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4,08

sur 1341 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Difficile de ne pas être emporté par l'écriture fougueuse de Claire Berest comme un hommage vibrant à la flamboyante personnalité de Frida Kahlo qui rend parfaitement compte de son exceptionnelle personnalité. Sa plume est souvent brillante, toujours colorée, sensuelle, une belle sensibilité à fleur de mots. le lecteur est comme plongé dans le tourbillon Frida, une « bombe avec un ruban » comme la décrivait André Breton, au coeur même de l'oeil du cyclone, sa passion dévorante pour Diego Rivera, l'autre grand peintre mexicain. Frida peint son journal intime pour soulager ses souffrances, physique depuis son terrible accident de tramway, et amoureuses tant sa relation avec Diego est tumultueuse. Des souffrances à vie dans les deux cas.

Reste que je ressors très mitigée de cette lecture qui a pourtant conquis le plus grand nombre. Peut-être que j'aime trop Frida, que sa peinture me fait vibrer depuis toujours, que j'ai trop lu d'elle et sur elle. Peut-être aussi que l'angle choisi par Claire Berest n'était pas celui qui me convenait. Dans ce roman, j'ai surtout vu une femme en proie à la passion, avant d'y trouver la peintre majeure qu'elle fut, la femme engagée dans l'émancipation des femmes, la militante communiste ( pour laquelle sa conviction politique ne se confinait pas à coucher avec Trotski ). Je me suis lassée des litanies des tromperies de Diego et des soirées dépravées. Le récit tourne en rond sur le dernier quart.

Après réflexion, je me dis que ce roman impressionniste et expressionniste, qui nomme joliment chaque partie par une couleur et chaque chapitre par une nuance ) complète bien la monumentale biographie écrite par Hayden Herrera, une mine pour comprendre de A à Z Frida. Et si peu de tableaux sont évoqués, il donne une envie furieuse de découvrir l'oeuvre incomparable de Frida.

Moi, j'ai eu surtout envie de relire les fabuleuses lettres écrites par Frida Kahlo, parues chez Christian Bourgois puis Point. Claire Berest s'est en visiblement largement inspirée ( beaucoup trop d'ailleurs, par moment, ça m'a semblé frôler le plagiat ... ). Elles sont d'une beauté folle, tour à tour poétiques, audacieuses, déchirantes, authentiquement Frida.

« Diego,
Rien ne ressemble à tes mains, rien ne ressemble non plus à l'or vert de tes yeux. Tu remplis mon corps, jour après jour. Tu es le miroir de la nuit. La lumière violette de l'éclair. L'humidité de la Terre. La béance de tes aisselles est mon refuge. Ma joie entière est de sentir la vie jaillir de ta source-fleur que la mienne garde pour remplir tous les chemins de mes nerfs qui t'appartiennent, tes yeux, épées vertes dans ma chair, onde entre nos mains. Toi seul dans l'espace empli de sons. Dans la lumière et dans l'ombre, t'appellera auxochrome, celui qui capte la couleur. Moi, chromophore, celle qui donne la couleur. Tu es toute la combinaison de ces chiffres. La vie. Mon désir : en comprendre la ligne, la forme, le mouvement. Tu remplis et je reçois. Ta parole occupe tout l'espace et atteint mes cellules, qui sont mes astres et retourne aux tiennes qui sont ma lumière. »

Lu dans le cadre du Grand prix des lectrices Elle 2020, catégorie roman.

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Un très beau livre au style éblouissant, certes, mais les relations entre Frida et Diego aussi bouillonnantes qu'elles furent ont peiné à m'intéresser. Rien n'est noir vous plaira si vous aimez le style de Claire Berest et si vous en savez assez sur Frida Kahlo pour apprécier cette évocation.


Née en 1907 dans le Coyoacán au Mexique, Frida s'est d'abord inscrite dans un des meilleurs établissements scolaires du pays. Elle souhaite devenir médecin. Un grave accident de bus met fin à cet objectif. C'est alors qu'elle commence à peindre.


En 1928, elle rencontre le peintre muraliste Diego de Rivera qu'elle épouse l'année suivante.


Certes, Claire Berest fait une grande place à l'accident qui fera de Frida une femme qui souffrira toute sa vie. Mais outre, le fait que Frida n'était pas seulement l'épouse de Diego, les anecdotes peinent à décrire un portrait complet. Sa relation avec Trotski est à peine évoquée. Bref, je suis restée sur ma faim pour ce qui est de découvrir ce peintre important.


Le style est magnifique et pourrait bien vous convaincre de lire le roman.


