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sur 1107 notes
LES DIABOLIQUES de JULES BARBEY D'AUREVLLY
Un recueil de 6 nouvelles dans une langue française d'une qualité désormais disparue. Dans la Normandie chère à Maupassant, des récits de jalousie, de peur, de terreur. L'aristocratie règne encore, les femmes sont encore réduites à un rôle accessoire, une époque largement révolue. Un auteur peu lu aujourd'hui, mais si vous aimez vous régaler d'une langue riche, alors n'hésitez pas, on touche ici aux sommets.
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Une référence à relire.
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Les diaboliques, Barbey D'Aurevilly « Les diaboliques », c'est un recueil de nouvelles qui porte merveilleusement bien son nom.
Au travers de six nouvelles (Le rideau cramoisi, le plus bel amour de Don Juan, le bonheur dans le crime, le dessous de carte d'une partie de whist, À un dîner d'athées, et la vengeance d'une femme), Barbey D'Aurevilly s'intéresse à un thème qui lui est cher : le mal.
Au sens large, puisqu'il est question de passion, de désir, de violence, d'adultère, ou de mort.
Et quelle figure peut-être plus diabolique à l'époque qu'une femme pour exprimer cela ?

Servi par une écriture puissante, empreinte de beauté, ces femmes nous apparaissent déterminés, ensorcelantes, envoûtantes, dangereuses. Effrayantes.
Mais l'auteur nous confronte aussi au mal pour nous le livrer telle une critique, lui, l'auteur controversé mais le fervent chrétien.

À lire pour le style osé pour l'époque, et cette langue si riche et belle.

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J'ai cru comprendre que "Les diaboliques" est un recueil de nouvelles de Jules Amédée Barbey d'Aurevilly sujet à controverses. Et je comprends pourquoi. Je fais partie de ceux qui n'ont pas beaucoup aimé. L'idée de départ était pourtant bonne quand il précise "Mais les Diaboliques ne sont point des diableries, ce sont des diaboliques : des histoires réelles de ce temps civilisé et si divin que, quand on s'avise de les écrire, il semble que ce soit le Diable qui ait dicté..."
On s'attend donc à quelques frissons surtout quand il annonce "Quant aux femmes de ces histoires, pourquoi ne seraient-elles pas les diaboliques ? N'ont-elles pas assez de diabolisme en leur personne pour mériter ce doux nom-là".
J'ai espéré quelques sorcières mais pas du tout. On a beau être au 19eme siècle, ces histoires manquent d'intérêt même si j'aime les tournures de phrases et le vocabulaire de l'époque.
Par exemple, dans "La Vengeance d'une Femme", une duchesse va se prostituer par vengeance parce que son mari a tué son amant. Elle se sacrifie, du moins elle sacrifie son corps pour déshonorer son duc de mari trop orgueilleux. Elle veut élever une "pyramide de fumier" sur son nom et le déshonoré. Mais tout ne va pas bien se passer pour elle.
Tout est un peu dans le même registre et ressemble à de petites tragédies écrites par un moraliste chrétien. Mais où est passé Lucifer ?


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Un grand merci à ma copine de blog Rose Prune (encore !) pour ce joli cadeau reçu au cours de notre échange de colis. Barbey d'Aurevilly signe ici plusieurs nouvelles pour le moins originales, où les femmes exercent un pouvoir magnétique. Tour à tour manipulatrices, perfides, méprisantes, vengeresses ou encore froides et insoumises, ces femmes se montrent tout à la fois passionnées ou tout simplement amoureuses… le XIXème siècle. Des portraits féminins. Il n'en fallait pas moins pour me séduire ! Si j'ai grandement apprécié me plonger dans ces intrigues envoûtantes, je vous avoue avoir eu plus de mal avec l'écriture du grand Barbey d'Aurevilly. Si je reconnais qu'il est un très bon conteur, qu'il sait tenir en haleine, j'ai parfois ressenti une impression de trop : trop de descriptions qui traînent en longueur, trop de bavardages qui peuvent lasser. J'ai donc été charmée par les intrigues de ces nouvelles, par la beauté de certaines phrases, beaucoup moins par l'esprit « bavard » qui s'en dégage (mais ceci reste une affaire de goût avant tout).

Ce recueil comporte six nouvelles : le rideau cramoisi, le plus bel amour de Don Juan, le bonheur dans le crime, le dessous de cartes d'une partie de whist, À un dîner d'athées, La vengeance d'une femme.

