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Iain M. Banks. le Sens du Vent. 2000. Editions R. Lafont (2002). LLP (2022). 500 p. 2 étoiles.
Je suis un inconditionnel de Iain Banks. J'avais fait une mauvaise pioche avec « Inversions » https://www.babelio.com/livres/Banks-Inversions/45106/critiques/3537896 et dans la foulée je lis le Sens du Vent. Rebelote. C'est mieux déjà on est bien dans La Culture (ouf).
Mais cela n'a pas le punch des premiers romans de la série.
Bon, je vais faire le point avec vous en relisant mes notes (illisibles en général).
Déjà les descriptifs des mondes (l'orbitale et ses plateaux,…) sont peu ou mal décrits ou alors je n'étais pas en forme…Il manque un petit schéma : c'est sympa. Gérard Klein qui dirige la parution, en grand érudit de la S.F. aurait peut-être pu faire un effort. Les puristes me diraont INUTILE, SCANDALEUX. Bon d'accord ! J'exagère peut-être un peu. Grmbl, grmbl…IMB aurait pu faire un effort, NA !
500 pages c'est 150 de trop (c'est clair)
p. 218-224 : très bon passage sur le chagrin, la mort et l'être cher…Méditation philosophique guidée 😊.
J'ai passé (grave) : de 277 à 287,
On passe souvent d'un plan à un autre et on suit le déroulement de l'action dans chaque plan. C'est classique sauf que quelquefois ici, on passe d'un plan à l'autre sans indication nous permettant de nous y repérer. On ne sait pas QUI dialogue quelquefois. Pas gentil ! Exemple : p 352 (et précédemment aussi !). Et du coup, à force de vouloir changer de style ainsi, on perd le lecteur. de l'humour : peu et en plus il tombe à plat vu les difficultés à raccrocher les wagons : qui parle, flash back ou…pas, etc.
But de la mission révélé un peu avant la p. 300. Puis 40 pages plus rien on est toujours nulle part. La vraie mission commence p. 351 : c'est un peu tard non ? Et en plus, j'avais deviné, Pfff. Ziller, Ziller… : je suis resté sur ma faim pendant 350 p…! Ce n'était pas du tout comme ça dans les 1ers romans…
Quand même !...les infos techniques sur l'orbitale arrivent p…. 350 !? C'est trop tard, pourquoi pas dans les premières 50 pages p. ex. ? Les bons lecteurs de SF se sont déjà faits une idée, et moi perso. je n'ai plus aucune envie de lire ce que IMB pond à ce moment. Les nouveaux lecteurs, l'auteur les a perdus en début de roman…
Ce qui vient après la p. 370 tombe à plat. le sens de l'intrigue n'y est pas du tout.
Trop de digressions : des chapitres entiers ! Des passages non identifiés ni dans le temps, ni dans l'espace…
J'arrête là la critique : il me reste encore 50 % à décrypter de mes notes.
…(réflexions)
Et une cotation sup à 4 étoiles ?…
C'est quand même un livre à lire pour la description des orbitales, et le mondes hilarant des Béhémots.
Quelle déception. Heureusement après cela, j'ai embrayé sur la Sonate Hydrogène : plus de 700 pages, petite police de caractères -> 840.000 signes quand même (plus ou moins 10 %) ! Et là, la révélation…Magnifique extraordinaire désopilant érotique, allumé, le meilleur IMB que j'aie lu. Ouf, ce n'est pas moi qui déconne… 😊
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Je ne me lasse pas des romans du cycle de la Culture, et le dernier que j'ai lu me semble toujours le meilleur, depuis que j'ai entamé la série avec L'homme des jeux. le sens du vent n'échappe pas à la règle.

On retrouve ici la légère ironie qui rend la lecture savoureuse. L'auteur n'hésite pas à se moquer des humains de la Culture, hédonistes, vains, toujours à la recherche de sensations fortes pour échapper à l'ennui. On pourrait y voir sans doute l'aboutissement optimiste de la civilisation humaine telle que nous la connaissons, débarrassée des luttes de pouvoir, de l'avidité, de la violence, du manque, des maladies, et de la pauvreté. Et, la plupart du temps, de la mort. Ce qui laisse du temps pour se consacrer à de très longues vies de loisirs, et corollairement donc, d'ennui.

