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sur 7149 notes
J'éprouve de la répulsion pour ce roman, à l'instar de Barjavel qui éprouvait de la répulsion pour les mathématiques et les sciences. Barjavel était pétainiste. le roman a d'abord été publié en feuilleton dans le journal antisémite "je suis partout" . J'ai lu dans "le soir" : "Barjavel publie son roman en 1942, chez Denoël. L'éditeur belge, installé à Paris, est – et de loin – le plus collabo. Auparavant, Barjavel a publié le roman en feuilleton dans une des pires revues de l'époque, Je suis partout, dirigée par Robert Brasillach. Je suis partout est la revue la plus fasciste de France.". Toutefois certaines critiques atténuent le pétainisme de Barjavel. Apres ces réflexions, il m'est difficile d'aller plus loin dans l'analyse du roman. Néanmoins je me suis posé des questions sur les "cônes" que l'on trouve dans le faisceau de lumière du phare d'une voiture, le faisceau d'une veilleuse qui dessine une hyperbole sur un mur, dans le roman "le voyageur imprudent" et que je suppose faire allusion aux mathématiques des coniques. Des habitations de science fiction en forme de cône...On trouve déjà une habitation en forme de cône dans "ravage" , des maisons aux formes variees : " ...au tronc de cône
d'acier..." . Beaucoup de "lumière" dans ravage, 68 occurrences du mot,7 lumineux et 10 lueur,8 bougie (s). Une clinique psychiatrique est perturbée par l'absence d'électricité. Un dément qui se prend pour le Christ s' écrie : "— Que la lumière soit !". 22 fois le mot électricité. le roman fait allusion à la formule d'Einstein E = mc2 : "la matière et l'énergie ne sont qu'un" . On retrouvera cette allusion dans "La nuit des temps". Curieuse interprétation de la formule d'Einstein dans ravage : si l'électricité disparaît, la matière disparaît ! Donc l'électricité se manifeste sous une autre forme. ..La première pile atomique à été créée en 1942 aux États Unis, et la première bombe atomique en 1945. Barjavel n'imaginait pas les conséquences de la formule d'Einstein dans ravage ! Dans la nuit des temps il inverse son usage...

Lien : https://www.lesoir.be/art/80..
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Appréciant les romans d'anticipation mais n'étant pas un adepte de science-fiction trop ou très futuriste (i.e. avec sérum d'éternité, télépathie, vie dans l'espace ou sur Mars, télétransportation), j'ai failli passer à côté de Ravage. En effet, j'associais le nom de l'auteur uniquement à son roman phare très futuriste, La nuit des Temps, et donc je m'étais dit que ses oeuvres n'étaient pas pour moi.
C'est grâce à une histoire à la fois utopique et dystopique, Noël 2041, de Camille Romain-Smith, que j'ai découvert Ravage de Barjavel, auquel un personnage de Noël 2041 fait référence pendant un dialogue.
Je donne quatre étoiles et demi à Ravage car : j'ai trouvé le livre superbement bien écrit, l'intrigue passionnante, le rythme haletant, les inventions, prédictions, prévisions génialissimes. Je ne mets pas cinq étoiles, simplement car j'ai dû lire en diagonal quelques passages décrivant des actions et thèmes que j'ai trouvés plutôt répétitifs (je ne veux pas gâcher l'intrigue donc je n'indique rien mais les lecteurs qui sont de mon avis reconnaîtront ces passages.)
Donc, une superbe lecture. Je recommande !
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Ce livre est lu dans les écoles, présenté comme un chef-d'oeuvre, précurseur de la science-fiction.
Sauf que ce livre a été écrit sous la France de Vichy, et qu'il en est très imprégné.
Nous avons un héro de 24 ans, amoureux d'une jeune femme qui en a 17. Celle ci se fiance à un autre et François -le héro de ce roman- décide d'aller la chercher car elle lui appartient. Au cours de l'histoire, la technologie s'effondre et entraîne la société avec elle. On apprend qu'il y a un conflit entre personnes blanches et noires, ces dernières étant décrites de manière extrêmement péjoratives. Durant le périple, les femmes sont des incapables que leurs maris doivent constamment materner. Finalement, après avoir affronté maints dangers, le héro se retrouve au village campagnard de ses parents. Là, il fonde une nouvelle société. Visiblement, les hommes sont morts en plus grand nombre que les femmes. Qu'à cela ne tienne, chaque homme prendra plusieurs femmes. Les villages alentours envoient donc à François leurs plus belle jeune fille et il en épouse aussi quelques moches pour montrer l'exemple. Il devient le grand dictateur. Les livres sont brûlés sur la place publique pour être sûr que personne ne retrouve la technologie. À l'âge d'une centaine d'année, François a eu des dizaines d'enfants, et comme il est très fort, presque tous sont des garçons. Il vient d'ailleurs d'epouser une femme de 18 ans. Un garçon vient le voir et lui explique qu'il a inventé une machine pour faciliter le travail aux champs et François essaie de le tuer.

