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sur 1432 notes
La famille Darling est une drôle de famille. À chaque naissance, Mr. Darling fait de savants calculs pour vérifier qu'ils ont les moyens de garder les enfants ou pas, mais il ne peut résister à sa femme et finalement, Wendy, John et Michael sont gardés. Comme ils doivent respecter les normes de la société, mais que les nounous sont chères, c'est Nana, un chien qui leur sert de nounou, une fabuleuse nounou d'ailleurs.
Pas étonnant que dans cet univers, des choses merveilleuses arrivent. le livre est plus sombre que le film, Peter Pan est égoïste et mène Wendy par le bout du nez. Quant à Clochette elle est tellement jalouse qu'elle noircit encore l'ouvrage.
Le livre et l'adaptation que Disney en a fait sont deux oeuvres différentes, avec les mêmes personnages et la même intrigue. L'une s'adresse plus aux adultes, l'autre plus aux enfants.
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Ce mardi 13 juillet 2021 matin, j'avais besoin de m'enfermer pour un temps dans un monde imaginaire rassurant, comprenez un monde dont on maîtrise tous les paramètres et dont on dessine soi-même les contours.

Et quel meilleur endroit que le Pays Imaginaire de Peter Pan, ce lieu féerique qui s'adapte à l'imaginaire de chaque enfant.

Pour la première fois, je me suis plongée dans la lecture de ce merveilleux récit de James Matthew Barrie, récit que je connaissais déjà fort bien grâce aux nombreuses adaptations cinématographiques, animées et théâtrales inspirées de l'oeuvre originale. Pourtant, aucune n'arrive à mon sens à la cheville du roman de Barrie qui, tout comme le pays qu'il a créé, s'adapte à chaque lecteur, lui dévoilant dans un murmure les secrets qu'il a besoin de connaître à un moment bien particulier.

Et Peter Pan, c'est l'esprit ultime de la jeunesse, qui trône fièrement sur cet imaginaire, en figure impitoyable, gaie, égocentrique, innocente, méprisante et sans coeur. Si l'univers dans lequel il évolue est magnifique, les thèmes abordés dans le roman sont lourds de sens, l'auteur ayant été profondément marqué dans son enfance par le décès son frère aîné. Il en résulte que la mort, le passage du temps et la violence qui en découlent sont des éléments importants et omniprésents dans l'oeuvre de Barrie ; la mort, qu'elle soit physique ou symbolique, marque indéniablement un passage obligatoire qui ouvre la fenêtre à de nouvelles aventures tout en envoyant avec une stupéfiante froideur de merveilleux souvenirs dans l'oubli, ce qu'il faut à Peter Pan pour survivre au présent.

La figure de Peter Pan se révèle donc pour moi un esprit aussi attirant que terrifiant, car maître du temps, oubliant plus vite que son ombre et éliminant tous ceux qui ont l'audace de grandir ou de ne pas se plier à ses règles. Mais il est tout autant fascinant de par le duo indissociable qu'il forme avec Crochet, son double pour beaucoup, cet être qu'il exècre mais en lequel il se mue après l'avoir tué, revêtant ses habits et repliant les doigts de sa main tel un crochet.

J'ai été tout aussi fascinée de découvrir le véritable nom de Clochette, gardienne de Peter. Un nom qui fait sens quand on comprend l'origine tragique des enfants perdus. J'ai enfin compris la raison du tic-tac du crocodile, le temps étant sans cesse martelé, d'une manière ou d'une autre, au Pays Imaginaire, et accompagnant les êtres qui peuplent cet univers dans une tragédie annoncée : celle de grandir ou de mourir.

J'éprouve au final une profonde tendresse pour Peter Pan, qui ni mort ni vivant, arpente les rêves de ceux qui ont su conserver une âme d'enfant, les incite à s'émerveiller constamment et reste ancré dans une forme de présent rassurant. Cependant, tout ne dure qu'un temps. Et à cet être flamboyant qui déclare dans le roman que : « Mourir sera une terriblement grande aventure », j'aimerais répondre que s'il avait pu vivre, il aurait connu la plus significative de ses aventures. Cependant, nous savons maintenant que tous les enfants finissent par grandir… sauf un…
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Certainement comme toi, j'ai connu Peter Pan grâce à Disney (à Hook de Steven Spielberg aussi mais ça c'était après). Et quand j'ai voulu me faire une petite PAL Bookaddict Disneyfan, je devais y mettre l'oeuvre de J. M. Barrie. Alors si en plus je lis le bouquin dans le cadre du Pumkin Autumn Challenge, c'est 100% joie !

