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Objectivement, le XXème siècle débute en 1914, de même la seconde guerre mondiale n'a pas commencé à Dantzig en 1939 mais en Espagne au cours de l'été 1936.
Cette oeuvre est par conséquent bien plus qu'un simple livre fut-il écrit par une grande plume. Il s'agit d'un témoignage direct sur cette épouvantable tragédie. Il ne s'agit pas d'une retranscription des événements politiques et militaires ou d'un récit de combattant mais de réflexions appelées par le vécu des événements.
Par un concours de circonstances Georges Bernanos se trouvait en résidence en Espagne au moment des évènements. L'auteur était un homme de droite, proche même de l'ultra droite particulièrement active et violente en ces années là en France. Dans ce livre, Bernanos se livre à une sorte d'examen de conscience et s'adresse à sa famille politique pour lui dire qu'elle fait fausse route. Les croisés présumés défendre la civilsation contre les hordes communistes commettent aussi d'abominables forfaits et ne sauraient servir de modèles à importer en France. Il ne voit aucune supériorité spirituelle dans ces massacres.
Le moins que l'on puisse dire est qu'il ne fut pas entendu en France.
Une oeuvre courageuse et poignante qui prend toute sa place aux côtés des récits de Malraux (L'espoir) et d'Hemingway (Pour qui sonne le glas)
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Magnifique pamphlet dans lequel Georges Bernanos dénonce, sans mâcher ses mots et assez violemment, les répressions franquistes de la Guerre d'Espagne. D'abord partisan franquiste, il sera très vite indigné par la violence avec lesquelles les anti-républicains se révoltent.
Ouvrage qui paraît un peu difficile d'accès au début mais dans lequel le lecteur se laisse facilement envoûter grâce au génie et à la prodigieuse écriture de Bernanos.
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"On gagne toujours à reprendre Bernanos. Ce grand homme de foi et tout aussi grand homme de passion, pamphlétaire redoutable et « plus grand romancier de son temps » selon Malraux (qui préfaça en 1974 le Journal d'un curé de campagne), avait la vocation...
Lien : http://www.denecessitevertu...
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Ma lecture récente de "Sous le soleil de Satan" m'a amené à m'interroger sur les nombreuses contradictions soulevées par Bernanos en ce qui concerne la lucidité et la clairvoyance d'une pensée telle que la sienne d'une part et son attachement à l'église catholique et à ses textes canoniques d'autre part. En effet, comment pouvait-on être aussi historiquement avisé sur la construction des dogmes religieux et en même temps se cramponner à une vérité donnée, présentée comme indiscutable et souveraine ?
Une partie du paradoxe se dévoile dans "Sous le soleil de Satan", à travers les doutes sur la foi du jeune prêtre, personnage central de ce roman. le mystère s'éclaircit encore plus à la lecture de "Les grands cimetières sous la lune", essai composé à Majorque sous les feux de la guerre civile espagnole en 1938. Bernanos n'y traite pas seulement de l'énigme de la Foi, mais surtout de son absence de plus en plus criante et dramatique. Si le soleil est peut-être la marque de la divinité, qu'elle soit bienfaisante ou, comme dans le célèbre roman de Bernanos, malfaisante, la lune serait alors la marque des êtres humains, inconstants et versatiles. Cette lune couvre de ses rayons étouffés les carnages et la folie des hommes, massacrant à tout va au nom de Dieu. Sous la forme de l'interpellation, Bernanos fustige les ecclésiastiques, les hommes de Dieu, les professionnels de la religion chrétienne, les moralistes, mais aussi les bourreaux droitistes, les assoiffés de sang qui n'hésitent pas à se couvrir du blanc-seing de l'Eglise pour justifier leur désir de mort. Cet écrivain conservateur et monarchiste s'oppose alors ouvertement à Franco, aux fascistes et à leurs fervents défenseurs en France, annonçant, avec intuition, le chaos vers lequel l'Europe se jette insensément et rageusement. Pour Bernanos, la fin de Dieu, annoncée par Nietzsche, se double d'une abdication et d'un dévoiement de ses représentants sur Terre. L'Eglise catholique a affirmé et confirmé par son soutien à Franco que Dieu n'existait plus pour les hommes.
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