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3,59

sur 343 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le dernier opus d'Alessandro Baricco est un étrange petit bijou, logé dans un écrin aux tonalités de gris, couleur de l'aube. Un texte très court en trois parties, comme trois nouvelles qui se passent pendant ce moment indéfini, que les somnambules ou les lève- tôt connaissent bien. Ce n'est pas déjà le jour, plus tout à fait la nuit. Nous y découvrons un homme et une femme dans des situations et des temporalités différentes. Les destins vont se mêler à leur insu.
Cette construction originale permet à l'auteur de conter l'impossible, de nous offrir des variations sur le thème de la destinée et des rencontres qui font prendre à la vie une direction nouvelle.

Mystère, étrangeté, sensualité et création littéraire sont au coeur de ce nouveau livre.
Un livre très, trop, vite lu, mais quel bonheur !
L'écriture Alessandro Baricco est à chaque fois pour moi un éblouissement.
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Il est drôle et émouvant ce petit livre. A l'heure où le soleil se couche je le termine et j'ai pourtant l'impression de me réveiller. Je garde encore les yeux fermés. Quelques minutes. Histoire de ressentir une fois encore cette sensation floue, le moment où le dormeur est proche de l'éveil. Alors que mon rêve paraît encore vivace dans ma tête, des bribes me reviennent. Je ne sais plus si ce sont des rêves, des souvenirs ou un doux mélange des deux. J'ai eu trois flashs. Et comme toujours, les images surgissent avec leur tempo, leur chronologie qui leur appartient. Désordonnée de prime abord. C'est le rêveur qui doit les remettre dans l'ordre. Quand les brumes se dissipent, quand le ciel se détache du sol, quand des rayons percent, le rêveur lâche les cordes qui maintenaient ses trois ballons pour qu'il s'envolent, chacun selon son envie, chacun selon sa direction. C'est un peu ce qui s'est passé avec Trois fois dès l'aube. C'est toujours à ce moment que les fils se dénouent...
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Trois histoires qui commencent la nuit, dans un hôtel plutôt miteux où se rencontrent deux personnages, et qui se terminent à l'aube.
On dirait trois nouvelles. Il s'agit bien pourtant d'un roman car tout se recoupe et on arrive à la fin en ayant tout reconstitué.
J'ai furieusement envie de lire Mr Gwyn, « Trois fois dès l'aube » étant le titre d'un roman imaginaire lu par le personnage.
J'adore la manière d'écrire d'Alessandro Baricco. Quel style et quelle intelligence dans la construction de ses histoires.
Il a vraiment un talent particulier.
L'ambiance de ces rencontres dans trois hôtels est captivante.
Un excellent moment de lecture.
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Une femme arrive à la réception d'un hôtel et y trouve un homme assis dans un fauteuil, en partance. Elle arrive à le convaincre de retourner dans sa chambre avec lui. Elle lui raconte grossièrement son histoire, lui, la sienne et ils restent un moment ensemble jusqu'à ce que l'on frappe à leur porte…Premier petit récit illustrant « trois fois dès l'aube » suivi du second qui met également en scène l'arrivée d'un jeune couple dans un hôtel.Le concierge assiste au rapprochement du couple dans le hall d'entrée, ce qui lui laisse penser que le jeune homme n'est pas de tempérament très tendre. Une fois le couple monté en chambre, la jeune femme redescend à la réception et demande des serviettes. Elle reste à papoter avec le concierge et ils décident de …Voici alors qu'arrive le troisième récit portant sur un garçon de treize ans gardé par une policière dans une chambre d'hôtel. Celle-ci s'enfuit avec lui et le confie à un de ses amis.Ces morceaux de vies s'entrecroisent, se suivent dans une chronologie désordonnée qui me renvoie au procédé souvent utilisé par le réalisateur Claude Lelouch pour mettre en scène au cinéma. Cela donne un relief intéressant au roman.De plus, la plume d'Alessandro Baricco est simplement adorable.Un bon moment de lecture
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Trois fois dès l'aube de Alessandro Baricco est un court roman emprunté à la bibliothèque et lu d'une traite.
Trois fois dès l'aube nous fait découvrir un homme et une femme, à trois moments de leur vie (donc trois périodes différentes) et à des moments de la journée différents.
Trois parties, je dirais... presque trois nouvelles. Certes, on retrouve cette homme et cette femme, à la fin ça se recoupe mais ce sont trois histoires différentes.
C'est très bien écrit, presque poétique, presque trop court.. Énigmatique n'est ce pas ? Certes, mais vu la longueur de l'ouvrage, ça se lit, ça ne se raconte pas ;)
Quatre étoiles donc pour Trois fois dès l'aube.
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Un roman en trois parties pour une pirouette chronologique.
Des personnages qui se retrouvent à des moments différents, qui ne se connaissent jamais pour autant mais dont les rencontres vont finir par former un tout. Cette reconstruction m'a demandé beaucoup d'imagination, peu de clefs et des interrogations sans cesse pour la lectrice que je suis qui n'a pas perçu immédiatement l'exercice de style.
Néanmoins, une langue enchanteresse et des situations délicieuses.
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Ayant éprouvé un coup de coeur pour ma première lecture d'Alessandro Baricco, Mr Gwyn, je n'ai pas pu résister à l'appel de ce petit livre préfacé ainsi : "Dans le dernier roman que j'ai écrit, Mr Gwyn, il est question, à un moment donné, d'un petit livre écrit par un anglo-indien, Akash Narayan, et intitulé Trois fois dès l'aube. […] le fait est qu'en écrivant ces pages, l'envie m'est venue aussi d'écrire ce petit livre […]"
Ce court livre, très malin, est donc composé de trois nouvelles, la première nouvelle aussi surprenante que nocturne, et les deux suivantes dans la même veine. Sans vouloir trop déflorer (ce que je n'aime pas du tout, mais vous le savez sans doute déjà, et là, vu la taille du livre et les surprises que je préférerais vous laisser, je suis obligée de combler le vide par de longues parenthèses inutiles) sans vouloir trop en dire, donc, on retrouve dans les trois nouvelles les mêmes personnages, à des époques différentes, et avec une temporalité plutôt chamboulée. Un homme, une femme, trois histoires, du crépuscule à l'aube, trois faits qui sont racontés comme ayant été vécus, et qui ne sont peut-être que trois possibilités, que trois virages possibles de l'existence.
C'est bien écrit, avec des dialogues insérés d'une manière inhabituelle, et de belles images. L'idée de base surtout est parfaite, et répond bien à l'impression que je me faisais de l'univers de l'auteur après la lecture de Mr Gwyn et de Sans sang (non chroniqué). C'est un bel exercice de style, mais plus qu'un exercice de style aussi, trois situations troublantes, mais pas dépourvues d'émotion. Il me manque peut-être un petit quelque chose pour en faire un coup de coeur. Ne lisez pas la quatrième de couverture, trop bavarde, et plongez pour quelques heures dans ce monde à part…
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Un homme, une femme, une nuit jusqu'à l'aube, un hôtel. Ces composantes sont simples mais elle suffisent à établir une trame pour qu'Alessandro Baricco nous raconte trois histoires. Une trame car ces trois histoires tissent des liens entre elles, à la fois lâches et inséparables.