Lien : https://dequoilire.com/rien-..
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Rien n'est noir est une évocation à la première personne,  de certains moments marquants dans la vie de Frida Kahlo. Des récits qui alternent des moments très émouvants et d'autres assez crus, reflétant la personnalité de cette femme blessée, révoltée et provocatrice, qui a dû s'affirmer face à son ogre de mari Diego Rivera, peintre engagé politiquement et grand muraliste mexicain.Un récit sous tension, une évocation plus émotionnelle qu'historique organisée selon les couleurs primaires, bleu, rouge et jaune pour finir par une "non couleur", le noir.

J'ai trouvée cette biographie un peu brouillonne, plus orientée vers une narration émotionnelle, Claire Berest privilégie le récit à fleur de peau, toujours sous pression et qui empêche toute sérénité, une volonté probablement de l'auteure mais qui peut surprendre des lecteurs qui privilégient un récit plus classique ou historique. Cette tension est néanmoins bien rendue, Frida Kahlo n'ayant cessé de souffrir dans sa chair et dans son être, mais toujours exigeante. Et ayant vu le film porté par Salma Hayek, j'ai pu retrouver certains épisodes et certaines images qui m'ont permis de suivre les souvenirs de l'artiste, le récit étant quelquefois désordonné et l'exercice consistant à faire parler une personnalité célèbre restant difficile.
Rien n'est noir reste une évocation intéressante, épidermique et émotionnelle d'une grande femme peintre. 
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Mexique fou des années 20, émancipation de la femme, communisme abolissant les conventions bourgeoises comme la fidélité, ce qui arrange bien Rivera, le plus célèbre peintre mexicain qui en troisième noce choisit une jeune admiratrice estropiée par un terrible accident, une Frida Kahlo séductrice, qui aime choquer, faire l'amour, la fête, mais qui souffre aussi dans son corps.

J'ai malheureusement eu le sentiment que cette biographie était une bavarde compilation d'anecdotes sans cohérence.
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La semaine du gout avec mes élèves a été l'occasion de découvrir le Mexique et de Frida Khalo. J'ai eu envie d'approfondir mes recherches avec ce roman biographique. Mais je n'ai pas été subjuguée par le récit.
La vie de Frida est émouvante, passionnante et éprouvante entre la poliomyélite qu'elle a contractée petite et qui la laissera avec une jambe déformée et surtout son terrible accident de bus percuté par un tram sorti de ses rails. Une barre métallique a transpercé son corps. La colonne vertébrale est particulièrement touchée. Frida devra passer de nombreux mois clouée au lit. C'est là qu'elle se mettra à peindre.
malgré la souffrance et la douleur, Frida n' a qu'une envie c'est de vivre à toute allure.
Elle aimera un artiste mexicain Diego Rivera qui peint de grandes fresques.
Leur vie se déroulera entre le Mexique, New York et Paris.
Leur relation sera tumultueuse.
J'aurais aimé que le livre soit plus axé sur la peinture de Frida.

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Femme brisée physiquement par un violent accident qui la tourmentera toute sa vie, femme follement amoureuse de son mari Diego, femme peintre qui travaille à l'instinct : Claire Berest nous propose sa vision colorée de Frida Kahlo dans un roman biographique hommage à la gran pintura, qu'elle révèle sous toutes ses facettes, surtout les plus intimes.

On pourrait penser de prime abord que la peinture est ce qui alimente Frida Kahlo, comme souvent pour les grands artistes. Or, Frida est venue à l'art par hasard, pour tromper le temps, se réapproprier un corps devenu étranger après le violent accident de tramway qu'elle connaîtra à 17 ans, faisant s'envoler ses rêves d'études de médecine. Non, si un feu entretient Frida Kahlo, c'est celui de son amour pour Diego Rivera, avant même de le rencontrer, et qu'elle ressentira envers et contre tout pour lui toute sa vie. Claire Berest montre bien dans ce roman d'amour inconditionnel que la peinture, pour essentielle qu'elle fut pour Frida, n'est rien à côté de l'amour fou qu'elle ressent pour son Dieguito, l'oeuvre de sa vie. Un amour proche du sacrifice et un sacerdoce permanent, presque incompréhensible au vu des nombreux défauts de Diego Rivera, parmi lesquels son manque de constance (et de respect, puisqu'il séduisit même sa belle-soeur Cristina), dont Frida Kahlo était d'ailleurs pleinement consciente.