Le rideau cramoisi

Lorsqu'un jeune lieutenant rencontre Albertine, la fille de ses logeurs, celui-ci n'a plus qu'une idée en tête : la séduire. Seulement la toute jeune femme se montre on ne peut plus déroutante. Ignorant totalement son prétendant le jour, ceci ne l'empêche nullement de le rejoindre dans sa chambre certaines nuits. Jusqu'à ce que le drame survienne… Étrangement, cette nouvelle reste ma préférée du recueil. Pour mes questionnements autour du comportement ambigu d'Albertine. Pour son atmosphère. Pour la chute si inattendue de l'intrigue, et le désarroi du narrateur. Une chose est sûre : elle aura réussi à marquer mon esprit.

Le bonheur dans le crime

Un zoo. Une femme et une panthère se font face. Curieusement, la plus humaine aura le dessus sur l'autre. Cette femme se nomme Hauteclaire. Lorsqu'elle rencontre le comte de Savigny, marié à la noble et languissante Delphine, c'est le coup de foudre ! Hauteclaire entreprend alors de se faire engager comme servante au château. le décès par empoisonnement de la maîtresse de maison, survenu peu de temps après, ne sera alors pas pour faire taire les mauvaises langues… Barbey d'Aurevilly signe ici une nouvelle étonnante. Je crois avoir été stupéfaite par l'aplomb et la détermination de Hauteclaire. Si cette fois-ci je m'attendais peut-être au dénouement de l'intrigue, j'ai aimé son atmosphère pour le moins glaçante.

La vengeance d'une femme

Paris. La nuit. Un jeune dandy décide de suivre une jolie femme jusqu'à son lieu de destination. Cette femme n'est autre qu'une grande dame espagnole, ayant sombré dans la prostitution pour… se venger de son mari ! En cause : le meurtre de son amant, son unique amour. Pour se venger, la duchesse de Sierra-Leone n'a plus qu'un objectif : salir ce qui importe le plus aux yeux de son mari, son honneur. Seule nouvelle du recueil a être rapportée par une femme (la duchesse elle-même), ceci contribue peut-être à la rendre d'autant plus cruelle et pétrifiante.

En résumé, j'ai plutôt apprécié cette balade dans des intrigues aux dénouements aussi glaçants que totalement inattendus (pour la plupart). Barbey d'Aurevilly nous plonge dans diverses thématiques telles que l'amour, l'adultère, le meurtre ou encore la vengeance. Chaque final est toujours abrupt : le lecteur ne doit donc pas s'attendre à recevoir des explications objectives quant aux curieux dénouements de ces nouvelles. Si je vous avoue avoir parfois ressenti une certaine frustration, cette stratégie fonctionne tout de même plutôt bien. Car même si j'aurais peut-être apprécié accéder davantage aux pensées de nos Diaboliques, elle contribue ainsi à les rendre d'autant plus énigmatiques.
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Ce recueil se compose de six nouvelles ayant un point commun sur le fond et un point commun sur la forme. Sur le fond, il s'agit d'histoires dans les lesquels le mal, censé être inspiré par le diable, s'exprime invariablement, à leur corps défendant ou en conscience, chez des femmes. Les hommes sont, eux, les cibles, les spectateurs ou les narrateurs. Bien sûr, le "mal" s'entend ici dans l'acceptation du 19e siècle et, si ces histoire sont effectivement dramatiques, elles ne nous apparaissent aucunement diaboliques. Sur la forme, dont la répétition lasse, les six nouvelles mettent en scène un narrateur, qui est toujours longuement décrit dans son aspect et son histoire, qui se choisit un public (une personne ou une assemblée) pour raconter avec force détails son histoire "diabolique". Tout cela se passe bien évidemment dans la bonne voire la haute société et c'est ce qui, pour l'auteur, fait le sel de ces récits.
L'écriture de Jules Barbey d'Aurevilly est belle sans être flamboyante, loin des feux d'artifice de son ami Léon Bloy. Les descriptions sont tellement pointilleuses que les intrigues finissent par passer au second plan et par manquer d'épaisseur.
Pour revenir sur l'obsession de Barbey d'Aurevilly de loger le diable dans le coeur des femmes, cela passe par la construction d'anti-héroïnes ou plutôt d'héroïnes qu'il se plaît à avilir (là encore, tenons compte que les histoires prennent place au milieu du 19e siècle).
Si elle traîne en longueur, Le dessous de cartes d'une partie de whist est sans doute la nouvelle la plus fine mais j'ai une préférence pour l'escrimeuse de le bonheur dans le crime. Paradoxalement, j'ai aimé aussi La vengeance d'une femme, bien que cette histoire soit à la fois peu crédible et convaincante, et la moins fouillée. Elle a en revanche un joli parfois de scandale.
Dans un genre proche mais plus percutant, je conseillerais les Histoires désobligeantes de Léon Bloy.
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Ce recueil de nouvelles est le premier ouvrage que j'ai tiré de ma BookJar.
Et il était temps! Je pense qu'il attendait dans ma PAL depuis plus de 6 ans!

