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EAN : 9782266084864
230 pages
Pocket (18/11/1999)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
La guerre des deux roses... C'est sous cette appellation poétique qu'il fut convenu d'appeler une des guerres civiles les plus sanglantes qu'ait connues l'Angleterre de 1455 à 1485. Au cœur de cette querelle, Marguerite d'Anjou, fille de René, roi de Sicile et comte de Provence, une petite princesse française qui à l'aube de ses quatorze ans, alors qu'elle était la vie et la fraîcheur mêmes, épousa Henri VI, roi d'Angleterre, ignorant qu'elle allait se trouver au ce... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Fan inconditionnelle de Juliette Benzoni depuis une vingtaine d'années, je m'attache aujourd'hui à rechercher ses romans ou ouvrages historiques les moins connus.
De deux roses l'une (publié en 1997) fait partie de ceux-ci.

Il évoque une période précise (plus ou moins méconnue de nous, Français) de l'histoire de l'Angleterre (1455 à 1485) au cours de laquelle la fine fleur de la noblesse a été quasiment décimée dans une guerre civile fratricide entre les tenants des York (le clan de la rose blanche) et les tenants des Lancastre (le clan de la rose rouge).
Et pourquoi, me demanderez-vous ? Toujours pour la même chose : revendiquer la succession du trône et avoir le pouvoir ! Rappelez-vous, à l'occasion de la sortie de la série Game of Thrones, il a souvent été dit que l'auteur du livre George R.R. Martin, faisait en fait référence à cette fameuse guerre des clans.

Là où c'est plus intéressant, c'est de s'apercevoir que cette guerre a été initiée parce que la Reine était française (Marguerite d'Anjou) et détestée à la fois par le peuple anglais et par une grande partie de la noblesse (on sortait de la Guerre de Cent ans) ; parce que le roi Henri VI était fragile et enclin à de nombreuses "absences" proches de la folie qui ne lui permettaient pas de gouverner (les décisions étaient alors censées être prises par la Reine et ses principaux conseillers), ni de donner l'héritier mâle qui était attendu ; et enfin, parce que lorsque, après plusieurs années de mariage, cet héritier est enfin arrivé... il était fortement suspecté d'être le fruit des amours adultères de la Reine avec l'un des nobles de son entourage et qu'il n'était pas concevable que la reine assume la régence du pays en attendant que l'enfant ait l'âge de gouverner.

Autant dire des circonstances privilégiées pour que la meute des prétendants au trône s'active dans l'ombre pour priver la famille royale de ses prérogatives. Mais, c'était sans compter la ténacité et le courage de Marguerite d'Anjou devenue reine, qui fera tout pour que son époux et son fils légitime ne soient pas spoliés de leur héritage.

Que dire de ce livre ?
Il n'est pas dans la verve habituelle de Juliette Benzoni qui, habituellement, nous transporte. Donc, il y a beaucoup moins de romantisme et beaucoup plus de faits historiques particulièrement bien décrits. S'il s'agit d'un "roman", celui-ci, dans son style, n'est pas trop romancé et s'attache à coller au plus près de la réalité historique. D'où une description assez âpre des événements : les descriptions des différentes batailles sont pour le moins réalistes et particulièrement gore.
J'ai d'ailleurs pris le temps, à la fin de ma lecture, de rechercher ce qui était écrit sur cette héroïne de l'Histoire, et j'ai pu constater que l'auteure était très proche de ce qui en a été retenu à travers le temps.

Il est très intéressant car il évoque la période qui a suivi la Guerre de Cent ans au cours de laquelle Jeanne la Pucelle a été tuée et certaines parties du pays français reprises par les Anglais. C'est d'ailleurs pour garantir la paix entre la France et l'Angleterre que cette idée initiale de marier le roi Henri VI d'Angleterre à Marguerite d'Anjou (alors qu'elle n'avait que quatorze ans) a germé.
Une union dans laquelle l'intéressée s'est impliquée corps et âme, même si dans le secret de son coeur, elle en aimait un autre (William de la Pôle, duc de Suffolk).

Ainsi, en cherchant à garantir la paix entre les deux ennemis de toujours, c'est la guerre qui est, finalement, advenue en Angleterre.

