Mon intérêt pour
Philippe Besson a été éveillé par cette phrase, citée par
Cynthia Kafka dans son roman “
Pour qu'elle revienne“.
Philippe Besson a dit :
« Cela pèse lourd, une absence. Bien plus lourd qu'une disparition. Parce que avec les morts, c'est commode, on sait qu'ils ne reviendront pas. Tandis que les lointains nous narguent ou nous font espérer. »
Waouw. À ce moment-là, j'étais déjà conquise par la pensée de ce grand monsieur.
Puis quelques jours après cette découverte, j'apprends qu'il donne une conférence chez Mollat. Et là, c'est la révélation : la pensée de cet homme est aussi drôle que profonde. Il manie les mots avec une grande finesse, et sait aborder les sujets difficiles avec ce qu'il faut de légèreté.
Il nous dit qu'il aime écrire sur la disparition. Qu'il s'inspire de ses histoires personnelles, et que les souvenirs sont toujours fiction car ils subissent le filtre de notre mémoire, qui les transforment et les interprètent.
Bref, il parle de ce roman, « Arrête tes mensonges » , parmi d'autres, mais c'est lui qui retient toute mon attention.
Un roman court, 150 pages à peine, mais d'une intensité rare. Tout est dit, décrit, transcrit avec une grande justesse et une immense sensibilité. C'est puissant et très humain. Ça ne peut que nous parler. Les mots sont choisis avec finesse, et sont utilisés pour transmettre chaque émotion avec soin.
L'auteur vient par ailleurs parler à son lecteur pendant le récit. Un schéma narratif inédit pour moi, qui m'a captivée.
Je vous conseille mille fois la lecture de ce roman aussi poignant que bouleversant.
Philippe Besson se place dans mes auteurs favoris de tous les temps !