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4,12

sur 17422 notes
J'ai trop retardé le moment où j'allais écrire cette critique, soyons honnêtes. Il était temps que je m'y colle enfin, non sans beaucoup d'appréhension...

Pourquoi, me demanderiez-vous ?
Eh bien parce qu'à chaque fois que j'écris un avis sur un Classique, je stresse. *rire nerveux*
Non mais, je vous jure que c'est bien vrai. *se concentre*
Un avis sur une oeuvre Classique par une ado qui ne lit que du Jeunesse/Young Adult, c'est forcément un avis manquant de constructivité et surtout de maturité. Alors que quand je critique des oeuvres du XXIème siècle, je suis au moins dans ma zone de confort. Bref, écrire une critique d'un Classique, je trouve ça toujours un peu stressant. Parce que je sais que c'est seulement l'avis d'une ado (= moi) qui n'est pas forcément intéressée par ce genre de lectures. (= toujours moi)

Et Les Fleurs du Mal, comment dire ? C'est doublement compliqué.
Parce que je n'aime pas la poésie de base.

Eh oui. C'était ma première lecture scolaire en tant que Première. Mais qui dit lecture scolaire dit lecture obligatoire qui ne plait pas forcément... Et j'appréhendais cette lecture car j'ai réellement du mal avec la poésie. Je n'aime pas vraiment cela, ça ne m'évoque souvent rien du tout, même si j'ai aussi conscience que c'est un art qui peut être magnifique. Sauf que ça ne fait souvent aucun effet sur moi.

Au final... je ne sais quoi dire. Ma note attribuée à ce Recueil de Poèmes, le plus étudié à l'école, n'est point justifiée. À vrai dire, je me sens juste incapable de donner un avis constructif sur ce que j'en ai pensé.
Je crois malgré tout que je n'ai pas détesté cette lecture. Alors bon, je n'aime toujours pas la poésie, mais certains poèmes ont réussi à m'évoquer quelques sentiments. Parfois, je m'identifiais à certains vers, certains poèmes. (pas très rassurant dit comme ça, quand on sait de quoi parle Baudelaire... m'enfin bon ^^') Malgré tout, la plupart des poèmes m'ont laissé pas mal indifférente... J'ignore si c'est mon manque de maturité (fort possible...) ou le fait que je n'aime pas et que je n'aimerai jamais la poésie. Mais bon. N'empêche qu'il va bien falloir que je fasse ce Carnet de Lecture demandé par la prof, de toute manière...
C'est quelque chose qui me stresse et qui en même temps me plaît. Ce Carnet de Lecture me rappelle celui que je fais avec mes lectures personnelles... J'ai l'habitude, d'une certaine manière, d'écrire un avis sur ce que je lis. À part qu'ici, donner un avis sur des poèmes va être bien plus difficile pour moi...

Enfin bon... Mais c'est que j'ai réussi à finir cette critique ! *soupir de soulagement*
Bon, c'était pas si terrible que ça finalement ! :')
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Les fleurs du mal marquent une rupture dans l'esthétique poétique et dans l'art en général puisque la beauté se retrouve à présent dans la charogne (drogue, sexe et mort un siècle avant le rock n'roll!!), dans la déchéance (l'albatros) ou dans la synesthésie (la nature est un temple…). Les standards de la beauté sont enfoncés et remplacés par leur antithèse. A l'époque, c'est presque diabolique, c'est certainement scandaleux.

Tout l'art moderne et même l'art contemporain est en germe.

Mais ça m'est bien égal, ce qui compte le plus c'est la poésie ! Et la poésie règne sur l'ouvrage. Les rythmes avant tout, mais aussi les images, les figures de style, tout ce qui concourt à enflammer l'imagination du lecteur.

Les fleurs du mal n'ont pas vieilli, les poèmes restent sublimes et inoubliables.