Il est intéressant parce qu'il montre la façon dont la politique était menée à cette période (cependant pas très lointaine de ce à quoi nous assistons de nos jours).
Une politique faite de parjures, de trahisons, de compromissions, de corruption, de meurtres sans vergogne... dans une nation dite civilisée qui se targue d'être un phare pour le monde !
Une politique très masculine dans laquelle les femmes n'ont que peu de place, même si ici, dans le cas de Marguerite d'Anjou devenue reine d'Angleterre, on a une figure féminine inhabituelle qui a bien compris qu'elle était au centre du pouvoir et qui entend y tenir toute sa place. Dès lors, quand la diplomatie ne permet pas d'obtenir les résultats escomptés, elle décidera de se battre à la façon des hommes (c'est d'ailleurs bien ce qu'on lui reproche... la place des femmes n'est-elle pas à la broderie ?) et sera à l'initiative de combats (perdus ou gagnés) pour tenter de préserver ce qui lui revient de droit.
Ce n'est pas une sainte pour autant, car on le verra, certaines erreurs de jugement essentiellement faites à cause de son inexpérience de la vie ou encore de son ego seront vraiment contre-productives.

Il est également intéressant car on y découvre également une France dont les contours n'étaient pas ceux qu'on lui connaît aujourd'hui (la Normandie, l'Aquitaine étaient possessions anglaises). Par certaines informations distillées ici ou là, on apprend la façon de gouverner de Charles VII puis de Louis XI (qui, lui aussi, saura "retourner sa veste" pour garantir ses intérêts). Et manifestement, la politique française n'avait rien à envier à la politique anglaise !

Donc, une leçon d'histoire de France et d'Angleterre pour tous ceux qui s'intéressent à ces sujets.







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Que dire finalement…

Une leçon d'histoire peu connue et particulièrement intéressante car elle nous présente une Angleterre bien divisée en ce milieu du XVème siècle. Tellement divisée que sa noblesse s'est presque auto décimée dans cette guerre fratricide dite des deux roses.

Une nouvelle reine, française, jeune et belle qui va déchaîner les passions ; un roi amoureux certes mais fragile et plutôt porté vers la solitude d'un cloître en lieu et place de l'animation d'une cours ; une noblesse enfin qui ne cherche que le pouvoir et alors, tous les moyens sont bons pour l'obtenir. Un fond riche et tout à fait conforme à L Histoire donc.

Pour la forme, et bien, c'est raté ! Pas de style, pas d'enthousiasme, pas de belles lettres, pas de poésie, pas d'humour, rien, juste le récit plat d'une époque, d'une guerre dont tous les personnages sont réels mais dont aucun n'a réussi à m'enthousiasmer. Même l'héroïne principale, Marguerite de Valois dont l'existence en tant que reine d' Angleterre et en temps que femme fut pour le coup bien malheureuse, semble bien creuse pour une auteure qui pourtant maîtrise bien le genre.

Un court roman bâclé, c'est un peu triste car l'auteure d'habitude conte à merveille.
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Une jeune princesse française de 14 ans qui débarque en Angleterre pour épouser le roi Henri VI ... ça ne pouvait que créer des problèmes!
L'arrivée de Marguerite d'Anjou se fait dans une tempête (au propre comme au figuré) car la France et l'Angleterre restent rivales sur de nombreux territoires : Calais, l'Aquitaine et les inimitiés sont fortes.
Un bon prétexte donc pour contester sa légitimité et le trône du roi : c'est ce que la branche des York a bien compris. La famille de la rose blanche va donc patiemment attaquer et saper l'autorité du roi, lui qui appartient à la branche de la rose rouge.
D'où la guerre des deux roses!
Un roman très bien documenté où la reine Marguerite fait figure de femme forte, présente sur le champ de bataille et aussi près de son mari à la santé mentale fragile. Mère dévouée à son fils, fidèle à ses amants, elle est de toutes les négociations avec l'ennemi.
J'ai beaucoup aimé ce roman, même si il est trop court à mon goût, ce qui laisse les personnages secondaires très en retrait du récit.
Je vous le conseille tout de même pour cette figure héroïque qu'est Marguerite.
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J'ai eu un peu de mal à rentrer dans le récit et à apprécier le personnage principal car je n'ai pas vraiment aimé le style littéraire de l'auteur : je l'ai trouvé trop impersonnel, trop superficiel et trop évènementiel. Mais passé cela, l'histoire de la Guerre des Deux Roses a été véritablement intéressante, bien fouillée et bien expliquée. Ce livre fait même le pendant avec La Reine Clandestine de Philippa Grégory que je viens également de finir.
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En suivant la destinée de Marguerite d'Anjou, princesse française (et cousine du futur charles XI), mariée à Henri VI, roi chétif et maladif d'Angleterre, afin de sceller la paix après la guerre de 100 ans, nous suivons la guerre des roses, qui déchira l'Angleterre durant 30 ans. Cette guerre fratricide entre la rose rouge des Lancastre (et Marguerite) et la rose blanche des York ( qui donnera les rois Édouard VII et Richard III), mènera la vie difficile à cette reine courageuse, fière et guerrière, avant de donner la célèbre dynastie des Tudors. Ce roman de Juliette Benzoni est différent de son style habituel, moins romanesque et plus proche d'une biographie historique classique, mais toujours plaisant à lire.

