Un drôle de monde, en 1943, le fascisme est tombé, la guerre est sur le point de se terminer, erreur, le fascisme est de retour et la guerre se poursuit avec les allemands qui occupent Rome.
Entre journées étranges, réjouissances pour les uns, crainte des représailles pour les autres, les enfants de dix ans ne pensent qu'à une chose, se retrouver, pour jouer.
Cosimo, qui vit avec son grand-père et son frère Sebastiano dit Pissedessous II. Italo, toujours en tenue de « balilla », chemise noir, pantalon gris-vert, foulard bleu autour du cou, habite avec son frère Vittorio, héros blessé et décoré. Riccardo, ses parents tiennent une mercerie, on entend « ceux-là, ils ne sont pas comme nous ». Vanda, demeure dans un orphelinat, où elle espère être adoptée. Ils forment la bande des quatre mousquetaires. Ils jouent, sur un petit terrain en bas des immeubles, à la guerre bien sûr, ne se quittent jamais.
Riccardo, est un ami sincère, il rend visite à Italo et Cosimo, lorsqu'ils sont punis, il reste à l'extérieur devant leur fenêtre, rien que pour leur tenir compagnie.
Mais un jour, Riccardo a été volé par les Allemands, un conseil se tient à leur quartier général, ils ne comprennent pas ce qui se passe, posent des questions, les familles ont été entassées dans un endroit, ensuite on les a mis dans un train, direction un camp. Pourquoi ?
« Les trois ont maintenant le regard fixé sur le même point, là où le Maremmano devrait être assis. Un beau gros vide. »
Énormément de questions traversent leur cerveau, pourquoi ils mettent les gens dans des trains ? « Comment on peut savoir où est allé ce train ? » Suite à des bribes de conversation, un train suit toujours des rails, ce n'est pas loin.
Il n'en faut pas plus, pour que le trio décide d'aller rechercher Riccardo. Ils mettent au point leur départ en catimini. Ils ne peuvent pas imaginer, de n'être plus que trois. Ils le trouveront bien ce camp de vacances ? D'entraînement ? Il faut libérer Riccardo, c'est une promesse qu'ils se font, un devoir. Alors ils partent, à pied, en suivant les rails de chemin de fer en direction du nord.
Sans rien à manger, avec l'automne, les nuits sont froides, comment ils vont se débrouiller ? Jusqu'où iront-ils ? Deux personnes de leur famille, bouleversés sont partis à leur recherche, mais est-ce qu'ils arriveront à les rejoindre ?
Une belle histoire d'amitié qui poussera, ses jeunes enfants à se surpasser, à faire fi du danger, de la peur.
La dernière fois que nous avons été des enfants de
Fabio Bartolomei, Un tendre et joli récit.
« le ghetto de Rome a été raflé le 16 octobre 1943 et tous ses habitants, dont plus de cinquante enfants, ont été envoyés dans les camps de la mort. »