Peter Pan est édité chez Folio Junior. Et ce n'est pas pour rien ! En effet, J. M. Barrie nous raconte l'histoire de ce jeune garçon comme Lewis Carroll (Alice aux pays des merveilles) ou C. S. Lewis (Narnia) l'aurait fait (et qui sont aussi édités chez Folio Junior). Tant et si bien que les parents Darling s'appellent respectivement Papa et Maman ! En plus, les situations sont farfelues, illogiques voire totalement extraordinaires ! Après, il y a enfant et enfant. Un débutant lecteur ne pourra peut-être pas tout comprendre au niveau du vocabulaire ou de la syntaxe qu'un enfant de 10-11 ans pourra l'apprécier correctement.

Nous sommes donc dans la nursery des enfants Darling. Wendy y passe sa dernière nuit. Et… Les discussions sont quelque peu originales. On y parle de chiens qui n'ont pas d'âmes et de drogues qui guérissent. Un discours comprehensible pour l'époque du début du 20e s.!

La suite sur le cercle des libraires disparues !
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Ce classique fantastique qu'on ne présente plus a été une belle lecture. L'animé de 1953 des Studios Disney est assez fidèle au texte mais le récit est plus philosophique et triste cependant. Également très farfelu, notamment dans le comportement du M. Darling, le pays imaginaire est figé dans le temps de l'enfance, ce qui laisse une impression très forte de compassion pour ce petit personnage esseulé qu'est Peter Pan.
Coup de coeur pour Tinn-Tamm, aucunement appelée fée clochette dans le récit qui préfère mourir à la place de Peter plutôt qu'il s'empoisonne!
J'ai bien aimé ma lecture ainsi que les illustrations de cette édition de 1997 par Ormerod ♥️
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Merveilleux classique !

Je suis totalement fan de la collection Boussole de chez Belin éducation qui permet aux jeunes lecteurs de découvrir des grands classiques de la littérature jeunesse dans une version adaptée (que ce soit en terme de longueur, de vocabulaire ou de structures de phrases).
Maxime Rovere a la difficile tâche d'adapter ces textes pour qu'ils soient accessibles aux cycles 3 tout en restant fidèle aux auteurs originaux et le pari est réussi.

Peter Pan ne peut que passionner tous les petits lecteurs. Ce petit garçon qui refuse de grandir, un peu égoïste mais intrépide, vivant au "Pays du Jamais" et multipliant les aventures aux côtés des enfants perdus, des Indiens et surtout des pirates. Aaaaah Crochet !
Le petit lecteur va se régaler à imaginer les terribles combats contre l'affreux capitaine, il va rire aux éclats en pensant au crocodile et son angoissant Tic-Tac et la petite Clochette ne lui paraîtra plus aussi mignonne après ses crises de jalousie mémorables.

Le roman comporte de nombreuses illustrations couleurs et un dossier de lecture pour approfondir ses connaissances et s'assurer de la bonne compréhension de l'histoire.
Le "coin des curieux" permet de découvrir des extraits d'autres oeuvres à mettre en réseau avec Peter Pan (Le livre de la jungle par exemple ou encore Les aventures de Pinocchio).

Comme pour chaque titre de la collection, les enseignants peuvent trouver sur le site de l'éditeur une séquence clé en main pour étudier l'oeuvre en classe.

Une véritable lecture plaisir qui fait toujours autant rêver les grands et les petits.
I do believe in fairies, I do, I do !

