Très beau catalogue raisonné des peintures et pastels de Caillebotte correspond au centenaire de la mort de l'artiste.
Commenter  J’apprécie         70
Le 21 février 1894 mourait à Gennevilliers, à l'âge de 46 ans, Gustave Caillebotte.
Quelques lignes, parues alors dans certains journaux, rappelèrent qu'il avait été un des militants de l'Impressionnisme à l'époque héroïque des expositions, mais qu'il s'était retiré de la lutte depuis longtemps. Il avait, écrivait-on, abandonné le pinceau pour la rame et la bêche, partageant son temps entre le canotage et le jardinage.
Quelques jours plus tard le nom de Caillebotte reparaissait dans les journaux et revues d'art: on apprenait qu'il avait légué à l'Etat sa collection, composée de soixante-cinq toiles impressionnistes.
C'est au cours d'un voyage qu'il fit en Italie, avec son père, en 1872, qu'il peignit deux de ses premiers paysages, Une route à Naples (n° 3) et un Canal à Naples (n° 4). L'analogie qu'offre la première de ces peintures avec la Campagne du Vésuve, que de Nittis envoya à la première Exposition impressionniste en 1874, permet de penser que les deux jeunes gens, qui étaient des amis, ont exécuté en même temps leurs deux peintures prises de points de vue assez proches. Sans doute Caillebotte et son père séjournaient-ils alors chez les parents de de Nittis, qui habitaient à Naples.
Entreprise bien tardive, alors qu'étaient disparus depuis longtemps les derniers témoins de l'époque impressionniste et que l'oeuvre de Gustave Caillebotte avait connu pendant un demi-siècle un oubli presque total, la réalisation de cet ouvrage eût été sans doute très malaisée si elle n'avait pu s'appuyer sur la précieuse documentation réunie par Martial Caillebotte dont l'affectueuse - et si utile - attention à l'activité picturale de son frère ne se démentit jamais.
Caillebotte ayant accepté cette invitation, était représenté par huit de ses peintures à la deuxième exposition des Impressionnistes, qui eut lieu au mois d'avril suivant, dans les locaux de Durand-Ruel, 11 rue Le Peletier. Il sera désormais avec Degas et Pissarro un des plus fidèles participants aux expositions du groupe, on ne notera son absence qu'à celle de 1881 et à la dernière en 1886.