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3,78

sur 395 notes
"Terre brûlée au vent
Des landes de pierre
Des nuages noirs qui viennent du Nord
Colorent la terre, les lacs, les rivières
C'est le décor du Connemara."

"Un orchestre de violons et de harpes venu de Dublin, et des cornemuses de Belfast..."
Elles sont 5 jeunes filles dans ce décor : Helen, Kitty, Jane, Griselda et Alice qui a embrassé la foi de l'église catholique...

Lady Augusta tance son frère:
- Dites moi, John, comment comptez vous les marier, vos 5 filles?

Une soif d'amour dans la brume et les légendes de la verte Erinn...
"C'était un foisonnement avec les élans aigus des conifères et les vagues arrondis des conifères." Toutes les nuances de vert, sur lesquelles tranchaient des roux sombres et orange et la mer bleu pâle...

"Une brebis mérinos, avec ses 2 agneaux aux pieds noirs, un chiot, une renarde du nom de Waggoo" (semblable à un lutin)...
Des animaux, mais aucun homme, aucun fiancé possible pour les filles de Sir John.

Seule la petite dernière, Griselda va trouver l'amour avec Shawn le chauffeur, dur l'île de St Albans, mais...
"Un oranger sur le sol Irlandais
On ne le verra jamais
Mais dans mes bras
Quelqu'un d'autre que toi
Jamais on ne le verra."

"On y vit encore au temps des Gaëls
Au rythme des pluies et du soleil
On y croit encore au monstre des lacs..."Michel Sardou.
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Barjavel, j'en avais presque fait une overdose quand j'étais une jeune adolescente. Apres avoir lu, relu et adoré « La nuit des temps », j'avais dévoré une partie de son oeuvre (principalement de la science-fiction d'ailleurs), et puis après « les chemins de Katmandou » et »La tempête », je m'en étais lassée et je suis passée à d'autres auteurs….
Et là, tout à coup, j'ai eu envie de découvrir ce livre qui dormait dans ma Pal depuis un bon bout de temps…Encore merci à Nadou qui me l'avait conseillé…
Presque toute l'histoire de ce livre va se dérouler en Irlande, à la fin du dix-neuvième siècle…
Sir John vit avec son épouse et leurs cinq filles sur une petite ile en Irlande….On va découvrir quel est le prestigieux sang (je dirais même le sang légendaire) qui coule dans les veines de cette famille à travers l'histoire de ses ancêtres dont les plus anciens sont Foulques, comte d'Anjou et…une licorne…
C'est aussi une partie de l'histoire et des légendes de la verte Eire que ce livre nous raconte avec beaucoup d'élégance et de poésie dans l'écriture.
C'est surtout le destin de Griselda qui va attirer l'attention du lecteur…Griselda, la troisième fille, fantasque, belle comme une héroïne de légende arthurienne, éprise de liberté à une époque où le peuple irlandais ploie sous le joug des anglais…
Une belle histoire, qui se lit très rapidement…

Challenge ABC 2020/2021
Challenge A travers l'Histoire 2020
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Un roman de Barjavel qui n'est pas de la science-fiction ? Rare, très rare. Quoique il y a tout de même un p'tit côté conte.
Après une brève description, il y a mille ans, des amours de Foulque avec une femme aux traits de licorne qui donnera la lignée des Plantagenet, les auteurs nous propulsent en Irlande au dix-neuvième siècle. Sir Johnatan construit sa maison sur une petite île, Saint Albans. Dans ces temps difficile que connaît le pays, il réussira à réunir catholiques et protestants pour que tous surmontent cette crise. Lorsque Sir Johnatan sera à l'agonie, ils mettront leurs forces en commun pour construire cette digue afin qu'il puisse mourir chez lui. Laissé à l'abandon quelques temps, cette maison reprendra vie avec son fils, Sir John, sa femme, leurs cinq filles et quelques serviteurs.
Un roman ou transpire l'amour à tous les niveaux, avec des mots simples les auteurs nous décrivent les relations entre les personnages ou avec les éléments, Dieu ou les animaux entre autre. Les deux propriétaires successifs sont plein d'humanité, de respect, d'amour pour leurs proches, pour les gens avec lesquels ils travaillent, rare sont les livres qui décrivent si bien ces sentiments. Un petit bémol sur deux ou trois phrases au sujet des femmes qui ont redescendu ma note à quatre.
Pour finir sur une note positive, c'est surtout un roman avec pour trame de fond, un amour incommensurable pour cette magnifique île qu'est l'Irlande.
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Deux derniers Barjavel, après avoir lu tous les autres : « Les dames à la Licorne » et « Les jours du monde » ; gardés pour la bonne bouche… Sans doute. A moins qu'il ne s'agisse d'un doute : comment Barjavel va-t-il arriver à m'entraîner dans cette saga irlandaise, moi qui ai tant aimé ses écrits « science-fiction »…
C'était ignorer l'attrait qu'à sur moi l'Irlande…

