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Quel plaisir que de replonger dans ce recueil. Des nouvelles imaginatives, effrayantes, dégoûtantes. Tout ce que j'aime. Barker sait amener avec une simplicité effarante les pires horreurs, faisant vivre à ses personnages des choses invraisemblables. Bien mené. le fil conducteur, le livre de sang, nous rappelle que tout ce qui est dans le livre ne forme plus qu'un amas d'horreur, rendant la dimension palpable, réelle. J'adore tjrs le relire.
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Jusqu'ici, je ne connaissais Clive Barker qu'à travers les adaptations ciné de certaines de ces nouvelles et/ou romans (Hellraiser, Cabal, Candyman, The midnight meat train, mais aussi le maître des illusions, le livre de sang, Terreur, et le pitoyable Rawhead Rex).
C'est donc tout à fait naturellement mais bien sur le tard que je m'intéresse à ces écrits. Mon choix premier se fait sur ce livre de sang.
J'y découvre un univers auquel je ne m'attendais pas même si j'y décèle des éléments assez bien rendu dans certaines adaptations.
J'y découvre l'auteur et la poésie macabre qu'il réussit à instiller dans tous ses récits. C'est assez incroyable de sa part de réussir à rendre poétique des descriptions pourtant sanglantes, gores, d'élever les plaisirs de la chair au delà du simple plaisir. Clive Barker, me semble t'il, s'intéresse à la chair, aux corps. Toutes les nouvelles présentes dans ce recueil parle de corps malmenés ainsi que du rapport à la mort, du rapport que l'on entretient ou pas avec nos morts.
Bref je me suis retrouvé face à quelque chose que je ne connaissais pas et cela m'a déstabilisé. Certaines nouvelles provoquent un malaise certain, une sorte de dégoût, et nous met dans une position inconfortable car on ne sait trop se positionner ni trop quoi en penser.
Mais c'est surtout la curiosité qui l'emporte et me convainc de persévérer dans ma découverte de cet auteur totalement atypique...
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Il s'agit ici d'un grand maitre de l'horreur qui traite avec brio son thème. Pourtant, j'avoue, au bout d'un moment, ces petites histoires m'ont lassé… Pourtant franchement, aucun défaut : c'est bien amené, même si les histoires sont courtes, les personnages sont attachants mais voilà. J'ai pas accroché. Je pense que je ne suis pas douée avec les histoires trop courtes. Trop peu de temps pour s'identifier, trop peu de temps pour apprécier.

A réserver aux amateurs du genre donc !
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Livre de sang (tome 1)

Edition originale : 1984

Première édition française : 1987

Temps de lecture : environ 3h30 pour un lecteur moyen (300m/m)

Un mot sur l'auteur : Clive Barker est un auteur d'épouvante britannique né en 1952. En dehors de l'écriture, il peint et travaille pour le cinéma (films les plus notables : Hellraiser, Cabal)

Synopsis : il s'agit d'un recueil de nouvelles…


Que faut-il en retenir ?

S'il y a bien une image qui colle à la peau de Barker, c'est celle du latex et du sang (et oui, le latex, ça colle à la peau). Les aficionados de l'horreur ont découvert son univers au travers de films à l'ambiance novatrice, torturée, sado-maso jusqu'à l'extrême (notamment Hellraiser et son célèbre pinhead).
Sur le fond, le format « nouvelles » se prête bien à l'horreur. Les idées sont originales sans être, il faut le dire, totalement révolutionnaires. Les sujets sont bien amenés et bien traités.
Sur la forme, Barker a un style fluide, souvent percutant. L'horreur est dans sa forme la plus crue (on est clairement dans le gore, notamment dans la nouvelle se déroulant dans le métro). Les scènes de sexe sont explicites (et fréquentes). Il y a souvent de l'humour.

