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3,82

sur 1104 notes
Dans ce livre, ne cherchez pas la moralité car vous ne la trouveriez pas.

La parité du côté sombre du Mal est extrêmement bien respectée.

Côté homme que ce soit Don Juan ou le vieux militaire qui se remémore avec autant d'effrois que d'émois.

Côté femme, ne croyez pas que cela soit plus moral.

Que ce soit Alberte la soi-disant ingénue ou la fine lame de Haute - Claire, telle la Panthère noire du zoo sont redoutables.

Mais une chose est sûre. C'est que dans chacun de ses personnages, il y a l'âme humaine.

Celle que nous pouvons avoir selon les circonstances.

Que ne fait-on pas par amour ?

" J'irais jusqu'au bout du monde,
Je me ferais teindre en blonde ...
Si tu me le demandais ?"

Voilà ce que l'on peut faire par amour et même devenir une bonne.

Alors qui sont vraiment "Les Diaboliques"?

L'homme ? La femme ? Ou tout simplement l'Amour ?

A vous de vous faire votre propre définition du terme "diabolique" en lisant ce bijou littéraire qui aurait pu être écrit l'année dernière ou dans un millénaire tant ce thème est universel.
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Jules Barbey d'Aurevilly nous entraîne là où les narrateurs s'enchaînent. Il nous tient en haleine, maîtrisant l'art du discours mais plus encore celui du silence. Un maître du mystère, avec ses faits divers romanesques où le désir et le crime deviennent sublimes.
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Pour moi qui suis un adepte De Maupassant et de sa parfaite concision, je ne pouvais qu'être égaré dans le labyrinthe stylistique de Barbey d'Aurevilly. C'est verbeux, emmêlé, noyé dans des phrases si complexes qu'on n'en comprend le sens qu'après les avoir lues plusieurs fois.
Cela pour le style !
Quant au contenu, il faut remettre les choses dans leur contexte. Il est certain que les situations décrites sont, pour l'époque, d'une grande audace. L'histoire que je préfère est sans doute « le Bonheur dans le crime », parce que les héros malgré leur crime, restent sympathiques. La plus horrible des histoires est certainement la dernière, « la vengeance d'une femme » où on atteint l'abjection la plus basse. « le plus bel amour de Don Juan » est sans doute la plus légère avec une chute assez ratée. de même, la fin du « Rideau cramoisi » est loin d'être à la hauteur du début. Quant aux autres, elles m'ont laissé au mieux indifférent.
Conclusion : non, je ne serai jamais un lecteur assidu de Jules Barbey d'Aurevilly.
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Confessions de femmes ou de jalousies, l'inceste se côtoie avec les amours coupables d'un temps où les moeurs s'affrontent derrière les confessionals de province et d'ailleurs.

Roman de confessions où le romancier se fait confesseur diabolique d'une vérité ou d'un savoir se voulant absolu - nécessaire.

Pages à entre ouvrir et découvrir avec délicatesse.
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Livre étudié à la fac. J'avais adoré. L'ambiance de ces histoires sombres...
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Dans les Diaboliques, les femmes qui sont au centre des nouvelles sont intrigantes, parfois presque irréelles. le lecteur n'accède jamais à leurs pensées, il est condamné à tenter de comprendre leur comportement de l'extérieur, avec l'aide du ou des narrateurs.

La chute est brève et inattendue comme souvent dans une nouvelle et laisse le lecteur dans son incompréhension.

Les intentions réelles des Diaboliques ne sont jamais révélées, la nouvelle s'achève toujours sur le même non-dit qui parcourt toute l'oeuvre.

Les thèmes principaux sont l'amour, L'adultère, le meurtre, La vengeance, La rancune.
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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Oeuvres irréelles, empreinte de mystère, où les femmes semblent immatérielles. Femmes vicieuses, passionnées, imprévisibles. Telles sont les nouvelles constituant Les Diaboliques.

J'ai apprécié la belle plume d'Aurevilly, marqué par l'humour et le dandysme. Il écrit ses personnages toujours avec beaucoup de justesse et de précision. On s'attache et dresse un portrait très rapidement des personnages qu'il nous présente, grâce à son talent d'écriture. J'ai senti son influence et son adhésion au monarchisme dans ses écrits, mettant en valeur et en avant des milieux aristocrates, autant que son attachement pour sa terre natale Normande, propre au roman Aurevillien. Néanmoins, malgré cette qualité, j'ai trouvé que l'auteur tournait trop autour du pot, il met du temps à mettre en place son histoire. Ce qui a pour conséquence de créer des longueurs au récit, et particulièrement dès le début.

