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sur 540 notes
C'est à partir du tableau « Nighthawks » d'Edward Hopper, que Philippe Besson va organiser son roman « L'arrière-saison ». Sur la couverture du roman, une femme et deux hommes, au comptoir d'un bar, la nuit. L'un des hommes est barman, la femme porte une robe rouge flamboyante, l'homme un chapeau présente une allure énigmatique et… sur la toile originale, un autre homme hors champ de la couverture, lui aussi au bar, un peu plus loin. L'ambiance est assez glaciale… L'imagination de Besson s'empare de ce visuel, pour inventer une vie aux différents personnages, dans un huis-clos à l'atmosphère oppressante. Il tisse des liens romanesques entre ces quatre personnages, partant de leurs différents points de vue au fil des chapitres. C'est un des premiers « Besson » que j'ai lu, commençant une longue série. J'apprécie beaucoup son style, son écriture tout en délicatesse…
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N°604– Décembre 2012.
L'ARRIÈRE-SAISONPhilippe Besson – Juillard.

Une histoire simple : Un soir de septembre un peu orageux, au cap Cod dans l'état du Massachusetts aux États-Unis, un bar, « chez Phillies », donnant sur les falaises d'où se jettent parfois des désespérés. Ben, un barman ordinaire et discret, une cliente, Louise Cooper, 35 ans qui attend Norman. C'est une habituée de cet établissement. Elle sirote un Martini blanc simplement parce qu'elle aime davantage la forme du contenant que le contenu. Elle est auteur dramatique à succès et porte ce soir-là une robe rouge comme ses lèvres. Cette couleur sied aux femmes belles et de caractère, et c'est effectivement ce qu'elle est. Célibataire, elle mène une vie libre et choisit ses amants. Entre Ben et elle, c'est une longue histoire d'amitié et de complicité silencieuse, exactement depuis qu'il a pris son service chez Phillies, il y a longtemps et d'ailleurs il connaît toutes ses pièces. Pour elle, il n'est pas qu'un simple serveur et pour lui elle est plus qu'une habituée.

Un homme arrive, Stephen Touwnsen, un client ordinaire en apparence. Il est avocat d'affaires à Boston, marié à Rachel et père de famille. Ben le connaît aussi et, bien entendu Louise puisqu'ils ont eu ensemble une longue liaison parfois orageuse mais surtout passionnée qui s'est terminée il y a cinq ans par l'apparition entre eux de Rachel qui s'est glissée dans sa vie et dans son lit. Stephen s'était donc marié avec sa nouvelle conquête qui lui offrait le calme même s'il formait avec Louise « un beau couple » comme dirait Ben. Pourtant, pendant toutes ces années de séparation, il n'a pas cessé de penser à elle, bien que cette dernière lui ait interdit de chercher à la revoir. Une page s'était donc tournée pour eux, et Louise avait décrété le silence sur ce souvenir. C'est une femme forte et, après la douleur de la séparation, elle a puisé dans l'écriture une nouvelle raison d'exister en créant des pièces inspirées de cet échec. On ne dira jamais assez l'extraordinaire pouvoir exorciste des mots !

Stéphen savait qu'en passant la porte de ce bar, il la trouverait ici et il lui annonce sa séparation d'avec Rachel. En l'apprenant Louise savoure une sorte de victoire mais pourtant elle s'en moque puisqu'elle attend un homme qui pourtant tarde à venir parce que, pour elle, il va quitter son épouse. Maintenant entre eux s'installe une sorte de silence gêné que Ben respecte et scrute, l'air de rien. Dans ce coin de bar, il règne entre des deux ex-amants une atmosphère surréaliste à cause de ce mutisme que chacun veut briser sans exactement savoir comment faire. Dans leur for intérieur, ils pensent à leur passé commun, à leurs souvenirs, à leurs erreurs aussi tout en laissant à l'autre l'initiative d'interrompre ce silence. Quand elle comprend que Norman ne viendra pas la rejoindre et donc qu'il renonce à elle, tout redevient possible entre Louise et Stephen puisqu'ils sont libres tous les deux et qu'ils n'ont cessé de s'aimer. Peu à peu le silence se lézarde comme un vieux mur et la solitude de ces deux êtres s'estompe, le respect revient à travers des regard muets « Ils s'observent avec tendresse, avec une sorte de gratitude. C'est un regard comme une reconnaissance de dettes. Un regard comme un pardon aussi , pour la douleur ou pour le manque. Un regard comme un regret enfin, de ce qui a été, de ce qui aurait pu être ». Ben, constamment en retrait dans ce café du bout du monde veut rester le figurant discret de ce psychodrame mais en connaît tous les ressorts.

