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Powers (Brian Michael Bendis) tome 4 sur 10
EAN : 9782809405125
180 pages
Panini France (29/04/2009)
4.38/5   4 notes
Résumé :
Enfin le retour de la série-culte de Brian Michael Bendis (scénariste de nombreuses séries Marvel comme New Avengers ou Ultimate Spider-Man) et Michael Avon Oeming (dessinateur et scénariste de Red Sonja).

Panini Comics accueille les inspecteurs Christian Walker et Deena Pilgrim, deux policiers affectés aux enquêtes impliquant des êtres doués de super-pouvoirs. Le meurtre sanglant de l'un des membres d'un groupe de super-héros très populaire est le po... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce tome contient les épisodes 15 à 20, parus en 2001/2002. Il vaut mieux avoir commencé la série par le premier tome, même si celui-ci forme une histoire complète. le présent volume (ISBN-10: 0785160167) correspond à une réédition de 2012 par Marvel Comics en relié avec couverture rigide.

Le FG-3 est un groupe de superhéros composé de Boogie Girl, Benmarley et Wazz. Alors que l'histoire commence, Boogie Girl effectue une déclaration devant les caméras de télévision expliquant que Wazz a été expulsé du groupe, malgré les liens d'amitié qui existent entre les 3 membres. Peu de temps après, une émission de télé spécialisée dans les superhéros diffuse une interview exclusive de Wazz expliquant qu'il a été saqué parce que les autres voulaient une plus grosse part des bénéfices liés à l'exploitation de la marque FG-3. le commentateur s'interroge sur la logique qui veut que le gouvernement subventionne une équipe qui engrange des bénéfices substantiels grâce à son marketing. Peu de temps après, Boogie Girl retrouve le corps de Benmarley complètement explosé sur le siège des toilettes dans le luxueux quartier général des FG-3. Deena Pilgim et Christian Walker sont appelés sur place pour élucider cette affaire de meurtre. Mais ils sont bien vite dessaisis de l'affaire par l'agent Lange et son équipe car les subventions gouvernementales placent de fait dans le domaine de responsabilité du FBI.

Le premier épisode cette histoire place le lecteur en terrain connu : meurtre déconcertant, superhéros sortant du moule ordinaire (à la fois très humains et très ordinaires, mais aussi étrangers à l'humanité), interrogatoire bavard, dialogues incisifs bourrés de grossièretés, tension latente entre Pilgrim et Walker, etc. Mais bien vite, Brian Michael Bendis (scénario, en abrégé BMB) et Michael Avon Oeming (dessins, en abrégé MAO) s'écartent du schéma attendu. La base du récit reste bien une enquête pour déterminer l'identité du meurtrier. Cependant l'intrigue implique encore plus personnellement Christian Walker, et par voie de conséquence Deena Pilgrim. le mode de fonctionnement de l'équipe FG-3 permet à BMB de développer les modalités par lesquelles l'existence des superhéros a été intégrée au fonctionnement du gouvernement, mais aussi d'ironiser sur les relations entre membres d'un groupe par déclarations de presse interposées. Avec l'air de ne pas y toucher, BMB se montre d'une noirceur comparable à celle de Garth Ennis dans sa critique des superhéros au travers de la série The Boys. Il continue également de développer le thème de la manipulation de l'opinion à travers l'utilisation des médias. Enfin, il continue de ciseler des dialogues qui en disent plus long que les simples mots employés. Il ose en particulier un portrait des 3 membres de FG-3 qui oscille entre la caricature méchante des rappeurs bas du front et les jeunes célébrités ayant acquis une richesse aussi importante que soudaine dont l'utilisation trahit le manque de maturité.

MAO continue également d'évoluer, d'innover sous les yeux du lecteur. le scénario lui permet de laisser libre cours à l'influence de Jack Kirby, évidente dans la double page consacrée à l'intérieur du QG des FG-3. Il s'en donne à coeur joie pour les combats. Il reprend l'un des dispositifs chers à Kirby, à savoir placer le lecteur au milieu de l'action plutôt que de la cantonner au rôle de spectateur à l'écart et à l'abri. Il adapte sa mise en page à la nature des séquences, en privilégiant les grandes cases pour les affrontements. Il continue de donner une apparence simplifiée, presque d'icones aux personnages, comme pour un dessin animé pour enfants, tout en étant capable de nuances dans les émotions, et d'expressions adultes sur les visages. le scénario lui offre aussi des moments d'horreur graphique, en particulier il vaut mieux être préparé psychologiquement lorsque Boogie Girl découvre le cadavre de Benmarley. le deuxième épisode s'ouvre sur une scène de sexe assez intense, et relativement graphique (avec nudité frontale) dont l'impact est un peu désamorcé par le style d'apparence enfantine. MAO effectue également un travail remarquable pour les décors. Il sait créer un lieu en quelques aplats de noir géométriques simples, ou à l'aide d'avec un ou deux meubles. Il joue avec intelligence du contraste entre des décors fouillés dans quelques cases, des décors simplifiés dans la majeure partie des cases, et des cases sans décor. Or ces derniers cas de figure (absence de décors) ne rompent jamais le charme de l'immersion. MAO a un sens aigu de la mise en scène et du cadrage. Les décors ne disparaissent que lorsqu'il a déjà établi une situation émotionnelle tellement forte que seuls comptent les personnages. Dans ce cas, effectivement, les décors sont omis à bon escient. Et pour mon plus grand plaisir de lecteur, il a également limité le photocopiage des cases à un minimum très supportable, à peine discernable.

