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3,78

sur 396 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Barjavel, j'en avais presque fait une overdose quand j'étais une jeune adolescente. Apres avoir lu, relu et adoré « La nuit des temps », j'avais dévoré une partie de son oeuvre (principalement de la science-fiction d'ailleurs), et puis après « les chemins de Katmandou » et »La tempête », je m'en étais lassée et je suis passée à d'autres auteurs….
Et là, tout à coup, j'ai eu envie de découvrir ce livre qui dormait dans ma Pal depuis un bon bout de temps…Encore merci à Nadou qui me l'avait conseillé…
Presque toute l'histoire de ce livre va se dérouler en Irlande, à la fin du dix-neuvième siècle…
Sir John vit avec son épouse et leurs cinq filles sur une petite ile en Irlande….On va découvrir quel est le prestigieux sang (je dirais même le sang légendaire) qui coule dans les veines de cette famille à travers l'histoire de ses ancêtres dont les plus anciens sont Foulques, comte d'Anjou et…une licorne…
C'est aussi une partie de l'histoire et des légendes de la verte Eire que ce livre nous raconte avec beaucoup d'élégance et de poésie dans l'écriture.
C'est surtout le destin de Griselda qui va attirer l'attention du lecteur…Griselda, la troisième fille, fantasque, belle comme une héroïne de légende arthurienne, éprise de liberté à une époque où le peuple irlandais ploie sous le joug des anglais…
Une belle histoire, qui se lit très rapidement…

Challenge ABC 2020/2021
Challenge A travers l'Histoire 2020
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Un roman de Barjavel qui n'est pas de la science-fiction ? Rare, très rare. Quoique il y a tout de même un p'tit côté conte.
Après une brève description, il y a mille ans, des amours de Foulque avec une femme aux traits de licorne qui donnera la lignée des Plantagenet, les auteurs nous propulsent en Irlande au dix-neuvième siècle. Sir Johnatan construit sa maison sur une petite île, Saint Albans. Dans ces temps difficile que connaît le pays, il réussira à réunir catholiques et protestants pour que tous surmontent cette crise. Lorsque Sir Johnatan sera à l'agonie, ils mettront leurs forces en commun pour construire cette digue afin qu'il puisse mourir chez lui. Laissé à l'abandon quelques temps, cette maison reprendra vie avec son fils, Sir John, sa femme, leurs cinq filles et quelques serviteurs.
Un roman ou transpire l'amour à tous les niveaux, avec des mots simples les auteurs nous décrivent les relations entre les personnages ou avec les éléments, Dieu ou les animaux entre autre. Les deux propriétaires successifs sont plein d'humanité, de respect, d'amour pour leurs proches, pour les gens avec lesquels ils travaillent, rare sont les livres qui décrivent si bien ces sentiments. Un petit bémol sur deux ou trois phrases au sujet des femmes qui ont redescendu ma note à quatre.
Pour finir sur une note positive, c'est surtout un roman avec pour trame de fond, un amour incommensurable pour cette magnifique île qu'est l'Irlande.
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Deux derniers Barjavel, après avoir lu tous les autres : « Les dames à la Licorne » et « Les jours du monde » ; gardés pour la bonne bouche… Sans doute. A moins qu'il ne s'agisse d'un doute : comment Barjavel va-t-il arriver à m'entraîner dans cette saga irlandaise, moi qui ai tant aimé ses écrits « science-fiction »…
C'était ignorer l'attrait qu'à sur moi l'Irlande…

La saga débute au X ème siècle : Foulques, premier comte d'Anjou, qui en s'unissant à une licorne, créera la dynastie des Plante-Genest ; Plantagenet pour les livres d'histoire…
On fera la connaissance de Sir Jonathan, qui, pour sauver l'unité de son peuple construira sa maison sur l'île de Saint-Albans, pendant une des grandes famines qui frapperont l'Irlande au cours des siècles. Saint-Albans, convoitée aussi bien par les catholiques que par les protestants ; un peuple réunira ses bras pour construire une digue entre l'île de Saint-Albans et l'Irlande afin que Sir Jonathan puisse y mourir…
Viendront la descendance John et Harriet, l'anglaise que l'austère Irlande inquiète, pour le moins…

