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4,2

sur 240 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un roman émouvant, révoltant et très beau sur les pensionnats canadiens dans lesquels ont été enfermés des milliers d'enfants indiens.
Il s'agissait de tuer l'indien en eux. Jonas a 16 ans et doit être libéré de ce terrible endroit dans 2 mois, mais les mauvais traitements infligés à ses camarades vont réveiller en lui un sentiment qu'il n'attendait plus.
Un roman impossible à lâcher.
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Histoire touchante sur un jeune amérindien, enfermer dans un pensionnat au Québec. Nous suivons ses rêves, ses doutes, ses peurs... Ayant moi-même certaines connaissances sur ce sujet, je peut affirmer que l'auteure a mené de nombreuses recherches pour que ce livre ce rapproche le plus possible de la réalité de cette époque.
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Ce roman pour ados sur le Canada est bouleversant. Au Canada jusqu'aux années 70, le Gouvernement avait décidé de retirer les enfants indiens de leurs familles pour les « éduquer » dans des pensionnats religieux. L'objectif ? « Tuer l'Indien qui est en eux. ». le roman « Sauvages » éclaire sur cet épisode sombre de l'histoire du Canada.
A travers son roman « Sauvages » (Editions Thierry Magnier), Nathalie Bernard vous propose sa version romancée de cette terrible période. La première partie « Dedans » est un huis clos insoutenable ; la seconde partie « Dehors » est libératrice mais tout aussi rude.
L'autrice s'est nourrie de nombreux articles et témoignages d'indiens pour imaginer « Sauvages ». Elle arrive à nous plonger dans un univers sombre où tout espoir de s'en sortir semble illusoire.
Un roman fort et nécessaire sur cette période méconnue de l'Histoire du Canada.

Lien : https://www.unlivredansmaval..
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DUR...intense, puissant, DUR...livre lu d'une traite, je n'ai pu retenir mes larmes p129 et 248... Toutes ses cruautés physiques et mentales au nom de qui au nom de quoi ...expression des plus bas instincts, aux prix de vies brisées si jeunes et sans défense... la nausée à l'énonciation de tous ces crimes restés à jamais impunis ...et malgré tout surgit l'espoir l'espoir d'une humanité encore possible . J'écris ses mots à vif. Sous le coup de l'émotion vive et palpable pour longtemps . Merci d'avoir si bien rendu hommage à tous ses peuples opprimés en leur rendant justice ne serait elle que littéraire ...
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Québec, 1950. Jonas et Gabriel jeunes amérindiens auront bientôt seize ans, et quitteront alors ce pensionnat du Bois Vert où ils sont entrés de force à dix ans, enlevés à leur famille, à leur environnement. Jonas, nommé numéro 5 car il était le 5e à passer la porte, attend... Les jours s'égrènent, le décompte des 60 jours avant sa libération.... Jonas attend avec impatience la liberté tant souhaitée. Encore deux mois et les mauvais traitements (anonymisation (nom remplacé par un numéro), "rééducation" linguistique et spirituelle, privations, brimades, sévices corporels, parfois sexuels) resteront un très mauvais souvenir. le pensionnat est horrible, le sort que l'on réserve aux jeunes amérindiens également, le prêtre qui dirige est un monstre, les soeurs sont d'une méchanceté sans nom.. Mais quelque chose va mal se passer et Jonas sera obligé de prendre la fuite… Fuir les murs du pensionnat, les morts, les punitions, la faim, parmi les arbres de la forêt, fuir la haine, le racisme...
J'ai dévoré ce livre dans la journée. Une lecture forte, intense.
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Sauvages raconte avec beaucoup d'intelligence l'histoire des pensionnats d'enfants Natifs Canadiens, ces institutions dont le but était de "tuer l'Indien dans l'enfant." Des enfants, arrachés à leurs familles, de qui l'on exigeait qu'ils oublient tout d'eux-mêmes : leur langue, leur culture, leurs proches, dans le but de les assimiler de force.
Dans ce roman haletant et bouleversant, on suit Jonas, 16 ans et l'on vit avec lui les sévices que lui et les autres pensionnaires subissent, avec l'espoir de la reconquête de sa dignité et de sa véritable nature.
Il est question de l'hostilité des hommes, mais aussi de résilience et de beauté de la nature. le tout dans un style fluide et très agréable à lire.
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Pour tout dire, j'ai choisi ce roman un peu au hasard sur l'une des étagères de ma bibliothèque, je n'avais pas lu la quatrième de couverture en entier, le faire m'aurait certainement évité de m'écrier, au beau milieu du roman, à l'évocation du rock'n'roll : « Mais bon sang, en quelle année ça se passe??? »

