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3,73

sur 3542 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Texte assez court. Une pièce qui était encore un mystère pour moi avant de l'avoir lue (évidemment!). Je suis un peu déçu en fait, parce que j'attendais une sorte de révélation. Mais je crois que je me plante carrément avec Beckett en attendant que me soit révélé quoi que ce soit. Je reste sur ma faim dans ma quête de sens précisément peut-être parce que l'auteur ne s'attache pas vraiment au sens, ni vraiment à la forme d'ailleurs...C'est très étrange quand on y réfléchit. On a beau retourner la pièce dans sa tête, chercher des indices qui pourraient nous aider à saisir quelque chose, à le prendre vraiment avec les mains invisibles de notre intelligence, à trouver ce qui a l'air toujours absent sur cette scène presque vide, hormis un arbre...Et puis j'ai repensé à certaines phrases prononcées par le couple de la pièce, comme "on trouve toujours quelque chose, hein ,Didi, pour nous donner l'impression d'exister"; ou encore "rien ne se passe, personne ne vient, personne ne s'en va, c'est terrible."; enfin, cette longue tirade de Lucky, l'esclave-chien, qui paraît totalement absurde, du verbiage sans queue ni tête, parler pour ne pas penser. C'est cette terrible vacuité qui hante les protagonistes, ils attendent Godot, mais on ne sait pas pourquoi. Ils sont comme condamnés à attendre éternellement, et vivre dans la déception de cette attente. le Néant peut-être?
Je crois que ce qu'il me manque maintenant, c'est d'assister à la pièce, jouée avec des acteurs en chair et en os, pour donner un corps au personnages, un peu de substance au drame.
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Les deux personnages centraux de la pièce, Vladimir et Estragon, attendent Godot. Qui est-il ? Pourquoi l'attendent-ils ? Nous le savons pas... Existe-t-il seulement ? Verrons-nous un beau jour apparaître ce Godot, ou bien Vladimir et Estragon vont-ils se pendre avant sa venue à l'arbre présent pour seul décor ?
J'ai beaucoup apprécié le premier acte, que j'ai lu avec entrain et sans m'ennuyer une seconde ! Dans le second en revanche, les tribulations des deux acolytes - qui attendent Godot désespérément - tournent un peu en rond et m'ont progressivement quelque peu lassée... mais l'ennui n'est-il pas le propre de l'attente ? Une pièce absurde que j'ai globalement bien appréciée et qui m'aura permis de découvrir l'oeuvre de Samuel Beckett.
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Cette pièce , on ne peut plus célèbre m'a fasciné à la première lecture par ce qui m'apparaissait comme une transgression des règles du théâtre classique et la pluralité d'interprétations qu'elle autorisait . Elle m'apparait avec l'âge comme l'expression d'un pessimisme absolu sur la condition humaine. Vladimir et Estragon mes semblables ,mes frères.
Lien : https://andre.chiaroni@wanad..
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Une pièce tout à fait absurde, néanmoins parsemée d'un fond de critique sociale, de critique du théâtre... J'ai bien aimé l'humour et la réflexion qu'elle nous apporte sur nos agissements, malheureusement l'absurdité recherchée rendait l'oeuvre légèrement longue et lourde (notamment lors du passage de Pozzo et Lucky). A lire avec modération, à espacer au cours de plusieurs journées (ou à voir en représentation !).
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Deux hommes, deux clochards, Vladdimir et Estragon, attendent en vain un certain Godot (on traduit généralement par Dieu) qui ne vient pas. La pièce est lourde de la violence qui se joue entre les deux hommes ainsi que de la vacuité de leur (l') existence. D'autres personnages viennent renforcer ce malaise : Pozzo et Lucky (le maître et l'esclave). C'est encore une fois, plus une pièce à voir et à ressentir qu'à lire.
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Vladimir et Estragon attendent. Qui ? Godot. Ils ne savent pas qui il est, ni pourquoi ils doivent l'attendre, pourtant cela fait plusieurs jours qu'ils viennent au pied de l'arbre et qu'ils l'attendent. Viendra-t-il un jour ? on leur dit qu'il viendra demain. Ils prolongent leur attente au lendemain.

