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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un très beau roman (a priori en grande partie inspiré de la vie personnelle de l'auteur) sur le combat désespéré contre la maladie, la fin de vie, mais aussi la vie qui continue, malgré tout, pour ceux qui restent.
Comme d'autres Babéliotes, pendant ma lecture, le personnage de Cléo m'a dérangé, que venait faire là, si tôt dans l'histoire, la déjà « remplaçante » de Sarah ? Cependant, maintenant le livre refermé, Cléo est aussi une porte ouverte sur la nouvelle vie de Théo, un espoir, une consolante aimante pour les enfants en partie orphelins, toujours dans le respect de Sarah.
J'ai trouvé incroyable la capacité de l'auteur à se glisser tant dans la peau de Sarah que de celle de Théo et de nous faire partager la confusion de leurs sentiments et émotions.
Un livre poignant, dur, toujours très juste et incisif dans la description du milieu hospitalier et surtout un cri d'amour à la vie qui finira par triompher.
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Sarah et Théo, c'est une histoire à la vie à la mort.Ils s'aiment passionnément. Elle, ancienne punkette torturée, ne pensait pas tomber sur lui, homme adolescent, rempli d'optimisme et de naïveté, tout comme elle ne pensait pas non plus passer le cap des 40 ans. Leur vie est un tourbillon d'amour, de projets et de moments heureux, tous les deux, avec leur bande de copains, avec Simon, leur fils, puis arrive la maladie de Sarah, qu'ils vivront aussi intensément qu'ils s'aiment...Malgré le désespoir et la tristesse qui les habitent, ils veulent garder leur joie de vivre, s'aimer comme avant et profiter des moments qu'il leur reste.  

L'originalité de ce roman réside dans le fait que c'est Sarah qui nous raconte son histoire. Elle est morte, on le sait, et elle nous annonce cela d'une manière très désinvolte, faisant comprendre au lecteur qu'il est inutile de s'apitoyer sur son sort. Ce qu'elle veut d'ailleurs c'est que les vivants l'oublie, c'est être en paix et ne pas sentir que l'on pense à elle avec tristesse. Ce qu'elle veut, aussi, c'est raconter son histoire pour en finir une bonne fois pour toute, et raconter ses derniers moments de vie, que la maladie a rendus infiniment précieux. Elle revit les jours de traitement, les visites à l'hôpital les retours à la maison, les amis, les enfants, les parents, les jours d'espoir et les moments de lassitude.Elle veut vivre, mais contrairement à Théo, elle ne se voile pas la face et veut garder les pieds sur terre. Son ton est juste, souvent humoristique, toujours tendre envers les siens, envers Théo surtout... On comprend à travers ses mots, combien la vie est précieuse.  
Ce roman est magnifique, bouleversant et lumineux, car à travers cette descente aux enfers, c'est la vie que l'on célèbre au final, et cette délivrance qui arrive quand la souffrance ne peut plus être supportée, pour l'un comme pour l'autre. Leur parcours est dur mais ils ne cesseront d'espérer, jusqu'au bout, et même après la mort de Sarah, c'est la vie que l'on célèbre. 
Ce roman est d'une beauté infinie, une sorte de lourd chagrin plein d'amour et de vie...

Livre lu dans le cadre des 68 premères fois #68premieresfois
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Après la lecture de la quatrième de couverture, je ne m'attendais pas à grand-chose.
Je m'attendais à une histoire d'amour, à l'histoire d'un combat. Mais j'étais loin de me douter que ce livre allait complètement m'emporter, me prendre aux tripes, me prendre au coeur et m'arracher plusieurs larmes.

Dès le départ, on sait à quoi s'en tenir. On suit la vie de Sarah qui d'une ado « punkette » mal dans sa peau devient une femme amoureuse et une maman comblée.
Elle rencontre lutin (Théo) et elle devient moineau. Ensemble ils vont vivre des aventures, le plus beau des bonheurs mais vont surtout faire face ensemble à la maladie.

