En matière de foi,
Teilhard de Chardin disait que tout ce qui monte converge. Il semblerait qu'il en aille de même en matière de réflexions intellectuelles. C'est l'une de ces convergences montantes que nous livre
Aurélien Berlan dans ce remarque essai de diagnostic historique inspiré des travaux de Tönnies, Simmel et Weber.
Ces trois sociologues allemands du XIX siècle avaient désespéramment mis le doigt sur ce que le processus de modernisation dont ils étaient contemporains – l'émergence du capitalisme industriel, le renforcement de l'état bureaucratique, l'affaiblissement des liens communautaires et le désenchantement du monde - avait fait au monde : une prison à ciel ouvert dépourvue de sens.
Dans cette nécessité vitale de comprendre ce qui nous arrive, ce que l'on sent et pressent sans pouvoir le nommer, ce qui effrite nos liens, nos chairs et nos psychés, la lecture de ce livre, plus qu'édifiant, constituerait presque un acte de résistance, et l'on prierait pour être réenchanté.