Pour conclure :
Un livre qui se lit vite et qui permet de passer un agréable moment. Cela favorise une entrée en douceur (enfin, douceur… n'est peut-être pas le mot le plus adéquat) dans l'univers effrayant de Barker. Ma préférence va à « Jack et le Cacophone » qui m'a un peu rappelé le « fantôme des Canterville » De Wilde pour son humour décalé (et son thème, évidemment) et à « Dans les Collines, les cités » dont le coté quelque peu surréaliste évoque une nouvelle peu connue de Lord Dunsany « la folie d'Andelsprutz ».
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Recueil de nouvelles très inégales.

Les quatre meilleures à lire absolument:

- le train de l'abattoir: 5/5
- dans les collines les cités: 5/5
- jack et cacophone: 5/5
- la truie: 4/5 j'aurais aimé que l'auteur aille plus loin pour en faire un dieu !

Le reliquat:
- les feux de la rampe: bof bof, histoire quelconque, vu et revu mille fois 2/5
- livre de sang: 0/5 j'ai rien compris du tout à cette nouvelle, très mauvaise, un comble alors que c'est le titre du recueil !
Sinon j'ai une très belle édition sur laquelle on voit un fantôme

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Beurk beurk beurk. Vraiment pas mon style de lecture, j'ai du me forcer pour le finir.
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Grosse déception car je me gardais précieusement ce livre de coté tellement il était prometteur. Et en fait, aucune des nouvelles n'a su me convaincre. J'ai survolé les récits sans jamais rentrer dedans. J'avais l'impression de voir défiler des scènes d'une série B devant mes yeux.
Une série en moins dans ma PAL.
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La nouvelle n'est pas un format si facile à écrire, pourtant Clive Barker s'en est bien sorti avec Livre de Sang, paru aux éditions J'ai Lu. Les nouvelles qui composent ce recueil traitent de différents thèmes sur des tons pouvant passer de l'horreur pure à l'humour noir, et c'est glaçant !

La nouvelle qui m'a le plus marquée est « La Truie » qui se passe dans un pensionnat pour jeunes délinquants dans lequel est située une ferme et, évidemment, une truie qui est au centre de l'attention, et il se passe des choses inquiétantes en ces lieux. Je n'en dirai pas plus, mais ça fait partie des nouvelles qui m'ont le plus marquée, tous genres confondus !

Ça fait deux lectures réussies pour Clive Barker, je suis optimiste pour les prochaines.
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Qu'ils sont bien loin les contes de notre enfance, avec leurs elfes, leurs sorcières, leurs magiciens, leurs animaux fantastiques, leurs châteaux hantés, leurs fantômes…

De nos jours, de plus en plus, la littérature fantastique est axée sur la terreur, l'épouvante, le sang et la violence. Signe des temps peut-être, où justement la violence et le sang se retrouvent quotidiennement dans les rues, les stades, les supermarchés, les endroits publics.

Finie la poésie d'un Peter Pan jouant de la flûte ou livrant un combat homérique au Capitaine Crochet, fini les mondes parallèles de Prince Caspian.

Maintenant, c'est l'horreur, l'horreur au quotidien que se plaisent à nous décrire les nouveaux maîtres du fantastique.

Témoin ce recueil de nouvelles de Clive Barker paru dans la collection Spécial Fantastique que venaient de créer les Editions Albin Michel.

Horreur morbide et sanguinaire, la première de ces nouvelles, le train de l'abattoir, en est l'exemple parfait : boucher singulier officiant dans le métro new-yorkais et qui se perpétue dans La Truie : prisons de délinquants adolescents dont le pôle d'attraction est une ferme, ou encore dans Dans les collines, les cités, duel grandiose entre deux cités.

Peu d'humour dans ces récits sauf peut-être dans Jack et le Cacophone, combat entre un homme et un démon qui aspire à s'élever dans la classe sociale démoniaque.

Mais les spectres (indispensables !) ne sont pas oubliés et Les feux de la rampe nous en présente des échantillons qui savent se tenir en scène.



Ce livre est à déguster nouvelle après nouvelle, à petites doses afin d'en sentir pleinement tous les frissons distillés par Clive Barker.



Sommaire :

1 - le Livre de sang (The Book of Blood), pages 9 à 29.

2 - le Train de l'abattoir (The Midnight Meat Train), pages 31 à 74.

