AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,06

sur 440 notes
5
20 avis
4
27 avis
3
8 avis
2
2 avis
1
0 avis
J'aime quand les écrivains laissent l'imagination aux commandes et Iain M. Banks fait ça très bien. Je ne savais pas vraiment avec quel livre commencer ce cycle de la Culture mais apparemment l'ordre n'a pas d'importance. "L'Homme des Jeux" est – Tatam, roulements de tambours – centré sur les jeux et un jeu en particulier, celui d'Azad… Ici s'arrêtera mon pitch… J'ai adoré la manière avec laquelle l'auteur nous implique dans le jeu et nous en parle sans vraiment expliquer son fonctionnement. le jeu devient le prétexte et j'ai trouvé l'imagination de Iain M. Banks inventive et subtile; c'est une manière d'envisager le futur lointain qu'on n'a pas forcément l'habitude d'explorer et c'est un des intérêts majeurs de ce livre et, je l'espère, du cycle de la Culture, Culture qui reste, d'après ce que j'ai compris jusqu'ici (et suite à un test dans Flair Magasine je sais que je suis très intelligent) le véritable personnage principal de ce cycle. Bref, je me réjouis de lire la suite.
Commenter  J’apprécie          52
Les personnes avec qui je partage un certain goût pour l'imaginaire sont unanimes : ne pas apprécier la Culture d'Iain M. Banks est une preuve de mauvais goût, ou pire, le symptôme d'une longue privation en oxygène du cerveau. J'ai pourtant essayé de conquérir la Culture par la face nord en m'attaquant par deux fois à Consider Phlebas sans arriver à terminer le roman, l'ennui m'ayant terrassé à chaque fois. Comme je sais être têtu, j'ai donc demandé aux aficionados du cycle quel était le volume de la série qui pourrait, à coup sûr, faire vibrer en moi la corde sensible d'un amoureux de la Culture qui s'ignore encore. Et les réponses ont fusé : L'Homme des jeux est un le chemin royal pour entrer dans cette saga. Toc-toc--badaboum : me voilà.

Jernau Morat Gurgeh est un joueur, un vrai. Il connaît pratiquement tous les jeux de l'univers et de sa proche banlieue. Et il s'ennuie. Il est expert dans toutes les variantes de tous les jeux de stratégie, mais son coeur n'y est plus. Imaginez donc une vie passée entièrement à jouer à un World in flammes galactique et à la coinche bételgeusienne. L'horreur. Et ne voilà-t-il pas que le département Contact de la Culture, celui qui s'occupe des interactions avec les civilisations externes à ce vaste truc anarcho-avancé qu'est la Culture, propose à notre héros d'aller se balader dans un autre système pour aller jouer à un nouveau jeu qui est la raison d'être d'un empire galactique qui n'a pas encore été phagocyté par la Culture. Et vlan, Jernau Morat Gurgeh débarque dans un monde rétrograde où il prend part à un tournoi qui va se révéler plus dangereux que prévu.

Et je n'ai pas aimé ce livre. On suit laborieusement un type dans un tournoi de wargame galactique qui se veut une allégorie sur la vie, la société et la civilisation mais qui est peut intéressant en tant que moteur scénaristique. Évidemment, ce n'est pas qu'un jeu de plateau, mais le héros met des plombes à s'en rendre compte, contrairement au lecteur. Pour un stratège hors pair, c'est dingue comme Jernau Morat Gurgeh est naïf et aveugle. Et puis il y a ces drones au nom à rallonge (Flère-Imsaho ou Chamlis Amalk-ney) qui sont ridicules. Les amis du héros sont insipides, interchangeables mais ont droit à une longue exposition alors qu'ils disparaissent très rapidement du récit. Et puis il y a cet empire galactique, que l'on ne décrit pas vraiment et dont on se contrefout totalement. Bref, un héros sans relief, des rebondissements poussifs, un interminable tournoi d'un jeu dont on ne peut pas comprendre les règles, le tout dans un décor qui ne prend jamais vie. Un long pensum SF.

Le pire, c'est que j'ai aimé la Culture (enfin, le peu qui en est dévoilé). Ce machin sans loi qui semble toutefois tenir debout à l'air intéressant, mais ce roman se déroule justement ailleurs, ce qui fait que la Culture est présente par ricochet. Mais si les habitants de la Culture sont à l'image des personnages de L'Homme des jeux, je crains devoir abandonner ici ma découverte de ce cycle car les drones acerbes, les gens qui changent de sexe pour passer le temps me donnent des boutons. Et pour enfoncer le clou, l'écriture d'Iain M. Banks est vraiment plate. Je ne sais pas si c'est dû à la traduction, mais le style est… absent.

