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Salut les Babelionautes
je viens de refermer "Machine de Guerre" de Paolo Bacigalupi qui fait suite a "Ferrailleurs des mers" et "Les cités englouties" qui racontais deux histoires sans lien apparent a part la présence de Tool, l'homme génétiquement modifié.
On le retrouve dans ce troisième roman, toujours dans cet Univers Post-Apo, et la ont s'aperçoit que c'est lui le personnage principal.
Au début on ne sait pas comment il a put contourner son conditionnement mais petit à petit tout s'éclaire au fil des pages.
Les deux premiers sont en fait des hors-d'oeuvre pour mieux savourer le plat principal que constitue "Machine de Guerre".
On y retrouve aussi deux des personnages de "Ferrailleurs des mers" et plusieurs enfants Soldat du tome deux, car c'est une trilogie qui ne le dit pas.
J'ai vraiment aimé la plume de Paolo Bacigalupi , Superbement traduite par Sara Doke que je remercie pour son travail.

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👉 La bête reste solidement charpentée et très largement divertissante même si nous tombons ici dans quelque chose de bien plus prémachouillée.

Je suis peut-être passé un peu à côté. Tool était très bien en personnage secondaire, je lui trouve par contre la couenne un peu dure dans la peau du personnage principal.
Sa capacité à ne pas mourir étant éventée dès le début, il survit à l'insurvivable sans trop comprendre comment... ben j ai réalisé qu'ensuite je ressentais plus de suspens quand j'ouvrais mon frigo qu'en lisant le bouquin.

Voilà, ça reste sympa mais c'est, à mon sens, pour le moment la production la moins aboutie que j'ai eu à lire de cet auteur. On frise parfois le granguignole, il se la joue un peu facile quoi!.
C'est dommage.
Ou alors, c'est peut-être juste moi aussi qui cherchait sa rudesse épurée et coutumière alors que lui (l'auteur) cherchait plus le grand spectacle et un certain laisser- faire... bref les rencontres ne peuvent avoir lieu à chaque bouquin.

#machinedeguerre #sciencefiction
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Ferraille, recyclage et petits trésors engloutis au coeur d'une vive saisie d'un capitalisme de l'effritement et de l'adaptation sous contrainte climatique. Une magnifique immersion fictionnelle.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2022/12/29/note-de-lecture-trilogie-des-cites-englouties-paolo-bacigalupi/

Lancée début octobre 2022 avec les éditions La Volte, la librairie Charybde et le journaliste Antoine Daer (St. Epondyle), en attendant d'agrandir l'équipe, « Planète B » est l'émission mensuelle de science-fiction et de politique de Blast. Chaque fois que nécessaire, les lectures ou relectures nécessaires pour un épisode donné figureront désormais sur notre blog dans cette rubrique partiellement dédiée.

« La trilogie des cités englouties » (2010-2017) est l'un des livres-clé de l'épisode n°2, « Pénuries », à regarder ici.

Paolo Bacigalupi, auteur américain ayant longtemps vécu en Chine et en Asie du Sud-Est, est entré d'emblée au voisinage des sommets de la littérature de science-fiction : son premier roman, « La fille automate », en 2009, a été couronné immédiatement par les prix Hugo, Nebula et Campbell, de manière on ne peut plus justifiée. Les univers qu'il imagine sont pétris par les pentes fatales de nos économies politiques contemporaines, les « nouvelles » technologies, dans la lignée du cyberpunk des années 1985, y sont avant tout asservies aux (très) grandes entreprises et à la recherche du profit à court terme, au mépris toujours renouvelé des communs et des humains eux-mêmes, même lorsque le monde se délite autour des comptes de résultat. Dans cette noirceur, ordinaire ou extraordinaire, il parvient néanmoins toujours à inventer avec une ferveur lucide des échappées et des chemins de traverse, parfois joliment improbables – ou au moins inattendus -, enracinés dans des résistances et dans des espaces irréductibles à l'accumulation du capital. Son deuxième roman, « Ferrailleurs des mers », ouvre à partir de 2010 une somptueuse trilogie autour d'un effritement climatique et d'un épuisement des ressources terrestres qui ne provoquent pourtant toujours pas d'infléchissement notable dans la marche du monde – ce qui pourrait rappeler quelque chose aux lectrices et aux lecteurs moins familiers du genre science-fictif, en se contentant de suivre la triste litanie des rapports du GIEC poliment (ou pas) entendus sans déclenchement réels d'actions, ce qu'égrènent au fil des ans les COP numérotées, montagnes encore et toujours accoucheuses de souris, dans la difficulté.