A suivre cette famille sur ses terres ancestrales, on découvre une Irlande faite de vent de pluie et de mer. On dit souvent, en pareil cas que le paysage prend la place d'un personnage. On ne peut que l'appliquer ici : certes les différents acteurs de cette saga sont le moteur de l'intrigue, mais que seraient ils hors l'Irlande « magique », construite de vent de pluie et de mer - comme déjà mentionné – mais aussi de mythes et d'animaux fabuleux : la licorne, bien sûr… Et Wagoo, le renard à queue blanche…
« Les dames à la licorne », publié en 1974, écrit à quatre mains avec Olenka de Veer : il est bien difficile de dire la part de chacun dans cette rédaction. Néanmoins, on reconnaît à chaque page l'efficacité narrative de René Barjavel : une prose vive, à la poésie propre à magnifier la beauté et la complexité de l'Irlande.

René Barjavel est surtout connu pour ses écrits étiquetés « science-fiction ». On est ici dans le mythe, et Barjavel ne démérite pas. N'oublions pas qu'il publiera en 1985, un roman policier, « La peau de César », très réussi.
Barjavel écrivain multiple ? Assurément ; et je n'ai pas parlé de ses essais et chroniques...
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« Les dames à la licorne » démarre comme un conte, une légende que l'on raconte au coin du feu aux enfants. le duc Foulques 1er rencontre une belle licorne, une jeune fille éprise de liberté et de fantaisie. Il l'épouse, sa descendance aurait engendré la lignée des rois d'Angleterre : les Plantagenêts. En hommage à sa dulcinée qui a disparu à nouveau, Foulques surnommé le Plante-Genest aurait planté de multiples plants de genêts à travers son domaine, couvrant sa terre d'un tapis d'or.
De cette descendance René Barjavel et Olenka de Veer, nous énumère les différents rois et reines qui se succédèrent sur le trône d'Angleterre, ceux à la chevelure rousse feu comme Foulques et d'autres blanc diaphane, délicats à l'image de la licorne. La licorne aurait aussi transmis son désir de liberté et sa fantaisie à certains de ses descendants. En l'occurrence Griselda, flamboyante jeune fille, fille de sir John Green et soeur de quatre autres filles toutes aussi différentes les unes des autres. Tous et toutes sont attachés d'une manière viscérale à leur île de Saint Albans construite par leur ancêtre Jonathan Green en terre d'Irlande.
L'Irlande du XIXème siècle sous la férule anglaise, se révolte. Les fenians sont recherchés, tués. On ne se rebelle pas contre l'Angleterre. La misère est là. Beaucoup suite à la grande famine s'exileront en Amérique. Lord Jonathan bien qu'il soit anglais et Lordland de ses terres, soutiendra et sauvera nombre des métayers et paysans. Ils lui en seront toujours reconnaissant ainsi qu'à ses successeurs.
Griselda, la troisième fille de la famille, est fantasque, capricieuse, éprise de liberté, un vrai feu follet. Son grand amour arrivera sur un cheval mécanique tout pétaradant entouré de fumée. Et oui l'automobile commence à arriver en cette fin du XIXème siècle.
L'histoire de la famille se mêlera à celle de la révolte des irlandais. Les petites gens sont très croyants, mais aussi très superstitieux. C'est ce qui fait le charme de ce livre. Les forces de la nature, la beauté du paysage, les plantes, les pierres levées, les fantômes. Tout cela fait partie de leur quotidien.
Pioche faite par Nadou38 dans un petit défi littéraire, j'ai bien aimé parcourir les terres d'Irlande dans cette ambiance très mystérieuse et fantastique. On ressent toute l'âme du pays à travers la narration des deux auteurs. Les nombreuses descriptions des paysages, des situations nous transportent dans un autre monde au-delà de nos contingences matérielles. La nature est à l'oeuvre. Et l'amour est là bien présent dans ce roman à travers la rencontre de Griselda et Shawn.
Merci Nadou pour ce choix, j'ai aimé et la partie historique et la partie romanesque. Barjavel habitué à écrire des livres de science-fiction a réussi avec Olenka de Veer le pari de nous emporter dans un autre monde rempli de féerie et d'histoire.
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Barjavel... Rien que le nom évoque la jeunesse et sa fraîcheur ! Et c'est vrai que c'est souvent enfant ou adolescent que beaucoup d'entre-nous ont découvert cet écrivain, conteur infatigable de l'amour et de ses joies. Je n'ai pas manqué de faire parti de ceux-ci et je me rappelle avec émotion mes lectures anciennes de Tarendol, d'une Rose au Paradis, des Chemins de Katmandou, etc. Des "Dames à la Licorne", je n'avais souvenir que de l'Irlande, de ses pluies et de ses ciels d'argent. J'ai hésité à relire le livre car lorsqu'au souvenir sublimé succède la déception, c'est souvent une petite étoile qui se meurt. Désormais, je suis rassuré. La Licorne a rejoint les étoiles et chacun peut encore la voir lorsque la brume se lève et s'estompe dans la nuit irlandaise.
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Une pointe de magie, quelques enchantements, des légendes, des fantômes,une licorne...