Pour faire face au combat, Lutin devient Superman et va tout prendre en main pour gérer Simon, son poste de journaliste, la maison, les rendez-vous avec Dr House, la ribambelle de textos aux amis et à la famille, les repas de Sarah, les milliers d'allers-retours à l'hôpital. Il fonce avec espoir pour sauver sa belle.
Sarah de caractère plus vulnérable peine à y croire mais va essayer pour faire plaisir à Théo et va finir par se prendre au jeu et à espérer pour Simon, pour Camille, pour Théo.

Je n'en dis pas plus, il faut entrer dans ce roman pour se laisser emporter.
Ce roman est un roman sur la maladie et la mort. Mais c'est aussi un roman sur la vie et l'amour. Il est juste, il est beau et vous n'en sortirez pas indemne.

Attention, énorme coup de coeur.
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"La vie, ce n'est pas d'attendre que l'orage passe, mais d'apprendre à danser sous la pluie." - citation anonyme, attribuée à tort à Sénèque

"Il me reste à raconter les jours les plus précieux de ma vie, puisque ce sont ceux qui m'ont été offerts par la mort alors même qu'elle avait prévu de me les enlever."

Un titre qui accroche, une 1re de couverture qui attire autant que la 4e repousse : bref, entre Thibault Bérard et moi, c'était pas gagné. Malgré les chroniques toutes très enthousiastes et sans les #68premieresfois, je crois qu'on en serait encore à s'ignorer superbement tous les deux.

Et pourtant.
Il y a des romans qui vous volent les mots. Un véritable hold-up, sans effraction parce que vous avez laissé l'histoire entrer, et qu'elle en a profité pour mettre le pied dans la porte afin d'être sûre que vous la lirez jusqu'au bout. Il est juste que les forts soient frappés, 1er roman de Thibault Bérard aux Éditions de l'Observatoire, est de ces romans-là.

Sarah nous parle depuis un endroit dont on ne parle plus, dont on ne revient pas.
Sarah est morte le 12 juillet 2015 à 17 h 42 d'une récidive fulgurante de son cancer, et pourtant c'est elle qui raconte à la 1re personne le combat qui a été le sien et celui de Théo plusieurs années durant.

"J'étais une femme quand je suis morte - une jeune femme de 42 ans, ça vous donne déjà une idée de l'ampleur du drame à venir."

Nous voilà prévenus.
Disons-le tout net, si ce point de vue narratif est audacieux, astucieux, inattendu, il est surtout risqué ; l'un des possibles écueils étant que Thibault Bérard n'arrive pas à s'effacer suffisamment pour laisser entendre la voix féminine qui porte son histoire ; un autre étant que le récit s'enfonce avec une complaisance doucereuse dans le pathos et la morbidité comme dans la masse spongieuse d'une guimauve. Il n'en est rien. La raison en est celle qui raconte, précisément : Sarah.

Sarah, petit moineau fragile et frondeur - oserais-je écrire trompe-la-mort ? :

"Moi, de toute façon, je vais crever avant 40 ans."

Sarah qui mène une vie quasi fusionnelle avec Théo, son lutin, son cadet de 6 ans :

"On est bien, tous les deux. On se nourrit l'un de l'autre […] La vie hurle et c'est bon."

Sarah qui croit bon de nous prévenir :

"Ne me voyez pas comme une victime ou une malade.
Voyez ça comme ce que c'est, une histoire. Ce n'est pas parce qu'elle est vraie et dure par moments, ni même parce qu'elle finirait mal, que ce n'en est pas une ; toutes les vies sont des aventures extraordinaires, pour qui peut les voir dépliées devant soi."