Enfin bref, on voit aisément comment ce roman peut être qualifié de crypro-fasciste et je ne vois pas comment il peut être considéré comme une lecture agréable tellement les références positives et décomplexées au valeurs du régime de Vichy sont nombreuses
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J'adore ce roman d'anticipation où une star de la radio devient une paysanne, où un ingénieur devient une sorte de chef de tribu médiéval, et où les gens de la télé sont comme des petits lemmings devant les événements presque apocalyptiques qui s'abattent sur la France.
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Si "Ravage" reste un classique de la littérature SF, je n'ai pas été transportée par ce récit qui manque parfois de cohérence. de plus, certains passages, que je qualifierai de digressions inutiles, nuisent à la fluidité de la lecture. Dans cette oeuvre, l'auteur semble dénoncer la tendance naturelle de l'Homme à vouloir maîtriser son environnement par le biais de l'essor technologique, quitte à mépriser le sens de la vie, de tirer profit de la nature jusqu'à ce qu'il n'en reste rien. Pour autant, cette critique de la société moderne manque, à mon avis, d'arguments. J'ajouterai à ce côté un brin survolé, le caractère peu avenant (voire tiranique) de François, le personnage principal, ainsi qu'une vision un peu trop biblique à mon goût. Point positif : le cadre complexe et sombre d'un univers post-apocalyptique très bien décrit. La plume, bien qu'à certains égards vieillotte, n'en demeure pas moins appréciable.
En définitive, de cet auteur, je ne conseillerais pas tant ce titre, mais "La nuit des temps", un petit bijou de génie et de poésie intemporelle. Si vous ne l'avez pas encore lu, foncez !
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Je dirais un livre que j'aimerais prémonitoire. La fin d'un système, la fin de l'électricité et le début d'un nouveau monde.
Ce livre d'époque est tellement reprit par diverses auteurs de sf qu'on peine à imaginer que tout a été dit ;-)
Barjavel un des meilleurs auteurs français de SF ;-)
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Ravage est un livre déroutant. On ne sait qu'en penser au premier abord.
Le monde futuriste qui y est décrit est si réaliste, si ancré dans notre réalité, celle des années 2010-2020 (sauf évidemment quelques petites choses, dues aux multiples branches que comporte l'arbre des possibles du progrès technique), qu'on oublie que le roman a été écrit en 1942, en pleine occupation nazie, à une époque où les moeurs étaient bien différentes.
Seuls peut-être le style linguistique et quelques valeurs qui nous paraissent aujourd'hui franchement dépassées, peuvent nous le rappeler.