Mais il n'est pas en reste avec les Mentaux et autres drones, souvent farfelus, susceptibles, retors, jamais en reste pour les coups tordus et les billards à bandes infinies, tant et si bien que nos petites intelligences humaines s'y perdent un peu.

Un des attraits principaux des romans du cycle de la Culture réside dans les rapport entre les civilisation Impliquées (en gros, les plus évoluées) dont fait partie la Culture, et les civilisations qui, techniquement et/ou moralement, n'ont pas atteint ce stade.

S'il n'y avait pas les autres, et l'existence de Contact et de Circonstances spéciales, sortes d'officines d'espionnage et de contre-espionnage pour la seconde sous couverture de la diplomatie de la première, on s'ennuierait ferme. Toute la saveur des intrigues réside donc dans ces contacts entre civilisations, ce qui permet à Iain M. Banks d'aborder nombre de thèmes philosophiques, psychologiques ou moraux dans chacun de ces romans. L'existence de l'autre permet toujours de se sentir exister et de se comprendre soi-même.

Le sens du vent explore les conséquences de l'ingérence d'une civilisation dans l'évolution d'une autre, la perte, le deuil, la vengeance et la culpabilité. le tout sur fond d'intrigues digne de romans d'espionnage, la question étant toujours de savoir qui roule pour qui, et à qui profite le crime. Question laissée en suspens, sans doute pour être mieux reprise dans un opus suivant.
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Un bon livre de SF type Space Opera de Iain Banks.
Ce livre est partie intégrante du cycle de la Culture de Banks. Normalement ses livres peuvent se lire de façon indépendante, je suis plus réservé pour ce dernier qui utilise un "fond sonore" qui, il me semble, avantage ceux/celles qui ont lu d'autres ouvrages du cycle (référence notamment à la guerre entre la Culture et les Idirans).
Le synopsis est très avenant : La culture a tenté d'intégrer la civilisation Chelgrienne par la "méthode douce" notamment en s'ingérant dans ses affaires politiques. Cette assimilation par le "soft power" va déclencher une épouvantable guerre civile notamment parce que l'intervention de la Culture a fragilisé les bases mêmes de le société Chelgrienne. Bref, la Culture s'est plantée. Comme d'habitude l'auteur n'hésite pas à malmener le concept phare de son cycle. Il met en avant les erreurs de la Culture, s'interroge sur son bien-fondé notamment par les yeux de ceux qui en sont victimes. C'est puissant.
La trame de l'histoire est solide et tissée de main de maître, mais elle est fichtrement complexe, du moins au début : Il y 3 histoires qui s'entremêlent :
# Celle de Ziller, le dissident Chelgrien, compositeur de génie, qui a fui sa patrie
# Celle de Quilan, le militaire Chelgrien, meurtri par la disparition de sa femme
# Celle plus ténue de Zlepe, un humain érudit, au rôle insolite.
Le souci c'est que l'auteur imbrique les 3 histoires, qui se mêlent, se croisent, se chevauchent sans aucune transition. L'auteur passe du coq à l'âne sans crier gare. Ajouter à cela des flashback, des dialogues décontextualisés, des situations en marge de l'histoire, et vous finissez par être singulièrement perdu. Un vrai puzzle avec des pièces dans tous les sens. On se sent contraint de revenir en arrière à plusieurs reprises pour relire tel ou tel passage afin d'y voir plus clair. Il faut atteindre les pages 200-250 avant que le puzzle prenne sens, la trame se dévoile, et ça devient nettement plus facile et de facto, carrément succulent. Bref, c'est comme un bon vin qu'il faut laisser chambrer tranquillement pour qu'il prenne pleinement son arôme. Soyez patient car la fin du livre vaut le détour.
En somme, ce tome de Banks est déroutant, il est loin d'être le plus évident à lire. Mais il est très bon, aucun doute là-dessus.
A fortement conseiller si vous êtes déjà soluble dans la culture, mais à déconseiller comme 1ere lecture si vous voulez vous lancer dans la découverte de ce cycle dantesque qui a su renouveler le genre.
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Est-ce que je vais choquer quelqu'un en disant que Banks, une fois n'est pas coutume, a écrit du lourd ?
Non, évidemment que non.
Toujours dans le cadre de la Culture, nous y suivons un Chelgrien, Ziller, exilé sur l'orbital Masaq', qui se retrouve mêlé à une histoire bien sombre de revanche, d'amour, de trahison, et de politique. En effet, la Culture a, près de 800 ans auparavant, utilisé les Chelgriens dans leur guerre contre la race des Idirans, ce qui a provoqué une guerre civile chez les Chelgriens, et donc beaucoup de morts. Un émissaire, Quilan, qui a perdu sa compagne dans le conflit, est envoyé sur Masaq' afin de se venger de la Culture.
Il fait beaucoup écho à Consider Phlebas, le premier livre du cycle, au vu des thèmes abordés: vengeance, haine, pardon, regret, des thèmes très forts, avec une histoire toujours aussi prenante. du grand Banks !
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Le seul volume du cycle de la Culture que je n'avais pas lu . C'est toujours très bon ,une sorte de 11 septembre galactique avec réflexion sur la vengeance et le terrorisme et toujours une incroyable capacité d'invention de civilisations , d'espèces et de paysages.Et encore cet humour si particulier …qui nous manquera.
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En SF, il en est comme à las végas, le Banks gagne toujours.
LE SENS DU VENT est le cinquième opus que cet auteur situe dans l'univers de la Culture et c'est l'un des plus réussi.