Soit.
Alors, entrons dans les plis de l'histoire extraordinaire du moineau et du lutin, une histoire dont on sait qu'à la fin le cancer aura gagné. Sans tout balayer.
La question est là, évidemment : Il est juste que les forts soient frappés est-il une tragédie ?
Non, parce que ce roman, c'est la vie même, celle qui commence par une rencontre improbable entre Moineau écorchée vive cachant mal sa vulnérabilité et Lutin aux airs d'adolescent solaire prêt à compenser les "errements lunatiques" de Sarah.

Sarah et Théo se laissent aller au bonheur, celui d'être deux, celui d'être trois à l'arrivée de leur petit garçon, Simon. Celui d'être quatre quand une 2e grossesse s'annonce ? Non. En fait, ils ne seront jamais quatre. Ils seront cinq, irrémédiablement cinq, jusqu'au bout. le cancer de Sarah a été diagnostiqué alors qu'elle porte encore Camille qu'il faut faire naître, prématurée, par césarienne afin de ne pas retarder la mise en oeuvre de la chimiothérapie. La mort s'invite alors qu'une vie vient, frémissante et fragile.

Plombant ? Larmoyant ? Encore une fois, non.
Malgré l'absence de suspens connue dès les toutes premières pages, nous nous prenons à espérer qu'un miracle advienne tellement tous les personnages sont beaux et bouleversants, unis dans leur combat, Théo et Sarah bien sûr, leurs familles, leurs amis aussi, Leyla, Clément, Yanis… et les enfants, Simon et Camille, la meilleure raison qui soit pour continuer à se battre et à espérer.

Il y a cette phrase de Théo :

"Mon amour, on va entrer dans une vie extraordinaire, tu comprends ? Ce sera notre vie, voilà. On va se battre et on va gagner, et on sera justement exceptionnels parce que ça a l'air impossible."

comme un écho à celle de Mark Twain :

"Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait."

Nous avons envie d'y croire avec lui, avec eux, nous espérons que l'énergie qu'ils déploient soit communicative et bienfaisante, nous nous tenons à leurs côtés. Et quand arrive enfin la rémission en dépit du pronostic initial du Dr House,

"Je n'ai pas actuellement les moyens de soigner votre femme"

quand nous voyons Simon et Camille grandir, Théo et Sarah s'autoriser à (re)vivre des moments heureux, nous nous prenons à nouveau à croire que notre saine colère envers une situation terriblement injuste (foutu titre !) a porté ses fruits et que peut-être Sarah se verra-t-elle accordé "[…] ce temps, que je n'ai plus devant moi, pour revivre des heures qui ont été celles du début, de l'envol, du jaillissement, de la naissance, de l'attente, de l'espoir, de l'imprévu, de l'inconnu, de l'inédit."

C'est idiot je le sais, nous ne pouvons nous empêcher d'être optimistes tout en sachant que la vague, immense, va tout emporter sur son passage, nous laissant avec Théo, dévastés. Encore que Théo, lui, vient de rencontrer Cléo "ce nom seul, qui ressemble au sien, est une échappée folle, une chute vers les nuages", Cléo dont l'intrusion alors que Sarah se meurt est discutable, si ce n'est qu'elle montre que la vie, toujours elle, sait ébaucher un coin de ciel bleu.

Rarement l'expression passer du rire aux larmes n'a été aussi pertinente. Je pense qu'une des raisons tient à ce que les personnages sont doués, très doués même, pour la vie, et que ce roman confirme qu'en littérature les textes les plus crépusculaires peuvent se révéler les plus lumineux.
Il est juste que les forts soient frappés est un 1er roman en état de grâce, pétri d'humanité, où la douleur la plus vive côtoie un humour salvateur, où la dignité et la pudeur disent avec justesse les heures, les jours, les mois d'une lutte à armes inégales, une lutte à la David contre Goliath, à l'issue finalement acceptée de guerre lasse.

"Mais si rien ne bouge, alors il faut que tout s'arrête... et que, donc, la mort vienne."

