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3,9

sur 1408 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
M. et Mme Darling sont les heureux parents de Wendy, John et Michael. Sous la bonne garde de Nana, la chienne nounou, les enfants grandissent comme tous les enfants, en faisant des rêves et en imaginant des mondes merveilleux. Et voilà qu'un soir, l'imaginaire frappe à la fenêtre de la chambre des enfants. Voilà Peter Pan et la fée Clochette qui viennent les chercher. le jeune Peter a refusé de grandir et s'est enfui au pays imaginaire où le rejoignent régulièrement des garçons perdus. Peter Pan et les garçons sont heureux de leur vie sans adultes, mais ils aimeraient bien avoir une maman qui s'occuperait d'eux et leur raconterait des histoires. Wendy devient cette petite maman et tout pourrait être merveilleux si l'infâme capitaine Crochet ne cherchait pas à avoir la peau de Peter Pan. Et puis, Wendy et ses frères aimeraient bien revoir leurs parents, restés à Londres et désespérés d'avoir perdu leurs enfants.

Ce conte est un classique des histoires enfantines. Je connaissais le dessin animé de Walt Disney et je suis très surprise de constater que, pour une fois, la machine américaine a respecté presque intégralement le texte original. Ce dernier est peut-être plus véhément quand il s'agit de montrer l'égoïsme de Peter Pan et son refus farouche de devenir un adulte. J'aime cette histoire qui est un hymne aux mamans et qui insiste sur l'importance des mères dans le coeur et sur la vie des enfants, même les plus butés et les plus polissons.

Un bémol toutefois : au pays imaginaire, Wendy joue à la maman en s'occupant seule d'une bande de gamins braillards et indisciplinés. Peter Pan se veut le chef de cette remuante marmaille, mais il ne veut en aucun cas occuper la place du père et exige d'être traité par la petite fille comme un enfant. Et Wendy, bonne poire, se plie à ses exigences capricieuses et assume la tenue du ménage. Voilà comment l'auteur présente la vie de Wendy. « Je suppose que Wendy devait trouver son séjour particulièrement enchanteur, car sa turbulente famille lui donnait fort à faire. Elle n'avait même pas le temps de monter prendre le frais, sinon le soir et encore, avec une chaussette à la main. » (p. 60) Ainsi, que l'on soit dans le monde réel ou au pays des rêves, la place des femmes est toujours la même et elle est forcément épanouissante…
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Sommée de le lire par ma fille (une grande fée de 25 ans), empêchée de le faire par l'esprit facétieux des objets qui veut que précisément celui que vous cherchez demeure introuvable, j'ai fini par mettre la main sur "Peter Pan" caché sous une pile de livres, et j'ai enfin lu ce court roman pour les petits... mais et surtout pour les grands.
C'est un délicieux et savoureux conte philosophique, psychanalytique, poétique, subtil, profond, drôle, grave, gentiment moqueur, juste, mêlant adroitement l'imaginaire et la réalité, tout en racontant une histoire à dormir debout (ou en volant) ou à rester éveillé pour en avoir le fin mot au plus vite.
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La famille Darling est une drôle de famille. À chaque naissance, Mr. Darling fait de savants calculs pour vérifier qu'ils ont les moyens de garder les enfants ou pas, mais il ne peut résister à sa femme et finalement, Wendy, John et Michael sont gardés. Comme ils doivent respecter les normes de la société, mais que les nounous sont chères, c'est Nana, un chien qui leur sert de nounou, une fabuleuse nounou d'ailleurs.
Pas étonnant que dans cet univers, des choses merveilleuses arrivent. le livre est plus sombre que le film, Peter Pan est égoïste et mène Wendy par le bout du nez. Quant à Clochette elle est tellement jalouse qu'elle noircit encore l'ouvrage.
Le livre et l'adaptation que Disney en a fait sont deux oeuvres différentes, avec les mêmes personnages et la même intrigue. L'une s'adresse plus aux adultes, l'autre plus aux enfants.
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Lecture sans grande surprise, étant donné toutes les adaptations de ce bouquin, et que j'ai vu et revu petite (et même moins petite) ! Mais j'ai quand même apprécié de la lire, de la plume de l'auteur qui a fait naître ce personnage mythique. L'écriture a bien vieilli, je trouve et Barrie a bien réussi à nous faire sentir cet univers fantastique. Contente d'avoir lu ce petit classique.
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Pour la première fois, la célèbre histoire de Peter Pan est illustrée en texte intégral avec les pastels de Régis Lejonc, une façon d'embarquer à nouveau ou pour la première fois vers le Pays imaginaire de James Matthew Barrie.

