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4,04

sur 872 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Aïe ! Je n'ai pas accroché au style. Ces phrases courtes, dépouillées, sèches, ont inhibé chez moi toute émotion, à en perdre même parfois de vue les personnages, pourtant pas très nombreux. C'est dommage car l'histoire en revanche m'a bien plu. J'ai particulièrement apprécié l'approche de l'auteure. Elle met en avant la diversité plutôt que la différence en elle-même avec des individualités qui ne rentrent pas dans le moule et parviennent malgré tout à trouver des chemins de traverse pour exprimer leur sensibilité.

En nous enfermant dans l'univers de la Varienne, cette maman simple d'esprit et de sa petite fille Luce, la « normalité » se trouve inversée. Les demeurées, vous l'aurez compris, ce sont elles ! Elles se sont construit un monde bien à elles, un monde où les autres n'ont pas leur place. D'ailleurs, les personnages secondaires sont flous, des ombres passantes. Même Madame (la patronne de la Varienne) qui aura sans le savoir un rôle déterminant n'aura droit qu'à dix lignes. C'est un monde silencieux composé de gestes, de regards, de rituels, d'habitudes. Un monde sécurisé où l'amour circule instinctivement. Bref, un monde serein et bien réglé… jusqu'au jour où Luce va devoir aller à l'école….

Son institutrice, Mademoiselle Solange, est pourtant pleine de bonnes intentions. Impliquée et bienveillante envers la fillette, elle se fait un devoir de l'intégrer et lui transmettre sa passion, son savoir, les mots. Toutes les conditions semblent réunies pour que la fillette puisse s'épanouir. Alors pourquoi Luce s'obstine-t-elle à rejeter son enseignement ? Comment faire pour la contraindre à apprendre ? Je vous laisse découvrir comment tout cela va tourner, sans doute pas comme vous pourriez l'imaginer...

Mine de rien, ce livre qui a l'air d'un gringalet avec ses quatre-vingt pages toutes mouillées, soulève beaucoup de questions sur la diversité, sur la créativité, sur l'importance d'être disposé à apprendre, sur l'envie et la joie d'apprendre, sur la dichotomie entre la connaissance et l'ignorance. le bonheur devrait-il obligatoirement transiter par le savoir et les mots ? C'est une belle histoire simple mais pénétrante. Vraiment dommage que le style ne soit pas passé. du coup, je n'ai pas véritablement ressenti d'empathie pour les personnages. Et ça m'a manqué.
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bouleversant , émouvant, belle écriture aussi ; une joie de lecture !
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Les demeurées, ce sont ces deux âmes, une femme et sa petite fille, deux coeurs liés par leur silence, une intensité dans le regard, un langage des sens. Elles se comprennent, au-delà des illusions et des rencontres, des attentes et des normes. Une grâce transcrite dans une écriture simple, un langage sensoriel, un lien charnel entre deux êtres. Un roman court fait de respirations et de souffles, où le langage du corps supplante celui des sons et où l'amour hors norme d'une mère pour sa petite fille combat toutes intrusions extérieures. Une écriture d'une grande sobriété pour décrire un amour intense, une humanité à fleur de peau pour un beau talent d'écrivain.
Lien : http://art-enciel.over-blog...
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Difficile de dire quoi que ce soit après ce huis clos entre une mère et sa fille, ce lien filial indéfectible et puissant, presque animal.
Étonnante lecture, à la limite de la folie me laissant mitigée: ai-je aimé ou pas ?
Je ne saurais dire.
Il y a une réelle qualité d'écriture.
Un récit fort qui ne laissera pas indifférent.
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pour moi ce n'est pas un roman mais une peinture un tableau très émouvant. la mère et l'enfant. barre au présent nous donne cette impression d'être spectateur. poétique aussi. très beau texte très puissant malgré la petitesse. très belle plume. allez y
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Les Demeurées, une histoire d'amour :
Amour d'une mère, la Varienne, pour sa fille,
Amour d'une petite fille, Luce, pour sa mère,
Amour d'une institutrice, Mademoiselle Solange, pour son métier.

Avec un court texte de quatre-vingt-une pages, remplies d'amour, de poésie et d'émotion, l'auteure nous raconte comment Luce apprendra les mots.




