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EAN : 9798839476592
66 pages
Auto édition (04/07/2022)
4.64/5   7 notes
Résumé :
« La fin » raconte la dernière minute de vie du dernier homme sur terre. Ce dernier souffle est raconté de façon antéchronologique. Le narrateur, sans nom, sans prénom, il explique que suite à un accident écologique, il est le dernier être vivant sur terre.
La flore révoltée a propagé une brume toxique qui a tué tous les êtres vivants sauf lui et ses parents qui fuient alors sur les hauteurs. Ainsi condamnés à errer dans une montagne sur laquelle ils ont trou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Merci à l'auteur de m'avoir de nouveau fait parvenir le livre puisque je n'avais pas reçu le premier envoi. J'avais hâte de le commencer tout d'abord grâce à cette couverture que je trouve très belle et ensuite par le thème abordé qui fait partie de mes lectures favorites.

J'ai bien apprécié le format cours, qui est en adéquation avec le titre. Je n'aurai pas imaginé un texte plus long, ou alors il aurait fallu supprimer "la dernière minute". Par contre, c'est dommage qu'il n'y ait pas de n° de page. Peut-être est-ce dû au fait que le texte est court.

Ce livre nous raconte les derniers instants de vie du protagoniste. Plusieurs ellipses vont avoir lieu, où nous aurons des moments de vie avec les parents, puis seul. Nous apprendrons en partie comment a débuté l'infestation et comment il a survécu.

L'auteur nous pousse à la réflexion sur notre mode de vie étant contre cette planète qui nous accueille et que nous détruisons.

"De succès en succès, ils ont conduit leur civilisation au-delà de toute espérance et ont continué à livrer bataille pour s'imposer, vivre et profiter de leur statut et de leur pouvoir."

Cette nouvelle est une vraie réussite et je vous conseille vraiment de vous procurer un exemplaire.
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La fin/ Renaud Baroin
À la fin, être le plus fort ne protège pas contre l'extinction de sa propre espèce : c'est un peu la morale de cette narration d'une fin du monde pour tous les êtres vivants. Un nuage de malheur, une brume toxique inodore et incolore secrétée par les plantes vectrices de la vengeance de la Nature face à l'incurie de l'Homme a englouti toutes les vies et les civilisations sous son manteau de mort.
le narrateur seul au monde, le dernier survivant grâce à l'idée de ses parents de fuir vers les sommets s'interroge sur ce qui lui reste à vivre quand ses parents ont été rattrapés par le nuage mortel lors d'une imprudente recherche de nourriture.
Alors survivre, oui mais dans quel but ? Juste satisfaire un besoin biologique dicté par les gènes ? Il lui reste à vivre dans l'absurde comme Sisyphe avec pour rocher son propre corps, au risque de devenir fou. Il réalise que la folie n'est que l'expression de notre créativité sans contrôle de la conscience, c'est-à-dire la liberté totale de l'esprit. Les hommes étaient fous par nature, toutes les espèces sur terre s'équilibraient une à une, mais l'homme fut le seul à être en déséquilibre constant.
« La Terre a connu cinq extinctions animales avant la venue de l'homme sur terre et sur l'échelle du temps géologique , la présence humaine sur terre n'a représenté que quelques minutes. La terre est âgée de 4,5 milliards d'années . Si l'on représente cette période par une pendule qui indique 12 heures , les dinosaures sont arrivés à 11 heures 20 et ont disparu à 11 heures 48 . Quant à nous , les humains , nos existions seulement depuis 11 heures 58 minutes . »
Une belle conclusion vient clore cette confession :
« La terre n'appartient pas à l'homme mais c'est l'homme qui appartient à la terre . »
Un texte bref qui nous incite à la réflexion sur notre mode de vie qui peu à peu et de plus en plus vite détruit la planète.
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La fin du monde. Une fiction ou une réalité dont parle souvent tout le monde. Un mythe pour la terre entière. Peut-être pas? C'est un beau titre pour un film ou un roman d'anticipation. Et si cela arrivait un jour? Pour de vrai, comme le disent si bien les enfants. Et si la nature malmenée se révoltait un jour? Et si elle malmenait tout être vivant? Si vous étiez l'unique survivant de cette catastrophe, que feriez-vous? Quelle serait votre vie? Y avez-vous songé une seule fois? C'est ce qui est arrivé au héros de ce roman. Il n'a pas de nom. de toute manière, personne ne le nommera, ni ne l'appellera car il est le seul survivant du dernier cataclysme qui a étouffé toute vie sur terre.

