, ce qui marque à la (longue) lecture de cet album c'est la radicalité du propos, résolument politique. On est ici en plein dans l'héritage de la SF de contestation qui a fleuri aux USA dans les années 60. Les habitués des lectures SF pourront sentir le classicisme mais les fondamentaux sont là et surtout, c'est honnête, impliqué, un véritable projet porté par l'auteur qui a effectué un très gros boulot pour structurer son univers. La construction du scénario est ainsi ambitieuse avec des aller-retours temporels qui brouillent la linéarité mais se retrouvent justifiés par la chute. Attention, comme souvent en dystopie, c'est sombre, froid, nihiliste. Même Bajram dont l'Universal War est l'icône d'une SF pessimiste passerait presque pour un béat... On sent le coup de gueule et même lorsque l'on a du recule par rapport à la société de consommation, la lecture de la BD est une épreuve. Mais le propos le nécessite et je dirais que Shangri-la rejoint sur ce plan les quelques oeuvres (tout média confondu) qui parviennent à allier l'artistique/ludique et l'ambition intellectuelle.

Sur le plan graphique, Bablet a de la place et l'utilise. le format de l'album (outre la pagination) est très grand et permet de magnifiques tableaux industriels aux perspectives démentielles (et minutieuses), des plans spatiaux très larges qui font ressentir le silence et l'hostilité ou encore des scènes contemplatives sur des planètes sauvages. le trait de Mathieu Bablet n'est vraiment pas le style que je préfère en BD mais force est de reconnaître que sa technique et sa précision sont de qualité. Visiblement les visages de cet album ont dérangé un certain nombre de chroniqueurs, dont moi. Ce serait l'élément négatif de l'album (à relativiser puisque nous touchons ici au style de l'auteur, dont un ressenti forcément subjectif du lecteur) au sein d'une multitude de qualités. Shangri-la est une aventure qui se mérite, une sorte de fresque cinématographique de 4h au bout de laquelle l'on sort épuisé mais heureux. Seule la bonne SF permet cela et Shangri-la peut s'enorgueillir d'être de l'excellente SF à ranger dans vos étagères aux côtés de UW1 ou de la Guerre Eternelle... avant de vous reprendre un petit Valérian pour souffler un coup !
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Un roman graphique ambitieux qui ne tient pas ses promesses. J'avais lu et apprécié Carbone et Silicium, avec toutefois des réserves sur le dessin de Mathieu Bablet. Je suis heureux d'avoir commencé par l'histoire des deux robots, car si j'avais lu Shangri-la avant, je pense que je ne serais pas allé plus loin dans l'oeuvre du dessinateur-scénariste. C'est d'autant plus dommage que nous avons affaire dans un cas comme dans l'autre à un travail colossal, et le mot oeuvre n'est pas ici galvaudé. Mais, mais, Shangri-la m'est presque tombé des mains en fin de parcours. le récit est sans grande originalité, à la fois complexe dans son découpage et plutôt simple dans ses idées, et surtout, il est difficile à suivre. Encore une fois, le dessin de Mathieu Bablet est pour moi difficilement lisible, en particulier sur les visages (ceux des humains), qui rendent les personnages difficilement identifiables : ils se ressemblent tous. Autant les grandes planches sont de toute beauté, en particulier pour les couleurs, autant il faut faire un effort pour comprendre qui fait ou dit quoi, et pour décoder les scènes de foule ou d'action. Je pense m'arrêter là avec cet auteur, et c'est probablement dommage.
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Science fiction qui masque - à peine - une critique de notre société actuelle avec ses sociétés omnipotentes qui créent les besoins et l'entretiennent ad nauseam. Allié à un graphisme étonnant et superbe, que ce soit des pleines âges ou le gaufrier habituel, c'est inventif et même si cela se passe dans l'espace, c'est notre société qui est visée. Et c'est plutôt bien fait.
BD qui fait réfléchir (raisonnablement) mais cela fait du bien,
A lire.
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Douloureux...

Ce roman m'a clairement mise à mal. Choisit pour ses graphismes travaillés, son jeu de couleur intense et sa colorimétrie impeccable, j'ai été sous le charme de ces bulles, proches pour certaine d'un tableau de maître.

