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3,67

sur 268 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quelque part entre Stephen King, Lovecraft et Neil Gaiman...
Mona, ex-flic qui a sombré à la suite de la mort de sa fille, hérite d'une maison à Wink, une petite ville du Nouveau Mexique aux Etats-Unis, une ville mystérieuse, difficile à trouver, où le temps semble s'être arrêté et dont certains habitants sont fort singuliers…
La première moitié de ce gros roman ((780 pages) comporte des longueurs, il ne faut pas hésiter à parcourir certains chapitres, d'autant plus qu'on devine assez rapidement quelle est l'origine des habitants en question et comment ils sont parvenus à Wink ; mais l'auteur a su créer une atmosphère particulièrement inquiétante et des personnages énigmatiques, aux relations parfois ambiguës, dont le lecteur souhaite vraiment cerner davantage les motivations et les potentialités.
En revanche, la deuxième moitié du roman (à partir de la page 433) abonde en moments dramatiques et en scènes spectaculaires, si bien qu'il est difficile d'en abandonner la lecture jusqu'à son impressionnante apothéose finale !
C'est donc finalement un très bon ouvrage que nous propose Gilles Dumay pour inaugurer la nouvelle collection de science-fiction qu'il dirige chez Albin Michel.
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Mona Bright a hérité d'une maison dans la ville de Wink.
Une ville énigmatique, des habitants étranges...
Dès le départ, on nous présente la ville de Wink comme un mystère et l'auteur a su garder cette part d'énigme tout au long du livre. Les informations sont données au compte goutte. L'histoire des habitants, le passé de Mona et de sa mère, les créatures...il faut avancer dans le livre pour comprendre ce qui, au début, m'a assez déroutée. On navigue entre plusieurs dimensions, on rencontre une civilisation venue D Ailleurs... Même si je trouve que l'ensemble du livre aurait pu être allégé de quelques pages non indispensables à l'histoire, j'ai beaucoup aimé. Bref, si vous aimez les romans fantastiques, plongez dans l'univers d'"American Elsewhere". (...)

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Quand Mona Bright débarque à Wink, petite ville du Nouveau-Mexique, elle découvre une ville assez calme mais rapidement, elle se rend compte que dans cette ville qui n'apparait sur aucune carte, se produit son lot d'évenements inquiètants. Est-ce que ces épisodes présents et passés ont un lien avec la mort de sa mère ?
Sacré pavé que ce roman ! le lecteur reste longtemps dans le flou avant de comprendre ce qui se cache dans cette ville de Wink. Les frontières du temps sont assez floues, on peut retrouver un bout de passé en ouvrant une porte. Il y a un peu du Stephen King avec cette ville et ses habitants qu'on a l'impression de connaitre (un peu comme Castle Rock), cette noirceur mais il y a aussi l'originalité de Robert Jackson Bennett et son ambiance oppressante. Mona Bright a un sacré caractère (même si elle jure un peu trop à mon goût) et ne se laisse pas marcher sur les pieds. Difficile d'en dire plus sans dévoiler une bonne partie de l'intrigue mais j'ai beaucoup aimé ce roman noir qui navigue entre les genres (science-fiction, policier entre autres). Il souffre d'un peu de longueurs au début mais une fois dedans, on a du mal à en ressortir !
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Petite surprise agréable pour ce pavé sorti récemment. Je me le suis procuré sur un coup de tête, juste en lisant le résumé, et je ne regrette pas du tout sa lecture, loin de là.
Dans une ville au coeur de l'Amérique profonde, de mystérieux événements se produisent, et coïncident avec l'arrivée d'une femme ex-flic, Mona, abîmée par la vie. de ce point de départ, le récit va vite obliquer vers le fantastique et l'horreur.
La longueur du livre permet à l'auteur de bien dérouler son récit et d'exposer à son rythme les éléments de l'intrigue. C'est assurément un point fort, car à mon avis les phénomènes décrits auraient eu moins de force si il n'y avait pas eu auparavant une "montée en puissance" nécessaire.
L'univers et les idées trouvées par l'auteur sont vraiment un plus, c'est assez original tout en ayant quelques héritages littéraires sans doute assumés (pour une fois, le bandeau autour d'un livre qui vante les comparaisons avec un classique ne raconte pas que des idioties).
Les personnages sont plutôt bien traités, je pense notamment à Mona, bien "borderline" comme il faut pour que l'on s'attache facilement à elle. Les autres protagonistes sont tout aussi intéressants, en raison de leur nature (non et non, je ne dévoilerai décidément rien de l'intrigue).
L'auteur a une plume agréable, il se lit facilement et je n'ai pas été particulièrement gêné par des longueurs au fil des presque huit cent pages du roman.
En résumé, une belle lecture, divertissante et bien écrite, pour ceux qui aiment les bonnes histoires fantastiques.
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Mona hérite de la maison de sa mère, décédée trente ans plus tôt et qu'elle a très peu connue. Ex flic en déshérence et sans attache, elle décide de rejoindre Winx pour prendre possession de sa maison. Premier écueil: la bourgade ne figure pas sur la carte. Mais bon, ce détail n'arrête pas Mona, qui est du genre déterminé.
Elle découvre Winx, un peu plus de mille habitants, un centre ville tout propre et des habitants charmants. de drôles de règles. de l'étrange partout. Finalement, elle aurait peut être dû se méfier….
Un livre à la X-files comme on les aime, plein de mystères et de trucs super bizarres, d'habitants cintrés et de monstres dans le jardin.
Y a pas, ça le fait à toutes les pages….
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Mona est fille unique. Plutôt garçon manqué, elle s'oriente dans une carrière de policier avant de raccrocher le pistolet suite à un drame personnel. Sa mère s'est suicidée quand elle était encore enfant et les relations avec son père sont froides, si ce n'est inexistantes. Ce dernier, qui préférait bichonner sa « Charger » rouge flamboyante, vient de mourir et Mona hérite d'une maison laissée par sa mère, dans la ville de Wink au Nouveau-Mexique.

