Il est impossible de comprendre l'importance de la réforme opérée au seizième siècle dans l'étude de la Bible, si l'on ne se rend compte, en premier lieu, de ce qu'était la connaissance de l'Écriture sainte dans les derniers temps du moyen âge. Il faut savoir en quelle considération était tenue la Bible, et quels étaient les manuels de ceux qui voulaient l'étudier; il faut connaître les principes appliqués par les théologiens à son interprétation. Alors on comprendra quelles difficultés ont eu à vaincre les Humanistes et les Réformateurs, on se rendra compte aussi de la victoire qu'ils ont dû remporter sur les habitudes invétérées de l'esprit théologique, et sur les traditions dans lesquelles ils avaient été élevés.