Ce récit s'apparente à ceux De Maupassant. Bien rythmé, d'un style irréprochable, alliant prosaïsme et fantastique et dont la brièveté agit sur le lecteur avec la fulgurance d'un orage, avec son cortège d'attente curieuse, d'appréhension, de peur et enfin de soulagement quand les éléments s'apaisent d'eux-mêmes.
Le narrateur voyage en malle-poste en compagnie d'un officier à la double réputation de héros et de dandy, l'un de ces hommes qu'on admire ou qu'on haït, ou les deux à la fois. En tout cas, l'un de ces personnages dont on soupçonne que leur vie ne fut qu'une succession de batailles, de défis, de bonnes fortunes et... de mystères. Alors que leur malle est immobilisée de nuit dans une petite ville de province et qu'on est allé tirer du lit un charron pour réparer l'avarie, les deux hommes portent involontairement leur regard vers une fenêtre obturée d'un rideau cramoisi. Pour l'officier, cette vue est un choc et lui rappelle quel fut le premier drame de son existence, un drame où se mêlent l'amour et la mort.
Le mystère prend ainsi forme sous la plume alerte de Barbey d'Aurevilly qui, c'est palpable, cherche à surprendre son lecteur et à faire émerger le sensationnel d'une situation banale. J'ai vraiment eu l'impression de me replonger dans "La peur et autres contes" de l'ami Guy ; au final, un moment de lecture agréable mais pas inoubliable.
Challenge Petit Bac 2016 - 2017
Challenge XIXème siècle 2017
Challenge MULTI-DÉFIS 2017
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La forme serait à revoir, mais le fond c'est du lourd de chez couillu l'invétéré.
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Un des avantages de la causerie en voiture, c’est qu’elle peut cesser quand on n’a plus rien à se dire, et cela sans embarras pour personne. Dans un salon, on n’a point cette liberté. La politesse vous fait un devoir de parler quand même, et on est souvent puni de cette hypocrisie innocente par le vide et l’ennui de ces conversations où les sots, même nés silencieux (il y en a), se travaillent et se détirent pour dire quelque chose et être aimables.
Le désir trompé devint de la haine. Je me mis à haïr cette Alberte, et, par haine de désir trompé, à expliquer sa conduite avec moi par les motifs qui pouvaient le plus me la faire mépriser, car la haine a soif de mépris. Le mépris, c’est son nectar, à la haine !
Il y a des tempéraments qui s'éveillent tard...
On meurt, et tout le mal est dans l'âme
Des lettres inédites de la célèbre écrivaine, révélant des échanges inconnus avec de grandes personnalités du XIXe siècle. Un livre exceptionnel !
Lettres réunies et présentées par Thierry Bodin.
Ces 406 nouvelles lettres retrouvées couvrent presque toute la vie de
George Sand, depuis ses quinze ans jusqu'à ses derniers jours. La plupart,
du court billet à la longue missive, sont entièrement inédites et viennent
s'ajouter au corpus de sa volumineuse correspondance. D'autres, dont on
ne connaissait que des extraits, sont ici publiées intégralement pour la
première fois.
Plus de 260 correspondants — dont une cinquantaine de nouveaux — sont
représentés, des moins connus aux plus illustres, comme Barbey d'Aurevilly,
Hector Berlioz, Henri Heine, Nadar, Armand Barbès, Eugène Sue, Victor
Hugo, Louis Blanc, Eugène Fromentin, Jules Favre, Pauline Viardot, la
Taglioni, ainsi que les plus divers : parents, familiers, éditeurs, journalistes
et patrons de presse, acteurs et directeurs de théâtre, écrivains, artistes,
hommes politiques, domestiques, fonctionnaires, commerçants, hommes
d'affaires...
On retrouve dans ces pages toute l'humanité et l'insatiable curiosité de
l'écrivain, que l'on suit jusqu'à ses toutes dernières lettres, en mai 1876,
quelques jours avant sa mort.
Les auteurs :
George Sand (1804-1876) est une romancière, dramaturge et critique littéraire française. Auteure de plus de 70 romans, on lui doit également quelque 25 000 lettres échangées avec toutes les célébrités artistiques de son temps.
Thierry Bodin est libraire-expert en lettres et manuscrits autographes. Ses
travaux sont consacrés au romantisme français, en particulier Honoré de Balzac, Alfred de Vigny et George Sand.
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