Il y a dans ce roman une musique, une ambiance qui est bien rendue par la fluidité du style. le texte, agréablement écrit, sans artifice, poétique dans les descriptions, se lit bien et avec plaisir. Il est réaliste et précis comme la peinture d'Hopper. Les phrases sont comme des touches de couleur dont l'ensemble forme un tableau.
Il y a une analyse fine des sentiments de ces protagonistes, une étude psychologique pertinente qui peu à peu emporte l'assentiment du lecteur. Dans ce huit-clos, l'auteur le prend à témoin en lui dévoilant, dans une analyse précise, l'histoire intime de Louise et de Stephen, sans omettre les lâchetés ni les remords.

A la lecture de ce roman, je mesure le rôle du romancier, celui de raconter une histoire, celle de cette femme en robe rouge du tableau de Hopper. Elle n'est qu'un personnage peint sur une toile que les visiteurs du musée ne verront peut-être pas. L'auteur lui invente une tranche de vie qui n'est sans doute qu'une fiction sortie de son imagination ou de l'émotion qu'il a ressentie devant ce tableau et qui porte son écriture.

J'avoue que j'ai toujours été bouleversé par les rencontres d'hommes et de femmes qui, dans le passé ont eu des relations intimes, une vie commune et qui, longtemps après leur séparation, se retrouvent presque par hasard. Leur dialogue est plein de non-dits et les mots peinent à venir à cause sans doute des chagrins, des petites bassesses dont on se souvient et qu'on n'a pas pardonnés, par l'envie aussi qu'ils ont de recommencer leur histoire.


©Hervé GAUTIER – Décembre 2012.http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Un triangle amoureux de quelques heures, dans un café en bordure de l'océan.

Il existe deux types d'écrivains : les photographes et les cinéastes. Ceux qui savent capter des instants magiques, et ceux qui racontent des histoires.

Philippe Besson appartient incontestablement à la première catégorie, option « psychologie ». C'est particulièrement le cas dans ce livre, dont toute l'histoire se résume au tableau reproduit en page de couverture. Quelles sont les pensées des trois personnages accoudés au comptoir, qu'est-ce qui les unit, qu'est-ce qui les a menés dans ce bar ?

L'auteur a une manière exceptionnelle de saisir la psychologie de l'amour, ses émois, ses espoirs, ses lâchetés surtout (dès que l'amour vacille, peut-il rester autre chose que de la lâcheté ?). C'est très bien vu, très juste, et très bien décrit.

Alors que dans ce domaine, on peut vite tomber dans le caricatural ou l'outrancier, il évite facilement l'écueil, avec une finesse d'analyse et un choix des mots remarquables. Chapeau !

Au fil des pages se révèle peu à peu l'histoire cachée de ces personnages. Besson alterne les pensées des uns et des autres, les fait douter, espérer, regretter, prier, s'effondrer à l'intérieur d'eux-mêmes tout en gardant intacte la carapace que l'on donne en mensonge aux autres pour sauver les apparences.

Peut-être pourrait-on quand même reprocher quelques longueurs, même en acceptant le principe de l'ouvrage photographique. En effet, chaque idée est souvent répétée une ou deux fois, à la suite, mais exprimée différemment. Comme si l'auteur avait en lui tellement de manières de les écrire, qu'il ne pouvait se résoudre à se contenter d'une seule.

En résumé : dans la catégorie « photographie », ce livre est dans le haut du panier. Mais attention, si vous préférez les « livres-cinéma », vous aurez l'impression de n'avoir assisté qu'au générique.

Lien : https://marc-torres.fr/
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Le tableau se fond dans le récit.

Assis autour d'un comptoir de bar,
Réels ou fictifs, ils s'animent.
Rêves ou tragédies de couples,
Investigations dans une histoire,
Etonnements justes et vrais
Réajustent notre propre histoire.
Et je vous conseille la lecture.

Saison


Lien : http://dubois.veronique.over..
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Un décor sorti d'un tableau de Hopper : un comptoir, un serveur à l'oreille attentive qui essuie ses verres, en face de lui, sur des tabourets, une femme et un homme.
Elle, c'est Louise. Elle attend l'amant qui doit rompre avec sa femme et qui tarde à la rejoindre. Lui, c'est Stephen, l'homme qu'elle a profondément aimé, cinq ans plus tôt, et qui l'a quittée pour en épouser une autre.
Leurs retrouvailles génèrent questionnements intérieurs et règlements de compte tandis qu'à l'extérieur le vent se lève et l'orage menace.
Un ouvrage court mais intense. Une fois de plus, Philippe Besson réussit l'exploit de mettre à nu l'âme de ses personnages . J'ai adoré !
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Prendre une photo et élaborer sur cette photo, c'est un grand classique des ateliers d'écriture. Imaginer le passé, le présent, le futur. Imaginer les interactions, etc.