N'ayant, à ma connaissance, pas été privé d'oxygène, je vais plaider l'inculture pour expliquer ma totale incompréhension du succès de cette construction SF. Je le range avec le Docteur Who dans la catégorie des oeuvres qui me resteront étrangères malgré l'enthousiasme de mes semblables.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
Commenter  J’apprécie          50
Ce sont mes premiers pas dans le cycle de la Culture et cela donnent vraiment envie d'en lire plus. C'est une histoire complète. La mise en route peut paraître un peu longue (l'action véritable ne démarre qu'au tiers du roman) mais elle est importante pour créer le contraste avec le reste de l'histoire. L'univers est riche, la Culture une civilisation fantastique, et les personnages marquants, drôles, attachants. L'intrigue principale autour du jeu d'Azad est prenante. Je me suis laissé emporter.
Commenter  J’apprécie          40
Il n'y a pas eu l'effet waouh! mais je n'ai pas non plus été déçu. C'est un bon 3/5.

Des longueurs, parfois répétitif notamment sur les descriptions des parties de jeux. Je m'attendais à des jeux virtuels comme au début mais en réalité, ce sont des espaces de jeux d'échecs/sociétés. Héros un peu passif. Histoire un peu linéaire.
Les choses intéressantes commencent des le milieu.
Beaucoup de bonnes idées comme le 3eme sexe, les auras des drones, L'IA, j'en passe, changement de genre, etc..
Mais ce qui ne m'empêchera pas de lire la suite en espérant du mieux au vue des commentaires positifs.
Commenter  J’apprécie          40
Une lecture pas simple et difficile à noter pour moi..toute une première partie dans laquelle je n ai pas pris de plaisir et c est grâce aux commentaires que je me suis accroché. le récit sur Azad est plus prenant et la dimension ludique prend toute sa saveur. Superbe idee d ailleurs de mettre le jeu au coeur de la politique, mais les imaginaires autour des robots, de la sexualité ou de l organisation des sociétés sont aussi riches et très appreciables. de nombreux dialogues sont savoureux et plein d humour et contrebalancent la légèreté ou même la naïveté, que je trouve parfois mal adaptées au contexte sur Azad. J ai donc des sentiments ambiguës, car le qualificatif mitigés serait impropre et top dur. Ma note est plus un 3,5/5 qu un 3.
Commenter  J’apprécie          41
Avec L'Homme des jeux, premier volume du cycle de la Culture, j'ai replongé dans la science fiction, genre adoré autrefois et délaissé pendant de nombreuses années...

La Culture est une civilisation-utopie, une civilisation galactique riche, hédoniste, technologiquement extrêmement avancée, pacifiste, tolérante mais non sans cynisme, et où le pouvoir est géré par les Mentaux – des êtres à l'intelligence artificielle. La Culture intervient dans les autres civilisations pour les faire évoluer dans le bon sens.

L'homme des Jeux est Jernau Gurgeh, sans doute le meilleur joueur de la Culture, dans cette société où le jeu est tout sauf une activité futile.
Il est envoyé par la Culture dans l'Empire d'Azad pour jouer au jeu d'Azad, un jeu qui s'est élaboré sur plusieurs millénaires et qui est le modèle et le ciment de cet empire. Dans l'empire d'Azad, le pouvoir se conquiert par le jeu – le jeu d'Azad est le modèle de la vie dans cette société, la voie par laquelle on progresse dans les organisations administratives, judiciaire, militaires, etc., et le mode de désignation de l'empereur.