Vous connaissez probablement Peter Pan, la fée clochette, le Capitaine crochet, vous avez peut-être vu une de ses adaptations cinématographiques mais avez vu lu le roman original ?

Pour illustrer ce classique qui a traversé les années, Régis Lejonc s'est solidement, documenté, notamment historiquement (l'intrigue se passe dans les années 1910) mais aussi graphiquement tout en se posant toute une série de questions sur ce que l'auteur aurait aimé. Il en résulte des illustrations magnifiques et assez différentes les unes des autres.

Des illustrations, qui fondamentalement, traduisent bien en tous cas les différentes facettes de ce monde imaginaire (tantôt féérique, tantôt effrayant et le côté « aventurier » qui plait forcément aux enfants).
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Je n'ai jamais vu la version de Walt Disney et n'ai donc pas eu à corriger ma représentation de Peter Pan en cours de lecture.

Je le connaissais seulement par l'interprétation psychanalytique qui l'a retenu comme l'archétype de l'homme à la psyché infantile, séducteur, narcissique, manipulateur jusqu'à la cruauté, centré sur lui-même, prêt à entraîner ses proches dans de folles aventures sans leur assurer le moindre filet de protection. Type d'homme totalement dénué d'affect, sauf envers sa propre personne, il vit dans l'instant présent, sans mémoire, sans scrupule, sans attachement.

Ni père, ni mari, ni amant, ni ami, cet homme n'est qu'un fils, mais un fils que sa mère aurait abandonné. Il souffre d'une carence maternelle incurable. Son manque est un puits sans fond, un vortex qui aspire et broie tout.

Le héros de James M. Barrie correspond point par point à cette description, sauf par son apparence qui est celle d'un éternel petit garçon qui refuse de grandir : ayant été rejeté par sa mère, il ne peut ni ne veut devenir un homme. Car on ne peut donner ce qu'on n'a pas reçu.

Je ne connais pas les rapports de James Barrie avec Freud, ni même s'il avait connaissance de ses travaux. Mon seul point de repère pour l'instant est que les deux hommes furent contemporains, le psychiatre viennois l'aîné de quelques années seulement.

Ce court roman est agréable dans l'ensemble quoique je me sois ennuyée à la lecture de l'attaque des indiens par les pirates : ce sont sans doute ces aventures qui donnent au conte cette réputation de s'adresser aux enfants.

Le personnage féminin, Wendy, est exclusivement enfermé dans un rôle de maternage-ménagère alors qu'elle a le même âge que les petits garçons, il ne faut pas l'oublier. Eux jouent, bravant bien des dangers (imaginaires), tandis que Wendy représente la discipline, la sieste imposée, les chaussettes reprisées, les repas préparés, la maison nettoyée. Cette exclusion des filles de l'univers de l'enfance est répulsif pour la sensibilité contemporaine. Mais Barrie est né en 1860 et Peter Pan sorti en 1902. Quant à la figure de la mère, il est difficile de la remettre en cause, tant elle est centrale pour l'auteur qui échoua à remplacer dans le coeur de la sienne le frère préféré mort accidentellement.

Ce livre est en fait une ode aux mères, à toutes les mères (les pères représentés par Barrie étant immatures et un peu veules). Tour à tour sont évoquées les mères aimantes, indifférentes, les mères sécurisantes prêtes à aimer leur enfant quoiqu'il fasse, les mères qui remplacent trop vite dans leur coeur un enfant par un autre, trahison suprême, celle qu'a vécue Peter Pan, et la cause de son indifférence aux autres : son coeur ne connaît pas l'amour fidèle d'une mère et s'est racorni dans une exubérante dureté.