La saga débute au X ème siècle : Foulques, premier comte d'Anjou, qui en s'unissant à une licorne, créera la dynastie des Plante-Genest ; Plantagenet pour les livres d'histoire…
On fera la connaissance de Sir Jonathan, qui, pour sauver l'unité de son peuple construira sa maison sur l'île de Saint-Albans, pendant une des grandes famines qui frapperont l'Irlande au cours des siècles. Saint-Albans, convoitée aussi bien par les catholiques que par les protestants ; un peuple réunira ses bras pour construire une digue entre l'île de Saint-Albans et l'Irlande afin que Sir Jonathan puisse y mourir…
Viendront la descendance John et Harriet, l'anglaise que l'austère Irlande inquiète, pour le moins…

A suivre cette famille sur ses terres ancestrales, on découvre une Irlande faite de vent de pluie et de mer. On dit souvent, en pareil cas que le paysage prend la place d'un personnage. On ne peut que l'appliquer ici : certes les différents acteurs de cette saga sont le moteur de l'intrigue, mais que seraient ils hors l'Irlande « magique », construite de vent de pluie et de mer - comme déjà mentionné – mais aussi de mythes et d'animaux fabuleux : la licorne, bien sûr… Et Wagoo, le renard à queue blanche…
« Les dames à la licorne », publié en 1974, écrit à quatre mains avec Olenka de Veer : il est bien difficile de dire la part de chacun dans cette rédaction. Néanmoins, on reconnaît à chaque page l'efficacité narrative de René Barjavel : une prose vive, à la poésie propre à magnifier la beauté et la complexité de l'Irlande.

René Barjavel est surtout connu pour ses écrits étiquetés « science-fiction ». On est ici dans le mythe, et Barjavel ne démérite pas. N'oublions pas qu'il publiera en 1985, un roman policier, « La peau de César », très réussi.
Barjavel écrivain multiple ? Assurément ; et je n'ai pas parlé de ses essais et chroniques...
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« Les dames à la licorne » démarre comme un conte, une légende que l'on raconte au coin du feu aux enfants. le duc Foulques 1er rencontre une belle licorne, une jeune fille éprise de liberté et de fantaisie. Il l'épouse, sa descendance aurait engendré la lignée des rois d'Angleterre : les Plantagenêts. En hommage à sa dulcinée qui a disparu à nouveau, Foulques surnommé le Plante-Genest aurait planté de multiples plants de genêts à travers son domaine, couvrant sa terre d'un tapis d'or.
De cette descendance René Barjavel et Olenka de Veer, nous énumère les différents rois et reines qui se succédèrent sur le trône d'Angleterre, ceux à la chevelure rousse feu comme Foulques et d'autres blanc diaphane, délicats à l'image de la licorne. La licorne aurait aussi transmis son désir de liberté et sa fantaisie à certains de ses descendants. En l'occurrence Griselda, flamboyante jeune fille, fille de sir John Green et soeur de quatre autres filles toutes aussi différentes les unes des autres. Tous et toutes sont attachés d'une manière viscérale à leur île de Saint Albans construite par leur ancêtre Jonathan Green en terre d'Irlande.
L'Irlande du XIXème siècle sous la férule anglaise, se révolte. Les fenians sont recherchés, tués. On ne se rebelle pas contre l'Angleterre. La misère est là. Beaucoup suite à la grande famine s'exileront en Amérique. Lord Jonathan bien qu'il soit anglais et Lordland de ses terres, soutiendra et sauvera nombre des métayers et paysans. Ils lui en seront toujours reconnaissant ainsi qu'à ses successeurs.
Griselda, la troisième fille de la famille, est fantasque, capricieuse, éprise de liberté, un vrai feu follet. Son grand amour arrivera sur un cheval mécanique tout pétaradant entouré de fumée. Et oui l'automobile commence à arriver en cette fin du XIXème siècle.
L'histoire de la famille se mêlera à celle de la révolte des irlandais. Les petites gens sont très croyants, mais aussi très superstitieux. C'est ce qui fait le charme de ce livre. Les forces de la nature, la beauté du paysage, les plantes, les pierres levées, les fantômes. Tout cela fait partie de leur quotidien.
Pioche faite par Nadou38 dans un petit défi littéraire, j'ai bien aimé parcourir les terres d'Irlande dans cette ambiance très mystérieuse et fantastique. On ressent toute l'âme du pays à travers la narration des deux auteurs. Les nombreuses descriptions des paysages, des situations nous transportent dans un autre monde au-delà de nos contingences matérielles. La nature est à l'oeuvre. Et l'amour est là bien présent dans ce roman à travers la rencontre de Griselda et Shawn.
Merci Nadou pour ce choix, j'ai aimé et la partie historique et la partie romanesque. Barjavel habitué à écrire des livres de science-fiction a réussi avec Olenka de Veer le pari de nous emporter dans un autre monde rempli de féerie et d'histoire.
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Par de simples mots mis bout à bout, René Barjavel tisse un puissant charme envoûtant avec ces Dames à la Licorne.
L'intrigue débute au Moyen Age, dans le duché d'Aquitaine, alors sous domination anglaise. On découvre le beau Foulque, de qui va s"éprendre la mythique licorne, sous les traits d'une splendide jeune femme. de leurs amours va découler une lignée d'importance pour toute L Histoire européenne: les Plantagenêt.