« Durant les trente jours qui suivirent, Gurgeh ne toucha pas à une seule pièce d'Azad. Il consacra tout son temps à assimiler la théorie du jeu, à étudier son histoire lorsque cela pouvait lui être utile pour mieux comprendre sa pratique, à mémoriser les axes de déplacement autorisés pour chacune des pièces, ainsi que leur valeur, leur pouvoir, l'influence réelle ou potentielle qu'elles exerçaient sur le moral du joueur, leurs différentes courbes temps / pouvoir intersectées ainsi que leurs harmoniques d'aptitude spécifiques en fonction des différents secteurs du tablier. »

« Gurgeh se replongea dans le jeu comme un être amphibie dans l'étreinte accueillante de l'eau. L'espace de quelques coups, il se contenta de jouir de cette sensation : il était de nouveau dans son élément, il retrouvait la joie sans mélange de l'affrontement, il se délectait du moindre infléchissement de ses forces et ses potentialités, de la tension captivante qui entourait chaque pion, chaque position. Puis il se détourna de cette approche ludique pour se mettre plus sérieusement à édifier et traquer, créer et relier, détruire et sectionner ; à pourchasser pour tuer. »

L'univers du jeu qui s'étend bien au-delà des plateaux ou tabliers de jeu, les personnages sont des pièces du jeu et celui-ci envahit notre mental, tout notre espace.
Avec ses trouvailles (telles que les trois sexes de l'empire d'Azad) et son humour, Iain Banks est lui aussi un maître de la manipulation. Un plaisir prolongé et amplifié avec la lecture du deuxième volume du cycle de la Culture « L'usage des armes ».
Commenter  J’apprécie          40
La Culture est un vaste ensemble ultra libertaire et ultra technologique. C'est la que de nombreux romans de Ian M; Banks se situe. Quel est le point commun entre c'cette société et l'empire d'Azad, individualiste et barbare. Rien sinon le jeu. Pour un coté c'est un divertissement et pour l'autre c'est une règle de vis structurante de l'empire. Contact une branche de la Culture va envoyer un des meilleur joueur affronter ceux d'Azad. Mais qui joue vraiment ? Qui est le pion ?
Est-ce que tous les protagonistes connaissent la règle du jeu. Rien n'est jamais moins sure avec la Culture. Que la partie commence.
C'est une interrogation sur le quel est le barbare ? Est-ce que le civilisateur est vraiment ce qu'il dit être. En fait sous prétexte de science-fiction ce livre est une vrai interrogation sur notre monde et les différents rapports de force.
Commenter  J’apprécie          40
Gurgeh est un homme de la Culture, « vaste société galactique, multiforme, pacifiste, décentralisée, anarchiste, tolérante, éthique, agnostique et cynique ». Comme beaucoup de ses contemporains, il a choisi une spécialité et s'y attelle depuis de longues décénies. Il est l'homme des jeux, spécialiste de tout ce qui se joue, auxquels il participe volontiers, sur lesquels il écrit des essais ou tient des conférences. Mais voilà, après tant d'années à se consacrer à cette passion, l'ennui pointe le bout de son nez. Pour y pallier, un ami lui propose de se mettre en relation avec les Circonstances Spéciales, service chargées de surveiller les autres civilisations de l'Univers, histoire de se créer de nouvelles aventures. Après un mauvais choix de sa part lors d'un jeu, Gurgeh se sent obligé d'accepter et est alors envoyé dans l'empire d'Azad, lieu de perdition où l'empereur conquiert le trône en… jouant. Que se pourrait-il alors se passer si un étranger comme Gurgeh se mêlait de ce jeu-là ?

J'ai longtemps tourné autour de ce livre, intriguée par l'enthousiasme qu'il pouvait provoquer chez ses lecteurs. le fait est que je fais dorénavant partie des enthousiastes ! Ce roman est présenté comme une Utopie, mais comme le souligne Alice Carabédian dans son ouvrage « L'utopie radicale », celle-ci est surtout mise en valeur en opposition avec l'univers dystopique de l'empire d'Azad. Ce dernier n'est d'ailleurs pas sans rappeler nos sociétés… ce qui fait froid dans le dos. Sur le plan narratif, « L'homme des jeux » met un certain temps à se mettre en place, reflétant l'ennui de Gurgeh pour ce monde certes enviable, mais qui manque à ses yeux de surprises, sa passion elle-même devenant routine puisqu'il est si bon dans son domaine que peu d'adversaires le mettent en difficulté. Néanmoins, cela vaut le coup de persister car une fois que son voyage commence, on est rapidement happé.e par l'histoire et il est bien difficile ensuite de la lâcher.
En tout cas, de mon côté, c'est un vrai coup de coeur et je vais poursuivre tranquillement ce cycle de la Culture !
Commenter  J’apprécie          30
Lorsque j'ai lu L'homme des jeux, le premier tome paru du Cycle de la Culture (mais en fait le second dans l'ordre chronologique d'écriture), j'ai tout de suite pensé que la SF s'était trouvé un nouveau maître.

