J'ai été un petit peu déçu par "
L'amour dure trois ans". Il serait faux de dire que je n'ai pas aimé ; mais, je demeure assez partagé.
On peut diviser "
L'amour dure trois ans" en deux parties.
La première partie de "
L'amour dure trois ans", m'a beaucoup plu. C'est un texte acide, sardonique, la critique sociale légère et grave en même temps, d'un homme désarçonné face à l'absurdité, face à la bêtise, face aux erreurs du monde dans lequel il vit. le ton apparemment léger ne réussit pas à le cacher :
Frédéric Beigbeder met son mal-être tout entier dans cette première partie, et ça donne une première partie, étonnante, surprenante, qui rappelle un petit peu
Houellebecq, mais avec un côté plus léger et plus désinvolte.
Hélas, la seconde partie ne suit pas. Elle n'est pas entièrement désagréable, c'est vrai. le style de l'auteur est facile à lire, fluide, si bien qu'on ne s'ennuie jamais vraiment. Mais, pourtant, je demeure convaincu, que pour écrire un bon livre, il faut une histoire ayant un minimum de consistance, c'est-à-dire une histoire ayant un minimum de l'originalité, capable de m'intéresser un minimum. Hors, autant dans la première partie, le propos de
Frédéric Beigbeder était fort intéressant, autant l'histoire d'amour un peu fade que ledit
Beigbeder met en scène dans sa deuxième partie, m'est apparue comme nettement moins digne d'intérêt. Elle m'a semblé manqué affreusement d'originalité et j'ai eu l'impression que
Beigbeder a perdu de sa verve, dans cette histoire d'amour, somme toute, assez banale, qui ne m'a pas semblé cohérent, en accointance, avec le reste du livre, qu'elle tend à décrédibiliser.
L'intérêt de "
L'amour dure trois ans" réside donc, à mes yeux, dans la critique de moeurs que
Beigbeder, sur un ton léger et désinvolte, nous livre dans la première partie, et non pas dans l'histoire d'amour assez fade de la deuxième.
Un ressenti partagé, donc…