La volupté est intense

« Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne,
S'avançaient, plus câlins que les Anges du mal,
Pour troubler le repos où mon âme était mise… »

Les sensations sont presque psychédéliques, c'est le LSD avant l'heure (correspondances)…

C'est aussi, éminemment, l'oeuvre du poète que de prendre cet envol, de voir le monde sous un nouvel angle, depuis le ciel.

« Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher. »

C'est le talent qui est le crime, c'est le génie qui est subversif !
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Il y avait longtemps que je n'avais pas humer le parfum entêtant des Fleurs du mal! Cette relecture ne m'a pas déçue!

Subversifs, troublants et obsédants, ces vers, qui ont nourri mes fantasmes de révolution bohème d'adolescente, n'ont rien perdu de leur lucidité mordante. L'urbanité, le plaisir des sens, la quête de l'idéal, l'intransigeance des émotions et le renversement de l'ordre établi sont des thèmes universels, qui de tout temps ont enflammé les coeurs et les esprits des jeunes et des artistes.

Sombre et lumineuse, belle et terrible, la poésie de Baudelaire sublime les bas-fonds de l'âme humaine pour s'en faire un étendard! C'est un mélange parfait de classicisme et de modernité, et un incontournable de la littérature pour tous les rebelles qui s'assument ou qui s'ignorent de ce monde!
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Il faudrait une bonne dose d'outrecuidance pour oser noter Baudelaire ! Donc, je ne le ferai pas. Mais comme j'avais écrit dans un forum que j'aurais donné beaucoup pour retrouver ce livre dans l'édition qui était la mienne, je me suis plongée dedans pendant des heures...Il faut dire que ce Livre de Poche, Edition Gallimard 1961, dotée d'une couverture représentant deux orientales alanguies, il faut dire que ce livre donc, eh bien je l'ai retrouvé ce matin !!! de l'intérêt de ranger sa bibliothèque (Michel Field et son « Soldeur » n'y sont pas pour rien) .
Mais quel plaisir ! Car c'est le tout premier livre que je me suis achetée « avec mes sous », à l'âge de quinze ans, les précédents m'ayant été offerts par mes parents. Et je me souviens de l'émoi au moment de l'achat, du respect avec lequel je traitais les pages et la couverture, même si aujourd'hui je le retrouve un peu taché d'encre (pas de stylo bille à l'époque), un peu corné, un peu ébréché mais portant fièrement mon nom à l'intérieur et la date : 6-4-1964.
Et me voilà à nouveau portée par les vers de Baudelaire, cette musique plaintive ou cruelle (Ah ! La Charogne et les Vieilles!), ce bercement de l'Harmonie du soir, ces couleurs orientalistes mêlées de parfums subtils (en 1964, je ne savais rien de la synesthésie), tout est odeurs, lumières, froissements, luisance de Paris et je retrouve ce qui m'avait tant attirée, à cette époque spéciale de l'adolescence où on était « so glad to be sad », mêlant dans un même délicieux moment de mélancolie les vers de Baudelaire et les accords de Chopin.
Que reste-t-il du spleen chez les ados d'aujourd'hui ? On aimerait parfois se glisser derrière leurs attitudes affranchies et provocatrices...
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Prendre n'importe quelle édition des Fleurs du mal et revenir coûte que coûte au vers baudelairien, à la langueur mélancolique du poète, entre spleen et idéal, c'est agiter des flacons et sentir l'éther emplir encore et toujours l'esprit d'une joie qui ne s'éteint jamais. On retrouve un frère d'âme, un baroudeur des confins de la pensée, un homme subtil qui mit sa vie en jeu dans la poésie. Bien sûr, il y a des poses, des rimes convenues, « mesquines » dirait Rimbaud mais le tout coule délicieusement en bouche, mélange détonant de miel et de fiel. La modernité du poète est évidente. On peut le lire et le relire, jamais