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3,75

sur 405 notes
Vivre a Marseille
Un bon roman sur la vie a Marseille et ses quartiers des années 90 a nos jours. Mais pour apprécier cette histoire il faut connaître Marseille la disposition des quartiers, les rues, et la façon de vivre des habitants. Car l'auteur donne beaucoup de nom de rues et de quartiers comme rue paradie, Noailles, quartier du Panier, La belle de mai etc.
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Direction Marseille pour notre dernier poche de la sélection avec un véritable hommage à la cité phocéenne dans ce livre. On plonge dans le quartier du Panier dans les années 90 puis aujourd'hui via le narrateur. Question de ça on est dépaysés, on suit Stress et son quotidien, ses questionnements, ses désillusions aussi.

"Cinq dans tes yeux" de Hadrien Bels.

Un roman sur l'amitié et la #gentrification dans le quartier du Panier des années 90 des années 90. de la nostalgie , de l'humour et là encore un style décapant qui fait mouche.

Coup de ♥️ pour la plume inventive d'Hadrien Bels qui nous invite à suivre Stress et ses copains tous venus d'ailleurs dans le quartier du panier entre autres.

Je l'ai lu juste après une journée à Marseille et quel plaisir de revoir les lieux où je suis passée avec les yeux de cet écrivain.
C'est drôle, sans concession dans le regard et nostalgique. L'auteur aime sa ville et ça se voit

Quelle belle déclaration d'amour à Marseille !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Il y a des livres qu'on aime pour la poésie des mots, pour le style, pour le rêve qu'il nous apporte et il y a ceux qu'on adore parce qu'il parle comme nous, avec nos mots, nos expressions, sans tabous ni calcul.
Cinq dans tes yeux, (formule magique dont je ne dévoilerai  pas le secret), c'est ça.
Hadrien Bels nous emmène dans son Marseille.
Ses quartiers, ses habitants, ses habitudes, ses qualités et ses travers.
Il nous fait entrer chez l'habitant.
Bon, là faut reconnaître qu'on n'est pas dans les quartiers huppés de la capitale.
Déjà, on va faire la présentation.
C'est Stress qui raconte.
Stress c'est son surnom, c'est son pote Nordine qui lui a donné (rien qu'au surnom, on imagine le personnage).
Stress, il vous présente sa bande, Nordine, bien sûr, Ichem, Kassim, Djamel et un autre cul blanc comme lui, un Corse, Ange.
Des horizons différents, mais une même religion (là je ne parle pas de conviction), Marseille.
Si t'es pas d'Marseille t'es un venant. (Je précise, c'est pas une faute, c'est comme ça qu'ils appellent ceux qui viennent d'ailleurs).
Des années 90 à  nos jours, il l'a vu se transformer sa ville Stress. Il les a vus changer aussi ses copains, jadis inséparables.
Hadrien Bels ne vous dessine pas une image d'Épinal.
Il ne maquille pas, n'enjolive pas, ne cache rien.
Il sait bien que la réputation de cette ville est faite.
Pensez ce que vous voulez.
Stress et ses potes ne sont pas des anges ? (Hormis le corse, qui le sera toujours, lui, quoi qu'il arrive)
Oui, et c'est comme ça.
Ils sont nés ou la vie les y a amenés.
Ils viennent du Maghreb, ils en gardent des traditions, des excès, des couleurs ou des douleurs, qu'importe.
Ils aiment le soleil, le farniente, la plage, les jolies filles, les boîtes de nuit, l'alcool et le shoot, la drague, la frime,  la baston, la vie...
On aime, ou on n'aime pas.
J'ai retrouvé, dans ce livre, l'atmosphère d'une ville que j'ai visitée plusieurs fois. Une ville particulière, envoûtante.
Un mélange, de couleurs,  de cultures, de langues, de parfums.
Il y des villes qui font peur (à tort ou à raison), à Marseille, je n'ai jamais eu peur.
Encore une fois, ce que l'auteur décrit ici, c'est le portrait d'une ville immense et riche de ses différences, c'est aussi l'histoire de ces hommes caméléons qui s'adapte à leur milieu, leurs joies, leurs peines.
Stress, par ailleurs caméraman à ses heures, jette le regard nostalgique d'un adolescent sur l'homme qu'il est devenu, parce qu'il s'est construit là et parce que..... il était une fois une bande de potes....
Laissez Hadrien Bels vous prendre par la main et vous guider à travers sa ville.