Dans cette pièce en deux actes, nous faisons face à l'insupportable ennui qui emporte les personnages dans leur attente. En plus d'attendre quelqu'un qui ne viendra probablement jamais, Vladimir et Estragon peinent à combler le temps qui s'offre à eux. D'ailleurs, leurs journées sont tellement vides et dénuées de sens qu'ils s'en souviennent à peine le lendemain. Tout comme les deux autres personnages qu'ils vont rencontrer : Pozzo et Lucky.

Bien que Samuel Beckett dise ne pas avoir donné de signification cachée à sa pièce et ne pas en savoir plus sur l'intrigue et sur les personnages que nous, il est pour ma part évident que cette pièce reflète l'absurdité de la condition humaine à travers l'attente de quelque chose qui ne viendra pas et les efforts inutiles de combler le temps que nécessite cette attente elle aussi vaine.

Vision pessimiste de la vie qui n'est finalement qu'une simple attente de la mort ou vision volontairement grotesque qui cherche à faire réagir ? A chacun.e d'y donner sa propre signification suivant son propre ressenti…
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La pièce fit scandale lors de ses premières représentations. Nombreux spectateurs partaient avant même que l'acte I ne fusse terminé. Pour cause, l'intérêt d'En attendant Godot ne réside clairement pas dans l'action. Y'a-t-il même un quelconque intérêt ? « Je ne sais pas dans quel esprit je l'[la pièce] ai écrite » affirme Beckett dans Lettre à Michel Polac. Ainsi, ne vous attendez pas à voir/lire une pièce de théâtre traditionnel, sans quoi vous repartiriez déçu.

