FABRIQUÉS, du mot italien fabbriche, se dit des habitations ou des monuments introduits par le peintre dans la composition d’un tableau de paysage, particulièrement lorsque ces monuments ont un caractère qui les distingue des constructions vulgaires ou rustiques. On n’appliquerait pas, par exemple, le terme de fabriques aux chaumières ou aux moulins qui figurent dans les oeuvres des paysagistes hollandais; mais, en parlant des paysages de Claude le Lorrain ou de Poussin, on dira que les fabriques qui les décorent y complètent la cadence des lignes ou qu’elles ajoutent à la majesté de l'ensemble. Ce mot, d‘un usage général en France depuis le XVIIe siècle jusqu'au commencement du siècle présent, c‘est-à-dire aux époques où le paysage dit « historique » restait en faveur, est aujourd’hui à peu près abandonné.
FAC-SIMILÉ. Ces deux mots latins, réunis en un seul et francisés par l‘usage, s'appliquent à la reproduction littérale, soit par la main d'un copiste, soit à l‘aide de quelque moyen mécanique, de modèles fournis par la plume, le crayon, le burin ou la pointe.
La gravure en fac-similé, d‘après des originaux gravés eux-mêmes, est à peu près à. ceux-ci ce que le moulage est aux oeuvres de la sculpture; sauf cette différence toutefois, que les opérations du moulage aboutissent à des résultats matériels inévitablement exacts, tandis que, pour la fidèle transcription sur le métal d'un modèle exécuté suivant le même procédé, tout dépend de la conscience et de l’habileté personnelle du copiste.
GAUDE. Plante tinctoriale du genre réséda, M. Chevreul, en 1832, isola pour la première fois cette couleur. C'est d'une décoction des extrémités fleuries de la plante que l'on obtient, en précipitant le liquide par l‘acétate de plomb, des cristaux qui fournissent la la que de gaude. Cette couleur s‘emploie dans la peinture à l'huile. Elle n'est pas solide.