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Connaissez-vous Marseille ?
Perso je n'y suis jamais allée et ne connais la ville qu'à travers mes lectures
- Sur les toits, de Frédéric Verger
- Corniche Kennedy, de Maylis de Kerangal
- et Cinq dans tes yeux, d'Hadrien Bels

Trois voix, trois ambiances.
Deux époques : la deuxième guerre mondiale pour le premier roman, une période plus proche de nous pour les autres.
Mais dans les trois romans, un territoire occupé par des enfants ou des adolescents.
Ses toits.
Ses calanques.
Ici, les rues et les places de ses quartiers populaires.

Le narrateur, Stress, « cameraman de mariages », rêve de tourner un « docu-fiction » sur son adolescence dans les années 90 dans le quartier du Panier, au-dessus du Vieux-Port.
L'insalubrité crasse et la plage, la drague et les bagarres, les joints et les larcins, le recel et le marché aux Puces, les fausses Rolex, les sandwichs « mayo-harissa » et les Heineken tièdes.
Stress est le seul « petit blanc » de sa bande de potes, tous sont « nés quelque part » et ont « atterri ici », avant que la vie ne se charge de les séparer.
Les chapitres alternent des scènes de l'époque et le moment présent, deux décennies plus tard, donnant à voir l'arrivée des « venants » et le processus de gentrification qui à coups de rénovations repousse les classes populaires en périphérie.
Pas désagréable de se perdre un peu dans cette déambulation sentimentale entre passé et présent, entre les venelles sombres et les places écrasées de soleil.

La plume est tendre, souvent drôle avec d'étonnantes comparaisons et métaphores et de réjouissantes punchlines. Elle est aussi indubitablement nostalgique : on sent les racines marseillaises de l'auteur et son amour pour sa ville et son quartier, laissant entrevoir une (large ?) part d'auto-biographie.

Pssstttt : Tibi la blanche, le nouveau roman de l'auteur sera en librairie le 18 août ;-)
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2016 (Bowie vient d'expirer) Marseille, quartier du panier : Stress, le narrateur (la quarantaine, pas établi) raconte son quartier historique qui a été vidé de sa population indigène refoulée vers les quartiers Nord bardés de barres d'immeubles et de tours HLM aux ascenseurs en panne.

Le panier s'est gentrifié, boboïsé touristiquisé et se retrouve le théâtre de soirées branchées ou se retrouve la faune bigarrée de la culture, étrangère en tous points à l'âme initiale du lieu.

Stress baguenaude et se souvient.

Il se remémore ses années 90, son arrivée et son intégration au panier, ses potes à la peau plus foncée que la sienne, leurs virées, leurs amours (ha, Kassim et sa belle-soeur qui secouent la Ford fiesta dans tous les parkings de la ville, lui et Clara (la musique conceptuelle) qui font une virée à Berlin avant qu'elle ne le quitte pour devenir ‘parisienne'…)

Il a un projet, Stress, cinématographique, ramener au panier d'aujourd'hui ces potes d'hier (maintenant perdus de vue) et les y faire rejouer (et chanter) les conneries qu'ils faisaient,  à l'époque, ensembles. Alors il lui faut financer ce projet et solliciter les bobos en place qui ont tout son mépris et les budgets.

Le choc des cultures. Il est loin le folklore couleur sépia de la trilogie Marseillaise, les prénoms ont changé, Marius/Fanny/César avant-hier, Ishem/Nordine/Kassim aujourd'hui.

Les petits durs sont devenus des gros mous gardiens d'hôtels, chauffeurs de bus, caméraman de mariage arabes…

Par d'incessants allers-retours 1990/2016 on revit l'effervescence du quartier et de ses gamins qui, hors ses murs, perdaient de leur superbe sauf à la plage où ils la ramenaient, au foot ou ils se défonçaient ou aux puces où ils recelaient.

Dans un style populaire et personnel aux métamorphoses nombreuses et singulièrement expressives, fruitées parfois crues,  comme un fils incestueux de Pagnol et d'Audiard, l'auteur nous embarque dans son Marseille de la rue, populeux et grouillant, gouailleur et olfactif (la bière, les épices, le 51, le hash…), traversant la ville comme le temps pour nous esquisser le destin des potes qui ont vieilli ou de ceux qui ont croisé un cutter au mauvais endroit ou une seringue.

Une déambulation nostalgique et blafarde dans une ville bouillante où le peuple a déserté ses quartiers d'autrefois comme les boutiques d'antan ont reflué vers les centre commerciaux périphériques.

La foire aux souvenirs. La ville a changé, beaucoup, les gens ont vieilli, énormément ! le projet de film réussira-t-il a passer au stade de réalisation ?