Je m'étais acheté ce livre après avoir dévoré une nouvelle de l'auteur « le bonheur dans le crime ». J'avais adoré cette nouvelle et j'avais envie de lire les autres textes de Barbey d'Aurevilly. Cela me permettait aussi de lire un auteur classique par la même occasion.

Le recueil est composé de 6 nouvelles, soit dans l'ordre : « le Rideau Cramoisi », « le Plus Bel Amour de Don Juan », »Le Bonheur Dans le Crime », »Le Dessous de Cartes d'Une Partie de Whist », »A Un Dîner d'Athées » et enfin « La Vengeance d'une Femme ».

Mais je l'ai laissé végéter dans ma PAL très longtemps sans même y penser…pour le reprendre maintenant.

Et le moins qu'on puisse dire, c'est que ce ne fut pas une lecture heureuse.
Tout d'abord, les circonstances n'étaient pas vraiment réunies…en vacances avec ma famille, je n'ose pas imaginer le nombre de fois où je lisais une phrase pour le reposer aussitôt, pour relire quelques mots et ainsi de suite.
Bien évidemment, ma lecture en a pâti.

Après, je me dis que si j'avais apprécié ma lecture, j'aurais trouvé un moyen de lire le recueil d'une traite. Je n'ai pas retrouvé ce qui m'avait tellement plu dans la nouvelle « le bonheur dans le crime », je me suis même plusieurs fois ennuyée.

Pour chaque nouvelle, j'ai fini par me dire » tout ça pour ça… » ce qui n'est pas vraiment un très bon signe…
J'ai trouvé que l'intrigue (si parfois on peut vraiment appeler cela une intrigue) mettait 30 pages sur 40 à s'installer (que de bavardages!!!) et que finalement, l'histoire en elle-même pouvait tenir en moins d'une dizaine de pages.
Alors que d'habitude, j'adore lire les descriptions, les explications, ici, au bout d'une nouvelle, je n'en pouvais plus et je devais me retenir de ne pas sauter des pages.

Et j'ai trouvé les histoires en question pas vraiment intéressantes. Ne valant peut-être pas absolument la peine d'être racontées (je pense surtout au « Rideau cramoisi » et « le Plus Bel Amour de Don Juan »).

Il faut évidemment remettre cette lecture dans le contexte et je veux bien croire qu'en 1857, ces intrigues et ce recueil aient pu choquer…mais cela n'a pas suffit. Et puis, je n'aime pas trop quand les histoires sont laissées sans réponse, ce qui n'a pas amélioré mon avis!

Ce qui sauve ce livre de la déception c'est tout d'abord l'écriture, qui est magnifique à certains passages. Et toujours cette nouvelle, le bonheur dans le crime, que j'aime toujours autant.

Mais autrement, je vais m'arrêter là dans la découverte de cet auteur et passer sans regret au suivant!