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Tenir Calais, c'est tenir la tête de pont de l'Europe, contrôler le trafic maritime. C'est aussi la dernière affirmation de la mainmise de l'Angleterre sur la France, sa dernière amarre à l'Europe.
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La guerre allait venir, elle le sentait mais la guerre valait mieux que les regrets stériles et la terre tout entière pouvait bien s'écrouler puisque jamais Marguerite ne reverrait le visage de l'homme qu'elle aimait plus que tout au monde.
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Nous autres Anglais avons renoncé depuis longtemps à voir des symboles dans le temps qu'il fait. Il est si souvent détestable chez nous...
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Elle était morte avec un courage qui confinait à la grandeur.
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Videos de Juliette Benzoni (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Juliette Benzoni
Avec sa centaine de perles et ses 674 diamants d'une pureté exceptionnelle, taillés en brillants ou en poires, et sertis sur une monture dite « en esclavage », ce chef d'oeuvre de 2842 carats est un bijou unique dans l'histoire de la joaillerie. Suivons les traces de ce collier et de la mystérieuse affaire qui l'entoure, et découvrons comment théâtre, littérature et bande dessinée vont s'emparer d'un fait historique pour construire un véritable mythe littéraire. N'hésitant pas à s'éloigner de l'affaire originelle, ces récits se sont construits autour d'un objet bien réel, qui tient encore le premier rôle aujourd'hui dans de nombreuses adaptations télévisuelles et cinématographiques.
Pour en savoir plus, rdv sur le site Les Essentiels de la BnF : https://c.bnf.fr/TRC
Crédits de la vidéo :
Direction éditoriale Armelle Pasco, cheffe du service des Éditions multimédias, BnF
Direction scientifique Charline Coupeau, docteur en histoire de l'art et chercheuse à l'École des Arts Joailliers
Scénario, recherche iconographique et suivi de production Sophie Guindon, chargée d'édition multimédia, BnF
Réalisation Amopix
Enregistrement, musique et sound design Mathias Bourre et Andrea Perugini, Opixido
Voix Geert van Herwijnen
Crédits iconographiques Collections de la BnF
© Bibliothèque nationale de France
Images extérieures :
Blake & Mortimer, Tome 10, L'Affaire du collier, Version journal de Tintin, 1967 Couverture, p.22, p.26, p.28, p.32, p.33 de la bande dessinée © Editions Blake & Mortimer / Studio Jacobs (Dargaud-Lombard s.a.), 2024
Mickey et le collier de la reine, 1971 Couverture de la bande dessinée © Hachette, 2024
Le collier de la reine de Frances Mossiker, 1963 Couverture du livre © Julliard
Un collier pour le diable (Le Gerfaut des brumes, Tome 2), de Juliette Benzoni, 2003 Couverture du livre © Pocket
Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur de Takashi Morita, 2022 Couverture du livre © Kurokawa
Extraits de films et séries :
Arsène Lupin Film de Jean-Paul Salomé, 2004 Extrait de la bande annonce
Artwork : Elisa Seitzinger © M6 Vidéo
Arsène Lupin Série TV de George Kay, 2021 Extrait de la bande annonce © Netflix
L'affaire du collier Film de Charles Shyer, 2023 Extrait de la bande annonce © Canal VOD
Artwork : Elisa Seitzinger
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