Un indémodable à lire et à faire lire.
Lien : https://demoisellesdechatill..
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J'ai été un peu déçu par cette lecture même si j'ai passé un agréable moment.
L'histoire de James Barrie est plutôt bien respectée dans les films ce qui implique que je n'ai pas découvert beaucoup plus de détails dans ce roman. Les personnages sont assez fidèles et les aventures également.
Dans l'ensemble, j'ai trouvé que les descriptions et les événements se passaient trop rapidement et sans trop de détails ce qui m'a vraiment empêché de m'investir totalement dans cette histoire. Effectivement, "Peter Pan" est un roman jeunesse écrit pour des plus jeunes. Je n'étais donc pas forcément le public ciblé pour cette histoire. Malgré tout j'ai passé un agréable moment en compagnie de Peter, Wendy, Crochet et toute la bande.
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~Attention, spoilers~Je n'avais lu Peter Pan qu'une seule fois et au collège... donc ça remonte à il y a bien longtemps x)Je savais que le livre était très différent de la version Disney (lol comme d'habitude) mais je pensais que la version de 2003 (que je connais par coeur) était assez proche du bouquin. Alors effectivement, c'est un peu plus proche mais ils ont quand même pris des libertés scénaristiques (qui sont d'ailleurs assez sympas !)Bref. le livre.Encore une fois, j'ai trouvé le personnage de Peter juste... ouf ? Ce qui est intéressant, c'est que, quand on nous parle de Peter Pan, on a cette vision positive du personnage, cette nostalgie pour l'enfance et l'insouciance (merci, Disney). Mais le personnage de JM Barrie n'est pas aussi positif. Comme il le dit, cet enfant est sans coeur ! C'est l'enfance et l'innocence poussées à l'extrême. Deux choses qui me choquent le plus dans ce personnage : sa mémoire totalement défaillante et sa soif de sang. A la fin, c'est quand même touchant de voir Peter admettre qu'il aime Wendy. Mais il a quand même tenté de fermer la fenêtre pour lui faire croire que sa mère ne voulait plus d'elle !!! Et cette manie de "faire semblant" également poussée à l'extrême ! Il laisse les enfants quasi affamés quand même :'DConcernant les autres personnages, j'ai beaucoup aimé Mr et Mrs Darling. J'aime l'évolution du premier. le fait qu'il se sente atrocement coupable et qu'il décide de rester dans la niche, en guise de punition pour avoir attacher Nana le soir où les enfants ont disparu. Mrs Darling est un doux personnage que j'affectionne beaucoup, ainsi que Nana :)Le fameux Capitaine Crochet est tellement plus intéressant que celui de Disney ! J'aime sa petite obsession avec le savoir vivre, le fait que l'aplomb de Peter soit ce qu'il déteste le plus. Et pour finir, le narrateur !!! Je suis une grande fan des narrateurs qui apportent un plus à l'histoire et celui-ci est vraiment sympa. Sauf quand il s'en prend à Mrs Darling, là, c'était pas cool... en mode "non mais les mères, elles aiment tellement leurs enfants, c'est leur faute hein" wtf dude xDPour conclure, ce que j'aime dans Peter Pan, ce sont les petits détails, ces idées de JM Barrie qui sont juste magiques, comme le premier rire d'un bébé crée une fée, le baiser au coin des lèvres de Mrs Darling que Peter est le seul à avoir pu obtenir, le baiser et le dé à coudre :)Enfin bref. Tout ça pour dire que j'ai pris plaisir à relire ce livre. J'avais un peu peur de ne pas l'apprécier autant que la 1e fois que je l'ai lu. Mais heureusement, il fait partie des livres de ma jeunesse que j'ai pu relire en découvrant de nouvelles dimensions et en l'appréciant encore plus !
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Tout le monde connait Peter Pan. Ou tout le monde pense le connaître. En effet, Disney, en a offert une adaptation animée inoubliable de malice en 1953, laquelle a durablement marqué les esprits, au point de faire parfois oublier le Peter Pan original de Barrie. le "vrai" Peter Pan est-il si différent? Disons qu'il est plus complexe, et que l'oeuvre entière, si elle est tout autant fantaisiste, est aussi doublée d'une dimension profondément mélancolique, densité évidemment absente du long-métrage animé mais qui fait pourtant tout l'intérêt de l'histoire.


L'auteur, James Barrie, est un dramaturge de la fin du XIXème siècle dont l'enfance a été marquée par le traumatisme : son frère ainé, David, mort jeune, a plongé sa famille dans un deuil inconsolable qui a durablement touché le futur écrivain au point de transparaitre de façon déguisée dans chacune de ses oeuvres. C'est déjà le cas pour la première apparition de son Peter Pan dans "Peter Pan dans les Jardins de Kensington" (1902), où le futur héros de l'auteur, alors bébé, fugue du monde des adultes et quitte sa dureté pour rencontrer les fées qui, à Kensignton Gardens, l'emmèneront au Pays Imaginaire. Cette fuite en avant dans l'univers des songes pour mieux draper du pouvoir de la métaphore les affres de l'existence (surtout la mort) reviendra avec la création de la pièce "Peter Pan, ou l'enfant qui ne voulait pas grandir" (1904), imaginée pour (ou inspirée par?) les enfants de la famille Llewelyn-Davies, avec qui James Barrie avait créé une forte amitié (des événements qui seront repris plus tard dans le certes très idéalisé mais aussi très beau film "Neverland"). Une autre famille profondément marquée par le deuil, mais ceci est une autre histoire.