Je rembobine.
Nathalie Bernard réussit le pari dingue de nous embarquer au tréfond d'une forêt québécoise, dans un pensionnat pour autochtones glauquissime où l'on prive les enfants indiens de leur culture, de leur humanité (en leur donnant des numéros pour les nommer) et où si vous avez le malheur de mourir en hiver, on vous enterre dans la neige. Cette auteure nous transporte littéralement, nous intègre à son roman, nous fait trimer, peiner les pieds mouillés par la neige, le dos lacéré par les coups de fouets de missionnaires bienpensants, venus là éduquer les « sauvages », et le pire c'est qu'elle nous cueille et nous séduit comme ça! À travers ce personnage réservé qui attend son heure, soumis en apparence mais le coeur combattant, elle nous fait vivre son histoire et nous éduque au passage. Je dis CHAPEAU!
C'était un réel plaisir de suspendre son souffle pour Jonas, d'espérer à ses côtés, de l'admirer, et de découvrir cette tranche d'histoire méconnue. Personnellement, j'avais vaguement entendu parler de ces écoles dans la série « Ann with an e », j'imaginais donc plutôt des petits Albert Ingalls à la peau sombre, traîner tristement la patte au milieu de la neige, et voilà qu'en plein milieu du récit on se met à parler Rock'n'Roll. J'ai eu un choc! Mon Albert en couleur a instantanément passé le blouson noir des T-Birds et s'est fait une banane. Je me suis sentie stupide et inculte. Ai-je séché tant de cours d'histoire que ça? Ou parce que cela relève de la culture américaine et canadienne, on s'abstient juste d'en parler? Merci donc à cette brillante auteure de m'avoir ouvert les pages de cette période de l'Histoire, avec un récit qui nous en apprend beaucoup sur l'humanité, le respect, la tolérance et l'appartenance à une culture.
C'était beau, écrit avec une délicatesse et une force sublime. Et alors cette chasse à l'homme finale, quel grand moment haletant!
Lien : https://sakalivres.fr/2021/0..
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Un superbe livre qui m'a beaucoup touché.
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Nathalie Bernard a été inspirée par les terribles témoignages sur les pensionnats autochtones qui ont existé dans tout le Canada, entre 1827 et 1996. Leur but étant d'assimiler des milliers d'enfants pour qu'ils oublient leur culture amérindienne.
En décembre 2015, au nom de l'État fédéral du Canada, le Premier ministre Justin Trudeau a demandé solennellement pardon aux Autochtones du pays .
L'auteur précise bien que son roman met en scène des personnages et des lieux fictifs.
Jonas a été enlevé à sa mère alors qu'il avait 10 ans, maintenant âgé de 16 ans, il attend avec impatience le jour où sera enfin libre. Encore deux mois à supporter ce que l'on exige de lui et les mauvais traitements, ensuite, il pourra retrouver celui qu'il est vraiment et qu'il n'a jamais cessé d'être malgré les apparences. En effet, pour supporter les brimades et les humiliations de la part des prêtres et des bonnes soeurs qui les éduquent, il fait profil bas, se soumet mais mentalement il s'évade dans ses souvenirs les plus heureux, il n'oublie rien de sa fierté et de sa vie d'Indien.
Le sujet est aussi intéressant que révoltant, et le récit est poignant et émouvant, Jonas l'Indien et Gabriel l'Inuit sont terriblement attachants et le lecteur souffre avec eux.
Lien : https://aproposdelivres.word..
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Avant toute chose, précisons un peu le contexte historique du récit. Entre 1827 et 1996, au Canada, a existé ce que l'on appelait des pensionnats autochtones. Dans ces lieux le seul objectif était de faire oublier la vraie nature des indiens par n'importe quelle méthode. Nathalie Bernard s'est inspirée de témoignages pour nous livrer cette histoire.
« Au ‘pensionnat pour sauvages', comme ils l'appellent, soit on se plie aux règles et on peut espérer survivre, soit on ne s'y plie pas. Si on choisit cette dernière option, au mieux on vit en enfer au pire on meurt… »
Jonas alias numéro cinq est pensionnaire ou plutôt prisonnier du pensionnat du Bois Vert, Québec. À 16 ans, il compte les jours qui le séparent de la liberté. « Deux mois, soixante jours, mille quatre cent quarante heures. » Retiré à sa mère mourante, il y vit depuis six ans. Dans ce lieu règne une ambiance malsaine, menée par le terrifiant Séguin, la vipère, dont la mission principale est de « tuer l'indien dans l'enfant ». Jonas ne supporte plus les maltraitances des bonnes-soeurs et du prêtre, et si près de la liberté il vaut mieux faire profil bas. Mais c'est sans compter sur le comportement inqualifiable de Séguin ; Jonas se retrouve alors en mauvaise posture, et son départ est précipité.

Nathalie Bernard nous entraîne dans un roman historique et thriller. Dès l'avant-propos le ton est donné, inspiré de faits réels. Je ne connaissais pas l'existence de ces pensionnats autochtones, ma curiosité m'a poussée à lire quelques articles sur le net avant ma lecture. Vous imaginez bien que cela glace le sang. Des conditions de vie inimaginables, de la violence, des sévices, de la malnutrition, un contrôle absolu sur les indiens. Après une grande inspiration me voilà portée par l'écriture de l'autrice si vibrante à travers Jonas et son envie de vivre libre, enfin. le texte est dur, j'en conviens, mais il nous confronte à une triste réalité et sensibilise sur ce peuple indien si méprisé.
le récit se divise en deux parties. La première, Dedans, aborde les derniers jours de Jonas passés au pensionnat. Elle est parfois difficile à lire, l'ambiance sombre fait froid dans le dos, besoin de souffler face à l'horreur des geôliers. La deuxième, Dehors, nous fait vivre à cent à l'heure la fuite de Jonas à travers la forêt, poursuivi par des chasseurs et leurs chiens. La vraie nature du jeune indien va alors refaire surface.
Sauvages, ce titre n'est pas à utiliser pour ce peuple indien mais plutôt pour les tortionnaires de ces pensionnats. Un grand bravo à l'autrice pour ce document si complet grâce à ses très nombreuses recherches effectuées en amont et que vous pouvez retrouver à la fin de l'ouvrage. Nathalie Bernard rend un bel hommage à ces enfants tombés dans l'oubli d'une société où la différence n'avait pas sa place.
Sauvages est un roman d'aventure lancé au triple galop dans une lutte pour la survie.

http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2019/11/20/37790756.html
Lien : http://www.mesecritsdunjour...
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