La pluie, le vent, le soleil, la brume, le vert de l'Irlande, le bleu du ciel, l'argent de la mer...

Ce roman raconte l'Irlande éternelle des fées et l'Irlande plus récente qui subit l'Angleterre.

Un longue lignée d'hommes et de femmes se sont installés au bout du bout de l'Irlande, sur une île , un caillou qui affronte les éléments régulièrement. On suit leur histoire qui croise l'histoire du pays .

Un peu conte, un peu fantastique ce roman offre un magnifique voyage, pour peu qu'on aime l'Irlande et les histoires d'amour.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Une belle histoire entre légende et réalité de l'Irlande du XIXème siècle qui nous entraîne dans une famille et son histoire si particulière. le début est assez étonnant avec des histoires assez surprenantes mais ensuite J'ai été happée par cette famille composée de cinq soeurs si différentes et passionnées. Un beau récit qui parle d'amour et de revenir mais qui m'a permis aussi de découvrir le contexte de l'Irlande et notamment la lutte contre les anglais.
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Lorsque l'on m'a proposé la lecture de ce roman de Barjavel dans le cadre d'une lecture commune, j'ai d'abord été intriguée : un roman de Barjavel dont je n'avais jamais entendu parler, ça pouvait être intéressant. Et puis, à la lecture du quatrième de couverture, j'ai ressenti une bouffée d'angoisse incontrôlable : « un magnifique roman d'amour inspiré d'une histoire vraie », écrit par le génie qu'est Barjavel, en collaboration avec une astrologue totalement inconnue (entendez par là : qui n'est même pas référencée sur Wikipedia pour en apprendre un peu sur elle). Oh non, franchement !? Quand, en plus, ma bibliothécaire a dû le faire exhumer de la réserve d'une autre bibliothèque où il prenait la poussière, je me suis dit « aïe, aïe, aïe… ça va pas le faire ! »

Je me suis tout de même plongée dedans. Et j'en suis arrivée à cette conclusion : il est réellement réducteur de cantonner « Les dames à la licorne » dans la seule case « roman d'amour » comme le laisse présager le résumé. C'est la destinée des cinq filles de John Greene que l'on suit : Alice, Kitty, Griselda, Helen et Jane, qui portent en elles le sang de la licorne. Leurs cinq destinées prendront des chemins totalement différents mais toutes sont liées à la maison construite par leur grand-père sur l'île de Saint-Albans, où elles ont passé leur enfance, anglaises en terre d'Irlande. Ce roman tient à la fois du conte, de la légende, du roman historique et du roman d'amour. C'est une oeuvre hybride, totalement incongrue dans le reste de la production de Barjavel et tout le talent de l'auteur, sa plume vive, visuelle et simple rendent la lecture de ce roman totalement addictive. On découvre la réalité historique de l'Irlande de la fin du 19e siècle, la misère, la famine, la répression anglaise, les luttes des « rebelles » irlandais mais aussi leur humour et leur bonté, avec en face la « bonne société anglaise » des landlords. A cette dure réalité, viennent se surposer les légendes anciennes, de la période celte et du moyen âge, et la beauté des paysages irlandais, faisant de l'île une terre de mystère. Pour moi, la belle histoire d'amour entre Griselda et Shawn Arran (allez, il faut le reconnaître) est un peu passée au second plan tant le volet historique et légendaire m'ont intéressée.