Lire ou voir En attendant Godot, c'est une façon de tuer le temps comme le font les personnages dans la pièce. Dialogues absurdes, gestes gratuits, événements cycliques… La pièce de Beckett est une pièce sur le rien, sur le mouvement vers l'infini, sur l'inaction vers le néant. Vladimir et Estragon attendent Godot tout au long de la pièce. Ce dernier ne vient jamais. L'action se répète, les notions de temps et de réalité sont confuses. Rien, il ne se passe rien. La pièce aurait pu être deux fois moins longue ou dix fois plus, elle aurait la même valeur. Moins humoristique qu'un Ionesco, ce théâtre de l'absurde donne tout de même ses lettres de noblesse au genre. A lire dans un moment d'ennui pour donner consistance à ce dernier.
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"Le fait de vivre le supplice de Sisyphe affirmait Albert Camus,signifie que l'on vit une situation absurde répétitive dont on ne voit jamais la fin ou l'aboutissement"
Ici, point de caillou à rouler indéfiniment,point trop d'effort à fournir pour les deux vagabonds Vladimir dit Didi et Estragon dit Gogo qui se roulent les pouces sous un arbre, ou plutôt si, un caillou symbolique, celui du jour qui monte et redescend sa pente,et revient indéfiniment car jour après jour,s'enclenchent inlassablement des jours d'attente.
Et ils attendent quoi ces deux ostrogoths?
"-Allons nous en!
-On ne peut pas.
-Pourquoi?
-On attend Godot."
Godot! God, Dieu,retour au ventre de la mère,mort ou rien?
Nul ne sait,pas même Samuel Beckett qui a écrit le texte.Anti-théatre qui a fait scandale tout en rendant la pièce célèbre.Théatre de l'absurde à contre sens de toute logique.
Ils attendent un sauveur qui ne vient pas,ce que l'auteur a contesté.
Pieds et poings liés à Godot, ils ont beau parler,rire,chanter,s'engueuler,s'interroger,se démener,s'impatienter,essayer en vain de se pendre car la mort serait leur seule consolation, ils restent là, tels qu'ils sont, avec leur mal de vivre,leur vide existentiel.
"-Si on se repentait?
-De quoi?
-Eh bien,on n'aurait pas à entrer dans les détails.
-D'être né?"
Débarquent deux autres gugusses.Pozzo le maître inhumain et Lucky, l'esclave porteur de bagages remplis de sable, le "knouk" traité comme un chien.
"Debout charogne!"
Le cou, lacéré par la corde est à vif. le fouet claque.
"C'est une honte!" s'écrie Vladimir.
"C'est un scandale!" recopie Estragon, pas trop convaincu tout de même.
"Danse pouacre!" "Pense porc!" "Hue!"
Pozzo est ignoble, les ordres pleuvent,le bouffon exécute, mais les deux zouaves s'y mettront bientôt aussi à cette ignominie.
Et l'autre pleure mais accepte son sort sans se rebeller.
Ainsi est la nature humaine.
Ils jouent à être quelqu'un comme dans L'être et le néant de Jean Paul Sartre.
Qui?
Laurel et Hardy, Don Quichotte et Sancho Pansa? le plus énergique et le plus faible? L'adulte et l'enfant?Sade et sa Justine?
Une vision du monde dominée par le dégout et le désespoir et l'"être là" gratuit des choses.L'homme est le seul artisan de sa manière de vivre prônent les existentialistes, le bonheur est illusoire.
A quatre, ces personnages, représentent un microcosme.
Ainsi que l'affirmait Schopenhauer :vivre avec les autres est difficile,mais il nous est difficile de vivre sans eux.
Vladimir et Estragon voudraient bien se quitter mais une étrange corde, comme celle qui attache Lucky à Pozzo, les relie.
Un sot reste un sot, dit encore ce philosophe pessimiste, un balourd demeure un balourd seraient-ils entourés des houris du paradis.
"-Tu connais l'histoire de l'anglais dans un bordel?"
"-Assez!"
"-Pardon!"
Une pièce entre rêve et réalité où les distorsions du temps font qu'en un jour Pozzo devient aveugle et Lucky muet,à moins que ce soit une semaine, un mois qui sait? Nul ne sait!
A la manière surréaliste,tout se dérègle.
Et l'attente revient encore et encore car le garçon passe pour les avertir,pour NOUS avertir: "Il ne viendra pas ce soir".
Samuel Beckett, écrivain irlandais(1906-1989), installé à Paris en 1937 a commencé à écrire certaines de ses oeuvres en français en 1945.
En attendant Godot a été publié en 1952.
En 1969, lui a été attribué le prix Nobel de littérature.
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Une histoire d'absurde, d'espoir, de Dieu peut-être (qui est ce Godot que tout le monde attend et qu'on ne voit jamais, censé résoudre tous les problèmes?), sur la folie de nos espoirs, sur les oubliés du monde que personne ne regarde.
N'attendez rien de cette intrigue car elle ne fait que dépeindre une attente interminable. Une fois ceci posé, il est possible d'apprécier la pièce, une pièce qui tourne en rond, et me laisse un peu frustrée d'avoir perdu autant de temps à attendre avec ces deux clochards, mais je suppose que c'est le but.
Malgré tout Beckett n'atteint pas ici le sommet de l'absurde. Il ira plus loin dans Oh les beaux jours, ou dans Molloy, que j'ai préférés par la force de la folie sous-jacente quasiment cathartiques. Je n'ai pas lu mais vu au théâtre L'innommable et Malone meurt, dans le même esprit a priori.
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Une pièce mystérieuse, épique mais ô combien merveilleuse, ingénieuse. Je reconnais qu'il m'a fallu du recul pour l'apprécier. Mais vraiment, quel bonheur.

L'absurde est partout... Ou presque. Car si l'on peut lire ce livre comme une suite d'échanges sans sens. Ce n'est vraiment pas le cas. Pour moi, cette pièce respire la quête. La quête de quoi ? Je dirais que chaque lecteur peut s'approprier sa propre quête.
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