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4,04

sur 881 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Beaucoup de choses sont dites dans ce court récit, sur l'amour, le savoir et l'ignorance, sur le bonheur, sur l'ouverture au monde et le confort d'un quotidien rassurant et aimant. Les personnages de ce texte sont tous d'une grande sensibilité, emplis d'émotions qui s'expriment avec plus ou moins de facilité, mais que tous ont profondément enracinées en eux.
C'est un livre très touchant, lumineux et douloureux à la fois.
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On m'avait dit : « Lis ça, tu vas adorer ! » On m'avait dit : « Il faut le lire d'une traite, en apnée. »Par contre on ne m'avait pas dit à quel point ce tout petit texte est bouleversant. On ne m'avait pas dit qu'il allait me prendre aux tripes. C'est toute la littérature que j'aime. Une écriture minuscule, faite de phrases courtes, ciselées et imparables. Tout est gratté jusqu'à l'os, pas un mot de trop. le genre d'ouvrage qui me conforte dans l'idée qu'il n'y a pas de plus belle activité que la lecture.
Simplement sublime.
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Deux mondes les séparent. Celui de mademoiselle Solange, l'institutrice, monde de la connaissance, et celui de la Varienne, la demeurée, aux lèvres balbutiantes . Le monde des mots et de l'expression face à celui du silence de l'esprit inculte. Entre les deux, Luce, la fille de la Varienne, que l'institutrice voudrait faire accéder à son monde. Mais Luce ne peut trahir le monde maternel , elle se mure dans le silence apparent de l'ignorance. Un simple mouchoir de batiste brodé à son nom, fera éclore le sourire de Mademoiselle Solange au seuil de sa mort et rendra vivants les mots enseignés si longtemps contenus chez Luce. En peu de pages Jeanne Benameur touche à l'intime avec pudeur et poésie.
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Une institutrice pleine de bonne volonté va tenter de sortir de l'ignorance une petite fille dont la mère est attardée.
L'écriture de Jeanne Benameur est, comme dans tous ses romans, magnifique.
Dans ce petit récit, les sentiments et les relations entre les personnages sont admirablement esquissés : la relation quasi animale qui lie la mère et la petite fille, une sorte d' amour filial qui vient des tripes, la trop bonne volonté de l'institutrice qui aveuglée par sa science ne voit pas qu'elle nie totalement la personnalité et l'histoire de l'enfant.
a mon sens le plus beau récit de Jeanne Benameur.
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C'est l'histoire de grandes personnes, qui comme des papillons de nuit se brûlent à l'incandescence d'une enfant.
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Quelle jolie découverte ! Dire que j'ai beaucoup aimé serait un euphémisme. Extraordinaire Jeanne Benameur qui avec une incroyable économie de mots, une poésie bien à elle, une concision, une précision quasi chirurgicale dans l'écriture donne de façon paradoxale à comprendre l'importance des mots, de la langue, orale et écrite ...tout en disant aussi qu'un amour infini peut tenir dans des sensations brutes, des gestes réduits à l'essentiel, et une absence totale de communication. Comment transmettre ce que l'on ignore? Car les demeurées, ce sont "La Varienne" et sa petite fille Luce. Je n'ai pas envie de vous raconter quoi que ce soit parce que le livre est si court et chaque mot si important que je ne veux pas déflorer cette histoire émouvante et magnifique. Une expérience de lecture fascinante à faire au ralenti pour savourer plus longtemps cette pépite et croyez-moi, si le roman est très court (70 pages), Luce et sa maman vous accompagneront, elles, extrêmement longtemps ...
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La mère, c'est La Varienne, c'est l'idiote du village, la demeurée. Il y a sa fille Luce et le lien qui les unit est fort, de cet amour que rien ne peut détruire. Mais leur monde où les mots n'ont pas leur place est menacé quand Luce doit aller à l'école. L'institutrice, Mademoiselle Solange, veut faire son devoir et inculquer à la petite la connaissance.

Ce livre est une grande claque ! Je l'ai lu en apnée, je l'ai refermé abasourdie…. On parle souvent de la puissance des mots mais ici la relation fusionnelle entre La Varienne et Luce se passe de mots. Elles se comprennent, s'aiment à travers les gestes, les comportements, les regards et les silences : « les mots n'ont pas lieu d'être. Ils sont ». Elles vivent de ce bonheur silencieux d'être toutes les deux. Quand Luce va aller pour la première fois à l'école, sa mère sera déstabilisée de cette coupure de quelques heures. Luce va entrer en résistance contre les mots, les fuir, les oublier. Elle est Luce et non pas Luce M. comme l'a écrit Mademoiselle Solange au tableau. Combat de l'instruction et celui d'un bonheur à préserver à tout prix. Est-ce que Luce accèdera aux mots et si oui à quel prix ?

Je n'en dirai pas plus sur cette histoire très belle sauf qu'elle fait partie de ces textes dont la force est dans l'écriture. Des phrases très courtes, une écriture épurée où les mots sonnent par leur justesse et se font précieux.

Tout simplement magnifique…
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Ouch ! Je viens de terminer ce livre, et j'en ai le souffle coupé. Paradoxalement, j'ai eu du mal à y entrer. Dans les commencements ces phrases courtes, abruptes, pour dire juste du quotidien, m'ont heurtées. Ce n'est qu'à la fin que j'ai compris : elles nous donnent aussi à voir la complexité du monde pour La Varienne, perdue dans son handicap.
Et puis il y a la question de la tendresse. Celle qui ne se dit pas, qui ne se montre pas, et pourtant si présente, viscérale. Un amour primaire, premier. Animal ? Non, puisqu'un animal apprend aussi le détachement à son petit.
La pensée m'a traversée : ces deux-là sont enfermées, destinées à vivre éternellement de compagnie, non à cause de la déficience mais de par le regard posé sur elles dans le village. Et j'en tremblais pour l'enfant.
Puis vient l'école. Vient surtout une enseignante qui devine, pressent l'étincelle derrière le refus, et qui s'obstine. La libération par le savoir ? Tiens, tout devient plus convenu, plus facile à lire.
Je n'en dirai pas plus, pour ne pas "spoiler", mais non, pas si simple. Une vie pour une vie ?
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Les Demeurées est un tout petit roman, lu en un claquement de doigts. Et pourtant, quelle puissance dans si peu de pages !
C'est doux, poétique, intense et magnifique. J'ai adoré ! J'ai été transportée par cet amour entre une mère et sa fille, par la douceur de chaque mot, toujours au bon endroit, toujours dans la justesse. Chaque phrase est une émotion.
En bref, je vous recommande chaleureusement d'ouvrir ce livre et de vous laisser emporter par la douce mélopée de Jeanne Benameur pour un moment hors du temps.
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Je suis, j'étais, enseignante et formatrice. Ce petit livre de Jeanne Benameur a été une véritable claque même si j'étais depuis toujours sensibilisée au sujet. Je l'ai toujours conseillé aux jeunes enseignants que je suivais. Tous les enseignants devraient le lire.
Jeanne Benameur écrit dans une langue précise, ciselée, poétique (mais elle est poétesse), aucun mot n'est en trop ni ne manque. le texte est court mais de ceux que l'on ne peut oublier.
La force de l'amour entre une mère et sa fille, entre une enseignante et son métier. La force des mots, du savoir. Un bijou.
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