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Voilà un livre qui dormait dans les rayons de ma bibliothèque. En tombant dessous j'ai été intriguée par il y avait un Cd qui accompagné ce bouquin et du coup j'ai voulu en savoir plus.
Mais alors que nous raconte ce « Mondocane »
Jack Ebner se réveille après sept années de cryogénisation et comprend que la guerre est finie. Désormais des intelligences artificielles sont chargées de régler les éventuels conflits entre les superpuissances et ce au mépris des droits humains. Projeté dans un monde qui n'est plus le sien, Bob a bien du mal à trouver sa place.
Jacques Barbéri signe ici un très bon roman, il faut dire que Barberi a un style et une imagination puissante. Son écriture est captivante, viscérale même.
Et…S'il n'y avait eu ces quelques scènes de sexe gênantes imaginé par notre protagoniste, qui n'arrive pas à maîtriser ses hormones, et pourtant je suis loin d'être prude, ce titre aurait pu être un coup de coeur. Alors oui c'est navrant, on pourrait penser qu'on est là dans de la SF marquée par son temps et c'est sans doute le cas… C'est daté et dépassé… Mais tout le reste est vraiment bien vu
Ce roman commence par nous expliquer le nouveau monde, l'auteur nous y décrit son univers, et tout ces nouvelles technologie mise en place ici pour semble-t-il le bien de l'humanité. On découvre avec stupéfaction ce nouveau monde. Parfois même il nous fait peur comme notamment avec tout ses êtres humains qui ont été parasités par des larves intelligentes.
J'avoue je me suis senti perdu face à un écosystème qui ne permet pas le moindre faux pas. Sinon c'est la mort assurée. On est là dans un monde complexe, dangereux dont notre héros, qui s'éveille à nouveau à la vie, va devoir vite apprivoisé les codes. Et là on entre dans la seconde partie de roman, sans doute la plus passionnante. Et à mesure que Jack Ebner comprend et appréhende mieux ce monde qui l'entoure, nous lecteurice, on se met à en percevoir la beauté et sa complexité étrange et sauvage.
C'est vrai que ce roman n'est pas facile d'accès mais j'ai bien aimé, ça m'a rappelé certain titre de Brusselo que j'aime tant. C'est très littéraire, poétique voire surréaliste. Il faut dire qu'en effet le monde monde post-apocalyptique que nous propose Jacques Barbéri a vraiment quelques chose des tableau de Boch
Et, ah oui e CD audio contient la bande originale du livre. Il vous suffit donc de mettre la platine en route, peut-être un casse audio sur les oreilles pour être encore plus immergé et de plongez dans cet étrange mais incomparable bouquin !
Alors, gaffe ! Car quand le règlement d'éventuels conflits entre les superpuissances qui gouvernent la planète est confié à des intelligences artificielles, attention les yeux!
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Mondocane, pour moi, c'est avant tout le film éponyme (quoique en deux mots), le "shockumentaire" de Gualtiero Jacopetti et Franco Prosperi et les ersatz qui ont suivi dans la mouvance du courant d'exploitation "Mondo". Je me rappelle d'ailleurs d'un "Face à la mort" (le 2, le 3?) particulièrement crasseux, maté au milieu d'une bande d'ados décérébrés afin de satisfaire un goût du voyeurisme malsain et d'une transgression au final bien sage, on n'est pas sérieux quand on a 17 ans ! Comment présenter Mondocane ? Il s'agit manifestement d'un ensemble de nouvelles dont le contenu a été enrichi pour cette édition. Mondocane... "Monde chien", putain de monde... Je m'attendais à un post-apo classique, peut-être un peu trashouille... Rien ne me préparait au monde déchiré décrit par Barbéri... Véritable sculpteur de cauchemar, il nous présente un univers ravagé, grossier, halluciné, peuplé de créatures mutantes, véritable précis de tératologie. Au milieu de ce monde vicié, son héros, Jack doit apprendre à survivre tout en faisant le deuil de son ancienne vie. Des nouvelles règles de subsistance, des nouvelles valeurs à intégrer, mais aussi quelques nouveaux amis pour le guider... Véritable coup de poing, cette lecture m'a fortement marquée. Par la puissance évocatrice de l'écriture de Barbéri, par son univers torturé, par la fascination malsaine des corps mutilés, mutés, enchevêtrés, fusionnés.... Un body horror poussé à l'extrême, dont la seule limite est l'imagination du lecteur... Une lecture telle que j'en attendais une, sans le savoir, que j'ai dévorée avec appétit et que je n'oublierais pas de sitôt...
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Le rythme de l'intrigue file à toute vitesse tout en gardant le lecteur dans une stase de curiosite jamais rassasiee.