James Barrie passa une partie de sa vie à réécrire cette oeuvre à la portée symbolique et à la vertu probablement thérapeutique : à la mort de son frère, il fut victime d'un arrêt de croissance peut-être lié au désintérêt réel ou supposé de sa mère ; il revêtissait les habits du défunt pour susciter son attention et la consoler. Adulte, sa taille resta en dessous de la moyenne et il ne put probablement pas (ou peu) consommer son mariage, rapidement dissous. Ne ressentant aucune attirance charnelle pour le sexe opposé (ni pour le sien), tout comme La Bruyère, il ne noua plus que des amitiés platoniques et, au décès de proches, assura la tutelle de plusieurs de leurs enfants, consacrant une partie de ses revenus littéraires à leur éducation. Prise de responsabilité aimante en laquelle il diffère radicalement de son héros.

Peter Pan est un conte cruel : le territoire de l'imaginaire infantile est sans merci, les rapports de domination des enfants entre eux est une terrible préfiguration du monde qu'il découvriront plus tard.
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J'ai beaucoup apprécié cette lecture.
Tout dans le roman est moins lisse que dans la version des messieurs de chez Disney! Peter Pan est un égocentrique, égoïste et narcissique (bon les trois sont très proches, on comprend bien le truc). Wendy n'est qu'une caricature de la mère au foyer : elle en est pitoyable pour moi. Rever de repriser des chaussettes! Aïe, aïe aïe! Mais en même temps, une très grande majorité de petites filles jouent au papa et à la maman. Car ce livre n'est que ça : des jeux d'enfants, des jeux dans tout ce qu'ils ont de plus réalistes et cruels. Là on tue pour de vrai! On est des vrais méchants, de vrais durs! Les parents? Pfff! du vent! L'amour? C'est naze, nous on préfère la guerre! Tout blanc ou tout noir? Non : tout gris! Les gentils tuent, trahissent, les méchants veulent une maman et ont peur. Peter Pan refuse de grandir pour vivre dans un monde qui le briderait, lui dicterait sa conduite au point d'être aussi triste que Mr et Mme Darling. Parce qu'ils sont loin d'être drôles ces deux-là! Mr a tout compter pour savoir s'il va garder ses enfants, Mme complètement godiche. Et ce qui est triste c'est que leurs enfants vont suivre exactement leurs traces.
Mais heureusement, nous lecteurs, grâce à Peter et à tout ces héros de littérature, une partie de nous refuse de grandir aussi. A chaque livre de fiction que nous lisons c'est un peu de Peter qui s'éveille en nous. Ouais, philosophie de bazar mais j'assume!
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Que dire que dire ? Rien à voir avec la version édulcorée de Walt Disney. Ici, on découvre un Peter Pan qui a du caractère, un enfant un peu égoïste, qui a besoin d'une maman. Les combats contre les pirates ne sont pas gentils et mignons avec un petit garçon qui assomme des pirates à l'aide de son nounours : il y a des morts, du sang versé, ça ne rigole pas ! Mais on découvre surtout une superbe histoire que j'ai beaucoup aimée. J'ai été bercée pendant toute mon enfance par le film de Walt Disney et cela fait quelques temps que j'avais envie de connaître la vraie histoire. Et je ne suis pas déçue. C'est un chouette conte, bien qu'un peu dur (comme tous les contes me direz-vous). Peter Pan est un personnage très attachant, bien qu'énervant par moments. Mais j'ai surtout pris beaucoup de plaisir à lire ses aventures.
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Une nouvelle lecture de conte original à mon actif. Cette fois il s'agit du "facétieux" (*hum*) Peter Pan et de ses aventures depuis sa naissance où il a décidé de s'envoler par la fenêtre de sa chambre pour atterrir dans les jardins de Kensington à sa vie à Neverland. Si l'on y retrouve un bonne partie de ce qui est raconté dans le dessin animé de Disney, une autre partie nous est bien moins connue, comme celle qui se passe dans les jardins de Kensington et qui met le cadre en place, mais surtout les caractères des personnages comme Peter ou Clochette, qui sont à mon avis des sociopathes à tendances criminelles, sans parler de la merveilleuse utilité de Wendy qui est essentiellement de repriser les chaussettes et faire la cuisine, et bien entendu d'en retirer toute la satisfaction dont sa vie avait besoin car nous lui envions toutes ce rôle gratifiant.
Tous les éléments qui en font un conte de fées sont présents dès le débuts: la magie, les fées, les événements improbables...et ce roman issu d'une pièce de théâtre se lit très facilement, même si je lui ai parfois trouvé un côté un peu trop enfantin. Il en existe plusieurs versions depuis la création de la pièce, certaines plus dynamiques que d'autres et plus agréables à lire, donc je ne jugerai pas trop cet aspect.