Ce livre a du style comme un visage à de la gueule, marqué, buriné, brûlé par la vie et ses vicissitudes, ses virages en épingle à cheveux et ses pentes abruptes vers une mer aveuglante qui l'engloutit et le noie.

Une ode à Marseille, c'est beau une ville, pas que la nuit !

A Lire, à voix haute et avec l'accent !

Merci à jeanfrançoislemoine pour m'avoir donné envie de lire ce roman.
Commenter  J’apprécie          2014
Cinq dans tes yeux, c'est l'expression d'Ichem pour combattre le mauvais oeil. Utilisée à outrance, cette maxime n'aura pourtant pas empêché Marseille de se transformer complètement sous l'influence des « Venants », ces bobos venus d'ailleurs, reléguant la diversité culturelle dans les quartiers nord inaccessibles. C'est cette transformation radicale que raconte Hadrien Bels dans ce roman décapant et désillusionné, où le Marseille d'aujourd'hui apparaît colonisé par les clichés, ceux des bobos parisiens qui squatte à la Friche de la Belle de Mai, et ceux des familles arabes aux mariages orientaux convenus. Au milieu de tout ça, Stress ne s'y retrouve pas, lui qui a grandi dans le quartier et usé les bancs de la Place des Moulins avec sa bande de potes.

Hadrien Bels nous refait la géographie de Marseille à coups de souvenirs d'enfance et d'errances cocaïnées d'adulte en perdition, avec une langue amère et acérée. Son style au vitriol n'épargne personne, s'en prenant avec rage à tous les Venants, à tous ceux qui lui ont volé son enfance et sa ville, à lui-même aussi parfois, un raté accroché au passé. Difficile de faire la part des choses entre l'auteur et son personnage, Stress semble très autobiographique, même si on sait bien peu de choses de l'auteur de ce premier roman. Cette histoire décousue, sans logique, basée uniquement sur des ressentis et des anecdotes, semble raconter une vérité personnelle, un petit drame à l'échelle d'une ville, un deuil inachevé.

C'est un premier roman qui se lit d'une traite, comme un rêve éveillé, sans qu'aucune intrigue ne vienne franchement éclairer la lecture – c'est avant tout une ambiance, un monde à part, à découvrir. Finalement, on ne sait pas tellement pourquoi l'auteur écrit : veut-il nous faire partager son monde perdu ou cherche-t-il à comprendre comment il s'est perdu lui-même au milieu de la transformation de sa ville ?
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Cinq dans tes yeux c'est l'histoire de Stress, un minot de Marseille qui a grandi dans la quartier du Panier à l'époque où celui-ci était encore un dédale de rues plus ou moins mal famées accueillant un joyeux mélange de familles pauvres, d'immigrants fraichement arrivés et de Marseillais installés de longue date. Entremêlant souvenirs d'enfance et du quartier et déboires et désillusions de sa vie actuelle, celui-ci nous fait découvrir par ses yeux sa ville, Marseille, et les transformations qui sont en train de changer irrémédiablement la ville.

On sent dans ce roman que Hadrien Bels aime profondément sa ville, son atmosphère et son histoire uniques et surtout le mélange de peuples, d'immigrations successives qui lui ont donné ses couleurs et sa richesse. Avant d'être un roman, Cinq dans tes yeux (très joli titre inspiré d'une formule gitane pour éloigner le mauvais sort) est avant tout un portrait de Marseille et une description des transformations à l'oeuvre, certains quartiers populaires comme le Panier étant en train de changer à toute vitesse sous l'influence de nouveaux arrivants (le processus de gentrification qui chasse les habitants pauvres des quartiers du centre ville au fur et à mesure que ceux-ci sont réhabilités et deviennent prisés de catégories sociales plus aisées). Ceux que Stress et sa bande appellent les Venants et que l'on nomme ailleurs un peu facilement les bobos sans plus vraiment savoir ce que ce terme veut dire remplacent peu à peu les habitants d'origine qui semblent quant à eux condamnés aux galères et à une vie vécue au jour le jour et sans projets.

Mais ce livre n'est pas une étude sociologique mais bien un roman : l'auteur ne cherche pas d'explications, ne tire aucune conclusion, il se contente d'observer et de nous décrire une tranche de vie de ces quelques ados devenus adultes, Stress, Nordine, Kassim, Ange qu'on apprend peu à peu à connaître. La richesse de ce livre tient dans sa langue et son style : tout sonne juste, les dialogues colorés entre les amis, les réflexions désabusées de Stress, réalisateur sans réseau et contacts qui semble condamné aux vidéos de mariage et observe de loin la faune des "artistes" autoproclamés et le microcosme culturel local dans lequel il a fini par se glisser timidement. C'est incisif, drôle, vivant et un vrai plaisir de lecture. L'auteur nous offre aussi une belle réflexion sur la reproduction sociale, les origine ou le quartier qui vous collent à la peau et vous marquent toute votre vie. Que serait devenu Stress si sa mère n'avait pas fait le choix -politique - de vivre dans ce quartier populaire et avait préféré choisir un quartier plus huppé ?