3 - Jack et le Cacophone (The Yattering and Jack), pages 75 à 109.

4 - La Truie (Pig Blood Blues), pages 111 à 160.

5 - Les Feux de la rampe (Sex, Death and Starshine), pages 161 à 221.

6 - Dans les Collines, les Cités (In the Hills, the Cities), pages 223 à 270.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Plus de trente ans après sa publication, le premier tome (sur six) des Livres de Sang n'a rien perdu de son approche novatrice de l'horreur et du fantastique. Inspiré par l'anthologie Dark Forces1980, éditée par Kirby McCauley (futur agent littéraire de pointures comme Zelazny, King ou R.R. Martin), Clive Barker ancre ses récits dans un quotidien sans fard, mais ne se pose aucune restriction quant au choix de ses sujets, ni au ton sur lequel il les aborde. le résultat joue donc sur le contraste et alterne sympathiques histoires de fantômes, qui sembleraient tout à fait à leur place dans un vieux numéro de Tales of Crypt (Jack et le Cacophone et Les feux de la rampe), plongées suffocantes dans une horreur imbibée du sang de rites ancestraux et blasphématoires (Le train de l'abattoir et La truie) ou enfin application hallucinante, et délétère, d'un concept philosophique formalisé au XVIIe siècle et toujours effectif aujourd'hui (Dans les collines, les cités). 

Le Livre de sang :

Simon McNeal est un médium capable de communiquer avec les morts. C'est du moins ce qu'il laisse croire au docteur en parapsychologie Marie Florescu, car en réalité le jeune homme est un escroc qui s'amuse à noircir les murs du 65, Tollington Place de faux témoignages de l'au-delà. Malheureusement pour lui, il s'avère que la vieille bâtisse est un authentique "carrefour sur l'artère des morts" vers lequel la scientifique va, malgré elle, ouvrir une brèche.

Empruntant à Ray Bradbury le procédé qu'il avait imaginé pour introduire son mythique Homme illustré1951, Clive Barker livre avec cette nouvelle-prologue, une entrée en matière percutante où violence et érotisme (ingrédients fondamentaux du SM - dont l'auteur est un adepte assumé - et que l'on retrouvera deux ans plus tard au coeur de hellraiser1986, son oeuvre la plus célèbre) se mêlent dans le creuset d'une écriture sombre et poétique.

Le train de l'abattoir :

"Il y a bien longtemps, je me suis dit que ce serait une bonne idée s'il y avait une bande de vieux types qui avait un jour dirigé le monde et qui continuait de le faire. [...] Initialement, ces gens avaient tous été réunis à l'époque de la Baie des Cochons, alors que le monde était en train de s'effondrer, et le Bon et le Grand avait décidé que ce serait une bonne idée de mettre ensemble un groupe de personnes triées sur le volet qui pourrait prendre des décisions au nom des dirigeants de la planète, comme ça il n'y aurait plus jamais de crise majeure. Mais après avoir passés quelques années à diriger le monde, ces types en auraient eu assez et n'auraient plus eu envie de le faire. Ils seraient devenus vieux, auraient commencé à avoir des bon dieu de flatulences, ils auraient eu d'autres trucs plus importants à faire. Alors, ils auraient commencé à chasser des grenouilles et à rendre leurs décisions en se basant là-dessus..."  

Un mystérieux assassin sévit dans le métro new-yorkais qui laisse ses victimes vidées de leur sang, à la manière d'un professionnel des abattoirs. Ce professionnel s'appelle Mahogany qui, loin d'être un vulgaire désaxé, exerce une charge sacrificielle protégées par les Pères de la Ville, comme le découvre Leon Kaufman, "provincial" fraîchement débarqué à New York et écoeuré par le véritable visage de la cité.

Inspiré par sa propre découverte étouffante de la Grosse Pomme, où il se serait réellement perdu dans le métro jusqu'à une heure avancée de la nuit, Barker fait se rencontrer, avec brio, violence américaine moderne et violence ancestrale, légendes urbaines et rites immémoriaux, dans le sous-sol de notre inconscient collectif, aussi obscur et inquiétant qu'un tunnel de métro.   