Philippe Besson ne prend pas de photo, mais il prend un tableau. Et pas n'importe lequel, Nighthawks, d'Edward Hopper. Un de mes tableaux préférés du XXè siècle, pour l'anecdote.

Besson imagine cette femme en robe rouge et développe l'histoire autour d'elle. Elle attend son amant. Un homme marié. Puis arrive un ancien amant, avec qui elle a vécu 5 ans plusieurs années auparavant. Ce ménage à virtuel va macérer dans la moiteur d'une fin de journée. Il fait lourd, orageux, on prévoit de la pluie mais elle tarde à venir. Il y a une atmosphère très attirante qui s'installe. En tant que lecteur, j'ai été très attiré dans les 30-40 premières pages, alléché, captivé, c'est plein de promesses, c'est tentant. Mais j'ai vite déchanté.

L'auteur opte pour un "tout au narrateur omniscient". Un raz-de-mérée omniscient. Il est partout ce narrateur. Cela dit, parfois, j'ai eu l'impression qu'il se lançait dans des conjectures, ce narrateur. Un peu comme Virginia Woolf le fait dans Mrs. Dalloway... mais en moins convaincant. Fortement moins convaincant.

Il y a, pour moi, plusieurs points qui achoppent. Besson place l'action au moment de l'écriture du livre et pas en 1942, date du tableau. On a des téléphones portables. Je n'ai pas adhéré. Absence totale de dialogue (ou presque). le récit s'en ressent. Et ma lassitude aussi. L'auteur opte aussi pour le non-événement. On est dans les esprits, dans les envies, dans les réflexions des protagonistes. On pourrait dire "il ne se passe rien", mais bien sûr ce n'est pas vrai. Les gens font le bilan de leurs vies, de leurs choix, de leurs vécus communs. Mais cela ne m'a clairement pas suffi. Même la langue m'a semblé pompeuse, alambiquée, manquant de punch et de modernité (comme si Besson se situaot quand même un peu en 1942...).