Après quelques galères à trouver Wink, qui n'est cartographiée nulle part, elle finit par arriver dans cette petite ville perdue au milieu du désert. En plein milieu d'un enterrement d'une personnalité importante de Wink. Avec la « Charger » rouge flamboyante. On peut dire qu'elle se fait remarquer dès son arrivée…

Elle va vite se rendre compte que les gens de Wink sont bizarres, secrets voire menteurs. Ce lieu dégage une aura particulière, peut-être à cause de l'ancien laboratoire laissé à l'abandon depuis une trentaine d'année. Elle espère en tout cas en apprendre plus sur sa mère. Ville dans laquelle elle a vécu auparavant.

Sur la couverture du roman de Robert Jackson Bennett la maison d'édition Albin Michel met en avant une citation du « Library Journal » comparant l'histoire de l'auteur à du Stephen King (et Neil Gaiman). Il fallait oser. Je puis dire qu'en effet j'ai retrouvé un petit côté King qui n'était pas pour me déplaire.

American elsewhere ou américain d'ailleurs en français est un thriller de science-fiction intriguant puis déroutant dans lequel je me suis laissé embarquer. Au final le roman qui a reçu le prix Shirley Jackson est prenant et distrayant, avec certes une intrigue bien ficelée mais conventionnelle.
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Du mystère, de profonds secrets, de l'action, des touches d'humour, du suspense, de l'horreur, du fantastique, de la SF, un savant mélange des genres réussi. Si vous êtes prêt à regarder la réalité en face, quoiqu'elle recèle et à regarder au-delà des apparences, Wink vous accueillera avec des regards de travers.

Winck, petite bourgade sympathique du Nouveau Mexique. Ses habitants peuvent profiter des pins et du mesa, tout y est tranquille, le temps passe sur la ville sans y déposer ses outrages. Les façades sont propres, les jardins bien entretenus, des routes sans nids de poule. Seule petit ombre au tableau, Winck est un coin assez difficile à trouver, n'étant répertorié sur aucune carte. Cela permet néanmoins de sauvegarder la tranquillité du lieu, même si un sentiment d'entre soi demeure. Alors lorsque la belle Mona y débarque dans sa Dodge Charger rouge de 1969 pour percevoir son héritage, la banalité du quotidien est vite bouleversée. Ou est ce Mona qui va découvrir ce qui se cache derrière les façades, les représentations ?