Jack et le Cacophone :

Le Cacophone, un démon de seconde catégorie, est missionné pour pousser à la folie Jack J. Polo, importateur en cornichons (ça ne s'invente pas !) d'une naïveté et d'une crédulité a priori confondantes, mais qui va pourtant lui donner bien du fil à retordre. 

Amusant détournement des traditionnelles histoires de poltergeist.

La truie :

Relecture très réussie (sur laquelle le Hangar devrait bientôt revenir plus en détail) de Sa Majesté des mouches1954 de William Golding. L'île déserte cède la place à une maison de correction où un ancien policier, Neil Redmann, vient d'être engagé pour assurer les cours de menuiserie. Restent les enfants, dont l'imaginaire semble galoper au point de prêter des pouvoirs surnaturels à la gigantesque truie hébergée dans la porcherie située au fonds du parc. Délire collectif ou manipulation ?

Les feux de la rampe :

Le metteur en scène de l'Elysium Theatre, Terry Calloway, essaye de diriger la distribution calamiteuse qu'il a retenue pour interpréter La Nuit des rois. Au terme d'une nouvelle répétition ratée, l'ancien administrateur Richard Lichfield apparaît sur scène et lui annonce que sa pièce sera la dernière à être jouée sur les planches du vieux théâtre, sacrifié sur l'autel de la société de consommation. La veille de la première, lorsque Diane Duvall, star d'un soap-opera, maîtresse de Calloway et accessoirement interprète du personnage de Viola, tombe mystérieusement dans le coma, Lichfield propose les services de son épouse, l'actrice Constantia, jeune femme à l'aisance et à la beauté surnaturelles... que tout le monde croyait morte depuis des lustres.

Constatant, comme Lichfield, que la génération MTV ne fréquentait déjà guère plus les cimetières que les théâtres, Barker transforme l'Elysium en carrefour où les vivants s'efforcent de jouer Shakespeare, tandis que les morts font semblant de se faire passer pour des vivants et comptent bien offrir à leurs semblables, du cimetière voisin, une ultime représentation. Une nouvelle macabre complètement loufoque dans laquelle le romancier offre également un bon coup d'électro-choc au duo eros/thanatos, via une scène de fellation post-mortem d'anthologie !    

Dans les collines, les cités :

Mick, danseur, et Judd, journaliste, voyagent à travers l'Europe. Arrivés en Yougoslavie, une tension entre eux commence à monter, tandis que Mick insiste pour aller visiter le monastère de Sopocani (situé dans l'actuelle Serbie), célèbre pour ses fresques médiévales. La paix étant revenue après une brève partie de jambe en l'air dans les champs (hihaa !), nos deux compères abandonnent leur projet de visite monastique et font halte pour la nuit à Novi Pazar, avant de reprendre leur route. le lendemain, les habitants de Prepolac et Podujevo, deux villages situés non loin de là, s'apprêtent, comme tous les dix ans, à lancer une cérémonie dans laquelle hommes, femmes et enfants, portant des harnais reliés entre eux par des kilomètres de cordes, s'assemblent en de gigantesques piles humaines pour former les corps de deux géants qui s'affronteront avec une brutalité sans nom, dans la riante campagne serbe où nos deux touristes vont aller s'égarer.      

Vingt ans avant qu'Eli Roth n'ouvre sa chaîne d'Hostel, Clive Barker pressent déjà tout le potentiel déviant de certains pays d'Europe de l'Est. Mais nulle trace ici d'un quelconque proto-torture porn  ! Inspiré par deux tableaux de Francisco de Goya : "Panic" (aka "Le Colosse", qui ne serait pas du peintre espagnol, mais passons) et "El Gigante", Barker se sert du pouvoir évocateur de son art pour donner littéralement corps au léviathan1651 du philosophe Thomas Hobbes, cette métaphore de l'Etat en qui chaque individu abdique une part de son pouvoir au profit d'une autorité commune. L'auteur livre en même temps la nouvelle la plus déroutante et la plus réussie d'un recueil qui ne démérite jamais. 
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