La princesse et le chevalier !
Ce roman, convenant parfaitement à mon coeur d'artichaut, je ne peux que me joindre à l'unisson des critiques concernant «
Les insurrections singulières ».
Dans la première moitié du récit moi aussi j'ai serré mes poings au fond de mes poches. Fils d'ouvrier je suis, fils d'ouvrier je reste !
Tout comme le père d'Antoine, baby-boomer héritier tacite du « travail, famille, patrie » j'ai pris la rage : la simple idée de travailler moins ou plus du tout, ce sont la misère et les malheurs qui s'annoncent quitte à se mettre à genoux et accepter toutes les conditions des puissants … juste pour pouvoir aller au chagrin, sans joie et sans satisfaction au bout.
Mais la patrie délocalise ! Travail et famille disparaissent sous les vagues tsunamiques de la mondialisation.
Alors rage, révolte, émeute, mutinerie, sédition, révolution, embastillement, injustices, « faren tot petar », rage against the ma … nufactory.
Tous ces maux dessinent le corps féminin de l'insurrection singulière d'Antoine. J'adhère
Comment survivre quand tout est cassé ?
Partir !
Loin.
Monlevade au Brésil (j'apprécie ce prétexte historique).
Même si on sait que nos maux nous accompagnent.
Mais voilà, Jeanne en connaît un rayon sur l'art de se faire aimer d'un homme.
Dès l'aérogare, j'ai senti le choc …
Sensibilité, délicatesse, sensualité, fragilité, volonté d'indépendance grâce à des acquis modestes de modiste,
Jeanne Benameur nous dessine l'arrêt de la fuite en avant de son héros.
C'est sûr, au tourné de l'ultime page, I feel good !!!!
Mais est-ce là le style de
Jeanne Benameur ?
Les critiques d'autres titres de l'autrice semblent dire non.
Un plaisir facile ? Un souhait éditorial exaucé ?
Je n'en sais trop rien.
Au risque d'entendre tout le « papote culture » s'insurger singulièrement contre moi : 2,5 étoiles
Ancelle, le 29 novembre 2023