Le roman est écrit à l'envers. Je m'explique : Il commence par le dernier chapitre. Ce qui est vraiment une excellente idée. Nous découvrons, ainsi, le dernier homme et nous remontons le cours de sa vie au fur et à mesure des chapitres qui vont en déclinant. Nous découvrons, ainsi, la désespérance de cet être. Nous découvrons les raisons de l'anéantissement de la Terre et des êtres vivants. le monde a été sourd à toute revendication humaine pour le bien-être de la terre. Maintenant, l'humain n'est plus. La terre a juste changé. Mais, elle existe toujours, pour la plus grande destruction de l'humanité.

Ce petit roman est une perle, un diamant. le monde, tel que nous le connaissons, n'existe plus. L'être humain, les animaux n'existent plus. Que s'est-il passé? Pourquoi personne n'a vu le désastre qui s'annonçait? La terre a été détruite par l'ego monstrueux de l'humain. le seul humain qui reste le déplore. Peut-être un peu tard. La plume est légère, poétique. Les mots sont d'une force incroyable. L'histoire se tisse à rebours et nous démontre les résultats de l'orgueil humain. La terre était prisonnière de cette suffisance humaine. Elle donnera une leçon à ceux qui ont oublié qu'ils lui appartiennent. Pour l'éternité.
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Nature writing ?
J'avoue, j'aime lire en marchant sous les arbres. J'ai pris ce livre aujourd'hui simplement parce que son résumé me semblait approprié à mes préoccupations quotidiennes. Habituellement, je reste en contact avec le réel, ce qui m'évite toute rencontre impromptue, avec des branches basses par exemple.
Aujourd'hui, j'ai marché sur la roche, seule, évitant la brume.

Cet essai pourrait être une simple fiction, une anticipation ou autre dystopie post-apocalyptique d'un nouveau genre – que nenni, ce narrateur, c'est peut-être vous ! Je ne parlerai pas d'écologie mais d'un questionnement philosophique devenu réalité, celui qui me tient à coeur dans le nature writing.

Une plume addictive : L'auteur m'a embarquée dès les premières lignes, celles du chapitre 6 puisqu'il en est ainsi. Ce récit commence à l'instant présent, les pages ne sont pas numérotées, j'ai perdu la notion du temps. Un rythme rapide et vif, le procédé d'inversion évite la monotonie. le raisonnement est flou mais se précise dans le passé du narrateur. Qui est-il ? Comment est-il arrivé là ?

Un récit où la poésie se confronte à la littérature connue, l'affectif au mental. Tout est dans cette brume effrayante, autant qu'attirante et mystérieuse.

Souvenirs : le narrateur conte ses souvenirs tout en se questionnant sur la vie, sur sa vie. Que fait-il seul dans ce lieu ? Il sait qu'il va vers la fin sans comprendre son rôle d'homme seul, de survivant. Sa réflexion sur les paroles de son père lui apporte des réponses.

Un petit roman de science fiction aux questionnements existentiels en réponse au mythe de Sisyphe ?

Le Mythe de Sisyphe : Pour Camus, pour ceux qui se mettent à prendre l'absurde au sérieux et à le suivre jusqu'à ses conclusions finales, ces « sauts » ne peuvent pas être convaincants. Prendre l'absurde au sérieux signifie reconnaître la contradiction entre le désir de la raison humaine et le monde déraisonnable. le suicide, alors, doit également être rejeté : sans l'homme, l'absurde ne peut pas exister. Cependant, l'absurde ne pourra jamais être accepté : il exige une confrontation et une révolte constantes.

Comprendre l'absurde implique de comprendre tout ce que le monde déraisonnable a à offrir. Lorsque la vie ne se voit plus attribuer de sens, il n'y a plus d'échelle de valeurs. « Ce qui compte n'est pas de vivre le mieux, mais de vivre le plus ». Camus arrive à trois conséquences de la reconnaissance complète de l'absurde : la révolte, la liberté et la passion.