Publié en 2017, traduit en français en 2018 par Sara Doke, toujours au Diable Vauvert, le troisième et dernier tome de la trilogie en constitue l'apothéose naturelle. Personnage d'arrière-plan dans le premier tome, fil conducteur de moins en moins souterrain dans le deuxième, le personnage de Tool, l'augmenté, l'un de ces nombreux humains génétiquement lourdement modifiés pour être plus forts et plus redoutables, au service des multinationales qui les ont brevetés, est cette fois pleinement sous les sunlights. En travaillant au corps et aux tripes les rebondissements inattendus d'une fort hégélienne dialectique maître-serviteur devenue folle et inopérante, Paolo Bacigalupi offre une conclusion à la fois logique et presque métaphysique à sa trilogie : questionnant de très près la différence entre l'arme et le tueur, entre le monstre et l'humain (qui, bien entendu, ne peuvent pas être définis aussi simplement que ce qu'impliquerait à première vue la légèreté souveraine et néanmoins avide du capitalisme tardif), entre la liberté et la servitude – qu'elle soit « librement » consentie ou absolument pas, il propulse sa narration à des sommets auparavant insoupçonnables (et pas uniquement du fait de scènes rugissantes à bord d'un dirigeable quartier général d'entreprise évoluant dans la haute atmosphère).

Avec ce très fort roman offert en guise de conclusion à cette redoutable trilogie de chair et de métal, de gènes et de rouille, de carburant résiduel et d'antiquités recherchées, Paolo Bacigalupi démontre à nouveau, s'il en était vraiment besoin, à quel point il dispose d'un talent fort rare dans la littérature d'imaginaire contemporaine, celui de pouvoir dépeindre un univers corporate certes, fort logiquement, extrapolé, mais doté d'un réalisme aussi minutieux que paradoxal – ce que le coup de tonnerre de « La fille automate » en 2009 avait déjà largement établi, mais qu'il pousse ici à un degré cruel et intelligent de raffinement. Si l'on y ajoute son refus méticuleux du manichéisme, quand il s'applique à doter tous ses personnages ou presque de complexes contradictions internes, et son art de laisser toute la violence des dominations se refléter dans sa narration, sans complaisance aucune, mais sans se voiler la face, on comprendra que cette trilogie en général, et ce troisième tome en particulier, s'inscrivent dans une littérature d'aujourd'hui qui compte réellement, pour notre plus grand plaisir ambigu de lectrice ou de lecteur, toujours.

Avec cette trilogie encore toute récente, Paolo Bacigalupi nous passionne encore et toujours. Héritier génétique du cyberpunk des années 1985-1995, il a su, comme quelques-uns de ses confrères (on songera certainement aux grands William Gibson et Neal Stephenson, voire à Cory Doctorow), se saisir de tout l'ADN prometteur de ce sous-genre qui fut décisif en son temps et au-delà, en ne se contentant jamais – comme trop de « continuateurs » des mythiques verres miroirs – de ressasser des motifs peu à peu vidés de leur sens et devenant de plus en plus purement ornementaux, et s'en saisir d'une manière tout aussi profondément politique que celle d'un China Miéville, même si son terrain de jeu personnel présente des caractéristiques bien différentes. Et c'est ainsi qu'il contribue tant, encore, à notre plaisir et à faire de la science-fiction l'une des littératures les plus essentielles qui soient.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Je publie des chroniques littéraires sur lavisqteam.fr et celle de ce roman est présente au lien suivant : http://www.lavisqteam.fr/?p=45807

J'ai mis la note de : 13/20

Mon avis : Machine de guerre constitue le tome trois de la saga des Ferrailleurs des mers, une dystopie noire, haletante sur fond de conflits technologiques et sociaux, dans un monde dévasté par le réchauffement climatique et la montée des eaux. Après Les cités englouties, qui décrivaient les batailles intenses menées par Tool, un augmenté aux allures d'homme-bête, homme-chien, et ses armées d'enfants, Machine de guerre met en avant la lutte de Tool pour échapper à ses maîtres, à son ancienne vie et à sa condition d'esclave. Une rébellion finalement peu originale mais nécessaire.

Machine de guerre rappelle les évènements des précédents tomes, de sorte qu'il reste possible de lire ce roman sans avoir lu les deux autres, bien que cela soit préférable pour comprendre toutes les références. Les personnages des deux premiers tomes se réunissent dans cet ouvrage, pour clore une série mouvementée, sombre, menée tambours battants.