Cinq dans tes yeux est finalement un roman très original et attachant avec peut être comme petite faiblesse des propos parfois un peu répétitifs qui ont fini par me lasser un peu et ont empêché cette lecture d'être un vrai coup de coeur. A découvrir, pour ma part je guette avec impatience le prochain roman de l'auteur qui possède un ton et un style bien à lui.
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Un peu déçue.
Ce qui est réussi dans ce roman c'est le style : original, style oral, inventif, vivant.
Stress est un jeune Marseillais qui est né dans le quartier du Panier où il a de très bons amis et beaucoup de souvenirs. Mais le temps a passé, ses amis sont partis, lui essaie de devenir réalisateur de films et son quartier et sa ville ont changé car des " venants" ( des bobos) sont arrivés.
Il n'y a pas vraiment d'histoire ni d'intrigue.
C'est comme une déambulation dans Marseille. On sent qu'il aime sa ville mais je n'ai pas été touchée plus que cela.
Un livre qui sera vite oublié.
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Ce roman est une déambulation dans un Marseille qui se gentrifie.
On retient une plume originale, des moments de vie dans les années 90, la drogue, le sida, la petite délinquance, une certaine forme de violence et de solidarité aussi.
Et puis, de nos jours, les désillusions, le sexe, l'envie d'être artiste, le m'as-tu-vu, encore un peu de drogue et les copains qu'on ne voit plus.
Tout cela est très nostalgique, un peu ennuyeux aussi.
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Cinq dans tes yeux : " Khamsa fi ainek "est une expression qui fait référence à la main de Fatma,
tu sais, qui protège celui qui le dit secrètement en présentant sa main ouverte, du mauvais oeil.

Stress a aujourd'hui 38 ans, c'est un mec cultivé et surtout c'est un mec vrai, il est cameraman de mariage Arabe pendant ses heures perdues et parce qu'il faut faire entrer la maille.…Ce récit est une mise en abýme car l'ultime projet du personnage principal est de réaliser un film sur le Panier et sur ses amis d'enfance.
C'est avec nostalgie qu'il revient sur cette dernière et son adolescence à Marseille, où il a grandi à partir des années 1980.

Le Panier, où sa mère Fred qui est une militante pour l'accès à la culture pour tous, une femme en or, s'est installée après avoir quitté l'Algérie, en 1982 : " de son enfance, elle avait gardé qu'un enfant, ça s'adapte, ça suit, ça fait pas chier."
Il narre sa vie, naviguant entre aujourd'hui et hier, nous parle de ses 5 potes d'enfance : Nordine, Kassim, Ichem, Djamel et Ange qui sont si différents.
" Ma bande, c'était la collection soldée du Panier."

Il se remémore les virées à la plage, les soirées Cap-Verdiennes, les quelques bagarres, les 6 places du quartier et leurs particularités : Lence, Treize Coins, Moulins, François Moisson, Lorette, Refuge…" Chaque quartier à ses figures, ses frappeurs, ses marques de t-shirt, ses joueurs de ballon, ses rappeurs…"
On suit l'évolution du Panier duquel les pauvres sont chassés dans les tours des quartiers Nord, le quartier se repruple et est rénové par les "venants".

J'ai apprécié le premier roman du Marseillais Hadrien Bels, qui fait alterner les images crues et les images poétiques. Ce roman laisse comme une sorte de plaie à vif. La vie de quartier, c'est mon enfance à moi aussi.
C'est littéralement une déclaration d'amour à Marseille que nous chuchote Hadrien.
L'un des thèmes principaux est la gentrification, tellement bien décrite.
Ce roman raconte aussi le passage des hommes de l'enfance jusqu'à la quarantaine et c'est vraiment laid.
J'ai été touchée quand Stress et Nordine se retrouvent au bout de 15 ans et parlent toute la nuit en écumant bars et rues.
"Nordine a le regard d'une enfance volée. "
le ton est humoristique, aussi nostalgique, intègre.
Hadrien Bels, est un auteur à suivre! Je te recommande son roman en plus le soleil et les calanques te feront du bien.
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