Mille ans plus tard, on retrouve les héritiers du sang de la licorne et du lion avec les cinq filles de sir John. La famille réside dans l'île de st albans, sur le littoral ouest de l'Irlande. Même si Barjavel concentre son attention plus sur Griselda, la plus exaltée et la plus "irlandaise" des soeurs, les quatre autres sont parfaitement individualisées et on suit avec intérêt les penchants et aspirations de chacune.

Quant au contexte historique, nous sommes au XIXème siècle. L'Irlande vit sous la férule de Londres et des "colons" protestants installés depuis la politique colonisatrice des XVII et XVIIIème siècles. Cette période marque les débuts de l'opposition au pouvoir en place. Les Fenians, combattant pour la liberté et l'indépendance irlandaise, prennent les armes et démarrent une campagne de guérilla.
Barjavel donne également à voir la tragédie de la famine issue de la maladie de la pomme de terre.

Enfin, il décrit avec beaucoup de poésie et de subtilités les beautés et les magies de l'Irlande. La nature devient un personnage à part entière, entre un rayon de soleil et deux brusques averses. Les nuages dansant dans un ciel mouvant et capricieux forment autant d'auspices pour Griselda. le fantastique et les légendes ne sont jamais très loin, soutenus par la vieille cuisinière au savoir ancestral et Waggoo le renard à queue blanche réfugié sur l'île.

Avec ce roman, je me suis sentie transportée au sein d'un mirage merveilleux. le style enchanteur de Barjavel rend la lecture fluide et les pages finissent par fondre toutes seules. Il rend un beau et vibrant hommage à l'irlande et à ses combattants de la liberté.
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Le seul roman de Barjavel que j'avais lu jusque-là, c'était Les chemins de Katmandou … Vous imaginez bien que cette lecture fut TRES différente ! J'admire la capacité de l'auteur à se renouveler en changeant radicalement de genre, puisque nous avons affaire ici à du merveilleux. C'est-à-dire ? Et bien, c'est l'intrusion de phénomènes magiques, mystérieux dans le quotidien et les personnages y sont tout à fait habitués et acceptent ces événements paranormaux.
Nous sommes à la fin du XIXème siècle sur une petite île d'Irlande et la famille de Sir John retrouve la terre de leurs ancêtres. Ce n'est pas une famille comme les autres : ils descendent de l'union entre Foulques, premier comte d'Anjou qui épousa une licorne en 929.
Griselda, l'une des filles, a hérité de sa lointaine ancêtre, une chevelure d'or et une envie d'aventure et de liberté. C'est en faisant des promenades en voiture qu'elle va enfin trouver son destin malgré la révolte irlandaise qui gronde.
C'est une belle histoire d'amour dans un cadre où la nature est reine, parsemée de merveilleux …
Une lecture très agréable.
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Le livre commence par une légende merveilleuse du moyen-âge, puis continue par l'histoire des descendants, au XIX° siècle. Une famille anglaise s'installe en Irlande avec ses cinq filles. Les paysages et les légendes sont décrits avec lyrisme, comme les aspirations des jeunes filles isolées dans le château. du romanesque, de l'Irlande, de l'histoire.... Mais pas du meilleur Barjavel, le style est un peu trop lourd et descriptif.
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Un fond historique, celui de l'Irlande du 19ème siècle, encore sous le joug de l'occupant anglais. Un soupçon de fantastique qui nous replonge dans les vieilles légendes gaéliques. Une intrigue amoureuse forcément compliquée, puisque celle d'une jeune fille d'une famille de colons anglais, Griselda, éprise d'un des chefs rebelles irlandais. Nous voici dans l'univers d'un roman élaboré sur la base d'une histoire vraie concernant les ascendants d'Olenka de Veers, co-auteure de cet ouvrage avec René Barjavel.