Peter Pan est un enfant cruel et égoïste, et il ne m'a pas l'air d'être considéré comme très sympa par les enfants perdus non plus puisqu'il les condamne à mort facilement, et il est si effrayant que toute la vie de Neverland en dépend car ils sont tous tranquilles et relax quand il n'est pas là mais se précipitent pour jouer leur rôle dès qu'il revient!
Après un certains nombre de lectures de contes en tant qu'adulte, je me dis que nous avons tous ou presque grandi avec des Disney, mais lorsqu'on se rend compte des changements par rapport aux originaux alors que ceux-ci étaient déjà destiné aux enfants, que s'est-il passé entre les deux? Les contes ont toujours été racontés pour éduquer, prévenir, avoir plus d'efficacité que "ne fait pas ci" ou "ne fait pas ça", qui on le sait ne fonctionne pas toujours aussi bien qu'on le voudrait. Ils mettent des images sur des situations qu'ils éclairent aux yeux des enfants. Allions-nous déjà vers cette édulcoration de la société qui pense que les êtres humains sont si fragiles qu'il ne faut les confronter à rien, éviter de nourrir la réflexion pour éviter de vexer ou de faire peur? Les temps étaient plus durs, soit, mais le confort excessif de la société moderne ne signifie pas qu'il n'y ait plus de dangers et elle n'est pas faite de petits coeurs et d'arc-en-ciels, en réalité les vrais dangers restent similaires. C'est une question que je ne m'étais pas posée avant ou en tout cas pas de cette façon.

Dans tous les cas une lecture éducative que je suis contente d'avoir faite, et je ne m'arrêterai pas en si bon chemin car je réalise que plus on en lit, plus une véritable réflexion sur notre société et de nouveaux questionnements sur son évolution se mettent en place. Reste à savoir quel conte sera le suivant sur ma liste, mais je crois bien que Pinocchio traîne quelque-part...
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Une très belle lecture qui fait la part belle à l'Imagination, à l'Enfance et au Rêve. L'écriture de James Matthew Barrie est parfois très poétique, fluide et moderne, ce qui m'a il est vrai beaucoup surprise (les préjugés ont la vie dure !). Il a un regard très acéré, objectif sur ses personnages et ses interventions créent une véritable complicité avec son lecteur. Peter Pan n'a rien d'une oie blanche. Il représente l'insouciance de l'enfance, son égoïsme et sa cruauté aussi. C'est presque la personnification de notre âme d'enfant oubliée, cette part de nous qui refuse de grandir et qu'il vient nous remettre en mémoire. Quant à Wendy, c'est une des figures maternelles marquantes de l'histoire. le regard que l'auteur porte sur les mères est très attendrissant. Tous deux, accompagné de John, Michael, Clochette et des enfants perdus, vont vivre nombre d'aventures au Pays Imaginaire et le lecteur les suit avec entrain, qu'il soit enfant ou adulte. Comment ne pas être émerveillé devant tant d'inventivité ? Enfin, autre figure prépondérante du récit : le capitaine Crochet, bien loin du personnage éponyme vu façon Disney. le côté ridicule du personnage n'existe pas ou peu dans l'oeuvre originale et le pirate retrouve toute sa grandeur. Bref, un classique de l'enfance à lire et à relire sans modération…
Lien : http://lecturesdalexielle.ov..
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