«  Tu ne remarques pas qu'on décide un jour la couleur dominante d'une personne et qu'après on ne se remet plus en question ou alors très difficilement ? Qu'est-ce que ça dit de nous ? »Si Claire Berest ne tranche pas concernant la couleur dominante de Frida Kahlo, elle place toutefois le roman sous plusieurs couleurs tutélaires pour chacune des parties du roman, dédiées à la rencontre de Frida avec Diego, son mariage avec celui-ci et les nombreux voyages qu'ils effectuèrent aux Etats-Unis pour que Diego honore les commandes qui lui ont été faites, à lui le peintre communiste, par des magnats capitalistes (jolie ironie), le succès de Frida qui est allé de pair avec l'éloignement d'avec Diego Rivera avant les retrouvailles. La vie de Frida se révèle ainsi haute en couleurs, en sentiments, hauts comme bas, en exaltation de la vie, l'artiste vivant toujours intensément ce qui ne permettait jamais vraiment aux autres d'oublier que la mort succède toujours à la vie.

L'affection et l'admiration de Claire Berest pour Frida est perceptible dans ce roman, cette peintre à qui à elle lie son parcours d'écrivaine, réel comme fictif : le Journal de Frida n'est-il pas le seul livre que lit son personnage Alma dans « L'orchestre vide » ? Ne met-elle pas les noms de Francis Picabia et de Gabriële, ses arrière-grands-parents, dans la bouche de Diego Rivera ? Lui qui séjournera avec Frida au Bevoort Hôtel de New York, comme les Picabia avant eux ? On sent dans le déroulé impeccable et précis de Frida Kahlo l'autrice de « Gabriële », co-écrit avec sa soeur Anne, avec qui il emprunte pas mal de qualités. Malheureusement, alors que j'aime l'art de Frida Kahlo, je n'ai pas réussi à partager l'enthousiasme de l'autrice pour l'artiste, rafraîchie par la distance qu'elle met paradoxalement dans son écriture. Comme si elle n'osait pas s'approprier tout à fait l'artiste, trop consciente peut-être de l'influence que Frida Kahlo peut exercer sur elle. C'est dommage parce que cela m'a empêchée de profiter pleinement de ce roman qui reste toutefois magnifiquement écrit.
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Il est difficile pour moi d'émettre un avis sur ce livre, je n'arrive pas à savoir quoi en penser...
D'une part, j'aime le côté écorché de Frida qui est mis en valeur ici, ce côté abandonnique, qui vit tout d'abord pour et au travers de Diego. On la trouve forte et fragile à la fois, pleine d'ambivalences.
Néanmoins, le style de l'auteur, même s'il est poétique est trop compliqué, on se perd dans de longues phrases alambiquées .. C'est dommage..
L'idée d'inclure des mots ou expressions espagnoles est en revanche une idée brillante.
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Aujourd'hui je viens vous parler du roman “Rien n'est noir”. Dans ce livre, l'auteure nous raconte la vie de Frida Khalo.

Avant de commencer ma lecture, je connaissais très peu cette femme avant-gardiste, et j'ai aimé découvrir sa vie. Et quelle vie ! Frida a vécu tellement d'évènements tragiques. Entre lumière et ombre, amour et haine, joie et tristesse, elle se relève pourtant à chaque fois et garde une envie de vivre et de découvrir le monde. On découvre alors son quotidien, ses douleurs, sa relation passionnelle avec Diego, ses déceptions et l'origine de ses oeuvres.

J'ai aimé la plume de l'auteure, à la fois poétique et cru. C'est donc un très bon livre, mais pourtant j'ai été déçue. J'avais lu tellement de bon avis et surtout d'avis coup de coeur que j'ai dû trop idéaliser ce livre.


Et vous est-ce que ce livre a été un coup de coeur pour vous?
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Une biographie décevante qui se lit très rapidement faute d'un style travaillé.
Frida Kahlo vibrionnante et volcanique mérite un meilleur traitement. Je garde un bien meilleur souvenir du récit de Hayden Herrera qui m'avait enthousiasmée il y a bientôt 20 ans.
Je vais poursuivre avec la biographie de Gérard de Cortanze...
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Une lecture sympathique mais sans plus.
Quand j'entends beaucoup parler d'un livre et que j'attends trop longtemps pour le lire je suis souvent déçue.
L'histoire de ces deux artistes m'a beaucoup intéressée mais je reprocherai un langage un peu trop cru à certain moment de ma lecture.
Beaucoup de personnages historiques artistes ou non sont évoqués ce qui m'a entrainne à faire des recherches
Un livre que je suis contente d'avoir lu.
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