"Peter Pan", devenu un roman sous le titre original de "Peter Pan & Wendy" en 1911; est à redécouvrir dans son texte intégral original pour qui ne l'a pas encore fait. C'est la meilleure façon de cerner ce qu'est un grand classique dans le sens le plus profond du terme, car tous les éléments nécessaires sont réunis : la magie, la poésie, la surprenante psychologie des personnages malgré le lectorat jeunesse visé, et la forte symbolique. Bien plus complexe qu'il ne semble l'être, Peter Pan incarne en fait l'enfant triste par excellence, qui, pour oublier sa propre tristesse, décide de lui faire revêtir le masque de l'éternelle insouciance. Double spirituel de l'auteur (qui a aussi créé en James Crochet un autre double, mais nous y reviendrons plus tard), Peter Pan représente la jeunesse dans ce qu'elle a de plus vif, étrange, et insaisissable. A ce titre, James Barrie a su capturer ce qui fait la flamme de l'enfance : la limite entre le rêve et la réalité n'existe pas, chaque frustration est vécue comme la pire des douleurs, et même la mort n'est pas si grave, puisqu'elle est simulée. On vit comme on joue à faire semblant, on meurt comme on joue aux cowboys pirates et aux indiens. Comme un tout petit, Peter n'a pas de mémoire et peut oublier son entourage le plus proche dès que ceux qui le composent n'apparaissent plus à sa vue ; stratagème conscient ou non, il fait partie intégrante de sa nature : en oubliant, Peter ne peut se laisser marquer psychologiquement par quoi que ce soit, ses émotions n'en sont jamais altérées et il reste, comme le dit si bien Barrie, "gai, innocent, et sans coeur".

Peter Pan n'est pas seulement un habitant du Pays Imaginaire : il est le Pays Imaginaire. Sa présence, ses allées et venues conditionnent le fonctionnement de l'île, que James Barrie décrit comme la "carte mentale" qui se cache dans l'imaginaire de chaque enfant, dont elle devient la projection. On y trouve d'autres orphelins qui ne veulent pas grandir (s'ils grandissent, Peter les tue... mais, on fait bien semblant, n'est-ce pas? On ne sait plus, cela parait tellement enfantin!), les fameux "garçons perdus", que leurs nurses ont laissés tomber des landaus et ont oubliés (ne serait-ils pas déjà morts, finalement?), et que l'on retrouve au Neverland sous la forme d'éternels garnements ralliés à la cause de Peter.

Face à Peter, impossible de ne pas évoquer Crochet. Baptisé James, comme l'auteur lui-même, Crochet semble être à Peter ce que le jour est à la nuit, et vice versa. James Crochet serait-il une projection adulte de ce qu'aurait pu devenir Peter ? Rien n'est moins sûr. En tout cas, il représente tout ce que l'éternel enfant déteste : l'âge adulte, la vieillesse et la mort. Mort qui prend la forme du symbolique tic-tac du crocodile qui, rappelons-le, court sans cesse après Crochet. La dualité du pirate et de l'enfant qui ne grandit pas les lie autant qu'elle les oppose, devenant dès lors la clef de voute du Pays Imaginaire. Leur combat semble sans fin, assurant un équilibre à l'île, si bien qu'une fois le capitaine vaincu, Peter se trouve à jouer les deux rôles à la fois, comme pour assurer une sorte de continuum : il investit son bateau, porte sa redingote rouge et tient son index recroquevillé comme un crochet...

Wendy se prête un temps à ce "faire semblant", jouant la mère des enfants perdus et de Peter, telle qu'on s'en souvient même dans les versions les plus simplifiées de l'histoire. On comprend néanmoins très bien, par de nombreux passages d'une prose délicieuse, qu'elle joue autant à la maman qu'à la jeune fille qui rêve d'être courtisée par Peter, et qui aimerait furieusement que là s'arrête le jeu. Wendy y croit jusqu'au bout, essayant d'interroger le garnement sur ses sentiments ou insinuant qu'il aurait une demande à faire à ses parents lorsqu'il ramène les enfant Darling dans leur maison de Bloomsbury. Mais Peter reste Peter, face à une Wendy qui a bien décidé de grandir. C'est pourquoi il continue de revenir, aussi longtemps qu'il s'en souvient, à la fenêtre de la nursery des Darling, pour rencontrer les nombreuses descendantes de Wendy après elle et leur proposer à leur tour d'être sa maman, le temps d'une excursion au Pays Imaginaire (une fin qui insufflera de nombreuses excellentes idées au scénario du film "Hook" de Spielberg puis plus tard au "Peter Pan 2" de Disney).