Je serai très probablement passée à côté de ce roman de Barjavel si je n'avais pas été « obligée » de lire et, finalement, ça aurait été dommage…
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La descendance comtale et royale de l'Angleterre remonte aux années 900 avec la rencontre que Foulque 1er, dit « Le Roux » fit avec une charmante licorne. de générations en générations, au fil des alliances avec les lions, s'établit toute une dynastie de descendants de ceux-ci qui perdura au fil des siècles jusqu'à l'actuelle souveraine, Elizabeth II. L'Irlande, d'abord indépendante et gérée par toutes sortes de roitelets en guerre permanente les uns contre les autres, fut vite conquise par les Anglais qui s'y taillèrent d'immenses propriétés qu'ils faisaient cultiver et entretenir par des paysans irlandais qui devaient verser une forte redevance au Landlord, lequel en rétrocédait une part au trésor de la couronne. Quand un paysan ne pouvait pas payer pour une raison quelconque (mauvaises récoltes, maladie de la pomme de terre, etc), il était jeté en prison et sa maison était détruite. Très rares étaient les landlords un peu compatissants. L'un d'eux, sir Jonathan, pour avoir dispensé ses gens de la taxe, y laissa toute sa fortune et perdit même son magnifique domaine de l'île de Saint Albans. Un de ses successeurs charitables, sir John Greene, n'eut pas un meilleur sort. Marié et père de cinq filles, il les vit toutes partir soit pour entrer dans les ordres comme Alice, soit pour se marier avec son chauffeur comme Griselda avant de devoir quitter l'île complètement ruiné…
« Les dames à la licorne » se présente comme un roman hybride, aux frontières du fantastique, de l'historique, du sentimental et même du biographique. En effet, l'histoire de Greene et de ses cinq filles est authentique, car ce personnage est en fait un ancêtre d'Olenka de Veer, la co-auteure de l'ouvrage. L'ensemble forme donc un cocktail un peu bizarre qui part de la nuit des temps, celui des légendes du cycle arthurien pour s'achever de nos jours avec Olenka de Veer retournant sur l'île irlandaise en question avec la crainte de voir tous ses rêves déçus. Au-delà de l'histoire de ces deux familles de notables anglais et écossais tombés amoureux de la verte Erin et au-delà des destinées amoureuses des cinq filles, le lecteur pourra être fortement intéressé par tout le volet fantastique du début en forme de très longue introduction historique et mythique (rappelant beaucoup « L'enchanteur ») et également par le récit des longs siècles de souffrance d'un petit peuple opprimé et colonisé de bien cruelle manière.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Danser avec le vent d'Irlande.

Le sang de la licorne et sa magie infusent une lignée de rois, de reines et de nobles, du Moyen Âge français jusqu'au XIXe siècle irlandais, une lignée qui aura tout gagné et tout perdu au fil des siècles ; jusqu'à nous attacher aux destins de cinq soeurs et de leur famille proche, aux faux airs des Bennet d'Orgueil et Préjugés, tant dans leur constitution, leurs aspirations que dans le tempérament des membres qui la composent.

Les Dames à la Licorne possède un coeur qui palpite pour un pays fait de terre et d'eau, de vent et de roche, dont les magnifiques descriptions nous plongent les pieds dans l'herbe humide d'averse, la peau fouettée par les bourrasques mais baignée par les rayons du soleil, à parcourir une minuscule île qui est déjà tout un monde en soi, en dehors du temps. Et au-delà...
Au-delà, l'Histoire de l'Irlande qui imprègne ce récit, en particulier la Grande Famine et les conflits des rebelles irlandais contre l'occupation anglaise, qui chacune à sa manière tente de déposséder de tout ces paysans sans jamais y parvenir complètement.
Mais c'est aussi l'histoire de fantômes qui parcourent l'île la tête sous le bras, d'un vent mauvais apportant le malheur dès lors qu'il s'engouffre par une fenêtre ouverte, d'un étrange renard qui ne vieillit jamais, ou d'un petit peuple invisible que si peu connaissent – et encore moins comprennent.
Cette toile de fond dépasse le simple décor tant elle féconde chaque page, et ce sont les éléments que j'ai sans doute préféré. J'ai dansé en Irlande avec le vent, avant d'un jour pouvoir le faire avec ma compagne.

Pas étonnant que ce soit son roman préféré, qu'elle m'a elle-même mis entre les mains. J'ai d'ailleurs eu la sensation de retrouver beaucoup d'elle en Griselda, le personnage principal, à moins que ce soit Griselda qui ait infusé en elle au fil de ses lectures.
Car ces personnages ont du coeur. Un coeur pour l'être unique qui leur est chair, pour une terre et le peuple qui la foule, pour la famille qui l'entoure, pour la connaissance, pour la liberté. Tous sont mus par ce sentiment et se battront pour lui.

Une belle lecture, un beau voyage en terre d'Irlande.
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