Avec Agatha Raisin, reine du cosy mystery, j'oscille constamment entre le moment léger, agréable et la lecture beaucoup moins enthousiasmante voire carrément sans aucun intérêt… et ces tomes 3 et 4 en sont la parfaite illustration !
Pas de pot pour la jardinière, le troisième opus, m'a ennuyée au possible ; je l'ai trouvé très long pour au final pas grand chose à en retenir (j'ai d'ailleurs déjà tout oublié !). Je n'ai esquissé aucun sourire, n'ai trouvé aucun intérêt à l'enquête et ai franchement été agacée par les relations qui se mettent en place entre les personnages : Agatha et son voisin James évidemment, mais aussi et surtout une troisième figure pour parfaire le trio amoureux, Mary la future victime assassinée. L'ensemble m'a semblé tiré par les cheveux et l'enquête, pourtant minime, affreusement laborieuse. Bref, un flop.
C'est donc bien parce qu'il était déjà dans ma bibliothèque que je me suis lancée dans Randonnée mortelle, quatrième du nom, bien décidée à donner une ultime et dernière chance à Agatha Raisin. Et alors là, alors que la longueur est identique au tome précédent à la page près (ce sont des romans très calibrés), mes impressions sont totalement à l'opposé ! Les pages se sont tournées sans problème, j'ai passé un moment léger, drôle… une lecture parfaite pour l'été. C'est tout ce que j'avais ressenti à ma découverte du deuxième tome et tout ce que je demande d'une telle série.
Chaque tome est évidemment l'occasion d'une nouvelle enquête – à se demander ce que mangent les gens de ce petit comté anglais parce qu'il y a quand même pas mal de meurtres au kilomètre carré ! – et à chaque fois, chance insolente ou trait de génie, Agatha et son voisin James, mettent le doigt sur le coupable.
Malgré un parallèle évident avec
Agatha Christie, les enquêtes proposées par
M. C. Beaton sont plus que légères. Et si certaines aventures sont plus efficaces que d'autres, la plupart sont cousues de fil blanc. Mais finalement, ce n'est pas tant la complexité des affaires qui importe que la façon – souvent loufoque – dont notre héroïne parvient à se dépatouiller de tout ça. Elle y met du sien notre Agatha et joue même parfois les cascadeuses. La traversée endiablée des champs cultivés dans le quatrième tome est une scène d'anthologie. J'en ris encore.
Bref, après avoir parcouru 4 tomes de la série offerte par
M. C. Beaton, me voilà bien embêtée : est-ce que je poursuis ou non la découverte de cette saga au long cours (32 aventures quand même !) ?… Ou alors je me contente de lire un tome sur deux, puisque la magie semble opérer une fois sur deux ? Verdict l'été prochain !
Lien :
https://bazardelalitterature..