Ce roman est beau. Dur et beau. Révoltant et beau. Vive et toujours juste, la parole donnée à l'omnisciente Sarah est son meilleur atout pour raconter ce que l'amour permet d'accomplir. Il est juste que les forts soient frappés est une tragédie à l'optimisme irrésistible, une ode à la vie parce que, telle que la filme Franck Capra (lisez, vous comprendrez), "la vie est belle".
La dernière page tournée, j'ai su à cet imperceptible moment de flottement que les effets de cette lecture ne se dissiperaient pas de sitôt.

1er roman, lu pour la session 2021 des #68premieresfois

Lien : https://www.calliope-petrich..
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VLOUSH !
C'est le bruit ...

D'une bulle qui éclate?
De quelqu'un qui est aspiré ?
D'une gifle magistrale?

Oui, c'est ça !
Et c'est ma troisième "gifle litteraire" en quelques jours...
Il fait mal votre livre Mr Bérard, elle fait pleurer votre histoire .
Non, il n'est pas " juste que les forts soient frappés. Non, il n'est pas juste que le crabe frappe une jeune femme. Non, il n'est pas juste de mourrir à 42 ans. Et pourtant... , tout autour de nous, nous savons que c'est la triste réalité.
Mais moi je lis pour m'évader, m'émerveiller, éventuellement frissonner. Mais là, c'est carrément trop triste ce combat que mène Sarah .
Et malgré tout votre humour et votre second degré, quelle m'a fait mal votre histoire !
Mais je l'ai lue jusqu'à la dernière page, un paquet de mouchoirs à côté de moi.
Votre roman est terrible de réalisme et je crois, qu'au fond de moi, je n'aime pas trop ça.
Mais comme je ne suis pas à une contradiction près, les 5 étoiles qui sont accolés au titre sont bien là pour dire mon ressenti final. Car les mots me manquent, après cette gifle, pour écrire toute la force de votre roman.
Vous avez bien fait de prendre la plume, de passer de l'autre côté, celui des auteurs, et de nous emmener dans " l'au-delà " de Sarah.

Merci les fées des 68premieresfois: ce livre, je l'avais commencé lors de sa sortie, interpellée par son titre . Or, je venais de vivre un deuil et je n'avais pas eu le courage de poursuivre au-delà des premières pages.
Quelle erreur, réparée grâce à vous !
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La voix qui se raconte n'est pas ordinaire. Elle vient des limbes. Cette voix, c'est Sarah. Femme rayonnante, balayée par le cancer nous livrant sa grande histoire d'amour avec Théo. Elle, le moineau, persuadée qu'elle ne vivrait pas après 40 ans. Lui, le lutin, l'optimiste à toute épreuve. Mais comme un bonheur n'arrive jamais seul, la maladie a décidé de s'en mêler à l'aube de la naissance de leur deuxième enfant.
En écrivant son histoire, Sarah oeuvre à l'acceptation de sa mort. Pour elle et lui. Elle veut que Théo retrouve goût à la vie, qu'il récupère cette joie qui l'animait avant que le cancer ne gâche tout.

« Accordez-moi ce temps, que je n'ai plus devant moi, pour revivre des heures qui ont été celles du début, de l'envol, du jaillissement, de la naissance, de l'attente, de l'espoir, de l'imprévu, de l'inconnu ; de l'inédit. »

Il est juste que les forts soient frappés est le premier roman de Thibault Bérard, qui s'est inspiré de sa vie personnelle pour l'écrire. le pari était fou. En choisissant une voix de femme, cela lui a permis de rester à bonne distance du sujet. Ce roman, c'est la maladie, la mort et paradoxalement la vie. Il ne vous laissera pas indifférent, vous passerez du rire aux larmes. le cancer, Thibault Bérard en fait un sujet lumineux nous transportant dans un couple unit, se lançant à corps perdu dans un combat contre la Grande Faucheuse. Un roman qui fait du bien, sauve et nous fait aimer la vie. Car oui, la vie est une aventure.