Que les 800 pages ne vous fassent pas peur, American Elsewhere est un thriller efficace, les pages se tournent rapidement. Dès les premiers chapitres, l'intrigue est posée, et le lecteur n'a d'autre choix que d'arriver à la fin pour connaitre le fin mot de l'histoire. Les fans de King et de Lovecraft seront en terrain conquis, l'auteur a bien assimilé leur écriture et style pour les dépasser et les faire siens. Pour ceux qui comme moi qui sont dérangés par les opinions politiques de Lovecraft ou cette mode du moment lovecraftienne, American Elsewhere n'est pas une réécriture des textes sur les grands anciens. C'est plus dans le genre qu'il faut y trouver des ressemblances. Il y a aussi du Wilson par petite touche, l'auteur s'attardant sur quelques personnages pour critiquer la société dans son entier : conservatisme, puritanisme, norme sociale. Ce roman m'a fait penser à Blind Lake.

Même si les 800 pages se lisent très facilement, quelques épisodes n'ajoutent pas grand chose à l'intrigue et auraient pu allégrement être retiré et j'ai trouvé le final assez gros, un peu too much le plus gros défaut que je vois, est dans l'osmose entre le fond et la forme. L'auteur veut y aborder certains sujets, mais cela est amené au bulldozer, quelques paragraphes et le thriller reprend ses droits. Cela aurait pu être un peu mieux insérer dans le récit.

Un bon blockbuster hollywoodien, de quoi assurer quelques bonnes heures de lecture plaisir.
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Dans ce roman, nous suivons Mona Bright, une américaine qui va un jour hériter de la maison de sa mère à Wink. Elle ignorait que sa mère, morte lorsqu'elle n'avait que huit ans, possédait une maison. Elle décide donc de se rendre dans la ville de Wink afin d'essayer d'en apprendre plus sur elle. Rapidement, elle se rend compte que quelque chose cloche avec cette ville : elle n'apparaît sur aucune carte et, une fois arrivée sur place, les habitants se révèlent être très étranges et personne ne connaît la mère de Mona. Pourtant, elle a bien habité dans cette ville pendant plusieurs années et a même travaillé au sein du laboratoire national qui se trouve sous la Mesa, une sorte de montagne, à côté de la ville...

J'ai adoré ce roman ! L'intrigue est très prenante puisque Mona est plongée dans cette ville à l'atmosphère très pesante et cherche à tout prix à comprendre ce qu'il s'est passé dans cette ville lorsque sa mère y vivait. J'ai adoré l'ambiance de ce roman qui mélange mystère et science fiction !
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WELCOME TO WINK !

Robert Jackson Bennett a obtenu le prix Shirley Jackson du meilleur roman en 2013 pour son quatrième oeuvre : American Elsewhere.Il faut dire que gagner des prix est une habitude pour M. Bennett ! Prix Shirley Jackson du meilleur roman en 2010 et prix Sydney J. Bounds de la meilleure nouveauté en 2011 pour Mr. Shiver. Prix Edgar du meilleur livre original en 2012 pour The Company.

Plus récemment, il écrit la trilogie The Divine Cities et une nouvelle série The Founders, dont le dernier tome a été publié cette année aux Etats-Unis. Une novella sort le 27 août 2020 : Vigilance chez le Belial'.

Robert Jackson Bennett est donc un homme aux grandes ressources capable de produire des oeuvres SFFF de grandes envergures. American Elsewhere pèse plus de 600 pages. Facile pour les amateurs de SFFF mais aussi très accessible pour ceux qui n'en ont pas l'habitude. le style est très doux et le récit captivant.

Under the Town

Mona Bright est une femme au passé torturé. A la mort de son père, qu'elle n'appréciait que pour lui avoir appris la maîtrise du tir au fusil, elle hérite d'une maison dont elle ne connaissait pas l'existence. le plus curieux est que celle-ci appartenait à sa mère, Laura Bright Alavarez, décédée voilà quelques décennies. C'est au beau milieu des objets abandonnés de son père que Mona découvre un carton de souvenirs sur lequel est inscrit Laura. Trop de mystères s'accumulent autour de sa mère.

Mona se rend à Wink, Nouveau-Mexique, et prend possession de sa nouvelle demeure afin de restaurer le passé de sa mère. Elle découvrira une ville bien étrange aux aspects de rêve américain d'après-guerre, avec ses habitants tout aussi curieux et étrangement heureux. Une ville hors du temps, pas tout à fait ici, ni tout à fait ailleurs.