Griselda n'est que l'une des cinq filles de cette famille. Dans un tel contexte d'affrontements politique, culturel et religieux, les penchants amoureux ne manqueront pas de franchir les frontières du contrariant pour les parents cependant tolérants de cette famille qui, bien qu'anglaise, reste conciliante avec la cause irlandaise, sans être sympathisante.

Les partis pris par chacune des filles fomentent les divergences au sein de cette famille unie, mais pas l'affrontement ni la division. C'est la subtilité de ce roman. le lecteur reste dans l'expectative, prêt à affronter tous les soubresauts d'événements suscités par les passions. Les directions prises par chacune des filles ouvrent sur une bonne palette de sentiments qui rendent compte de l'état d'esprit d'une famille partagée entre deux cultures.

C'est un roman prenant, émaillé de quelques envolées lyriques qui se nourrissent du surnaturel des légendes locales.
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Il est des livres dans lesquels j'aime me replonger, pour retrouver une ambiance, une sensation ou un personnage particulièrement attachant. Les dames à La Licorne, merveilleuse histoire d'amour en terre irlandaise, fait résolument partie de ceux-là.

« Foulques, premier comte d'Anjou, dit d'abord le Roux, puis le Plante-Genest rencontra la licorne le deuxième vendredi de juin de l'année 929 ». Et celle-ci, prenant l'apparence d'une femme, l'épousa et lui donna un fils.

« Près de mille ans » et bien des tragédies plus tard, à la fin du XIXe siècle, l'ombre attentive de la licorne veille toujours sur la descendance de Foulques. Et en Irlande, l'île de St-Albans qui abrite la maison construite par Sir Johnatan Greene, attend de servir le destin de ses héritiers. le retour de Sir John Greene dans la maison paternelle, avec son épouse Harriet et ses cinq filles (Alice, Kitty, Griselda, Helen et Jane), réveille la magie de l'île. Sous ses enchantements, l'amour va s'épanouir : sage comme l'inclination d'Helen pour le savant Ambrose, ou flamboyant comme la passion de Griselda pour le mystérieux Shawn…

Ecrit en 1974, ce roman s'inspire d'une famille ayant vraiment existé car Olenka de Veer, co-auteur avec René Barjavel, se présente comme l'arrière-petite-fille d'Helen et d'Ambrose. Il offre aussi de bonnes références historiques, en particulier sur la grande famine de 1850 en Irlande. Mais il a surtout la saveur d'un conte car ici les mystères d'antan coexistent avec le monde réel. Sur l'île, la végétation et les animaux – tel Waggoo le renard malicieux - participent du destin des personnages, donnant une profondeur fabuleuse à leurs aventures. La nature et les légendes d'Irlande, ainsi que l'imaginaire arthurien sont mis à l'honneur par la plume imagée et délicate de René Barjavel, aussi habile à peindre les paysages que les sentiments. D'ailleurs, l'intensité de l'amour qui unit Griselda et Shawn n'est pas sans rappeler le couple mythique de la Nuit des Temps. Quant à la thématique de Merlin et des chevaliers de la Table Ronde, Barjavel la reprendra 10 ans plus tard, comme sujet central de son roman l'Enchanteur, presque aussi délicieux que Les dames à la Licorne.

Une très belle lecture, donc, comme un rêve qui nous emporterait loin dans le temps, l'espace et la féérie, auprès de Griselda en son jardin merveilleux. Avec une différence notable cependant : ce rêve-là ne s'évanouit pas au matin. Il reste à portée de main et on peut le recommencer autant de fois qu'on veut.
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