L'introduction de ce roman avec ce personnage proche de la folie est intrigante et autant vous prévenir que la fin l'est tout autant... Lire ce roman graphique demande de la réflexion et une seconde lecture ! Mais cela en vaut la peine !

L'intrigue de ce roman tourne autour du destin de l'humanité, ou tout du moins ce qu'il en reste. La critique est acerbe, vise juste, et est aussi cynique que réaliste. C'est puissant.

Mais là où j'ai réellement eu les tripes retournés, c'est quant à la violence qui se dégage de ces bulles. Au milieu de la BD par exemple nous découvrons le secret de l'entreprise Tianzhu et j'ai pleuré de douleur durant ce passage. Ce roman m'a marqué au fer rouge, j'ai été mal à l'aise, j'ai eu du mal à regarder certaine bulle tant la violence était marquante et c'est bien la première fois que cela m'arrive...

Ce roman graphique est réellement une claque. Et je le recommande sans hésiter, mais pas à tous le monde... car je ne suis pas certaine que tous puisse le supporter.

Bonne lecture à tous.
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Si on commence par ce qui est très bon dans cette bande dessinée, on peut parler du dessin, de la créativité du contexte, du développement, du scénario, des points de vue politiques, sociaux et économiques, de la construction des métaphores et… Oui ! Il y a vraiment plein de trucs géniaux dans Shangri-La

Mais si certaines planches sont magnifiques, d'autres m'ont laissé froid et fatalement, au fil de la lecture, je me suis éloigné.

Reste un space opera graphique impressionnant au service d'une critique sociale très contemporaine de nos compulsions acheteuses abruties par un pouvoir économique omnipotent. Portrait d'une société lobotomisée qui court à sa perte en croyant à un paradis promis lui permettant d'oublier les oeillères qu'elle s'est mise elle-même.

Un album au flashback éblouissant
Lien : https://www.noid.ch/shangri-..
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222 pages de pur bonheur !
Découvert en lisant Carbone et Silicium, j'ai foncé sur Shangri-La, et aucun regret, car Mathieu Bablet est un magicien.
Ses dessins sont poétiques mais également sophistiqués, et le scénario ?
Malgré qu'il fasse froid dans le dos, c'est extraordinaire.
Gros, gros coup de coeur pour cet auteur !
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Dans une poignée de centaines d'années, la Terre étant devenue inhabitable, ce qu'il reste d'humanité est rassemblé (entassé, confiné) dans une station spatiale, propriété de la société Tianzhu, dirigée par une poignée de personnes inaccessibles. On travaille, on mange, on s'habille, on consomme, on est piloté par Tianzhu. le mot d'ordre est simple : « travailler, acheter, jeter, remplacer » avant la moindre obsolescence. Implacable dictature de la consommation dans laquelle les humains n'ont pas à penser et semblent heureux. L'« étranger » sur lequel reporter son besoin de domination et d'humiliation a même été créé, sous la forme d'animoïdes, animaux humanisés. Une dystopie tellement proche de notre monde actuel en concentré et en exacerbé que cela fait froid dans le dos, avec des faces cachées absolument écoeurantes.
Le travail graphique est colossal, l'environnement à la fois grandiose et étriqué est montré avec beaucoup de détails. L'ersatz de vie dans la station et son inhumanité est parfaitement rendu par les couleurs froides et grises, le traitement monochrome, des visages austères et anguleux comme taillés à la serpe. Les rares courbes et les couleurs chatoyantes sont réservées au monde extérieur (l'espace, les planètes) et aux animoïdes, ce n'est pas un hasard.
Le scénario se veut ambitieux par les thèmes abordés (avenir de l'humanité, scientifiques démiurges, racisme et exploitation, consommation infinie dans un monde fini, hyper contrôle des désirs et des destinées, propagande, medias pantomimes, notions d'astrophysique), qui auraient mérité d'être davantage développés dans un récit encore plus consistant. le scénario manque de crédibilité sur plusieurs points, notamment les moyens d'action du groupe qui incarne la résistance. D'autres sujets ne sont pas du tout évoqués (comme l'absence d'enfants par exemple).
La scène du début reste un peu difficile à relier complètement au reste de l'histoire.
Cela reste un bien bel ouvrage, avec quelques scènes époustouflantes.
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