la Culture. Il s'agit d'une société pan galactique qui regroupe à vue de poil 30.000.000.000.000 d'habitants. Trente mille milliards. La Culture présente plusieurs caractéristiques :
- Elle est technologique. A un stade très avancé. Ce qui lui a permis de résoudre bien des couillos in the potage : plus de problèmes d'énergie, de ressources. Plus de pauvreté non plus, c'est les 30 Glorieuses au stade ultime et illimitée sans date de péremption. En outre la mort est une donnée très relative. Les modifications génétiques allongent l'existence au delà de l'imaginable et confère une quasi immortalité.
- Elle est hédoniste. Les races composant la Culture ne connaissent pas le travail, ni la propriété (quasiment). La gestion de cet immense conglomérat a été confiée à des Intelligence Artificielles : Les Mentaux. Ces derniers se présentent sous la forme de petits drones ou bien encore de vaisseaux spatiaux, parfois gigantesques (plusieurs centaine kilomètres de long, large, profondeur et toutikiki)
- Elle est égalitaire : toutes les races humanoïdes, tentaculaires, insectoïdes (etc.) sont égales entre elles.
- Elle est tolérante. A l'extrême. Tout est permis à condition de respecter quelques règles : on ne massacre pas, on ne tue pas, on n'asservit pas. Ce qui ne va pas sans poser quelques soucis avec des races belliqueuses.
- Elle est pacifique. En théorie la Culture se garde d'intervenir dans les affaires de ses voisins. En théorie seulement. Si Elle estime que des sociétés autres contreviennent à ses valeurs, elle intervient et entreprend d'englober les récalcitrants. La Culture ne détient pas officiellement d'armée régulière mais ses différents types de vaisseaux sont pour la plupart armés jusqu'aux cales.
- Elle est hypocrite. La Culture suborne, corrompt et agit discrètement dans son sens. Elle a pour cela un moyen imparable le Contact qui évalue les civilisations nouvellement découvertes et son discret bras armé les CS pour Circonstances Spéciales : les services secrets de la Culture. Redoutables. le MOSSAD puissance millananawak au carré. de plus elle peut compter sur une avance technologique certaine sur ses différents adversaires.
- Elle est ennuyeuse. Les habitants de la Culture sont guettés en permanence par l'inanité, le questionnement vain, "qu'est ce que je vais bien pouvoir faire ce prochain bicentenaire ?". Certains s'enivrent de plaisirs licencieux, d'autres se tournent vers les CS. Les personnages de Banks sont toujours ainsi à la marge de la Culture, toujours ambivalents par rapport à Elle. Et souvent broyés par Elle.
Et je vais m'arrêter là.... Parce que je pourrais continuer encore et encore. Vous narrer les VSG, vaisseaux spatiaux Généraux (vaisseaux mondes), vous parler de la sublimation, etc.