Le parallèle entre les thèmes traités, le mode d'exposition, la richesse et l'ampleur de l'imagination, de Banks, d'une part, et Isaac Asimov dans son cycle de Fondation, d'autre part, écrit quarante ans auparavant, me paraît assez flagrant.

Lire la suite de ma critique sur le site le Tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..
Commenter  J’apprécie          30
J'ai lu ce roman il y a quelques temps déjà mais je n'en avais alors pas fait de critique. Ou celle-ci se cache quelque part dans les tréfonds de mon blog. Quoi qu'il en soit, j'ai voulu le relire compte tenu du bon souvenir que j'en avais gardé et ne pas oublier cette fois-ci d'en faire le compte rendu.
Mais je dois bien reconnaitre que, contrairement à d'habitude, je ne trouvais pas quoi en dire immédiatement après en avoir terminé la lecture. J'imaginais même déjà un dialogue virtuel entre vous et moi :
- J'ai beaucoup aimé.
- Pourquoi ?
- Parce que.
Mais je sentais confusément que c'était un peu léger.
Et pourquoi me révélai-je donc incapable d'en dire plus, au moins dans un premier temps ? La faute peut-être à un synopsis qui tiendrait aisément en une phrase : c'est l'histoire d'un joueur qui joue à un jeu (et placer trois mots ayant la même racine c'est magnifique... ou abominable, au choix). Parce que c'est ça l'histoire. Il y a peu d'autre action en dehors du jeu. Sauf que.
Sauf que ce premier roman de la série consacrée à la Culture (même si Wikipedia en fait le deuxième) est une occasion de nous présenter ce qu'est cette société. le jeu dans lequel est embarqué Gurgeh n'est qu'un prétexte. D'ailleurs, l'auteur ne rentre jamais dans le détail lorsqu'il décrit les différentes parties qui ponctuent la compétition. Personnellement, je n'ai rien compris aux règles et je serais bien en peine de dire à quoi peut bien ressembler le jeu (un wargame ?)
Non, ce qui compte c'est moins le jeu lui-même que ses conséquences. Songez donc ! le vainqueur devient, de fait, l'empereur d'Azad, monde où se situe l'action. Et au-delà même de cette conséquence, ce qui intéresse l'auteur, c'est l'affrontement de deux mondes, de deux conceptions de la société.
D'un côté Azad, société féodale, violente, barbare, sexiste. Et, petite parenthèse, en matière de sexisme, Banks renouvelle un peu le sujet en introduisant un troisième sexe, les apicaux, socialement et hiérarchiquement supérieur aux deux autres.
De l'autre côté, la Culture (oui, avec un grand C). C'est une société libertaire, voire anarchiste, sans loi et sans hiérarchie. L'argent n'existe plus, pas plus que la propriété. Cette utopie n'est possible que parce que l'avancée technologique est telle que les besoins de chacun sont comblés et que plus personne n'a de nécessité de travailler.
Mais cette société idéale est loin d'être aussi innocente qu'elle veut bien le faire croire et la fin du roman est, en l'occurrence, très éclairante sur la capacité de celle-ci à la manipulation.
Enfin, je ne résiste pas au plaisir de vous citer quelques uns des noms propres qui émaillent le récit, parce qu'à mon avis, ils valent vraiment le détour.
Chez les humains nous avons : Jernau Morat Gurgeh (le héros), Yay Méristinoux (son amie et amante, qui changera de sexe lors du voyage de Gurgeh), Shohobohaum Za.
Chez les drones (sortes de petits robots intelligents) : Chamlis Amalk-ney, Flère-Imsaho, Mawhrin-Skel.
Chez les azadiens : Lo Péquil Monénine senior, Lo Prinest Bermoiya, Yomonul Lu Rahsp.
Quant aux vaisseaux spatiaux, ils ne sont pas en reste, avec des noms comme : Culte du Cargo, Jeune Voyou, Attitude Souple, Regrettables Témoignages Contradictoires, Parle à mon cul (si,si, je vous jure),Tant pis pour la subtilité.
L'homme des jeux est un excellent roman, qui se lit facilement et avec grand plaisir. Je n'ai pas encore poursuivi mon aventure dans le monde de la Culture, mais cela devrait être réparé dans un avenir proche.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (1202) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4927 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}