Article paru dans le journal "Le Mans ma ville" N°199 du 27 mai au 2 juin 2020
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Ce livre est un véritable concentré d'émotion. C'est le roman de Sarah, l'amoureuse de Théo, la maman de Simon et Camille, Sarah, morte à 42 ans d'un cancer. Elle nous parle de lui, d'elle, d'eux, de ses petits aussi, elle nous parle depuis cet au-delà que l'on n'imagine pas, ces limbes dans lesquelles errent ces morts que l'on a tant aimé et que par la force de nos pensées, on ne peut pas laisser partir vers cet ailleurs inconnu et mystérieusement angoissant.

Lorsque Sarah et Théo se rencontrent, la relation semble improbable entre ce jeune homme et cette punkette contestataire plus âgée que lui. Pourtant, très vite, entre le Moineau et le Lutin, c'est l'amour fou, léger, romantique, puissant. Les petits bonheurs de chaque jour, l'avenir qui leur sourit. Mais c'est compter sans la fatalité, sans cette maladie qui vient leur couper les ailes, ce cancer violent et dévastateur qui s'invite pendant la seconde grossesse de Sarah. Ce sera aussi la lutte, l'énergie du désespoir pour gagner des jours, des mois, des heures, face à ce crabe qui ne lâche rien. Car de couple heureux, lutin et Moineau deviennent un couple extra-ordinaire dans tout ce que cela représente, devenir des super-héros pour se battes, gagner contre la maladie, se soutenir l'un l'autre, lutter ensemble dans cette épreuve qui les soude mais qui peut aussi les détruire tant c'est difficile.

Ah, me direz-vous alors, ce roman est triste, démoralisant, etc. Mais non, en fait, malgré la mort inéluctable, malgré la lutte contre la maladie, la tristesse, le chagrin, voilà un livre particulièrement lumineux. Il a tout pour lui ce premier roman, l'amour, la gaité, la joie même, le couple, les enfants, l'espoir, le chagrin, la tristesse, la fin inéluctable. Et à chaque page éclate la vie, celle des enfants, celle d'avant et celle d'après, qu'il faudra vivre car on continue, car le soleil se lève encore et que chaque jour apporte son lot de satisfactions même au milieu de tant de souffrance. Et bien sûr, on ne peut qu'être bouleversés par cet émouvant message que l'auteur adresse ici à ses enfants, lui qui a vécu de l'intérieur tout ce que nous raconte sa Sarah.

Bien sûr il y a aussi ces moments douloureux à l'extrême, surtout oserais-je dire lorsque l'on a soi-même accompagné quelqu'un aux frontières de la mort, lors de ce passage parfois si délicat. Ici les scènes terriblement humaines et réalistes portent une souffrance et une vérité parfois difficile à lire, mais les mots de l'auteur et la voix de Sarah qui évoque son propre départ, subliment en quelque sorte ce moment-là. Et si Thibault Bérard avait raison, s'il fallait laisser partir ceux que l'on a tant aimés, pour qu'ils puissent enfin atteindre la sérénité dans cet au-delà inconcevable.

Lisez, osez, et sachez qu'on ne sort pas indemne de cette lecture.

chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/02/26/il-est-juste-que-les-forts-soient-frappes-thibault-berard/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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****,*

La voix de Sarah s'élance. Elle demande le repos, elle appelle la paix. A travers ses mots, au delà de la mort, elle évoque sa vie, ses amours et cherche à refermer la porte. Cette jeune femme a perdu son combat contre le cancer. La force noire n'aura pas suffit... La vitalité de son chevalier non plus... Restent les moments doux, forts et beaux, qui réchauffent et aident à se détacher...