Les personnages sont les choses les plus importantes de ses oeuvres et de son écriture. J'ai d'ailleurs a l'impression qu'ils sont plus importants que l'histoire, ils représentent à eux même la narration. Cela s'explique notamment par le fait que chaque histoire est racontée directement par quelqu'un à une autre, rajoutant une perspective, une opinion de l'histoire propre au narrateur. Comme dit précédemment, les personnages sont tous appréciables, du moins les narrateurs. Des dandys sympathiques, sociables et intéressants. de l'autre côté, les personnages des récits racontés sont plus lointains et mystérieux, par le fait que nous n'avons qu'une perspective des personnages : celui du narrateur lui-même. Nous rencontrons des femmes sans scrupules, décrites avec beaucoup d'émerveillement, de force et revêtant un caractère sournois. Les femmes dominent, font ce qu'elles veulent, détruisent pour leur opportunisme ou par amour. Des femmes empreintes d'un caractère presque sacré.

Ma nouvelle préféré est certainement "Le bonheur est dans le crime", mettant en scène un amour tel que même le crime ne l'entache pas. Nous retrouvons dans les nouvelles les thèmes de l'amour, l'adultère, la vengeance, le meurtre. Des thèmes sombres que les personnages incarnent parfaitement, dans une atmosphère construite avec brio. Néanmoins, le propre d'une nouvelle est de marquer, surprendre par son caractère court. J'ai eu l'impression à chaque nouvelle qu'une grande révélation sera faite, mais au final, pas de grande chute, pas d'émerveillement, de sursaut, de surprise. J'ai été un peu déçue des fins de ce fait.