—————————————

Une lecture donc pas particulièrement agréable, je l'ai trouvé longue et pas vraiment passionnante : je n'ai pas retrouvé ce qui m'avait plu dans la nouvelle que j'avais dévoré il y a plusieurs années.
Je suis donc passée à côté de cet ouvrage. Dommage.
Lien : https://writeifyouplease.wor..
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J'ai profité d'un long week-end à l'étranger pour lire cet ouvrage qui détonait un peu avec l'ambiance festive et agréable des vacances. Mais son titre m'intriguait et une fois que ma curiosité est titillée, rien ne peut m'arrêter. La préface annonçait le ton du livre et je suis contente de l'avoir lu car cela m'a évité une fâcheuse surprise qui aurait pu se solder par une note encore plus catastrophique.
Comme le précise le résumé, nous sommes en présence de six nouvelles. Personnellement je ne suis pas fan de ce genre littéraire car les histoires sont souvent trop courtes et la chute brutale, laissent le lecteur sur sa fin. Ce livre m'a semblé nébuleux et flou. Certaines nouvelles sont restées des énigmes pour moi.
Le thème tourne autour des femmes : elles sont décrites comme des démons tentateurs, des masques d'hypocrisie, assoiffées de sexe, pétris de désirs et de fourberies. La description de la femme ne pourrait être aussi caricaturale, limitée et obscène ! Les hommes, eux, sont des dandys, amateurs de jeux, souvent passifs par rapport aux agissements des femmes.
Les intrigues se déroulent dans l'aristocratie française du XIXème siècle, marquée par les révolutions. On sent une nostalgie de l'époque de l'Ancien Régime où la noblesse dominait la société et les moeurs. L'auteur accorde un mépris et une condescendance profonde pour les bourgeois et autres gens du peuple. Cet aspect m'a moins gênée que la description presque bestiale de la femme.
Barbey d'Aurevilly essaie de plonger le lecteur dans une atmosphère sombre, inquiétante mêlée de suspens. Mais, il y a trop de descriptions qui noient une intrigue bien mince. le style d'écriture est très recherché, soutenu mais totalement indigeste. J'ai du relire certaines phrases plusieurs fois pour bien comprendre le sens. En effet, les phrases sont très (très! très!) longues, et arrivées au bout, on oublie déjà de quoi il était question.
Cette lecture fut un ennui total et j'ai beaucoup peiné pour terminer ces six nouvelles. Je ne le recommande absolument pas !

Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Ce recueils de six nouvelles (dont six autres devaient succéder par la suite) aux allures machiavéliques dont n'aurait pas renié Edgar Poe pour certaines d'entre elles, sont toutes écrites dans un style remarquable faisant honneur à la réputation de dandy de cet auteur d'origine normande.

Le but de cet ouvrage est bien de provoquer la bourgeoisie bien-pensante et vertueuse de l'époque dans des histoires parfois sordides, voire même blasphématoire en ce qui concerne par exemple « A un dîner d'athées ». Toutes sont liées par le fait qu'un des protagonistes raconte une histoire sur ce qui lui est arrivé ou en prenant le point de vue de témoin proche ou distant d'un événement et par le fait qu'à chaque fois une femme est étroitement liée à l'intrigue. On peut y noter en revanche quelques invraisemblances comme dans « Le rideaux cramoisi » ou encore « Un dîner d'athées » mais ce sont des choses minimes en rapport au plaisir que peut procurer de telles histoires.

Bien sûr l'odeur de souffre que dégageait le livre s'est évaporé depuis belle lurette, il ne choque vraiment plus personne parce qu'on a tout simplement pris goût à ce genre d'histoires épouvantables.
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Je me laisse tenter par des lectures qui sortent de mes sentiers habituels. Je suis alors tombé sur "Les Diaboliques " dont le nom ne m'était pas inconnu.

Quel curieux recueil de nouvelles ! Ne le lisez pas en espérant quelques frissons ou scandales car les moeurs ont bien évolué depuis que Barbey d'Aurevilly les a publié il y a 150 ans... Ces six nouvelles se situent entre la Restauration et la Monarchie de Juillet, période de transition d'une société aristocratique à une société de bourgeoisie. Cela permet à Barbey d'Aurevilly de décrire magnifiquement les derniers instants d'un monde qu'il regrette tant (un peu trop de nostalgie peut être...)

Il faut le reconnaître, Barbey d'Aurevilly a une très belle plume. Peut-être en était il trop conscient tant certains passages sont longs et exigeants, bien que non nécessaires au bon déroulement de l'intrigue.

Quasiment toutes les nouvelles souffrent d'une mise en place bien trop longue avec un amas de détails et de précisions qui ne serviront pas par la suite. Il faut aussi s'attendre à une quantité impressionnante de références historiques et littéraires qui complexifie la lecture pour qui ne sort pas d'hypokhâgne. Il m'aura fallu finir les deux premières nouvelles avant d'être habitué à cette exigence de lecture.

Mis à part ces quelques défauts, j'ai particulièrement apprécié la description psychologique de chaque personnage, les nombreuses différences entre chaque intrigue et la part de mystère qui les entoure. Je retiendrai particulièrement "Le Bonheur Dans le Crime" et "La Vengeance d'une Femme".

Ces nouvelles sont donc inégales, assez exigeantes, mais offrent avec du recul un moment de lecture enrichissant sur une période charnière de notre histoire. À lire à tête reposée, au calme plutôt qu'à la plage !
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