on n'épuise le précieux grimoire empli de formules magiques, de vers ensorcelants, de tristesse envoûtante. Des alexandrins magnifiques se détachent des sonnets, résonnent et font vibrer l'imaginaire. On tremble d'émotion et on appareille pour des lointains insoupçonnés, par le pouvoir fascinant des mots, le fracas des métaphores, la musique des assonances et des allitérations. Vigie arrimée au mât de misaine, voyant au long cours, Baudelaire nous regarde depuis fort longtemps nous agiter sur l'océan de l'ennui, dans le bouillon de l'hypocrisie, nous, ses semblables, ses frères.
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Malgré la connotation péjorative du mot "critique", je vais donc faire celle qui, à mon goût, est la plus inutile de toutes. Pourquoi? Car elle sera toujours terne, fade, pauvre face à un seul de ses poèmes. Face à un seul de ses chefs d'oeuvre.
J'ai longtemps cru, sans le lire, que le nom de Charles Baudelaire était à placer dans la liste de ces auteurs, adulés pour le nom, et aimé parce que les gens se sentent obligés de l'aimer. Je pensais que la phrase à la mode était "Moi, j'adore trop Baudelaire. Il est trop fort"; que les gens le disaient pour paraître intelligent, curieux, poète. Mais mon Dieu qu'on peut être con quand on est jeune!!
Bien sur que certains en jouent, mais c'est aussi certain que Baudelaire est un génie. Ce génie, qui a su implanter dans ses poèmes une aura mystérieuse, envoûtante et aux capacités quasi-magiques (arrêter le temps, vous transporter dans un autre monde, insuffler des sentiments jusqu'alors inexistants...). Découvert au Collège, trop tôt, il était resté là, à me regarder comme nombre d'autres œuvres. Mais lui était plus présent, plus insistant, plus mystique aussi. Un ressentiment que l'on explique de suite quand on l'ouvre, et qu'on commence à mastiquer chacun de ses mots pour espérer en tirer l'essence même, la formule magique d'une poésie parfaite.
Trêve de périphrases donc, j'ai avec Baudelaire découvert la perfection, et l'homme qui, au travers de sa plume, a retiré toute son âme, toute sa valeur à ce même mot de "perfection".
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Juste un mot pour me faire plaisir, pour me rappeler la découverte de ces poésies, au lycée, puis à divers moments de ma vie. Je ne suis pas sûr que l'homme Baudelaire ait été un homme aimable, mais c'est le poète en langue française qui compte le plus pour moi, Il devance largement les grands poètes romantiques. Victor Hugo, par exemple, est considéré comme le plus célèbre, mais je n'apprécie pas particulièrement ses facilités littéraires, ni sa prolixité. Au contraire, Baudelaire écrit peu de poésie, mais il cisèle ses vers avec finesse (mais sans préciosité). De plus, je me sens beaucoup plus concerné par le clair-obscur de son spleen que par les thèmes "solaires" chers à Hugo. Bien sûr, toutes les pièces des "Fleurs du Mal" ne sont pas des chefs d'oeuvre, mais certaines sont inscrites dans ma mémoire pour toujours, "L'invitation au voyage" par exemple.
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J'ai un aveu à faire à ceux qui ne le savent pas encore : je n'aime pas trop la poésie. Je garde de mauvais souvenirs de mes cours de versification française, pas tellement à cause de ma prof de français (que j'ai beaucoup appréciée durant les trois années que j'ai eu la chance de passer dans sa classe) mais à cause de ma voisine de classe de l'époque. Elle se mêlait sans arrêt de mes exercices de versification ("mais non, c'est pas comme ça ! Madame, venez par ici, Aline fait n'importe quoi.") Je l'entends comme si j'étais encore dans ma classe de cinquième secondaire. Et, bien fait pour elle, mes exercices étaient toujours bon. N'empêche qu'elle a réussi à me faire garder un très mauvais souvenirs de certains poèmes...