L'homme absurde : Sans l'homme, l'absurde ne peut pas exister, l'absurde est contraire à la raison, au sens commun, est aberrant, insensé. Dans le texte de Renaud BAROIN, l'homme s'est détruit lui-même en exploitant la nature. La destruction de notre habitat, de la biodiversité qui nous fait vivre, reflète l'essence même de l'absurdité.

J'espère que ces quelques pages orienteront les lecteurs vers une réflexion sensée sur leurs priorités. LA FIN est une lecture simple à faire circuler de toute urgence. Très loin des grandes théories scientifiques et/ou capitalistes, ce texte s'adresse à vous ! Oui, vous ! Parce que toute forme de changement, l'idée même de s'éloigner de l'absurde commence par ce que vous êtes, par vos choix, vos actes.

la reconnaissance complète de l'absurde : la révolte, la liberté et la passion.

Alors finalement, n'attendez pas de vos politiques qu'ils lâchent leur confort, ne regardez pas la piscine de votre voisin et encore moins sa voiture électrique. Suivez votre intuition, elle est le plus souvent une réponse raisonnable à vos difficultés. Et puis, souhaitez-vous raisonnablement vous suicider ?

Lien : https://lescrinsdubarde.net/..
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Un court récit qui fait mouche !

On en parle de plus en plus. Personne ne peut le nier. L'écologie, la perte de la biodiversité, le changement climatique... sont plus souvent au coeur de l'actualité. Ce livre nous plonge ainsi dans une réalité qui pourrait bien advenir plus vite que prévu : la fin de l'humanité.

L'histoire commence par la fin en remontant jusqu'à l'enfance du narrateur, pour finir par la fin. Nous lisons les pensées, les réflexions, les souvenirs du dernier homme sur Terre.
C'est donc empli de réflexions sur les travers de l'humanité et notre façon de vivre hors de la nature, de de la dominer... Sauf que ça pourrait bien se retourner contre nous !

Ce livre est court mais néanmoins percutant.
Je pense que j'aurais aimé une histoire plus étayée, mais la rapidité de lecture peut sans doute permettre à plus de personnes de lire ce texte, ce qui amènera de nouvelles prises de conscience.
Un livre à partager ou offrir pour que son message se diffuse plus vite.
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Mon père me disait que c'était la nature qui se vengeait de toutes les offenses qu'elle avait subie. Ses explications étaient longues mais je me souviens qu'il disait que l'exploitation de la nature associée à celle des animaux avait conduit les forces vives de la terre à se débarrasser du problème qui les menaçaient.

La nature s'est révoltée, me disait-il, et elle cherche à anéantir les humains qui vont peut-être causer sa destruction. Pour résumer, continuait-il, c'est eux ou nous.
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Après réflexion, je pense qu’il voulait m’expliquer qu’il y avait déjà eu des formes de vies supérieures, dominantes, comme nous les humains, qui avaient disparus. En fait, je pense qu’il voulait dire qu’être le plus fort ne protégeait pas contre l’extinction de sa propre espèce.
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[INCIPIT]

Ma jambe me fait souffrir, j'ai de plus en plus mal, c'est insoutenable. Je ne suis pas sûr de pouvoir m'en sortir cette fois.

Pourquoi, pourquoi tout cela, ce n'est pas juste, je suis innocent. Je ne comprends pas ce qui m'est arrivé. Ah si, j'ai dû tomber de mon promontoire, ou plutôt de mon piédestal, j'ai glissé, enfin, je crois... ou une bête m'a attaqué... non pas ici, il n'y a plus rien, aucun gros animal ne peut plus y vivre.

Je suis le dernier, j'ai des mouches dans les yeux, le ciel est bleu tacheté, je perds la vue. Non, je ne veux pas que cela se finisse comme ça, je veux vivre, je veux vivre.
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Je m'assèche, ici, le sol est le reflet de mes certitudes évanouies, tout est aride, même ma mémoire me semble inutile, hormis pour me remémorer un passé désormais révolu. Mais cela me fait du bien, cela m'aide à comprendre, à espérer, à avoir encore confiance en demain.
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Nous aurions dû l'aimer [la nature], la respecter et lui rendre grâce mais cela a été plus fort que nous. Nous l'avons exploitée, abusée par tous les pores de sa peau fine et si fragile que n'en pouvant plus, elle a décidé d'en finir avec nous, les humains.
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