LE SENS DU VENT est, comme souvent chez Banks, un modèle de construction démoniaque. Nous sommes d'abord perdus, largués et puis la force inexorable de la plume, la logique des flash-back insérés dans la trame narrative, les histoires parallèles confortant la vision du mathématicien Gauss que lesdites parallèles finissent toujours par se rejoindre.... Nous nous retrouvons à la fin bluffé et l'esprit clair. A vrai dire LE SENS DU VENT m'a fait penser à du John le Carré, période LA TAUPE ou LES GENS DE SMILEY pour ce sens du récit, du tempo et du brio.
Le plus de Banks est qu'il lâche la bride à une imagination sur-multipliée Que ce soit la description de l'Orbitale, des races aliens, de formes de vies totalement improbables (?) et furieusement poétiques, telles les Bethonosaures, immenses dirigeables organiques avec tout un écosystème sur la couenne.
L'humour, pince sans rire, est toujours là. La dérision de Banks, son "j'sais bien que ça a l'air totalement cintré...", les dialogues incongrus, absurdes ; le systématisme à éviter ou dévoyer les poncifs du space opéra...
Mais ce livre, celui là précisément, a un supplément d'âme niché dans ses paragraphes. Il est poignant. La douleur de Quilan qui a perdu sa compagne n'est pas du tout lointaine et improbable. L'amour et le deuil se contrefoutent de la barrière des espèces.
Cet opus est l'un des meilleurs que j'ai lu du cycle de la Culture, l'un des meilleurs que j'ai lu tout court. Banks est définitivement un grand écrivain.
Lien : http://micmacbibliotheque.bl..
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Une synthèse de thèmes antérieurs et postérieurs du cycle de la Culture

Le sens du Vent est le dernier roman du cycle de la Culture écrit par Banks avant de « faire une pause » de 8 ans (de 2000 à 2008, éditions anglo-saxonnes). Et de fait, lorsqu'on a lu, comme moi, l'ensemble du cycle, on peut y voir une sorte de synthèse entre des éléments développés dans les romans antérieurs (Une forme de guerre, l'Homme des jeux, L'usage des armes et Excession), et ceux qui lui sont postérieurs (Trames, Les Enfers Virtuels et La Sonate Hydrogène). Je le considère personnellement comme une sorte de pivot du cycle, non pas parce que c'est le roman le meilleur, le plus important ou le plus indispensable, mais parce que quelque part, c'est un peu celui autour duquel tous les autres ont l'air de graviter.

Développons: dans son ADN, on trouve une référence directe à la guerre Idirane d'Une Forme de guerre, le côté noir, désabusé et mélancolique de l'Usage des armes, une certaine immersion dans la vie quotidienne des orbitales (et une histoire centrée sur l'une d'elles) comme dans la première partie de l'homme des jeux, une histoire d'amour tragique comme dans Excession, la rencontre entre deux civilisations de niveaux technologiques différents et les conséquences de l'intervention (ou de la non-intervention) des uns dans la vie des autres (comme dans Trames), une évocation des moyens de se préserver virtuellement de la mort grâce à la technologie (comme dans Les Enfers Virtuels), et enfin, Last but not least, une emphase sur la musique (une symphonie, plus précisément) et sur la Sublimation (transcendance hors des contraintes du corps physique) comme dans La Sonate Hydrogène. Si j'ajoute qu'on retrouve un système de flash-back comme dans l'Usage des armes (mais avec une construction littéraire moins complexe ou déroutante pour le lecteur), procédé visiblement apprécié par Banks qui le réutilisera également dans Transition (roman SF non-Culture), on se retrouve vraiment avec un patchwork / un best-of / un pivot du cycle. Un best-of des éléments précédemment écrits et un aperçu de ce qui était à venir à l'époque de son écriture.

