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sur 477 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
- Tendu entre la province d'après-guerre et une Afrique rêvée, "Une façon d'aimer" évoque la force de nos désirs secrets et la grâce de certaines rencontres. Par petites touches d'une infinie délicatesse, c'est toute l'épaisseur d'une vie de femme qui se dévoile. -- -Le texte est tout en douceur où les non-dits occupent autant de place que les choses dites. Un écrit poétique pour une période africaine assez mouvementée. Mais le tout manque de saveur, d'empathie, je dirai même d'amour. Quant au côté historique de cette période africaine, il est tellement ébauché qu'il a l'air inintéressant et pourtant...- Je ne garderai pas un souvenir inoubliable même si ce livre a eu le grand prix du roman 2023.
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UNE BELLE CRITIQUE

Après l'humour, la délicatesse. Aucun autre mot ne paraît mieux convenir à Une façon d'aimer, le nouveau roman de Dominique Barbéris. Son sujet ? Tout simplement « le fait mystérieux et obscur d'avoir vécu ».

À la manière d'un archéologue qui plongerait chaque jour en quête d'objets restés captifs de l'épave du Titanic, la narratrice reconstitue par petites touches un monde englouti : la vie de sa tante Madeleine. Les jeunes années nantaises : « Sur l'enfance de ma tante, je n'ai que peu d'éléments : le chagrin, la sidération à la mort de son père ; elle avait douze ans. À la maison, un univers de femmes ; un huis clos féminin à la fois rassurant et étouffant, fait de principes et d'interdits. » On songe à Composition française, retour sur une enfance bretonne de Mona Ozouf. Puis le basculement dans l'âge adulte - attablée avec son fiancé, l'une des plus belles scènes du livre, Madeleine éprouve « l'angoisse devant ce grand changement de son existence, ou ce sentiment qui vous prend (la nuit montait) devant des moments qu'on voudrait retenir, quand on prend conscience, tout à coup, d'une certaine manière poignante et humaine, du temps qui glisse autour de vous, en vous ? » Et enfin le quotidien conjugal à Douala, capitale économique du Cameroun alors sous mandat français.

Partie où l'écriture, d'une rare économie, se fait aussi miraculeuse que la plus fine dentelle pour unir dans sa trame la vie dans les colonies, une vaporeuse romance avec un coureur local et la montée du péril indépendantiste.

Pour évoquer la vie même, pour redonner chair aux ombres, pour retrouver cette tante « passée de l'autre côté du temps ». On relit certaines phrases du roman à voix haute afin de se convaincre du prodige. On salue la pudeur de la romancière comme celle de ses personnages. Personne ne confond plus ici la véhémence avec l'engagement, le vacarme avec la musique, la sincérité avec le déballage, l'intime avec un cabinet de gynécologie. « Peut-être que le silence est une façon d'aimer », est-il dit pour finir. Peut-être que le silence est aussi une façon d'écrire.


Eric Naulleau
JDD N.4002 du 24-09-2003



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La narratrice raconte l'histoire de sa tante Madeleine, une femme qu'elle admirait pour son élégance et un certain mystère qui l'entourait. Avec des photos datées de 1958 et les propres souvenirs de sa cousine Sophie, elle reconstitue la vie de cette jeune Nantaise : son mariage avec Guy, leur départ pour le Cameroun, son quotidien à Douala au sein de la communauté européenne avec sa fille Sophie. Mais les tensions montent et après l'accident d'avion qui coûte la vie à un homme qui l'avait séduite, elle rentre en France avec la petite.
Le récit est mené de manière classique, l'autrice imaginant les scènes qu'elle ne peut connaître. Lecture agréable ponctuée par les chansons entendues à cette époque. Souvenirs, souvenirs...
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Un roman où il ne se passe rien ou presque mais qui décrit bien l'ambiance au Cameroun en 1959 parmi les Français.

Le roman commence bien : à partir d'une photo d'une jolie femme à Douala en 1959, la narratrice veut comprendre qui est sa tante Madeleine qu'elle a connue mariée avec son oncle Guy et formant un couple qui s'entendait bien.

Sa cousine Sophie lui apportera quelques éléments de la vie de sa mère. Et à partir de rien ou presque, la narratrice imagine que cette femme a aimé un certain Yves Prigent mort dans un accident d'avion au Cameroun.

C'est un roman vide et les personnages n'ont aucune consistance, mais l'essentiel n'est pas là mais dans l'atmosphère qui régnait dans les ex-colonies à cette époque. Les Français vivaient entre eux, comme dans un petit village où tout se sait. Donc, même les longues promenades de Madeleine et d'Yves arriveront aux oreilles de son mari.