Entre larmes et sourires, le premier roman de Thibault Bérard est un texte qui touche, qui émeut, qui bouleverse...
Mais détrompez-vous, ce roman est avant tout un hymne à la vie. Celle qui bouscule, qui étonne, qui transforme. Cette lumière chaude et enveloppante qui nous porte et nous dépasse.

Thibault Bérard a le don des mots. Il a le ton juste quand il parle d'amour et de rage, de joies et de souffrances, de miracles et de destin.
Il nous emporte avec lui aux côtés de Sarah et Théo, ces êtres gracieux, frappés de plein fouet mais accrochés l'un à l'autre.

L'écriture de Thibault Bérard est le chant de la vie, qui ne finit jamais et qui nous tient tous par la main. Une petite mélodie, fragile et puissante, qui parfois vacille mais ne s'éteint que dans l'oubli...

Repose en paix Sarah. Nous veillerons sur ton histoire, la chérirons et la partagerons pour que ton courage ne soit pas vain... Et pour qu'elle illumine de vie nos jours...

*Sélection 2021 #68premièresfois 6-22*
Lien : https://lire-et-vous.fr/2021..
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Une leçon de vie que cette lutte contre la mort.
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Il est juste que les forts soient frappés est le premier roman de Thibault Bérard. Lors de sa sortie, en janvier 2020, j'ai vu passer de nombreux avis enthousiastes. Mais le sujet me faisait peur. Je n'aime pas pleurer et je ne voyais pas comment ne pas fondre en larmes en me plongeant dans cette histoire. du coup, je suis passée à côté de cette lecture sans m'y arrêter.

L'association Livres en Loire, qui a organisé le salon du livre de Tours l'an dernier – et qui a malheureusement dû annuler la deuxième édition – a lancé le prix Honoré-de-Balzac en 2019. Les bénévoles ont souhaité toutefois maintenir ce prix littéraire qui récompense un roman lié à La condition humaine, une « histoire naturelle de la société ». L'an dernier, le prix a été décerné à Yoan Smadja pour son premier roman J'ai cru qu'ils enlevaient toute trace de toi et cette année, les membres du jury (écrivains, libraires, journalistes littéraire, partenaires et membres de l'association) ont voté pour Il est juste que les forts soient frappés. L'occasion pour moi de me plonger enfin dans ce roman – ce que j'appréhendais fortement, par peur de pleurer tout le long de ma lecture. Pourquoi ? Parce que l'histoire est triste.

Sarah, ancienne punkette, borderline, persuadée qu'elle mourrait avant d'avoir quarante ans, rencontre Théo et c'est le coup de foudre. Ils s'aiment tellement tous les deux qu'ils décident de fonder une famille, rigolant ensemble de se couler si facilement dans le moule des amoureux transis – ils se donnent même des petits noms ridicules. Après un premier bébé, Sarah tombe à nouveau enceinte et c'est là que son monde s'effondre. On lui trouve une tumeur galopante, elle va mourir. Aucun suspense, dès le début du roman, Sarah nous annonce qu'elle est morte et c'est elle qui va nous raconter son histoire – leur histoire à elle et à Théo.

Je ne vous cache pas que ce roman m'a fait pleurer à chaudes larmes, mais qu'il est beau ! Thibault Bérard est éditeur jeunesse et j'ai aimé la façon dont il s'est emparé des codes bien moins stricts de la littérature adolescente pour écrire ce roman, dans le fond comme dans la forme. Son style est lumineux, ses personnages le sont aussi et on sourit entre les larmes. C'est un très beau roman, merci au jury du prix Honoré-de-Balzac, de m'avoir forcée à aller au-delà de mes réticences. Sans cela, je serais passée à côté de cette histoire, de Sarah, de Théo et du plus joli coup de coeur de l'année 2020.

Faut-il le glisser sous le sapin ? Vu le sujet, je ne sais pas si c'est le cadeau de Noël idéal, mais c'est un cadeau à se faire, ça s'est certain – et c'est une personne qui déteste les romans tristes qui vous le dit !
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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