Son nouveau foyer, ses nouvelles relations et un laboratoire de recherche Top-Secret lui révèleront une toute autre perception d'elle-même et de notre univers. Pendant ce temps, une famille bien particulière se déchire à Wink, provoquant l'arrivée imminente d'une menace.

A la recherche du bonheur (perdu ?)

Il est bien un terme qui convient à notre époque : la perception.

La perception de nous-même par les autres, la satisfaction de l'image que l'on renvoie. Sommes-nous pour autant légitimes à juger le bonheur de nos contemporains ? Ne serait-ce pas orgueilleux ? le bonheur n'est-il pas la perception éphémère de ce que nous recherchons, ou plutôt de ce que recherche l'autre ? L'afficher en public par tous les moyens possibles n'est-il pas vaniteux ? le regarder avec envie n'est-il pas du voyeurisme ? Cette course au bonheur et à sa perception ne risque-t-elle pas de détruire nos âmes ?

Par ailleurs, pouvons-nous être conscient qu'il puisse exister d'autres plans dans notre réalité, et accepter la perception dans ceux-ci ? La fourmi a-t-elle conscience du plan de réalité que perçoit la girafe ? Les humains isolés dans de jolies vallées vertes ont-ils conscience de la perception de la réalité de leurs contemporains vivant dans les déserts chauds d'Afrique ou froids des grandes villes ? Sont-ils heureux ? Sommes-nous heureux ? Qu'est-ce que le bonheur ?

Voilà les questions sociales, philosophiques et parfois même quantiques que soulèvent Robert Jackson Bennett. Bien entendu, tout ceci est saupoudré d'actions, d'intrigues, d'angoisses, de drames, de SF, de fantastique et parfois de rires.

"La familiarité engendre le mépris. […] Ca veut dire que lorsqu'on en vient à bien connaître une chose - n'importe laquelle -, on a tendance à moins la convoiter. Si tu voulais l'amour de Mère, mon frère, je te l'aurais librement laissé. Parce que, pour être honnête, j'en avais assez."
Un autre thème court tout le long du livre en restant proche de celui de la recherche du bonheur et de sa perception : la famille. Qu'advient-il d'une famille déchirée ? Des enfants abandonnés par leur propre mère trouveront-ils la voie du bonheur ? Cette voie n'est-elle pas qu'une perception égoïste engendrant de la jalousie ou du mépris ?

L'influence de Stephen King est omniprésente. Robert Jackson Bennett est un enfant des eighties après tout ! Une ville perdue au milieu de nulle part. Des personnages principaux, secondaires et parfois tertiaires décrits avec exactitude et délicatesse, dénonçant ainsi discrètement quelques-uns de nos problèmes de société moderne. Et paf la société ! Cela n'enlève en rien au rythme haletant de la lecture, ça ne la rend que plus fascinante. Quel plaisir !

La couche scientifique ne déplaira à personne, compliquée mais plausible. le champ d'application de la physique quantique est un vrai puit d'idées pour la SF. Les mises en action et les descriptions d'événements paranormaux sont absolument bien rédigées ne demandant aucun effort particulier pour visualiser la scène. C'est très agréable.

Pour conclure, ce roman peut avoir plusieurs lectures.
La première, en mode page-turner. Il devient un vrai blockbuster à la hauteur des grands romans de SFFF. Les scènes d'actions et d'intrigues ne manquent pas et les rebondissements sont plutôt originaux. D'ailleurs, il semblerait que la BBC ait signé une adaptation télévisuelle.
La seconde, celle que je préfère, en se posant toutes les questions précédentes et en tentant d'y répondre, ou, du moins, de mieux les appréhender. Ceci dépendra bien évidemment de l'expérience passé et de la sensibilité de chacun des lecteurs concernant les thèmes abordés.
Quoi qu'il en soit, au sortir de Wink, on ferme le livre avec le sourire, plein de rêves ambitieux, de promesses de changement et un peu de nostalgie.
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Wink est une petite ville qui semble ordinaire, avec des jardins ordonnés,... peut-être plus ordonnés qu'à l'ordinaire, des habitants très gentils... très très gentils. Winsk ressemble, en fait, à une ville idéale.
R. J. Bennett sait comment nous introduire progressivement dans une autre dimension. Ce pavé très bien structuré de 784 pages se lit sans difficulté, nous mettant en tension de page en page.
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