Ceux du premier tome sont davantage mis en valeur, dans la seconde partie du roman, tandis que les autres, les enfants des cités englouties, figurent surtout auprès de notre héros lors de la première partie. Tous ont leur part d'utilité, et tous aideront Tool à se sortir de ses carcans et à se préparer pour aller combattre ses Dieux. Les relations d'amitié sont touchantes, déchirantes et pleines d'espoir dans un monde où rien ne laisse à imaginer qu'il fera beau le lendemain.

L'environnement reste sombre, glauque à souhait, et malsain. Les âmes sensibles n'apprécieront sans doute pas les passages les plus sanglants, ou les plus violents psychologiquement. Les ennemis de Tool, des généraux humains aux coeurs d'acier, constituent d'ignobles personnages, avides de pouvoir et d'argent, que l'on apprend rapidement à détester. Une femme se détache du lot, grâce à ses principes moraux et à ses besoins d'épargner des innocents. Ses combats intérieurs contre un gouvernement qui la cloisonne sont plutôt prenants mais restent malheureusement trop peu développés pour amener à des situations marquantes.

Tool est un héros atypique qui aurait mérité certainement bien plus de trois romans pour que nous puissions le comprendre dans son ensemble, assimiler ses pensées, ses angoisses ou ses préoccupations, tant il est différent des humains que nous côtoyons. Plus vif, plus souple, aussi bien physiquement que mentalement, il est capable de choses terrifiantes comme époustouflantes. Certains personnages le craignent quand d'autres l'admirent. Cette ambiguïté donne une dimension plutôt surnaturelle au personnage principal, car le lecteur a du mal à le cerner.

La saga Ferrailleurs des mers n'hésite pas à critiquer les manipulations génétiques, et la création de Tool, cet augmenté aux capacités incroyables, permet à l'auteur d'en montrer les aspects les plus négatifs, voire les plus dangereux pour l'humanité. Les messages portés, bien que pas assez approfondis dans ce tome, amènent toutefois des réflexions intéressantes, d'actualité, dans un monde où la technologie et les sciences ne cessent d'évoluer.

Machine de guerre nous plonge dans le passé de Tool, via de petits flash-backs plutôt bien amenés. Son passé d'esclave trouble et perturbe devant les épisodes abominables de ces petites tranches de vie. L'augmenté, malgré toute la crainte qu'il inspire, en devient de plus en plus attachant. le lecteur comprend son besoin de liberté, cette envie irrépressible de s'émanciper et de détruire ceux qui lui ont fait du mal, ceux qui l'ont soumis et ceux qui l'ont créé. Ce récit constitue le combat de Tool, une bataille qui semble perdue d'avance et qui se terminera dans les flammes. L'auteur parvient à rendre son personnage énigmatique attachant, et cela n'était pas gagné d'avance.

Le rythme du roman n'étonne guère, comme la fin, malgré ses combats assez épiques. Les batailles s'enchaînent sans nous donner beaucoup de scènes de répit, les passages avec les généraux ressemblent à de gros clichés sur les gens de pouvoir, les scènes dans les cités englouties lassent et se répètent, quand les discussions politiques amènent quelques dialogues bien tournés. le climat ambiant est pesant, très sombre et les descriptions des personnages restent superficielles, de telle sorte que seul Tool apparaît comme une personne complexe. Peut-être était-ce là le souhait de l'auteur, afin que nous puissions mieux comprendre les crises identitaires de son héros ?

Machine de guerre constitue une fin de dystopie intéressante sur le thème de l'identité et de la génétique, quoique peu rafraîchissante et originale, nous redonnant à lire des scènes de rébellion déjà vues et revues, et accumulant trop de scènes de guerre. Les relations des différents personnages restent agréables à suivre, et Tool porte le roman, grâce à sa personnalité insaisissable.
Lien : http://www.lavisqteam.fr/?p=..
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Voilà une trilogie enfin bouclé.
Un excellent tome. Tout comme les deux précédents.
Nous retrouvons tous nos héros. Et notre mi-bête préféré Tool. Qui va décider d'arrêter de fuir après un bombardement des citées englouties. Il part en guerre contre ses créateurs et va finir par se rappeler pourquoi ses créateurs le pourchasse.
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Quel plaisir de retrouver Tool,l homme mi-bête et certains protagonistes duvtome precedent.
Tool va vouloir se venger et devra affronter le monstre qui l a créé dans une guerre implacable.
L auteur nous régale une fois de plus avec une fin de trilogie haute en couleur,un vrai coup de coeur de science fiction.
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