Mais certaines bonnes découvertes (notamment les poèmes de Tassanie All et ceux de Sully Prudhomme, ces derniers ayant été découverts grâce à Gwen et à son challenge 15 Nobel) m'ont quelque peu réconciliée avec la poésie. Et puis, j'ai suffisamment entendu parler des Fleurs du mal pour être intriguée par cet ouvrage. J'en ai encore entendu parler récemment au journal télévisé d'une chaîne de télévision de chez nous (où les journalistes avaient fait un reportage sur les livres mis à l'index). J'en ai parlé avec ma soeur, qui a dû le lire pour son propre cours de français. Et son avis m'a rassuré, puisqu'elle m'a affirmé qu'elle avait trouvé ces poèmes très intéressants.
Enfin, je me suis aussi souvenue de cette scène du film Chocolat, où Armande (interprétée par Judi Dench) offre Les Fleurs du mal à son petit-fils, pourtant pas amateur de poésie. Vu la tête que fait le gamin, Armande se rend compte que son cadeau n'est pas le bienvenu et elle répond à son petit-fils : " Ce n'est pas ce genre de poésie. ".
Et bien, Anne (ma soeur, donc) et Armande avaient raison : Les Fleurs du mal est un ouvrage passionnant. Les poèmes parlent, pour la plupart, de la mort et des femmes, de l'amour et de la sensualité, tous ces sujets se mêlant souvent en un seul texte. Ce que j'ai surtout retenu et apprécié de ces poèmes, ce sont les nombreuses allusions aux parfums. Chez Baudelaire, les femmes sont belles et portent des parfums lourds qui fascine (et même obsèdent) ceux qui les entourent.
En général, le poète aime comparer l'amour et la mort, n'hésitant pas à rappeler aux femmes qu'il aime qu'elles mourront un jour et finiront par se décomposer jusqu'à finir méconnaissables. Macabre, n'est-ce pas ? Mais tellement différent de ces poèmes de mes cours de versification, que Baudelaire est parvenu à me réconcilier définitivement avec la poésie. Ce n'est pas encore mon genre littéraire préféré, mais je constate quand même de nets progrès dans la façon dont je réagis en entendant le mot "poésie". Et, du coup, j'ai bien envie de m'attaquer à l'oeuvre de Prévert.
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Ah, Baudelaire ! Dire qu'il s'agit d'un poète un peu fou est un euphémisme. Complètement fou serait plus juste.
Pour commencer, il adresse une dédicace à Théophile Gautier auquel il sera lié. Il le prendra comme modèle comme l'ont fait Flaubert, Lisle ...
Baudelaire traduit par la dédicace une sympathie amicale mais surtout littéraire. Il utilise les thèmes de l'angoisse, la mort, la mélancolie proche de ceux de Gautier.
Fou, déjanté ... Les adjectifs sont bien faibles par rapport aux sentiments que nous livre Baudelaire dans ses poèmes. Des poèmes sombres où il livre ses sentiments par rapport à un ennemi commun.
Très bon recueil qui nous offre un point de vue obscur sur la vie ! C'est un recueil très bien écrit et très bien construit ! Bonne lecture !
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Whaaaa c'est déjà finis ! Mais quelle poésie de notre cher Baudelaire m'impressionne et j'adore tous particulièrement ! J'adore sa façon d'être même si pour certains le considère comme " misogyne"? Sérieusement j'en sers rien qu'importe son vécu qu'il y a eu avec les femmes ça reste un poète qui doit être être connu !
Ces poèmes sont vrais ces paroles ces ressentis sont vrais ! Je suis d'accord avec lui sur pratiquement tous c'est fascinant ! Je déclare que les fleurs du mal soit mon coup de coeur de fin année 2021 ! :p
C'est absolument indispensable de laisser échapper la poésie... Au moins ça sera un livre que je pourrais relire !
Merci à mon chanteur préféré Damien Saez qui grâce à lui je connais Baudelaire sans lui j'aurais fais ma vie sans rien et merci à France Culture mille fois d'avoir fais une vidéo à ce sujet !
La poésie tient son flambeau jusqu'à que le poète en décide autrement ! Bah il peut pas comme il est mort :)
Vive la langue française !
Vive la poésie !
Et vive Baudelaire ! :)

J'espère être comme toi ! Un poète incompris
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