Pour finir, ajoutons que le ton est plus mélancolique que noir (nous ne sommes clairement pas dans l'Usage des armes), que l'humour présent depuis Excession à une dose conséquente dans le cycle est également bien là, que l'histoire est intéressante (le personnage central, bien que rappelant un peu un de ceux de Larry Niven, l'est aussi), que le rythme est correct, et qu'au final, même si je n'appellerais pas ça un des sommets du cycle, ce n'est en tout cas certainement pas l'un des moins intéressants. Là aussi, un juste milieu, un pivot, autour duquel les moins bons et les meilleurs tournent.On conseillera à la rigueur de lire Une forme de guerre avant, car même si ce n'est pas strictement indispensable, cela donnera un éclairage sur la guerre Idirane commémorée dans le Sens du vent. Ou à la rigueur, on peut se contenter de lire la postface d'Une forme de guerre (si on le possède) avant d'attaquer le Sens du vent.

A titre personnel, j'ai relu le Cycle entier après la mort de Banks, et je dois dire que j'ai vraiment apprécié le relecture de ce roman, qui dans mon souvenir était bon, mais pas autant. J'ai presque l'impression qu'il s'est bonifié avec l'âge. Très agréable en tout cas, et ni trop noir, ni trop joyeux. Un juste équilibre en fait.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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C'est pour assouvir sa volonté manifeste de s'occuper des affaires des autres que la Culture a depuis longtemps créée la section Contact. Cette entité est là pour influer, à de plus ou moins grand degré, l'évolution des sociétés dites "impliqués" (comprendre impliqué dans l'avenir de l'Univers car ayant une avancé technologique suffisante). Souvent cette ingérence marche très bien. Parfois non. Ça a été le cas pour les Chelgriens, une société stable mais avec un système de caste très rigide, qui a vu l'influence de la Culture les conduire à une guerre civile dévastatrice. L'un des plus grand échec de la Culture qui garde en elle un grand sentiment de culpabilité. Les Chelgriens eux, ayant appris la responsabilité de la Culture dans cette guerre, gardent envers elle un terrible ressentiment. C'est quelques temps après la fin de la Guerre civile sur Chel que se passe l'histoire de ce livre. Sur l'Orbitale de Masaq' s'est réfugié depuis longtemps un compositeur de renom Chelgrien, Ziller, qui cherchait à fuir ses semblables et leur système de caste. Un jour les Chelgrien envoient Quilan, un vétéran de la guerre des castes qui a bien du mal à se remettre de la perte de sa compagne à Masaq' avec comme mission, officiellement, de convaincre Ziller de rentrer chez lui. Officiellement.

Bon, le résumé est déjà un peu long, et pourtant très succin en vérité. Je ne parle pas de personnage important et je n'approfondie pas grand chose. En vérité j'avais commencé, mais c'était brouillon, trop long, assez dur à comprendre si on a pas soit même lu le livre. Pas assez en forme peut petre ? Bref, en gros, c'est un livre assez dense. L'histoire se passe principalement sur Masaq' et change de point de vu régulièrement. Les fils de l'intrigues se dénouent lentement, notamment au gré des flash back de Quilan qui découvre en même temps que nous les vrais raisons de sa présence sur Masaq'. Les relations entre les différents personnages sont très bien approfondis et les questions philosophiques très présentes. le livre garde en toile de fond, comme un échos sourd, l'horreur de la Guerre. Clairement le plus sombre du cycle, l'histoire de Quilan par exemple est très profonde et émouvante. Pour autan l'humour, très britannique, n'a pas totalement disparu. Avec ça on retrouve le sens de l'émerveillement typique du cycle, en encore plus incroyable ici; une terrible imagination et une société très cohérente malgré un aspect extrêmement futuriste où tout semble possible. En fait, il y a tout dans ce livre. le plus complet, intelligent, et sincère du cycle que j'ai pu lire pour l'instant. Et un des tout meilleurs qui soit dans le genre. En plus, Banks oblige, c'est très bien écrit.