L'auteur nous annonce d'emblée que ce livre est un livre de fiction à plus d'un titre. C'est en effet le titre d'un roman évoqué dans une autre oeuvre de fiction de l'auteur... Un roman inventé pour l'occasion de ce récit avec un auteur lui aussi imaginaire... Et finalement, Barricco décide de l'écrire ce livre qui n'en était pas encore un. Comme ses personnages qui décident une nuit qu'une histoire va s'écrire dans leur quotidien, que quelque chose va se nouer entre deux inconnus.

Ce roman de la nuit qui finit, de l'aube qui vient dénouer la trame précédemment évoquée est très profond. Il parle de ce que le cadre de la nuit offre comme écrin à ces rencontres inattendues. de ce que l'on ose dire qu'à des gens qu'on n'a jamais rencontré. Il prend la forme la majeure partie du récit de dialogue à plat, sans indication de contexte ou de ton. Quand les mots simples traduisent tout, dans le silence que la nuit leur offre. A d'autres moments le récit se transforme, pas forcément pour donner plus d'indication, juste pour une respiration dans ce ping pong des dialogues qui berce mais oppresse aussi parfois. A de nombreuses reprises, les personnages ne veulent plus parler ou préfèreraient que l'autre se taise. Mais le récit décide lui de continuer, même sans l'accord de ses protagonistes, comme ce roman qui a réussi à s'écrire alors que son auteur était au départ imaginaire.

Une vraie pépite à savourer, presque trop courte, forcément trop courte, comme une nuit qui ne peut que s'achever, qu'on ne pourra pas retenir, mais qui devra aussi sa beauté à cet achèvement inéluctable qui oblige à continuer à avancer, à trouver une suite à son histoire que le jour permet de recommencer.
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Veilleuses, veilleurs de nuit. Trois fois dès l'aube aurait pu s'appeler les Veilleurs.
La nuit, les rencontres, les passages, les hôtels. Ces heures de grâce, de fragilité, ces heures où s'entremêlent des vies, des solitudes. La nuit est propice a révéler les ombres. le temps se suspend au grand tableau de la vie. Éphémères, fulgurantes, improbables, inoubliables, parfois.. ces nuits, ces navires qui passent silencieusement au large des endormis. Il y a comme cela des sauveteurs de la nuit, des petits phares. Trois nouvelles, différentes mais semblables. Des humains, hommes, femmes, enfant, que la nuit met en scène. « Quelle nuit a-t-on vue qui n'ait eu son matin ? ».
Astrid Shriqui Garain
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« Les gens, il conviendrait de ne les connaître que disponibles/A certaines heures pâles de la nuit » Ces vers de Léo Ferré pourraient servir d'épigraphe à ces trois nouvelles comme pourraient leur servir d'illustrations certains tableaux de Hooper. Unité de lieu :un hôtel .Unité de temps :fin de nuit. Unité d'action : une rencontre (une femme et un homme deux fois, une femme et un enfant ) . Les personnages ne se connaissent pas, se découvrent en un temps très court , un mystère plane, une menace rode , un drame se devine . L'auteur passe d'un dialogue quasi théâtral à un récit à tonalité poétique qui aguiche le lecteur et le laisse dans une incertitude ouatée . Très réussi .
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