Jacques Barberi construit un univers sublime avec des ingredients qui dans tout autre contexte paraitraient repugnants.

Je suis fascinee par ce monde postapocalyptique très organique et grouillant de vie. Les paysages sont totalement fous, la mise en images doit etre incroyablement différente d'un lecteur à l'autre tant les lieux et les personnages sont alienes.
Le roman brasse des univers multiples : films de GI, desert vivant a la Mad Max, faune insectoide a la Alien, personnages cauchemardes par le Petit Peuple, gamins plus dejantes que dans un Jean-Pierre Jeunet,... composent un nouveau monde plein d'optimisme.
Il m'interroge sur l'attitude a avoir quant aux changements que l'Homme provoque dans l'ecosysteme dont il fait partie et dont-il pretend a l'heure actuel pouvoir deduire, induire, metamorphoser le cours. Fatalisme, oportunisme, lassitude, reenchantement, ..?
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Dans le genre très très spécial, je vous présente Mondocane.
On m'a vendu ce livre comme un grand roman de la SF. Ça s'est avéré pour moi du grand n'importe quoi . Je suis totalement passée à côté.
Imaginez un gigantesque exercice de style sans queue ni tête mais qui est justifié par une seule règle: il n'y a pas de règles.

Ce roman démontre parfaitement qu'il faut quand même quelques règles pour que le lecteur puisse croire au monde dans lequel l'auteur veut l'emmener.

Je vous passerai aussi les rappels sexuels un peu partout. A croire que le héros a un regard totalement biaisé en permanence.

Bref, un livre qui a ravi peut-être à une certaine époque mais qui je pense est un peu trop décalé pour 2020.

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Je pense pouvoir dire que c'est le roman le plus nul que j'ai jamais lu... J'avais l'impression de lire le journal intime d'un prépubère surexcité qui s'imagine pouvoir baiser tout ce qui bouge (et même ne bouge plus) tant l'identification de l'auteur et du (bl)héros est d'une évidence navrante ; dans un "décor" délirant au mauvais sens du terme et dont on devine à mi parcours que l' "aventure" ne peut se terminer que d'une manière... c'est navrant, pire, c'est pathétique.
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En théorie, c'est à dire à la lecture de son quatrième de couverture, ce livre avait tout pour me plaire. La parenté affichée avec Cronenberg, Ballard et Lynch aiguisait ma curiosité. Après un premier tiers de roman un peu fastidieux à lire, car il faut entrer dans un délire technologique dont il est difficile de cerner les tenants et aboutissants, j'ai pris mon pied sur le deuxième tiers, celui qui raconte le réveil du héros, sept ans après la fin de la guerre et son accueil dans une famille de mutants assez attachants. Quelques images sordides et poétiques puissantes m'ont bien plu. Et puis j'ai déchanté sur le dernier tiers du roman, trop de personnages inutiles ont fait leur apparition, trop de délires un peu difficile à avaler... J'ai lu poliment jusqu'au bout mais je n'y croyais plus depuis quelques dizaines de pages. Ce n'est que mon humble opinion, il est indéniable que Barberi a un style et une imagination puissante, mais dans le genre, il y a au moins une vingtaine de romans de Serge Brussolo que je conseillerais avant celui-ci.
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Il est rare qu'une présentation d'éditeur reflète parfaitement l'essence d'un texte. Les éditions de la Volte y sont parvenues avec excellence.
Il s'agit d'un texte publié initialement dans le numéro 8 de la revue Inculte, en 2007, puis dans le recueil le landau du rat (La Volte, 2010). Cette nouvelle est à l'origine du roman Guerre de rien paru en 1990, réécrit et augmenté pour sa parution en 2016 chez les éditions de la Volte sous le titre Mondocane.
En quelques paragraphes, Jacques Barberi parvient à nous faire pénétrer dans son univers poétique et surréaliste, un monde post-apocalyptique où les corps sont atrophiés, monstrueux et baroques.

Le style m'a fait penser à Antoine Volodine et son Terminus radieux. J'ai découvert par la suite que ces deux comparses avaient fondé le groupe Limite, à la fin des années 1980. Une nouvelle très littéraire, à l'opposé de ce qui se fait généralement dans la science-fiction.
Pour ma part j'ai apprécié la vision et l'expérience littéraire dans ce format court, mais je ne suis pas prêt à tenter l'expérience sur 330 pages.

