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EAN : 9782739100091
155 pages
P. Siry (30/11/-1)
3/5   4 notes
Résumé :
Si Mathilde n'avait pas posé tant de questions, Louise n'aurait pas été obligée de la livrer en pâture aux rats... « Copyright Electre »
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La maison de retraite Les Ormes n'accueille que des pensionnaires plus qu'aisés, mais les prestations le justifient amplement. Repas soignés, personnel aux petits soins, que demander de plus !

Louise Beaupréau, l'une des pensionnaires, aime se rendre dans le château voisin qui est inhabité. Et elle nourrit quelques rats grâce aux morceaux de bourguignon qu'elle achète chez les bouchers du village. Mais ceux-ci commencent à se poser des questions car il est de notoriété publique qu'on ne crève pas de faim aux Ormes.

Elle a donné des petits noms à ces mammifères rongeurs omnivores, Arthur, Jérôme, Romain… qui apprécient ces bienfaits prodigués sans compter. Ils viennent même, pour les plus courageux, s'installer sur ses genoux, comme le ferait un chat.

Cette intrusion dans une propriété privée intrigue Mathilde, une autre résidente, et mauvaise langue attitrée. Louise n'apprécie pas du tout cette incursion dans sa petite vie tranquille et elle se débarrasse de Louise en lui faisant subir quelques sévices et offrant son corps à ses petits protégés. Faut bien qu'ils mangent, quand même !

Mais sous les sourires et les aimables propos du directeur des Ormes, Christian Varoujan, se cache une personne avide de se constituer une cagnotte. Sa femme Monique est dans la confidence, de même que le toubib attitré de l'établissement qui signe sans barguigner les actes de décès des pensionnaires, avec l'aval d'une parentèle qui n'attend qu'un arrêt du coeur pour s'approprier un héritage qui ne tombe pas assez vite dans leur escarcelle.

Les arrangements avec la vie des pensionnaires que préconise Christian Varoujan ne sont pas sans intriguer Louise Beaupréau qui se demande comment il se fait que de nombreux résidents disparaissent ainsi, malgré les explications données par le directeur toujours affable. Et débute alors une enquête avec cadavres à l'appui pour le plus grand bonheur de petits rats qui ne sont pas de l'Opéra.



Plus connu sous le pseudonyme d'Eric Verteuil, Berma n'a pas eu de mal à choisir son alias. Il s'agit tout simplement de la contraction des noms de cet auteur bicéphale : Alain BERnier et Roger MAridat.

Entre humour et torture, avec nombreux épisodes sanglants aux mises en scènes dignes du Grand Guignol, ce roman est un divertissement, et donc ne doit pas être pris à la lettre, même si cela arrangerait bien de nombreux EHPAD et familles. Une façon comme une autre de désengorger des établissements qui bien souvent ne se plient qu'à une logique comptable sans s'inquiéter réellement du bien-être de leurs résidents.

Une accumulation d'horreurs qui pourraient à la longue devenir pesants, voire pénibles pour les âmes sensibles, mais heureusement les auteurs se sont imités dans le nombre de pages. A lire sans idée préconçue en se disant qu'il y a bien pire.


Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Dès les premières pages le style de Berma rappelle les duétistes officiant sous le pseudonyme d'Eric Vertueil…guère étonnant puisque ce pseudonyme cache, lui-aussi, le dynamique duo Alain Bernier et Roger Maridat. Bernier est un vieux briscard, actif dans le domaine du roman policier depuis la fin des années '50 (avec D'UNE PIERRE DEUX CORPS). Il s'associe avec Maridat en 1973 pour un premier roman d'angoisse, AU BOUT LA MORT. Par la suite les deux romanciers feront le bonheur du Fleuve Noir avec d'autres Angoisse, des Spécial Police et, bien sûr, une dizaine de Gore. UN FESTIN DE RATS sera, lui, publié à la concurrence, chez Maniac, sans que le résultat ne soit franchement différent de ce que « Vertueil » proposait chez Gore, à savoir une vague enquête policière et une foultitude de passages sanglants. le tout étant saupoudré d'un humour très présent rendant plus humoristique et grotesque (dans le bon sens du terme) les détails vomitifs.
Nous sommes dans une maison de retraite de prestige, Les Ormes. Une des pensionnaires se prend de passion pour des rats et décide de leur livrer en pâture quelques personnes de son entourage. le directeur de l'établissement découvre la vérité mais décide de se taire et organise une combine lucrative : il assassine des « petits vieux » que leurs héritiers souhaitent voir disparaitre au plus tôt et touche un pourcentage sur les recettes.
UN FESTIN DE RAT alterne le bon et le moins bon. L'idée de base, pas spécialement originale, n'en reste pas moins efficace et propice à une atmosphère plaisante, entre série noire aux personnages irrécupérables (le directeur bat des records de répugnance) et humour acide. le problème, comme souvent avec Vertueil, réside en fait dans l'usage immodéré du gore : poussé dans ses derniers retranchements, utilisé en dépit du bon sens pour le simple plaisir de l'horrible (on peut véritablement parler de hard gore sur le modèle du porno hardcore où tout est sacrifié pour l'accumulation de scènes croustillantes), le gore finit par lasser. C'est dommage car, avec davantage de maîtrise, un peu moins de boucherie et un peu plus de psychologie tordue, Berma / Vertueil aurait pu proposer un divertissement caustique, voire une critique féroce de l'univers des maisons de retraite. Dans l'état il s'agit d'un roman gore correct, vite lu et vite oublié, pas déplaisant mais bien en deçà des espérances.

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