Comme toujours en SF, difficile de ne pas voir les influences de faits passés ou contemporains dans l'inspiration du contexte de cette histoire. Au pire, le livre est dédié aux vétérans de la guerre du Golf, pour ceux qui n'auraient pas compris. Mais Banks évite tout manichéisme et ici encore il est bien difficile de juger la Culture dans toute sa variété et sa complexité. Les questions philosophiques que pose le livre, évidentes ou sous-jacentes, sont nombreuses et sont parfaitement intégrées au récit.

Une réussite totale. Une ambiance terrible, une histoire très émouvante et intelligente, des relations entre personnage fouillées, une imagination débordante, des petites touches d'humours qui font mouche, une structure narrative inventive et non-linéaire, des surprises, des questionnements philosophiques et sociétales dans un récit plutôt intimiste et une écriture soigné au vocabulaire varié. Un livre qui vous colle à la peau et que vous n'êtes pas prêt d'oublier. Une référence absolu du space opéra.
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Le sens du vent .

Ce roman agite un des univers futuristes parmi les plus dépaysant de ceux crées par l'auteur et c'est aussi un des plus réussis parmi ceux du cycle de la Culture .
La culture est une société ultra futuriste où les intelligences artificielles ont un droits de citoyenneté .

L'intrigue est assez solide : un refugié d'une belliqueuse civilisation trouve asile dans : « la culture « .
Il compose une symphonie à la très forte charge symbolique pour sa civilisation d'origine et cela en fait une cible de premier choix pour l'émissaire de ses compatriotes auprès de la Culture .
Cette symphonie est d'ailleurs dédié au conflit qui fit rage dans : Une forme de guerre ..

La Culture société hédoniste qui fait grand cas du bien-être et de l'épanouissement de ses ressortissants aurait-elle des choses à se reprocher qui pèseraient sur sa conscience .. ?
Toute tendant à la perfection qu'elle semble être , possède-t-elle une conscience morale et un sens pratique de l'éthique en action ?
C'est le thème principale de ce texte , morale et politique , les principes éthique et la réalpolitique des états ...

Une intrigue incontestablement solide , avec des personnages taillés sur mesure ainsi qu'à la perfection . Des personnage et une intrigue tout à fait à la hauteur de cet univers époustouflant qui désoriente notablement le lecteur .

La Culture , une civilisation gérée par des IA crédibles est une fois de plus confrontée à un univers étranger et autre .
La donne idéologique de la Culture quand elle « contacte « une civilisation du dehors , est à nouveau décliné et développé et c'est donc un peu : variation sur un thème .

L'amateur du thème du contact que je suis à énormément apprécié cette délicieuse ménagerie d'extraterrestres et d'artificiels .
Les aspects géopolitiques et ceux en rapport avec la culture et la civilisation du bouquin sont délicieux et c'est un de mes meilleurs moments passés en compagnie de bestioles aliens intelligentes ( quelquefois un peu trop pour moi !) ....

Cette partie du cycle dont les différents tomes peuvent s'appréhender séparément se tient sur un orbital .
C'est un immense habitat artificiel qui vogue dans l'espace et qui est quasiment une planète artificielle.
Cet environnement est somptueux et totalement captivant tout simplement .

Cet aspect est posé de façons crédibles :
L'auteur nous fait même visiter la tuyauterie et c'est savoureux .
Les très solides qualités de ce texte ne doivent pas minorer une réalité incontournable : il n'est pas si simple d'embarquer dans cet univers .
Les thèses géopolitiques et diplomatiques , le caractère ultra futuriste de la civilisation , l'étrange complexité de certaines bestioles ou de certaines IA , les méandres de l'intrigue :
font que cet univers est difficile d'accès .

Ce n'est pas que le QI requis pour piger le topo ne soit trop élevé , non on arrive à suivre ...
Mais c'est plutôt que cette complexité exquise gêne un peu le plaisir . En toute franchise je dois avouer que j'ai surtout apprécié ce roman en relecture ..
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Superbe ! Sur les anciens combattants et leurs traumatismes, le progrès technologique ne fera pas disparaître la conscience, la culpabilité, les émotions...
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