Téléchargeable gratuitement auprès de vos libraires numériques
ou dans les archives gratuites de la revue Inculte
http://www.inculte.fr/dans-les-archives-de-la-revue-inculte-2-jacques-barberi-et-son-mondo-cane/
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[2022]La guerre a éclaté sur Terre, des intelligences artificielles dirigent les forces belligérantes et Jack se trouve sur le terrain, étant un relais entre l'ordinateur et l'armée. Son unité est décimée mais il parvient à se mettre en stase dans un caisson, en attendant les secours. Il se réveille sept ans plus tard, dans les décombres, et découvre un monde post-apocalyptique avec sa nature dévastée et les mutations vivantes, cauchemardesques, comme son passé cerné par la mort, dénué d'amour durable.
Le mélange entre guerre cyberpunk et ses conséquences biologiques horribles est fascinant. Un côté fantasy aventure se développe au gré des rencontres hallucinantes et d'une créativité assez énorme. On retrouve une poésie sombre, dans le choix attentif des mots et des préoccupations intelligentes sur l'identité, la tolérance, sa place dans l'histoire, l'évolution de l'espèce et une vision puissante de l'entropie. Ce texte d'aventure, néofuturiste, est rempli d'idées évocatrices et grisantes, dans un rythme étudié ; tout le contraire du remplissage. C'est un récit dense, efficace et impactant avec un grain de folie pour sublimer cette fantasy épique, proche ce qu'ont fait Jean-Pierre Andrevon et Roland C. Wagner.

[2023] Jacques Barbéri a confirmé dans son entretien avec Richard Comballot dans Clameurs – Portraits voltés qu'il préparait une version augmentée de Guerre de rien pour un bond dans le temps d'édition de 1990 à 2016, passant à peu près de 180 à 280 pages, d'où l'intérêt de la comparaison.
Le début de l'histoire est beaucoup plus long, ce qui permet d'en faire une vraie action militaire, plus classique et moins expéditive, autour de Bor Durin devenu Jack Ebner, d'introduire beaucoup plus longuement le personnage. Cet épaississement de la situation initiale atténue le choc de la débâcle suivie par le réveil de Jack et repousse la plongée dans l'étrangeté. L'histoire devient totalement différente à partir du moment où Jack rencontre Rony à Cheebar, pour emprunter un pont basé sur la physique quantique, la télékinésie et l'ésotérisme vers Karen, rencontrée dans le prélude ajouté. Par rapport avec la première version, une dimension conceptuelle plus profonde sur l'espace-temps est introduite par le mouvement de l'eau, le point de vue relatif, le mysticisme, la géométrie et l'astrophysique ; comme une logique formelle à double sens, qui est plus qu'une vulgarisation, où la théorie encadre les évènements et l'histoire illustre le système conceptuel, dans un existentialisme scientifique, une littérature quantique comme chez Jean-Pierre Andrevon ou Philippe Curval. L'ossature du récit est un squelette épistémologique avec ses articulations et son mode de locomotion. Les ajouts sont cohérents et amènent l'histoire d'amour avec Karen, par leur rencontre pendant les classes militaires dans le premier ajout, par la présentation en science théorique de Kurtz du moyen d'atteindre une réalité parallèle dans le second, et finalement par les retrouvailles entre Jack et Karen, ce qui permet d'insister sur la perte due à la guerre, malédiction existentielle surmontée dans une fin plus positive.
Lien : https://lesbouquinsdyvescalv..
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Début de ma chronique :

""Un vortex d'images et de bourdonnements d'étoiles", c'est comme ça que Lucien Raphmaj décrit la "mondocame" que constitue selon lui le roman de Jacques Barbéri, Mondocane (le mot-valise est d'autant plus justifié que les personnages du roman consomment de l'amphécafé ou du scotch-benzédrine comme nous, simples mortels, du thé à la rose).


Cela n'est pas si mal vu dans la mesure où, comme son titre l'indique, Jacques Barbéri a lorgné, pour construire son roman, non vers la forme aristotélicienne du film hollywoodien, mais bien vers la forme syncopée propre au genre du "chocumentaire" (ou "mondo"), tel que l'inventent en 1962 Paolo Cavara, Gualtiero Jacopetti & Franco Prosperi avec Mondo Cane, justement."


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Jacques Barbéri nous donne avec Mondocane un roman post-apocalyptique emprunt d'un lyrisme puissant, de par son univers très particulier (qui avait déjà vu des montagnes de corps vivants agglutinés les uns aux autres et des homoncules vivant pour nourrir et féconder une ogresse souterraine ?) et son personnage principal très intéressant !
Lien : https://leschroniquesduchron..
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