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Au détour d'une critique sur Babelio, j'ai eu envie de lire ce roman et de découvrir l'oeuvre de Jeanne Benameur. Je dirais que le bilan est mitigé.
J'ai trouvé l'écriture intéressante, originale et très travaillée. Les premières pages m'ont d'ailleurs déroutée, ne sachant pas s'il s'agissait d'un roman ou d'un poème. Ce style âpre permet à l'auteure de nous conter en quelques pages une histoire poignante, l'histoire douloureuse d'une mère handicapée et de sa fille.
En revanche, j'ai trouvé cette lecture "pénible": j'ai réellement ressenti de la claustrophobie. La fillette est cloîtrée par l'handicap de sa mère, le destin de la pauvre institutrice est particulièrement tragique.
En clair, j'étais contente de le fermer, l'ambiance étant trop lourde pour moi. Sûrement pas le bon moment pour ma rencontre avec cet écrivain.
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Mais pourquoi donc les auteurs modernes français s'obstinent-ils à Goncourir pour la prose la plus tarabiscotée ?
Voilà donc Jeanne Bénameur sur le podium aux côtés de Philippe Claudel, Tanguy Viel, Muriel Barbery et tant d'autres.
Soyons indulgents, cette fois, Jeanne Bénameur aurait un alibi : son phrasé désarçonne mais c'est (peut-être) pour mieux nous faire pénétrer dans l'esprit tordu de deux «abruties», deux idiots du village comme on dit.
Deux idiotes en l'occurrence : la mère et la fille, Les demeurées.
Et puis fort heureusement, au bout de quelques pages (l'opuscule n'en compte que 80), ça se calme un peu, à moins que l'on s'habitue.
Et la prose savante s'efface un peu pour laisser place à l'histoire. À l'humanité.
Car c'est une histoire poignante, comme on dit.
L'histoire d'une gamine accrochée à sa mère et d'une mère cramponnée à sa fille, car ces deux-là n'ont qu'elles deux pour survivre.
L'histoire d'une gamine que l'institutrice du village, Mademoiselle Solange, se met en tête d'amener à la lecture (Jeanne Benameur a été prof).
Et c'est là que ça se complique.
Et sur le chemin de la maison, l'enfant récalcitrante recrache littéralement ses leçons, tous les mots appris de l'instit, pour être sûre qu'ils quittent sa tête.
Car la petite sait bien que ces mots risqueraient de l'arracher à sa mère. Et les deux demeurées veulent demeurer ensemble.
Qui de l'enfant têtue ou de l'institutrice obstinée aura gain de cause ?
On ne vous le dira pas bien sûr, d'autant que la réponse n'est pas si simple et que ce petit bouquin recèle quelques surprises.
On tient là une très belle histoire, un joli conte de Noël, s'il n'était pas si triste, si dur parfois.
Et surtout une très belle histoire de « mots », avec de quoi ravir tous les amoureux des livres et de la lecture.
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J'avais découvert Jeanne Benameur avec l'excellent Profanes, et enthousiasmée par ce roman, j'ai tenté cet opus, porté aux nues sur Babelio.
Mon avis est un peu plus contrasté.
J'ai en effet adoré la façon à la fois brut et ciselé dont sont décrites Luce et sa mère. Comme si l'auteure avait réussi à se téléporter dans leur cerveau. Car décrire le vide intellectuel, l'absence de compréhension le plus total, pour quelqu'un d'intellectuellement dans la norme, me semble un exercice aussi difficile que de demander à quelqu'un qui a l'oreille musicale de chanter faux.
Et puis ce livre a une vraie valeur humaine : oui les mots et l'éducation sont importants, mais ils ne peuvent pas passer en force, en opposition à l'amour qui lui peut se passer de mots.
Je râle souvent sur les titres qui ne sont pas toujours adaptés, mais là c'est le contraire : il est juste parfait, et vous fait d'ailleurs réfléchir sur le double sens de demeurées. Demeurée, c'est celle qui reste. le roc. Certes l'esprit de s'envole pas, il est lourd comme une pierre, mais l'amour lui confère un caractère immuable et rassurant.

Mon petit bémol sur ce texte est qu'il s'apparente à certains moments plus à un exercice d'écriture qu'à un court roman.
Alors, faut-il le lire ?
Oui, si vous voulez, mais je recommande plutôt Profanes.
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un tout petit livre que j ai lu pour un challenge
même si je n aime pas les romans trop court j ai aimais l'histoire de cette fillette l'atmosphere bien sinistre est très bien rendu par l'auteur c'est très mystérieux
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