On pourrait en écrire des lignes et des lignes, détailler chaque personnage (la mère des enfants Darling, superbement décrite et racontée, la fée Clochette qui appelle à ce que tous les enfants du monde frappent dans leurs mains pour la ramener à la vie), chaque lieu (le repère souterrain des enfants perdus, la chambre d'enfants des Darling où commence l'histoire), chaque étrange symbole de ce conte (l'ombre de Peter, élément fascinants parmi tant d'autres), mais nous conclurons sur la plume magnifique de l'auteur. le traducteur Michel Laporte, également auteur de romans jeunesse, rend justement honneur à l'écriture de James Barrie : une langue d'une poésie et d'une virtuosité absolument envoutantes où le lecteur est régulièrement pris à partie dans un jeu de dialogues qui rappelle la version théâtrale de l'histoire. Un style facétieux et mélancolique à la fois qui apporte la touche suprême à cette oeuvre de haute volée.

En bref : Véritable coup de coeur, le "Peter Pan" de James Barrie est un suprême chef d'oeuvre de la littérature de jeunesse qui mérite d'être redécouvert dans son texte intégral pour en apprécier toute la qualité. Tant dans la poésie du style que dans la psychologie des personnages, dans la symbolique de l'histoire que la mélancolie dissimulée dans sa seconde lecture, ce roman reste, plus d'un siècle après sa publication, infiniment précieux.

Lien : http://books-tea-pie.blogspo..
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Peter Pan, une légende féerique. Ce garçon qui refuse de grandir, qui pourchasse son ombre, emmène les enfants Darling au Pays imaginaire, et avec sa bande des enfants perdus et sa petite fée Clochette combat les méchants pirates et leur capitaine Crochet, voilà qu'il nous éblouit par ses facéties et sa rêverie. L'adaptation par Walt Disney en 1953 a contribué a nous diffuser cette image dans notre esprit mais est-ce le cas dans le roman de Barrie ?
Je ne vais pas revenir à l'histoire qui reste quasiment la même, l'envol des enfants, le séjour au pays merveilleux, la visite chez les sirènes et les amérindiens et les affrontements des pirates, vous connaissez déjà. Tout comme l'atmosphère magique qui y régne qui a bien été repris par Disney, un air de merveilleux et de fantastique que les petits et les grands en sont transportés avec joliesse. Non, c'est sur un point particulier qui a été édulcoré voire omis chez Disney et qu'on découvre bien étonné en lisant le roman : Peter Pan est décidément aussi mauvais garçon. Egocentrique et complétement fou, voulant forcer les enfants de Darling de ne jamais quitter le domaine, il n'hésite pas notamment à éliminer les garçons de la bande des enfants perdus dès qu'ils deviennent trop grands ! Et il y a des morts, des vrais dedans : les amérindiens se font massacrer par les pirates, le capitaine Crochet se fait bel et bien dévorer par le crocodile et même notre bonne Fée Clochette casse sa pipe à la fin du récit. Il y a quand même une pointe de macabre qui flotte dans tout ça. Sans doute parce que de manière inconsciente le conte de Peter Pan illustre pas seulement la peur de vieillir mais aussi celle de mourir, que vient rappeler subtilement le crocodile horloge qui agit un peu comme une Faucheuse signalant le tic-tac funèbre. le thème de grandir est aussi là, avec Wendy qui semble être la plus mature de les personnages avec Capitaine Crochet, qui sait avoir des responsabilité et tente de les inculquer à ses proches immatures. Il faut apprendre à grandir et quitter tout doucement l'innocence de l'enfance, tel est le message de l'oeuvre.
Il est de reste que c'est un très beau roman sur l'enfance, la rêverie et la maturité à lire et à redécouvrir.
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Ça aura été très intéressant de lire l'oeuvre originale après avoir tant regardé le dessin animé ou les films.
La base de l'histoire est bien similaire mais pas les personnages.
Peter est tellement orgueilleux, Wendy naïve et finalement Crochet est attachant dans une certaine mesure.

A mon sens, le livre retranscrit parfaitement le passage de l'enfance à l'âge adulte et la perte d'une part d'innocence.
Ce classique reste une oeuvre intéressante à lire au moins une fois.
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