Malgré un style assez froid parfois, peu empathique envers les personnages, quelques délires dans lesquels on rentre mal car paraissant déplacés par rapport au reste du récit, ainsi que les quelques descriptions-digressions un peu longues d'un Barjavel qui veut vraiment nous décrire le moindre détail de son monde futuriste, Ravage est un roman qui nous happe. Non dénué d'humour et de dérision, le mélange de poésie et de cruauté qu'il nous offre est tour à tour plaisant, fascinant, glaçant.

On ne peut que détester le monde futuriste de Barjavel. Bien que présenté sur un ton léger, voire positif, il n'en présente pas moins des humains déshumanisés, complètement asservis à la Machine, des artistes producteurs en chaîne, une ville qui a tout envahi, laissant une nature ultra contrôlée sous forme de parcs, où tout est transformé, remanié, normé.
Et en même temps, alors que le roman nous promettait la renaissance d'un monde utopique, un retour triomphant à la Terre et à l'Humain, la fin nous laisse coi et étourdi, amers et déçus. Mais aussi pensifs et impressionnés. En effet, on ne peut adhérer au monde utopique que le héro bâtit à la fin non plus. On ne peut adhérer à un monde où les femmes sont réduites au rôle de pondeuses en série, gouverné par un gourou autocratique et cruel qui prône la destruction des livres dans le but de maintenir, certes, son utopie intacte, à l'abri des dérives de la technologie dont a souffert le monde d'avant, mais qui n'en reste pas moins extrêmement autoritaire et obscurantiste.

On se retrouve alors en pleine dissonance cognitive : comment peut-on partir d'un monde clairement dystopique et arriver, après tant d'épreuves à fort caractère initiatique, à une utopie complètement inacceptable? Comment Barjavel a-t-il pu nous mener à cela ? Comment Barjavel peut-il seulement y croire ?
Et c'est là qu'il est important de se souvenir de la date à laquelle fut écrit ce roman : sous le jour de l'occupation nazie, un ras de marée noir qui obscurcit Paris comme cette immense panne d'électricité le fit dans le roman, sous le jour du slogan « travail famille patrie » de Pétain, et du rôle que cela attribuait aux femmes, on comprend alors que le monde d'après, apparemment idyllique, n'est effectivement pas un avenir plus enviable aux yeux de Barjavel que celui de l'avant ravage. le roman devient donc une double dystopie, dont la fin tout à fait pessimiste, est un appel à la mesure et à l'équilibre. Plus qu'un roman catastrophe, Ravage nous parle du déclin de la civilisation causée par les dérives de l'humain et des extrémismes idéologiques. Et le roman, de simple conte épique vecteur d'idées dérangeantes, prend soudainement toute son ampleur en tant que coup de génie et grande oeuvre de la littérature SF.
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Si on replace ce roman dans son contexte, on peut comprendre l'intérêt qu'il a suscité. Malheureusement, aujourd'hui, quand certaines idées ne nous semblent pas ridicules, on ne peut que soupirer face à des personnages inintéressants, peu fouillés, et une narration qui n'implique jamais le lecteur. La dernière partie tombe même dans le médiocre. de rares passages sauvent l'ensemble du désastre.
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Voilà un livre qui me laisse perplexe...
Ce n'est pas tant le développement du monde apocalyptique avec la folie humaine retrouvée à ne pouvoir compter que sur elle-même que j'ai trouvé très bonne. J'ai même trouvé que c'était très vraisemblable malgré la vision pessimiste et violente de la réaction de l'Homme face à cette épreuve.
Cependant, je reste perplexe par la conclusion et la morale du récit...

Bref, les deux derniers chapitres m'ont gâché ma lecture... Et ça m'énerve parce que j'ai beaucoup aimé tout le reste...
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Un très bon roman de science-fiction que j'ai lu quand j'ai lu la première fois à quatorze ans. Ce livre m'avait beaucoup marquée à l'époque et continue d'être une source de réflexion.
En 2050, tout fonctionne à l'électricité. Mais que se passe-t-il quand une panne généralisée et durable frappe le monde?
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