Bref, une déception.
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L'idée de départ était bonne, mais le résultat est plutôt décevant.
Initialement, Besson s'était mis en tête de raconter l'histoire des personnages d'un tableau d'Edward Hopper. Comme j'aime le travail de ce peintre et que j'ai aussi une fâcheuse tendance à broder des histoires à partir d'une simple image (plus souvent une scène aperçue dans la rue qu'un tableau, mais le principe est le même), je me disais que nous avions au moins deux points communs, Philippe Besson et moi, et que nous allions nous retrouver. Ce ne fut pas le cas.
Tout d'abord, la méthode narrative employée est plutôt agaçante. Pas dès le départ, puisque l'auteur commence par exposer les réflexions personnelles que se font, in petto, les deux premiers personnages présents (la femme à la robe rouge et le serveur). Même s'il y a déjà quelques longueurs, ça peut passer. Mais c'est ensuite, quand un puis deux autres hommes entrent dans le café, que les choses se gâtent. Car on assiste alors à des échanges de paroles entrecoupées de longues explications sur chacune des phrases prononcées, sur leur sens, le ton employé, l'historique que sous-tend chacune de ces répliques.
Ensuite, le style est étrangement plat, froid. Les explications dont je parle plus haut, faites au présent, sont un descriptif dans lequel je n'ai trouvé aucune âme, ayant l'impression parfois de lire des constatations d'huissier plutôt qu'un roman. Et puis, ce qui n'arrange rien, c'est que ce style est parsemé de ce que j'appellerais des "fautes de goût". En effet, régulièrement, surgit l'un ou l'autre mot qu'on sent ne pas être à sa place. Soit parce que son sens est totalement décalé, exagéré, soit parce qu'il appartient à un registre lexical totalement différent de celui qui prévaut tout le reste du temps. Je me souviens notamment du mot "fortiche" qui apparait pour décrire l'incapacité de l'un des personnages à exprimer ses sentiments. Tout cela sent l'utilisation inconsidérée d'un dictionnaire des synonymes. Enfin, bon, c'est mon humble avis.
Le troisième point négatif, à mon sens, est le manque total de cohérence du roman. Les personnages changent d'état d'esprit sans cesse, oscillant du regret à la haine, de l'amertume au désir, de l'affliction la plus profonde à l'envie subite de manger un bon et gros sandwich. Evidemment, les personnages sont bouleversés, mais ces bouleversements sont exposés avec un certain manque de finesse.
D'autant plus (quatrième grief que je ferai à ce roman) que l'auteur nous prend pour des demeurés, au point de répéter deux ou trois fois certains mots où certaines phrases, sous des formes différentes. Une fois encore : merci le dictionnaire des synonymes.
Trois exemples (tirés d'un seul et même paragraphe) : "Dès l'instant qu'elle ne l'a pas chassé, elle a admis sa présence à lui, elle a concédé implicitement qu'elle acceptait cette présence, elle en a fait quelque chose d'acquis, d'incontournable, sur quoi on ne reviendrait pas. Alors, il force sa chance. Il pousse Louise à reconnaître qu'elle souhaite, au fond d'elle, qu'il ne parte pas, qu'il reste".
Enfin, le dernier élément qui m'a déplu, ce sont les libertés que l'auteur a pris avec le tableau. Il commence par décrire la robe rouge et l'habit du serveur : jusque là, tout va bien. Mais ensuite, quand les hommes arrivent, aucun n'a de chapeau ni de cravate. Ils sont en tee-shirt. On comprend vite que l'histoire ne se passe pas en 1942, date à laquelle Edward Hopper à peint "Nighthawks". On le comprend d'autant plus quand la femme à la robe rouge sort son portable. Ah ! Quelle belle invention que le téléphone portable ! Cela permet de faire intervenir des personnages extérieurs et d'apporter des rebondissements de la façon la plus facile qui soit. Surtout quand il sonne (comme par hasard), au moment où l'un des hommes présents s'éloigne pour aller aux toilettes (encore une facilité scénaristique, selon moi). Et puis, l'histoire ne se passe pas à New-York, en pleine nuit, comme dans le tableau, mais à Cape Cod, en début de soirée, au moment où le soleil descend sur l'horizon.
Evidemment, ce n'est qu'un détail. Mais il ne faut pas dire que l'on raconte l'histoire d'un tableau quand on change des éléments du tableau.
Par ailleurs, je me suis renseigné sur ledit tableau et il apparait qu'il provient lui-même déjà d'une histoire... écrite par Hemingway. Et parmi les personnages représentés par Hopper, il y en a deux auxquels Hemingway avait donné un rôle de tueur... Là, ça doit être intéressant...
Lien : http://sebastienfritsch.cana..
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C'est la première de couverture qui m'a tout d'abord attirée dans ce livre et particulièrement une partie d'un célèbre tableau d'Edward Hooper intitulé "Nighthawks" littéralement "Oiseaux de nuit". Trois personnages dans un bar, deux hommes et une femme, un des hommes fait face au couple , sans doute un serveur, l'homme et la femme sont très proches l'un de l'autre. Ils ont l'air d'être enfermés dans une bulle, on ne voit pas la porte du bar nommé Phillies. Comme dans beaucoup de tableaux de Hooper, une certaine mélancolie et un isolement des personnages y règne.
Cet instantané a justement été choisi par Philippe Besson comme point de départ de son roman: il va leur inventer une histoire, les placer très adroitement au coeur d'un récit . le cadre du roman restera inchangé, fidèle au tableau et grâce à des retours en arrière, le passé des personnages, particulièrement celui du couple, se déroulera peu à peu grâce au deuxième homme, le serveur, à son précieux témoignage de l'intime du couple et à son ressenti. Une écriture ciselée, fine, s'attachant à décrire , comme un tableau, les instants de vie et les sentiments éprouvés. Très juste et tellement sensible.
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Une peinture d'Edward Hopper, où une femme et trois hommes sont assis un soir au comptoir d'un café. Il n'en faut pas plus à Philippe Besson pour trouver l'inspiration et nous raconter l'histoire qu'il imagine pour chacun d'entre eux.
Encore une fois, l'auteur nous démontre à quel point il est à l'aise pour décrire les relations humaines et décortiquer les sentiments de ses personnages.
En regardant une reproduction de « Nighthawks » après la lecture de ce court roman, je me suis aussitôt retrouvée plongée dans ce café de Cape Cod, aux côtés d'individus me semblant étrangement très familiers.
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Un tableau célèbre de Edward Hopper et Besson concocte un roman autour de cette toile en donnant la vie qu'il choisit à chaque personnage. C'est une belle construction, mais Besson était-il en manque d'inspiration? le style est là, mais ce n'est pas mon préféré de cet auteur à cause notamment de l'amalgame réalisé avec le tableau qui me laisse une impression d'usurpation de la pensée et des sentiments du peintre.
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