En bref, je m'attendais à certaines choses dans ces nouvelles qui n'ont pas atteint mes attentes. Malgré une qualité indéniable de la plume de l'auteur et l'écriture saisissante de ses personnages, j'ai senti beaucoup de longueurs.
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Livre que j'ai relativement apprécié, mais que j'ai trouvé étonnamment long à lire. J'avoue avoir été un peu déçue.
Déjà, on ne peut rien enlever à l'écriture, qui est riche et agréable à lire, j'ai beaucoup aimé.
Les thèmes des nouvelles étaient également généralement bien trouvés, et à la fin de quasiment chacune d'elles j'étais "satisfaite" de ma lecture et souvent surprise.
Cependant, j'ai trouvé que dans la plupart des nouvelles, l'intrigue mettait du temps à démarrer, que c'était un peu lent. Ça a rendu la lecture plus ardue, car si la suite de la nouvelle devient alléchante, il faut se forcer à arriver au moment où l'intrigue se lance... C'est le gros point négatif que j'opposerai à ce livre.
Je vous le conseille malgré tout, car il vaut quand même le détour!
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Ce recueil de six nouvelles d'histoires de femmes « diaboliques » traînait dans ma bibliothèque depuis des années et j'étais à la fois attirée par le côté sombre des récits et incertaine d'être séduite car, si les pavés classiques ne me font pas peur, je suis souvent passée à côté de nouvelles (Théophile Gautier, Carmen de Mérimée…). Autant dire que le rendez-vous « Les classiques, c'est fantastique » et son thème de mars dédié aux livres que l'on croit détester, que l'on s'attend à ne pas aimer, tombait à pic : je ne suis pas férue de nouvelles et mes doutes concernant ce recueil étaient élevés. Malheureusement, si je ne lui dédie qu'une toute petite critique, c'est que mes doutes se sont confirmés. J'ai lu péniblement deux nouvelles et j'ai abandonné à la troisième (après avoir tenté de la lire en diagonale).
Pourquoi ?
Parce que c'est long. C'est insupportablement long. Avec des introductions à n'en plus finir, des descriptions qui occupent les trois quarts de la nouvelle, ces nouvelles démarrent au moment de s'achever, laissant une impression non pas glauque, surprenante ou marquante, mais juste un goût de « tout ça pour ça ? ».
En prime, les notes en fin de volume de mon édition apportent parfois des précisions intéressantes (pas toujours), mais en prime révèlent parfois des éléments de l'intrigue à venir, ce que j'ai trouvé très agaçant. Quand il se passe deux choses dans une nouvelle et que la fin est annoncée dans une note alors qu'il reste trente pages à lire, ça ne motive pas vraiment.
Bref, j'ai essayé de le reprendre, de persévérer, mais non, c'était trop d'ennui pour moi.
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C'est une relecture des nouvelles de Barbey d'Aurevilly après leur découverte il y a vingt ans. À l'époque, je n'avais été sensible qu'à l'anecdote contée, et l'écrivain est un redoutable conteur, aujourd'hui j'ai découvert bien d'autres registres dans son écriture.
Tout d'abord, s'y exprime la nostalgie d'une époque. La plupart des nouvelles évoquent la Normandie, la vie provinciale au moment de la Restauration et donc le dernier flamboiement d'une certaine noblesse avant son inéluctable déclin. La société a changé, la Révolution, puis l'Empire, ont porté sur le devant de la scène sociale une nouvelle classe, la bourgeoisie. Il ne reste souvent à la petite noblesse qu'une existence ruinée par la perte de son statut social et un style de vie enfermé dans les conventions et le souvenir d'une grandeur passée. Les filles de cette noblesse sont vouées au célibat (Le dessous de cartes d'une partie de whist) faute de dot, et les hommes tuent leur ennui entre les salles d'armes et les parties de whist (Le bonheur dans le crime). le mépris de Barbey d'Aurevilly pour les moeurs bourgeoises (Le rideau cramoisi) et les officiers de l'époque napoléonienne (À un dîner d'athées) transparaît dans des remarques lapidaires sur l'existence terne des gens sans condition et sur la brutalité d'une armée de sac et de corde.
La seconde chose qui m'a intriguée chez Barbey est la référence récurrente au religieux. Il l'aborde par ses contraires, l'athéisme du docteur Torty (Le bonheur dans le crime) ou l'anticléricalisme blasphématoire des convives de Mesnilgrand (À un dîner d'athées), mais aussi par l'évocation d'hommes de religion dont la bonté ou la naïveté est abusée par la perversion de l'âme humaine : le curé de Saint-Germain-des-Prés est trompé par la confession d'une fillette de treize ans qui se croit séduite et déshonorée (Le plus bel amour de Don Juan), le confesseur de la comtesse du Tremblay de Stasseville aura tout ignoré de ses crimes (Le dessous de cartes d'une partie de whist) et le chapelain de l'hôpital de la Salpêtrière croit au repentir de la duchesse d'Arcos de Sierra-Leone (La vengeance d'une femme). Les jeunes filles sont élevées dans la piété religieuse, font montre de dévotion, mais les passions humaines font peu de cas de la morale chrétienne. L'homme ou la femme peut vivre sans Dieu (Le bonheur dans le crime), ce qui veut dire sans rempart contre le crime et, surtout au ban de la société. La plume de l'écrivain peut se faire moralisatrice chez ce défenseur de la religion catholique.
L'ironie de Barbey d'Aurevilly est mordante. Elle passe dans le cynisme des personnages – le comte de Ravila a « la volonté repue, souveraine, nonchalante, dégustatrice du confesseur de nonnes » devant le spectacle de ses douze anciennes maîtresses (Le plus bel amour de Don Juan) –, dans la peinture d'une société oisive et avide d'histoires corsées : le souper offert par la comtesse de Chiffrevas dans « son boudoir de pêcher ou… de péché », et moque l'hypocrite appréhension de la jeune Sibylle devant le récit du narrateur (Le dessous de cartes d'une partie de whist). Il y a parfois un art du détournement assez jouissif, ainsi le Don Juan est finalement séduit par la fille et non la mère, et les jeunes filles fondent sur les scapulaires et les croix de mission comme sur de la verroterie.
La dernière nouvelle du recueil – qui est ma préférée – aborde la question du roman et de sa finalité qui serait de montrer le véritable visage de la société. Il y a de nombreuses raisons de lire et relire Les Diaboliques qui, au moment de leur parution, apparurent comme un outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs. La première est la férocité des portraits qui se cache derrière les conventions d'une société dévoyée par sa perte des repères.
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