Un roman que j'oublierai vite malgré son charme désuet et les chansons de l'époque qui accompagnent le récit.
Lien : https://luocine.fr/?p=17383
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Sur une photo prise à Douala en 1958 apparaît Madeleine, la tante de la narratrice.
Port altier, jolie robe d'été, des airs de Michèle Morgan, la ravissante et coquette jeune femme tient la main de sa fille Sophie.
Quand elle apprend par sa grand-mère que Madeleine a failli faire une grosse bêtise, celle qui nous relate les faits a eu envie d'en savoir un peu plus.
À vingt-six ans Madeleine fait un mariage de raison avec Guy. le couple part rapidement au Cameroun où le mari travaille pour une entreprise de négoce de bois, laissant son épouse avec son enfant et un boy dans un pays qu'elle ne connaît pas.
Des soirées organisées par les expatriés la sortent de sa solitude. C'est lors d'un de ces moments qui célèbrent l'entre-soi qu'elle fait la connaissance d'Yves Prigent, un fonctionnaire réputé pour être un coureur de jupons...
Grâce à cette rencontre, Dominique Barbéris offre à son personnage si effacé un peu de romanesque et à la lectrice que je suis beaucoup d'ennui.
« Une façon d'aimer » vaut surtout pour le portrait d'une époque et d'un pays d'Afrique où les « colons » vivent les dernières heures de la présence française avec leurs lots de violences et de peurs.


Lien : https://papivore.net/littera..
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La narratrice raconte l'histoire de sa tante Madeleine, de son enfance en pays Nantais dans les années 1930 jusqu'à son mariage qui l'expatrie au Cameroun à la fin des années 1950, alors que l'idée de décolonisation fait son chemin.

Portrait psychologique sur fond d'amour adultère et tableau des moeurs de la campagne française et de l'Afrique coloniale du côté des colons. le premier m'a paru assez long et lent et m'a peu intéressée. J'aurais aimé que le second soit plus détaillé. le récit cadre de la nièce qui "enquête" sur sa tante, avec force descriptions de photographies, m'a laissée sceptique et distanciée.

Je précise que ce roman m'a été offert et que je ne l'aurais pas choisi de moi-même, rien que le titre m'aurait fait fuir, chacun son truc.
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L'histoire d'une jeune femme dans les années 50, d'un couple marié, qui se retrouve vivre dans les colonies comme on disait encore à l'époque, et Plus précisément à Douala. La nièce de cette femme tente de reconstituer son parcours, à partir de vieilles photos. On découvre ou suppose que cette tante si élégante, si discrète, si"comme il faut", a sans doute été éprise d'un autre que son mari, un dénommé Prigent, fonctionnaire itinérant, quelque peu aventurier, et grand séducteur. Une histoire somme toute banale, mais prétexte à une chronique de l'ambiance de ces années-là, à une fort réaliste description de la vie à Douala, de la moiteur du climat, du gris pesant du ciel, des invasions insupportables et incessantes d'oiseaux, des divertissements de la communauté française, de son entre soi. Un roman tout en teinte sépia à l'image des photos, empreint de mélancolie, d'une certaine nostalgie. de monotonie également. On ne s'ennuie pas vraiment, mais un peu. Peut-être est-ce du à la conjugaison de tous les verbes à l'imparfait. Une mention particulière pour la scène de l'accident d'avion : on s'y croirait. Ainsi que pour la démonstration que le cours des destinées tient à peu de choses.
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Il est rare que cela m'arrive mais là, j'avoue que je me suis quelque peu ennuyée à la lecture de ce roman.
L'histoire est très lente et je n'y ai pas trouvé d'intérêt. le jeu du chat et de la souris entre les deux protagonistes, le milieu colonial en Afrique plutôt décrit de façon superficielle, et même le peu d'épaisseur des personnages en règle générale ne m'ont pas permis d'apprécier ce roman traitant d'une attirance entre deux personnes mariées dans un microcosme d'expatriés en Afrique.
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Et oui c est une autre ou différente facon d aimer
L autrice nous fait un portrait de sa tante.
Reflexions sur la société de ces annees passées m ont rappelé mon enfance ou adescence
C est le seul interque j ai trouve à ce roman.
On y parle aussi de Douala ce qui m a amene a me documenter sur internet ce qui est un plus par rapport à cette lecture
Vais je continuer à lire cet ecrivaine à voir.
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J'ai apprécié la première partie de ce texte, tout en pudeur dans le choix des mots, qui crée une ambiance surannée entre les souvenirs et les projections sur la vie d'une autre. J'ai eu plus de mal avec la seconde partie, sur les traces de Madeleine à Douala. le récit manque de chair, survole ses personnages et essaie d'imaginer un décor qu'elle ne connaît pas. C'est bien objet du livre, essayer de se mettre dans les traces de quelqu'un d'autre dans un temps révolu, mais un peu d'âme, de sentiment aurait aidé. Une façon d'aimer très discrète, en pointillé, qui ne me correspond pas tellement. de très beaux moments tout de même et un livre qui se lit bien.
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