À nouveau, Bendis et Oeming réussissent leur pari : ne pas se répéter, respecter le principe de l'enquête avec un coupable à découvrir, proposer des visuels marquants, développer les personnages, transmettre des émotions complexes, mettre en scène des individus adultes, inclure un commentaire social (ici sur les médias et les groupes de musique pop). Les enquêtes et la découverte des personnages se poursuivent dans Anarchie (épisodes 21 à 24).
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Il y a de l'eau dans le gaz chez les FG-3, un groupe de super-héros noirs. Commercialisé à l'excès, vivant de superbes royalties et adulé par le public, le trio monopolise les médias et génère des millions de dollars. le départ de l'un des membres va cependant enrayer la fabuleuse machine marketing et lentement ternir son image. Lorsque les déclarations diffamatoires font place à la mort suspecte de l'un des super-équipiers, les inspecteurs Christian Walker et Deena Pilgrim se mêlent à la danse médiatique, bien décidés à faire le ménage en coulisses de cet univers poli à l'extrême.

Après plus de cinq années d'inactivité, les deux policiers affectés aux homicides impliquant des super-pouvoirs reprennent enfin du service. Proposant les épisodes #15 à #20 de la série et déterminé à rattraper le temps perdu, Panini Comics reprend la saga de Brian Michael Bendis et de Michael Avon Oeming là où Semic l'avait abandonnée en 2004.

A l'instar de Small Gods, Sam & Twitch ou Gotham Central, Powers expose le quotidien d'enquêteurs qui, à tout moment, risquent d'être confrontés au surhumain. L'originalité étant que le détective principal est un ancien super-héros ayant perdu ses pouvoirs et que son métier le contraint donc à croiser ses anciens "collègues". Tout en entretenant savamment des zones d'ombres sur le passé de l'inspecteur Walker, Bendis continue de mettre son personnage à mal, l'obligeant une nouvelle fois à faire des choix difficiles, qui influenceront sa carrière … et sa vie privée.

L'occasion est une fois encore donnée au célèbre scénariste de polars de renouer avec un genre qu'il affectionne tout particulièrement (Torso, Sam and Twitch, Goldfish, Jinx), tout en lui permettant de jeter son dévolu sur ce monde super-héroïque auquel il a souvent contribué (Daredevil, New Avengers, Ultimate Spider-Man). Au-delà d'une enquête policière assez banale et d'une intrigue pour le moins classique, le développement psychologique des personnages et le regard cynique porté sur l'univers des surhumains constituent l'attrait majeur de la série.

Super-Groupe démarre assez lentement avec un Bendis qui a parfois tendance à ralentir inutilement le rythme du récit en tombant à nouveau dans le piège des dialogues abusifs et peu utiles, qui empêchent l'enquête de véritablement décoller. Heureusement, au fil des pages la narration se fait plus incisive, pour dévoiler les dessous peu reluisants du monde des capes et des collants. Malgré la colorisation de Peter Pentazis, le dessin cartoonesque et le trait clair de Michael Avon Oeming ne parviennent pas à installer cette ambiance propice au crime et au polar sombre. Si le concept des flics traditionnels dans un univers de super-héros fonctionne parfaitement, le graphisme a plus de mal à faire ressortir le sordide des enquêtes, la souffrance des personnages et le pessimisme qui se dégagé de cette brillante attaque portée au mythe des super-héros.

Sur base de cette nouvelle histoire indépendante, proposant comme d'habitude un scénario efficace combiné à un angle d'approche intéressant de la communauté super-héroïque, la reprise de cette saga primée aux Eisner Awards par Panini Comics ne peut-être que saluée avec enthousiasme.
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Daredevil Jaune (Marvel Hors collection) - Jeph Loeb & Tim Sale
Tout Daredevil par Brian Michael Bendis & Alex Maleev est disponible en 4 volumes dans la collection Marvel Deluxe
Tout Daredevil par Ed Brubaker est disponible en 3 volumes dans la collection Marvel Deluxe
Tout Daredevil par Mark Waid est disponible en 2 volumes dans la collection Marvel Omnibus
Daredevil T01 : Connaître la peur (Marvel Deluxe) - Chip Zdarsky & Marco Checchetto
Daredevil T01 (Marvel 100%) - Saladin Ahmed & Aaron Kuder
LE titre par lequel débuter selon nous : Aurélien : Daredevil : Sous l'aile du Diable (Marvel Must-have) de Kevin Smith & Joe Quesada Emile : Daredevil : Renaissance (Marvel Must-have) de Frank Miller & David Mazzucchelli
Notre histoire préférée : Aurélien : Daredevil : L'homme sans peur (Marvel Must-have) de Frank Miller & John Romita Jr. Emile : le Décalogue (histoire disponible dans le 4ème et dernier tome du Daredevil de Brian M. Bendis)
Merci à Emmanuel pour le montage et ClemB pour l'habillage sonore.
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